la ville qui n'existait pas

série: Légendes d'aujourd'hui
dessinateur / scénariste: Bilal+Christin
éditeur: Dargaud 1978 (1977)
genre: Fantastique
classement: biblio519
date: 1978
format: cartonné
état: TBE
valeur: 20 €
critère: ***
remarques: dans la série histoires fantastiques

l'héritière d'un complexe industriel veut
créer une ville modèle pouvant vivre
en cercle fermé et gouverné de façon
démocratique,
elle aura fort à faire pour persuader
ses managers de libérer les fonds nécessaires
à cette création, mais sa force de persuasion
prévaudra
>> p. 18 la mort du magnat local
>> p. 43 le pouvoir de séduction de la paralytique

toutefois certains habitants, même chômeurs,
n'accepteront pas ce mode de vie,
une utopie qui va trop dans la direction inverse,
moralité: il n'y pas de paradis sur terre

>> un très bon scenario et de belles illustrations,
le meilleur des trois premiers albums


Information
cette bande dessinée de 56 pages présente
l'évolution des réclamations des ouvriers
vivant dans la misère de Jadencourt,
une commune en Flandres où on peut y voir
l'opposition de richesse et pauvreté,
irréel et réaliste,
ce village connait en effet une hécatombe
économique causée par la mort du patron
des deux seules entreprises qui font vivre
la communauté de Jadencourt, la crise touche
la fonderie où travaillent 250 salariés
et l'usine de couture Fildor qui n'emploie
que des ouvrières,
les employés de la fonderie font grève
contre le plan de restructuration de l'usine,
c'est alors qu'on observe un bras de fer
entre les syndicats et la direction,
on le voit à travers les yeux de Paulo, 10 ans,
enfant d'ouvrier dont les parents se battent
pour joindre les deux bouts

l'héritière du défunt, une paralytique,
reprend donc les entreprises et propose
d'améliorer grandement la qualité de vie
de chacun en créant une "ville idéal",
fermée au monde extérieur, une cité utopique
en autarcie

une fois cette ville construite, deux points
de vue s'opposent:
ceux qui veulent y vivre pour changer
leur condition de vie bien trop précaire
et ceux qui préfère voir le monde extérieur
et se rapprocher de la réalité,
on remarque alors un changement de point de vue:
au début, les ouvriers rêvent de choses auxquelles
ils n'ont pas accès et à la fin, certains
dénigrent ces mêmes choses

cette bande dessinée pourrait se résumer par la phrase
"l'herbe est toujours plus verte chez le voisin"
qui illustre que nous voulons ce que nous n'avons pas,
puis que nous nous lassons de nos possessions
(mais bien sûr, il y a des exceptions)
un univers sans lutte des classes est-il
vraiment emprunt de liberté?




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