série: | Dimitri (divers) |
dessinateur / scénariste: | Dimitri |
éditeur: | Glénat EO 1995 |
genre: | Guerre |
classement: | biblio203 |
date: | 1995 |
format: | cartonné |
état: | TBE |
valeur: | 20 € |
critère: | **** |
remarques: | superbe album avec un graphisme exceptionnel sur l'épopée de la flotte russe du tsar dans la guerre russo-japonaise durant la bataille de Tsushima (mai 1905) = bataille navale peu connue, mais une défaite complète pour la flotte du tsar le 14.10.1904 la deuxième escadre du tsar Nicolas II composée de 35 navires quitte Libau pour une intervention navale à 22'000 milles = près de 37'000 km via le Cap Afrique du Sud pour dégager Port-Arthur, base russe en Chine assiégée par l'armée japonaise >> p. 12 l'enfer du charbon = le transbordage du charbon depuis les vaillants navires de la Deutsche Amerika Linie n.b. le poussier est un ensemble de fines particules de poussières de carbone hautement inflammables présent durant l'exploitation des mines de charbon après bien des déboires, arrivée de l'escadre le 5.1. 1905 à Noss Be, pointe nord de Madagascar, l'escadre y restera deux mois en attendant une deuxième flotte de 30 bâtiments alors que Port-Arthur est déjà tombée le 2.1.1905, nouvelle destination: Vladivostok le 28.5.1905 la flotte russe de l'amiral Rojestvensky rencontre dans le détroit de Corée au large de l'île Tsushima la flotte japonaise de l'amiral Togo, ce sera le carnage pour la flotte russe, des 65 navires engagés, trois seulement parviendront à rejoindre Vladivostok, les japonais n'auront que trois torpilleurs coulés la flotte japonaise durant la bataille utilisera surtout la tactique de barrer le T la Russie, amputée de sa marine principale allait prochainement entrer dans le cahot de la révolution et pourtant, longtemps après, l'union soviétique honorait encore le sacrifice et l'héroïsme de ses marins >>> scénario historiquement vécu et graphisme sublime n.b. >>> biographie Guy Mouminoux alias Dimitri voir CBD no 63 (Adèle Blanc-Sec) ainsi que dossier Dimitri 462D2+E Information barrer le T est, lors d'un engagement naval, la manœuvre qui consiste à se présenter perpendiculairement à la ligne de bateaux adverses (représentant ainsi schématiquement un T où la ligne de navire attaquée est le corps de la lettre et où l'attaquant représente la barre horizontale) le résultat de la manœuvre est que pour l'escadre attaquée: le feu de l'escadre qui a barré le T se concentre sur le navire de tête, puis sur le second quand le premier est coulé ou désemparé, le reste de l'escadre attaquée ne peut pas répliquer dans l'axe du bâtiment qui la précède et ne peut utiliser que ses tourelles avant toutes choses égales par ailleurs, celui qui a "barré le T" bénéficie d'une supériorité de feu d'au moins 2 à 1; un autre avantage pour la flotte barrant le T est lié à la qualité de la précision de l'artillerie, il est plus facile pour un canon de tirer avec précision dans une direction que de tirer à une distance précise, la flotte qui barre le T voit une cible relativement étroite, mais relativement profonde, ainsi, le tir précis en direction peut être imprécis en distance de quelques mètres, sans conséquence, au contraire, la flotte qui est dans la branche verticale du T voit une cible plus large mais moins profonde, donc plus difficile à atteindre; cette tactique eut un effet considérable, car, pendant des décennies, les commandants des escadres avaient un rêve, barrer le T à l'ennemi, et une hantise, se le laisser barrer; toutefois lors de la bataille de Trafalgar, le 21 octobre 1805, est un contre exemple: la flotte de Nelson se laisse barrer le T par la flotte franco-espagnole qui est disloquée en son centre par la flotte anglaise |
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