tome 6 le baron de Molière

série: Fou du roy (le)
dessinateur / scénariste: Goepfert+Cothias
éditeur: Glénat EO 1998
genre: Renaissance
classement: biblio112
date: 1998
format: cartonné
état: TBE
valeur: 10 €
critère: **
remarques: 6ème volet de la série, octobre 1998
avec toujours les portraits en page de garde


- Paris 1643, le carnaval bat son plein
tandis que les protecteurs et les assassins
continuent de s'entretuer et que le roy est
à nouveau envahit par des doutes
alors que Jean-Baptiste rencontre enfin
Leonard Langue-Agile qui lui fait connaître
sa mère Ariane, mais ne dit rien sur son père

- il l'informe aussi qu'elle habitait
dans son hôtel à Paris avec son grand
valet Germain Grandpin,
- à l'hôtel, Jean-Baptiste rencontre
le roy déguisé en masque rouge qui ne
veut pas révéler son identité, mais
le roy veut le faire son héritier, il lui
fait déjà don du château de Molière
en le nommant baron de Molière

n.b. ce château n'existe pas, il s'agirait
plutôt du petite château de Versailles,
non encore rénové

>> p. 24 monter sur un trône,
c'est aussi de la comédie dixit Louis XIII
et la reine réussit malgré tout à semer
le doute chez le roy, toutefois elle est
décidée cette fois à tuer son mari en
l'empoisonnant, tandis que Madelon,
enceinte de Jean-Baptiste, donne naissance
d'une petite fille appelée Armande

>> p. 30 le charlatan Melchisedech Barry,
concurrent de l'illustre docteur Hyéronimo
Ferranti dit l'Orviétan

n.b. l’orviétan est un faux antidote
des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, médicament
de rencontre resté fameux dans les fastes
du charlatanisme médical, l’orviétan
était dû, dit-on, à l’imagination d’un
certain Jérôme Ferrante, natif d’Orvieto

- d'Artagnan fait maintenant parti des
trois mousquetaires,
en avril 1643, Louis XIII est très malade,
sur le point de mourir, il renonce
à faire de Jean-Baptise son héritier
et reconnait son fils aîné comme successeur,
il avise son frère et la reine qu'il
n'est pas dupe et sait pouquoi il meurt,
il veut toutefois que Molière soit bien
traité et qu'il reçoive un titre et une pension,
>> p. 41 à cet effet, le roy a écrit
sept lettres secrètes (son testament)
confiées à des personnes de confiance

le roy meurt le 14.5.1643, Anne d'Autriche
devient régente avec Gaston d'Orléans
comme lieutenant-général, tous deux
gardent Mazarin comme ministre pour mieux
pouvoir le surveiller, car ils craignent
que le roy lui ait remis une de ses lettres,
mais la reine Anne demande d'annuler
le testament de Louis XIII, Molière ne
recevra ni titre ni pension, toutefois
on le laissera maitnenant en paix
et il reçoit du roy par d'Artagnan
son seul héritage: la coiffe et
le manteau de masque rouge qui
étaient possession du roy


>> ce nouveau chapitre donne une version
tragique de la fin de Louis XIII sans pour autant
négliger l'intrigue qui se noue et se dénoue
>>> une suite qui se développe assez bien,
toutefois qui tire quelque peu en longueur
et Cothias prend beaucoup de liberté
avec l'histoire officielle
mais "si non è vero, è bene trovato"


>> p. 44 petite erreur du scénariste?:
nous avons promis à Louis (et non à Gaston)


annexes
- 1er et 2ème plat de l'album
- illustrations dont celle de
Léonard Langue-Agile et de la mort du roy
y compris sa rencontre avec son père Henri IV
+ le château de Versailles à l'époque
de Louis XIII


Information
- au cours du lit de justice du 18 mai 1643,
le testament de Louis XIII, instituant un
"conseil souverain de régence", testament
visant à limiter les prérogatives de sa femme,
il n'a pas pleinement confiance en la reine,
aussi limite-t-il ses pouvoirs en la nommant
au conseil des "créatures" de Richelieu,
qui feront en sorte de poursuivre la politique
du défunt Richelieu

- la nouvelle régente, Anne d'Autriche
n'en tient pas compte et le fait casser
par le Parlement dès qu'elle en a connaissance

- la reine-mère Anne d'Autriche va se voir
confier la régence pleine et entière
durant la minorité du jeune Louis XIV

- sitôt la mort de Louis XIII, le 14 mai 1643,
la reine quitte Saint Germain-en-Laye pour Paris,
perçue depuis toujours comme violemment
opposée à la politique du détesté Richelieu,
elle est très appréciée, si bien que,
sous les vivats et les applaudissements
de la foule, il lui faut quelque
sept heures pour effectuer le trajet

- au cours des semaines précédentes,
pendant que le roi agonisait, Anne d'Autriche
a eu le temps de méditer, maintenant
que ses deux ennemis, son époux et
le ministre Richelieu, sont morts,
sa haine s'apaise et elle est en mesure
de comprendre les desseins qui les animaient
et de les reprendre à son compte,
l'important pour elle est de remettre
le royaume intact à son fils aîné,
le jeune Louis XIV, quand celui-ci
aura atteint l'âge de la majorité

- encore doit-elle récupérer pleinement la régence
et obtenir de composer le conseil à sa guise,
arrière-petite-fille de Charles Quint et
mère du roi de France, elle ne peut accepter
d'être placée en minorité au sein d'un Conseil
où siègent tant d'hommes qu'elle déteste,
au premier plan desquels le chancelier
Pierre Séguier, qui, en août 1637,
l'a odieusement humiliée lors de l'affaire
des lettres espagnoles

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