série: | Armes et Costumes |
dessinateur / scénariste: | Funcken Fred et Liliane |
éditeur: | Casterman EO 1988 |
genre: | Révolution |
classement: | biblio131 |
date: | 1988 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 80 € |
critère: | *** |
remarques: | album de 138 pages, format 30 x 26 cm, avec jaquette première partie: l'armée royale et la Révolution en 1789, la France compte une armée de 155'000 hommes (+ 5000 gardes royaux français et 1720 suisses = maison militaire du roi), 32'000 cavaliers, 13'000 artilleurs et une marine de 82 vaisseaux avec 12'000 marins les 10'000 officiers dont 1300 généraux étaient tous des nobles la France disposait d'une artillerie redoutable mise au point par Gribeauval et qui passait pour la meilleure d'Europe nouveaux uniformes blancs avec rayures rouges et casque "à la Tarleton" avec aussi le bonnet à poil et le tricorne la cavalerie était formée des - carabiniers avec sabre et carabine - cuirassiers avec double cuirasse, sabre et pistolet - hussards vêtus d'uniformes "à la hussarde" de leur cru, avec sabre courbe et petit mousqueton - dragons avec casque à visière, sabre et mousqueton - chasseurs à cheval = derniers-nés de la cavalerie légère la Maréchaussée remplissait la fonction de Gendarmerie nationale (7500 hommes), il y avait aussi une gendarmerie d'armée l'artillerie était de bonne qualité, son seul handicap était sa mobilité d'où la création dès 1792 de l'artillerie volante suite aux émeutes de la Bastille 14.7.1789, l'Assemblée des électeurs de Paris organise une Garde Nationale commandée par le marquis de La Fayette >> p. 32 description de La Fayette >> p. 34 ces milices prirent aussi le nom de Fédérés, le 30.7.1792 arrivée du bataillon des Fédérés marseillais en chantant le chant de guerre pour l'armée du Rhin = future marseillaise l'uniforme nationale: bleu, blanc, rouge et introduction de la cocarde tricolore: blanc pour les Bourbons, rouge et bleu aux couleurs de la ville de Paris en septembre 1792, la Convention proclame l'abolition de la royauté et le mot "république" fait son apparition, la cocarde devient rouge/bleu et le port de la cocarde blanche était passible de la peine de mort le 21.9.1790 l'Assemblée Constituante avait adopté le drapeau tricolore présentant des bandes verticales dans l'ordre de bleu, blanc, rouge = les couleurs de la liberté encart: la bénédiction des drapeaux >> p. 11 - l'arbre de la liberté - un sans-culotte avec le bonnet phrygien symbolisant l'affranchissement des esclaves dans l'Antiquité - fusilier portant le casque "à la Tarleton" >> p. 15 drapeau avec et sans la fleur de lys >> p. 21 l'harnachement dont la selle, la bride, les arçons, les étriers et la schabraque = pièce de drap ou peau de mouton placé sous la selle >> p. 25 les uniformes "à la hussarde" >> p. 41 à 53 différents drapeaux et porte-drapeaux deuxième partie: le temps des volontaires suite à la défection des effectifs de l'armée royale et des émigrés, l'Assemblée Constituante décide de faire appel à des "auxiliaires volontaires" puis à une conscription nationale fin septembre 1791, 3 armées étaient constituées - l'armée du Nord (Rochambeau) - l'armée du Centre (La Fayette) - l'armée du Rhin (Lückner) 28.7.1792 manifeste du duc de Brunswick qui menace les parisiens, août 1792 arrestation du roi et la Convention remplace l'Assemblée Constituante première victoire française à Valmy ("une drôle de bataille", accord secret entre Dumouriez et Brunswick?), la République était instituée, après Valmy, Dumouriez avait envahi la Belgique, avance française sur Worms, Francfort et Mayence, Nice et la Savoie sont enlevées à la Sardaigne le 6.11. nouvelle victoire à Jemmapes; Bruxelles, Liège et Anvers sont occupées mais ces succès déclanchent une coalition contre la France: l'Angleterre, l'Espagne et le royaume de Naples se joignent à l'Autriche, la Prusse et la Sardaigne déjà en guerre le 21.1.1793 l'exécution de Louis XVI provoque le soulèvement de la Vendée, revers militaires en Hollande et en Belgique, Dumouriez passe à l'ennemi, chute des Girondins (2.6.1793), Toulon se révolte (12.7.) et est livrée à l'Angleterre (27.8.) le 1.8.1793 levée en masse de nouvelles troupes par Lazare Carnot (600'000 hommes fin 1793) qui en profite pour réorganiser l'armée >> p. 66 le système de l'amalgame (l'armée royale diluée dans une armée nationale) création en juin 1794 de l'école militaire de Mars (qui ne durera que peu de temps) >> p. 66 la prière à l'Etre suprême... mais ces troupes sont encore fragiles: elles souffrent d'un manque d'équipement, de mauvaise nutrition et d'hygiène mais le moral reste bon encart: lettre d'un soldat... >> p. 59 l'infanterie révolutionnaire (n.b. le tricorne est porté en large lors des batailles et en long lors des marches "en colonne" >> p. 60/61 les volontaires chantant la "Carmagnole", les retroussis = partie du bord d'un chapeau ou d'un vêtement, qui est relevée, repliée vers le haut - synonyme de revers - partie des basques de la vareuse militaire relevée pour la commodité de la marche ou de l'équitation >> p. 69 les hussards dont les hussards de la mort (1792) troisième partie: les ennemis de la Révolution a) vendéens et chouans dès le 3.3.1793 soulèvement du nord de la Vendée, sud de la Loire et Maine-et-Loire avec les meneurs: Cathelineau, Stofflet, d'Elbée, Charette et La Rochejacquelein = son chef le plus prestigieux l'armée vendéenne forte de 40'000 hommes s'empare d'Angers et d'Ancenis mais échoue devant Nantes et cette révolte sera soumise à Savenay le 23.12.1793 une autre guerre de partisans éclata alors en Bretagne et dans le Maine, appelée "petite Vendée" ou chouannerie leurs chefs furent Cottereau dit Jean Chouan ainsi que Jean Treton les chouans portaient le costume breton typique et le coeur de Jesus comme emblème, les chouans furent définitivement battus par Hoche en 1795 b) les émigrés ceux-ci passèrent en grande partie au service de l'Angleterre (Loyal Emigrants) qui organisa un audacieux plan d'invasion de la Bretagne révoltée via l'île de Quiberon, invasion qui fut toutefois repoussée par le général Hoche encart: quitter la France by Chataubriand (1849) >> p. 77 chouans et vendéens quatrième partie: la République victorieuse début 1793, les français subissent de nombreuses défaites, siège de Dunkerque et de Maubeuge, les prussiens envahissent la Lorraine sous l'impulsion de Robespierre, la Convention réagit avec vigueur, des représentants du peuple (les commissaires) tel Saint-Just sont envoyés dans les armées pour y rétablir l'ordre et la discipline Lazare Carnot réorganise la tactique et la stratégie et réussit à trouver des chefs de valeur: Hoche, Kleber, Jourdan, Pichegru, Davout, Moreau et surtout Bonaparte l'enthousiasme patriotique fut toutefois le moteur de toutes les victoires a) la victoire en chantant tel le chant de guerre pour l'armée du Rhin composé à Strasbourg par Rouget de l'Isle le 25.4.1792, il devient bientôt le chant des marseillais puis la Marseillaise est décrétée hymne national le 14.7.1795 (An III) dès l'automne 1793, les succès se manifestent à nouveau: Dugommier et Bonaparte expulsent les anglais de Toulon (19.12.), Hoche et Pichegru battent les impériaux à Woerth et au Geissberg et les obligent à repasser le Rhin au printemps 1794, Carnot lance une grande offensive, victoire à Fleurus (25.6.), la Belgique est reconquise et Pichegru occupe Amsterdam le 20.1.1975, 5.4.1795 traité de Bâle avec la Prusse le 16.5.1795 la Hollande cède le sud de son territoire à la France et devient la république batave = première république-soeur de la France par la suite, les armées de Jourdan et Moreau marchent sur Vienne tandis qu'une armée commandée par Schérer pousse une attaque de diversion par l'Italie du Nord mais ils sont battus par les autrichiens et doivent repasser la Rhin, par contre, Bonaparte reprend la campagne d'Italie et bat toutes les armées sardes et autrichiennes venues à sa rencontre, par la paix de Cherasco le 28.4.1796 la Sardaigne cède Nice et la Savoie à la France, puis Bonaparte entre à Milan le 15.5.1796 et après avoir battu les autrichiens à Lodi, Castiglione, Arcole et Rivoli, Bonaparte arrive en vue de Vienne le 18.4.1797 et impose la paix de Leoben et Campoformo à l'Autriche seule l'Angleterre continuait les hostilités b) la campagne d'Egypte en 1798, le Directoire charge Bonaparte de combattre l'Angleterre sur ses bases arrières et ce fut l'expédition vers l'Egypte partie en mars 1798 avec 32'500 soldats et 700 chevaux, une commission de savants, d'artistes et d'ingénieurs accompagnaient la troupe. après un débarquement à Alexandrie, première bataille le 10.7.1798 contre les mameluks qui se font battre malgré leur supériorité numérique, Bonaparte reçoit le titre de "sultan Khebir" = le père du feu le 20.7. batailles des pyramides gagnée par les impénétrables carrés de Bonaparte, Mourad Bey se replie vers le Haut du Nil alors que Ibrahim Bey se retire en Syrie mais le 1.8. Nelson détruisait la flotte française à Aboukir, la cavalerie française était déjà commandée par le fameux Lasalle février/mars 1799 campagne de Syrie où Bonaparte malgré ses victoires en rase campagne ne peut s'emparer de la position stratégique de St-Jean-d'Acre et doit faire retraite vers l'Egypte nouvelle victoire à Aboukir le 25.7.1799 sur une armée turque débarquée par les anglais mais suite à de mauvaises nouvelles d'Europe, Bonaparte rembarque pour la France le 9.10.1799 en laissant le commandement de l'armée d'Egypte à Kleber >> p. 93 l'armée d'Egypte >> p. 94/95 le régiment des dromadaires c) l'armée d'Orient laissée à son sort, l'armée d'Orient se confina alors à des raids de commandos, une dernière victoire sur les turcs à Heliopolis le 20.3.1800 relève son moral mais constatant que le retour en France du corps expéditionnaire ne pourrait se faire qu'en traitant vec les anglais, Kleber ratifie une première convention à El Alrich. Kleber assassiné, le général Menou prend sa succession mais se fait battre le 20.3.1801 à Canope par les anglais qui débarquent en force et il doit capituler en septembre 1801. d) la fin d'un rêve moins de 19'000 rescapés revirent la France mais l'expédition avait eu d'importantes conséquences scientifiques et culturelles sur la connaissance de l'Egypte. de retour en France, Bonaparte apprend les défaites de Jourdan à Stokach près de Constance et de Moreau à Cassano en Italie, à la Trébie et à Novi contre Souvorof alors que Massena était victorieux à Zuerich contre les austro-russes et Brune à Bergen contre les anglo-russes devenu premier consul, Bonaparte battait les autrichiens en Italie et leur imposait la paix ainsi qu'avec l'Angleterre à Amiens (mars 1802) cinquième partie: le Directoire et le Consulat 1.11.1795 création du Directoire composé de 5 directeurs, les gardes affectés au directoire prennent la dénomination de grenadiers au coup d'état du 9.11.1799 (An VIII), les grenadiers deviennent la garde consulaire, en 1802 consulat à vie de Bonaparte et en 1804 la garde devient la Garde Impériale (env. 5000 hommes) N.B. le tambour-major commandait 26 musiciens le 5.9.1798 les corps législatifs (Anciens et Cinq Cents) font voter le système de la conscription pour remplacer la réquisition par voie d'enrôlement volontaire réorganisation de la cavalerie: carabiniers, cuirassiers, dragons et hussards la Révolution créa le premier véritable service de santé dans les armées avec 3 catégories: médecin, chirurgien et pharmacien portant chacun un uniforme simple mais différent >> p. 120 le célèbre chirurgien Larrey qui inventa les caissons d'infirmerie = ambulances volantes, il était chirurgien-en-chef et fut surnommé "Providence du soldat" l'artillerie fut complétée par des obusiers la fabrication des fusils fut accélérée, notamment dans les manufactures spécialisées de St-Etienne, Maubeuge et du pays de Liège perfectionnement du corps de Génie qui à la veille de l'Empire se montait à env. 6000 hommes (ingénieurs, architectes, géographes, etc) en 1792, on commence à utiliser des aérostats pour l'observation et la communication employant des aérostiers dirigés par le physicien Coutelle mais l'aérostation militaire fut abandonnée en 1799 une autre invention se développe: le tachygraphe en 1793, défini dans le "Moniteur" comme un moyen d'écrire en l'air! et qui prit le nom de télégraphe par son inventeur Claude Chappe installation de deux lignes: Paris-Lille et Paris-Landau, les stationnaires dans chaque poste transmettaient les messages à l'aide de codes (6 heures pour transmettre un message de Strasbourg à Paris, 15 mots = 1 heure pour 200 km) la marine: à la veille de la Révolution, les trois-ponts français de 120 canons étaient sans rivaux en puissance, précision et rapidité de tir mais la Révolution négligea la marine dont la qualité déclina encart: un officier de génie >> p. 115 à 119 les différents uniformes d'hussards (1793-1803) >> p. 121 le service de santé + en fin d'album chronologie des évènements 1788-1804 >> à nouveau un album des plus intéressant, surtout pour les illustrations mais n'atteignant pas le niveau des deux volumes sur la chevalerie |
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