BD-Basiliensis

le démon des glaces

série:	Brindavoine
dessinateur / scénariste:	Tardi Jacques
éditeur:	Dargaud 1978 (1974)
genre:	Fantastique
classement:	biblio208
date:	1978
format:	cartonné, collé
état:	TBE
valeur:	40 €
critère:	**
remarques:	pas exactement dans la série Brindavoine, mais Jérôme Plumier peut être considéré comme le précurseur de Lucien Brindavoine et ses savants fous, récit inspiré de Jules Verne et graphisme en hommage à l'éditeur Hetzel album en 7 épisodes durant la dernière décennie du XIXème siècle (1889) 1/ le clipper fantôme le naufrage de l'Iceland Loafer emprisonné par les glaces au sommet d'un iceberg et découvert par le navire l'Anjou qui fait naufrage à son tour >> p. 6 l'Iceland Loafer au sommet d'un iceberg n.b. à noter: la loi de densité des icebergs = 1/9 seulement de leur masse restant émergée 2/ les obsèques de Louis-Ferdinand Chapoutier l'inventeur de la machine à glace et oncle de Jérôme Plumier 3/ l'inconnue du Paris-Brest qui effectue un meurtre dans l'express Paris-Brest 4/ une amie qui vous veut du bien Plumier averti par un mystérieux message 5/ la fin d'une expédition scientifique naufrage du navire Jules Vernez sur lequel Plumier avait embarqué, coulé lors d'une explosion tout comme l'Anjou 6/ dans l'antre du démon Plumier se retrouve dans le démon des glaces = un iceberg artificiel fabriqué par les savants fous Louis-Ferdinand Chapoutier et Carlo Gelati >> p. 42/43 description du démon des glaces 7/ Simone Pouffiot, agent du gouvernement, intervient destruction du démon des glaces par des cuirassée ennemis, mais Chapoutier, Gelati et Plumier réussissent à s'enfuir à bord d'un avion et rejoignent leur repaire en Amazonie pour continuer à démolir le monde >> p. 55 le lichthyornis à hélices >> un bon scénario, un graphisme exceptionnel et premier album du genre n.b. cet album fera l'objet de plusieurs rééditions, 1981, 1987, 1994, 2001 et 2014 (celle de 1978 est mentionnée dans le BDM mais pas dans la bédéthèque) Information en 1974, quand il publie le démon des glaces, Jacques Tardi approche de la trentaine, rumeurs sur le Rouergue a paru deux ans plus tôt et adieu Brindavoine vient de sortir, pour ce troisième album, qui lui a demandé plus d’un an de travail, le (déjà) grand Jacques s’est placé sous l’ombre tutélaire de deux illustres parrains, Jules Vernes pour le récit et Gustave Doré pour le dessin: le XIXe siècle a saisi notre artiste et, on le sait, ne le lâchera plus hommage ne signifie pas copie servile, et si le démon des glaces ne peut manquer d’évoquer vingt mille lieues sous les mers, l’intention parodique vient sans cesse dynamiter l’esprit de sérieux, car Tardi aime tout le XIXème, y compris le style pompier (ah!, noble et généreux jeune homme s’exclame, par exemple, un personnage) tout Tardi est déjà là, dans sa ligne de mire depuis, et pour toujours: la noirceur du monde et la perversion généralisée de l’humanité (surtout exprimée dans ses dessins sur la 1ère guerre mondiale, voir cette série)
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