série: | Adèle Blanc-Sec |
dessinateur / scénariste: | Tardi Jacques |
éditeur: | Casterman EO 1976 |
genre: | Fantastique |
classement: | biblio208 |
date: | 1976 |
format: | Cartonné |
état: | TBE |
valeur: | 50 € |
critère: | *** |
remarques: | avec une célèbre héroïne, cette bande dessinée de Jacques Tardi créée en 1976 dans 'Sud Ouest' mélange fantastique et policier au début du XXème siècle, il y aura une dizaine d'albums de 1976 à 2007 Adèle et la bête ou l'histoire du ptérodactyle à Paris en 1911 musée du jardin des plantes où un oeuf donne naissance à un ptérodactyle qui s'échappe et commence à semer la terreur dans la ville de Paris >> p. 10 le monde politique de l'époque: Armand Fallières président de la République, Georges Clémenceau premier ministre, Lépine préfet de Paris, Dugommier commissaire principal et Léon Caponi inspecteur de police chargé de l'enquête sur le ptérodactyle >> p. 9 le peintre italien Tardi - la journaliste Edith Rabatjoie, un sosie décalé, laid et concurrent de Adèle Blanc-Sec qui veut utiliser l'affaire du ptérodactyle pour son propre intérêt - Albert et Joseph complices d'Adèle Blanc-Sec - Ménard conservateur du jardin des plantes et son assistant Antoine Zborowsky qui constatent la fuite du ptérodactyle - Emile Jouflot, étudiant qui réussira le premier à photographier le ptérodactyle (mais c'est celui inventé par le père d'Edith Rabatjoie) - les savants Espérandieu et Boutardieu qui est à l'origine de l'apparition du premier ptérodactyle - le chasseur Justin de Saint-Hubert mandaté par le gouvernement pour tuer le ptérodactyle n.b. le pierrodactyle ou pétrodactyle comme surnommé par l'inspecteur Caponi qui ne progresse guère dans son enquête mort d'Auguste Rabatjoie, Adèle Blanc-Sec enlève Edith Rabatjoie qui est délivrée par Albert qui trahit Adèle >> p. 23 confrontation Adèle Blanc-Sec et Edith Rabatjoie >> p. 24 mort du vrai ptérodactyle et en même temps mort de Boutardieu qui grâce à ses dons surnaturels fut à l'origine de l'éclosion de l'oeuf du ptérodactyle mort d'Eugène Lobel, bandit notoire et complice du bandit Lucien Ripol (ami d'Adèle?) qui, condamné à la guillotine pour avoir tué le banquier Mignonneau lors d'un cambriolage, est sauvé par Edith Rabatjoie grâce à son ptérodactyle mécanique afin que celui-ci leur indique où il a caché le magot dérobé lors du cambriolage final avec Albert blessé qui réussit à s'enfuir avec Joseph qui s'est emparé du butin alors qu'Edith Rabatjoie se sépare d'Adèle Blanc-Sec qui est contacté par le détective privé Simon Flageolet, tous deux décident de retrouver Joseph et Albert pour s'emparer de la sacoche qui contient un objet mystérieux la suite au prochain album, entretemps quelques questions restent non complètement résolues: - quelle était l'intention de la famille Rabatjoie en construisant un ptérodactyle mécanique (Edith l'utilisera pour délivrer Ripol)? - quel but avait l'expérience de Boutardieu? réponses dans le tome 2? >> une histoire genre polar fantasmagorique qui deviendra typique pour Tardi et sera repris par d'autres auteurs de BD, un scénario un peu compliqué à suivre mais assez bien expliqué, avec un déroulement captivant et une intrigue intéressante, surtout un bon graphisme ainsi qu'une belle couverture d'album début d'une genre totalement nouveau dans la bande dessinée et qui deviendra célèbre (on en fera même un film avec Adèle Blanc-Sec qui ne vaut d'ailleurs pas grand chose) >> voir aussi la critique des premiers albums d'Adèle Blanc-Sec dans le CBD Jacobs no 30 annexes - couverture et extraits de l'album - nouvelle couverture d'album dans l'édition 2007 Information les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec est une série de bandes dessinées créée par l'auteur Jacques Tardi, d'abord publiée directement en albums cartonnés en 1976 pour les deux premiers épisodes par l'éditeur Casterman, et, ensuite, publiée notamment dans (À suivre) dès 1980 la neuvième aventure d'Adèle Blanc-Sec a été prépubliée en 2007 par le magazine Télérama, qui annonce également un retour, après neuf ans d'absence, à l'exception de l'album le secret de la Salamandre où sa présence est anecdotique, le personnage central de l'histoire est Adèle Blanc-Sec, ses aventures se déroulent entre 1911 et 1922, Adèle "disparaît" toutefois entre 1913 et le 11 novembre 1918 et n'assiste pas à la Grande Guerre de 1914 à 1918, l'ensemble de ces péripéties se déroule à Paris ou dans la proche banlieue parisienne bien que surveillée par la police, Adèle échappe aux poursuites grâce aux révélations qu'elle pourrait livrer sur des affaires ayant été étouffées, elle est particulièrement détestée par des policiers idiots ou violents, des notables plus ou moins fous et mégalomanes, sa simple présence semble réveiller des monstres venus de la préhistoire, des sectes ayant traversé l'histoire et, d'une manière générale, des personnages illustrant la bêtise humaine; Adèle échappe régulièrement à des attentats plus insensés les uns que les autres: blessée à plusieurs reprises, elle est même assassinée mais ramenée à la vie par des méthodes scientifiques Adèle Blanc-Sec est jolie et plaît beaucoup aux hommes qui le lui disent, en revanche, les femmes la haïssent et la jalousent, jeune femme indépendante à l'esprit sceptique et investigateur, faisant preuve d'une perpétuelle curiosité et ne résistant jamais à un rendez-vous, même (et surtout) bizarre, Adèle Blanc-Sec attire les ennuis, voire la haine de ses contemporains, pour ce qui est de ses propres attirances, elle préfère les garçons aventureux, marginalisés par la société comme le malfrat Lucien Ripol, son amant assassiné en 1911, aux tâcherons du quotidien même bienveillants comme le paléontologue Zborowski, l'un des deux scientifiques qui l'aiment sans oser se déclarer, l'autre est Mouginot, un spécialiste de la cryptobiose (comme chez les tardigrades) qui meurt également assassiné, en lui sauvant la vie elle ne dédaigne pas boire (sec) un verre et n'hésite pas à soigner une rage de dents au "pisco máximo, un alcool titrant 50°9, Adèle a mauvais caractère, elle ne se prive pas d'insulter, de brailler, et devient parfois violente lorsque quelque chose la dérange, elle est solitaire et indépendante et n'aime pas être appelée au téléphone, elle est d'une grande intelligence qui lui permet de trouver des solutions et des explications aux mésaventures qu'elle affronte, toujours élégante, Adèle a des cheveux longs qu'elle fera couper le 11.11.1918 sans que Tardi les revendique, des similitudes peuvent être observées entre certains des personnages de la série et des personnes réelles; par plusieurs côtés, la personnalité d'Adèle, émancipée en avance sur son temps, rappelle celle de sa contemporaine plus âgée, Caroline Rémy, dite Séverine, comme celle-ci, Adèle est toujours bien habillée et porte systématiquement des chapeaux à la mode de la belle époque, jugés parfois ridicules par certains, le nom de Clara Benhardt rappelle celui de l'actrice Sarah Bernhardt, le peintre Jules-Emile Peissonier rappelle Georges Antoine Rochegrosse pour les influences picturales et Jean-Louis Ernest Meissonier pour le patronyme, le docteur Jullien du secret de la salamandre est le portrait du taxidermiste Franz Jullien du Muséum de Paris qui ouvrit à Tardi les coulisses de cet établissement et qui apparaît également dans une autre bande dessinée: les chroniques anachroniques, sous le nom de Frantz le professeur; le commissaire Laumanne rappelle le commissaire Lohmann, protagoniste du film de Fritz Lang, le testament du docteur Mabuse (1932); Jules Vallès en personne apparaît dans la débauche et dans le cri du peuple nombreux personnages divers dans cette série dont le pofesseur Dieudonné: collègue de Ménard, Espérandieu et Dieuleveult, on le voit peu car il n'est présent que dans le tome 3 les patronymes d'Espérandieu, Dieuleveult et Dieudonné rappellent ceux de l'époque des guerres de religion en France et selon Christophe Quillien, le préfixe "dieu" souligne que ce sont des savants fous qui se prennent pour des dieux n.b. non mentionné dans la galerie des personnages: le mystérieux Boutardieu qui est à l'origine de l'éclosion de l'oeuf du ptérodactyle, mais figure récurrente souvent introduisant des chapitres dans les oeuvres de Tardi (Tardi lui-même?) |
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