tome 1 brouillard au pont de Tolbiac

série:	Nestor Burma
dessinateur / scénariste:	Tardi Jacques
éditeur:	Casterman EO 1982
genre:	Policier
classement:	biblio208
date:	1982
format:	broché
état:	TBE/N
valeur:	40 €
critère:	**
remarques:	adaptation libre du roman de Léon Malet, N&B, 75 pages avec Nestor Burma, le détective-privé connu comme Dynamite Burma, le détective-choc qui dirige l'agence FIAT LUX préface de Léon Malet qui fait de ce roman peut'être son roman préféré, mais qui n'a pas été porté à l'écran, toutefois Malet a admiré la série Adèle Blanc-Sec (du moins les premiers volumes) et a choisi Tardi pour illustrer "brouillard au pont de Tolbiac" (premier volume de la série) énigme policière avec visite du Vieux-Paris (1956) et flash-back du Paris retro 1927 avec l'ancien malfrat Abel Benoit, alias Albert Lenantais qui portait la devise "ni dieu ni maître" tatoué sur sa poitrine et qui se fera assassiné dans des circonstances mystérieuses, Burma remontera la piste du crime et découvrira les vrais fonds de l'histoire >> p. 12 la pipe à tête de taureau de Nestor Burma >> p. 20 le système des macadams >> p. 39 référence au dessinateur Forest >> p. 51 l'entreprise Baurénot, scierie et commerce de bois les antagonistes: - la belle gitane Belita Moralès, - le tzigane Salvator qui tuera Belita à la fin du récit par jalousie - le commissaire Faroux chef de la section criminelle qui collabore avec Burma - les malfrats Lacorre, Jean l'Insoumis alias Deslandes et Baurénot alias Bernis, anciens complices et assassins d'Albert Lenantais, membres du club des ANAR (= anarchistes) n.b. différence entre végétarien (qui ne mange pas de viande mais se permett les oeufs et le laitage) et végétalien (qui ne mange que des végétaux) >> récit d'une énigme policière compliquée mais intéressante et originale avec un graphisme bien étudié par Tardi, on revient ici à un texte respectable et au bon style graphique du grand Tardi n.b. Léon malet dit Léo Malet (1909-1996) a écrit sous différents pseudonymes dont Frank Harding et Léo Latimer, fréquente les milieux anarchistes dont le foyer végétalien de la rue de Tolbiac qu'il décrivit plus tard dans plusieurs romans, c'est en 1942 que Léo Malet se lance dans le roman policier avec 120, rue de la Gare mettant en scène son célèbre détective Nestor Burma les oeuvres de Léo Malet: 1) Nestor Burma détective de l'agence Fiat Lux, Nestor dit "Pipette" parce qu'il fume une pipe à tête de taureau, la plupart de ses aventures ont pour cadre la ville de Paris et dont l'action se déroule dans un arrondissement particulier de la capitale et à chaque fois différent, il y aura en tout 37 romans avec Nestor Burma dont quatre dessinés par Tardi et quatre adaptés au cinéma avec Guy Marchand dans le rôle de Nestor Burma 2) la trilogie noire (3 romans) 3) Johnny Métal (8 romans) 4) Mike Rowland (2 romans) Léo Malet a aussi écrit d'autres romans policiers, mais aussi des romans de cape et d'épée, des romans noirs et des recueils de poésie, l'autobiographie de Léo Malet "la vache enragée" est parue aux éditions Hoëbeke annexes - couverture 1er et 4ème plat - extraits de l'album - couverture de la réédition résumé du scénario Nestor Burma reçoit une lettre de l’hôpital de la Salpêtrière, Lenantais, est un ancien compagnon anarchiste qu’il a connu dans sa jeunesse au foyer végétalien de la rue de Tolbiac, qui lui demande de venir à son chevet, mais Nestor Burma arrive trop tard, la séduisante gitane Belita Moralès l’informe de la mort de son vieil ami suite à deux coups de couteau reçus lors d’une sauvage agression, à l’hôpital, Burma reçoit la confirmation du décès annoncé et se heurte à l’inspecteur Fabre qui l'accompagne à la morgue, le commissaire Faroux les rejoint, visiblement là pour obtenir des informations de la bouche de Burma, celui-ci se met à faire allusion à un policier, Norbert Ballin, responsable d'une vieille enquête sur la disparition en 1936, aux environs du pont de Tolbiac, d'une grosse somme d'argent volée par un garçon de recettes qui la transportait, difficile mission d’éclaircir l'assassinat de Lenantais et le vol de 1936, deux crimes en apparence indépendants et tout aussi inexplicables, le détective retrouve Bélita, il se débarrasse d'une grosse mégère gitane qui la menace d'un fouet pour le remercier, la jeune fille lui apprend que Le Nantais la considérait comme sa fille, qu'il l'avait, moyennant un lourd paiement, libérée de sa tribu laquelle cherche maintenant à lui imposer de nouveau son joug, Burma retrouve ensuite, au gré de ses investigations, la plupart de ses amis d'antan, dont plusieurs ont choisi, comme Lenantais, de changer d'identité pour se refaire une vie, cela lui met la puce à l'oreille, bientôt, Burma croit pouvoir faire écrouer le coupable et soustraire Bélita au clan des gitans, un double échec l'attend le roman se déroule entièrement dans le 13ème arrondissement de Paris il s’agit sans doute, selon André Varoncini, d’un chef-d’œuvre d’ambiance, de mystère et de sensibilité nostalgique, Léo Malet a mis dans ce roman une grande partie de ses souvenirs de jeunesse, l'omniprésence du brouillard facilite l'évocation du passé par le truchement d'un des récits les plus sombres des nouveaux mystères de Paris, ce roman se détache indéniablement de la série, roman central d'une œuvre imposante, il fourmille d'anecdotes autobiographiques
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