série: | Cri du peuple (le) |
dessinateur / scénariste: | Tardi+Vautrin |
éditeur: | Casterman EO 2003 |
genre: | Révolution |
classement: | biblio208 |
date: | 2003 |
format: | cartonné |
état: | TBE |
valeur: | 20 € |
critère: | ** |
remarques: | album cartonné dans coffret, N&B, 80 pages samedi 20.5.1871 à Paris "la commune ou la mort" on fusille des curés, il y a représaille de part et d'autre remis sur pied, Grondin patrouille dans Paris Mac Mahon, commandant en chef des versaillais, prépare ses troupes, l'assaut sur Paris est imminent >> p. 13 critique de Dieu qu'il faut laisser éternuer dans sa poussière de tabernacle l'histoire de l'ancien forçat Bassicoussé, alias Grondin, évadé du bagne de Cayenne et comment il devint le tuteur de Jeanne Grondin, à ce moment, c'est un peu Valjean et Javert réunis Grondin et son collègue Barthélémy se séparent pour mieux retrouver la trace de Tarpagnan, entretemps la bataille fait rage dans Paris >> p. 31/32 une curieuse horloge la Commune résiste mais son armée mal commandée et peu organisée cède du terrain aux versaillais, les communards se retranchent alors derrière des barricades de rue >> p. 37 les Champs-Elysées saccagées la Pucci qui a endossé l'uniforme des communards rencontre brièvement Tarpagnan mais le quitte aussitôt, Tarpagnan cherche alors à rejoindre le commandant Dombrowski, il atteint ainsi la barricade des Invalide, il y retrouve Jules Vallès, rédacteur du journal "le cri du peuple" qui ne se fait plus d'illusion sur l'issue de la bataille >> p. 56 où l'on mentionne un Tardy avec un y et un Tardi avec un i >> p. 61 canons contre barricade mais de part et d'autre, on ne fait plus de prisonniers sur la barricade, Tarpagnan est à nouveau sauvé par Marbuche qui l'emmène à l'écart de la bataille tandis que Grondin recherche toujours Tarpagnan pour l'exécuter; en attendant, c'est Fil-de-Fer qui passe de vie à trépas >> p. 73 exécution de Tardy, collègue de Vallès par les versaillais et la tuerie continue (hommes, femmes, enfants), en se retirant les communards mettent le feu à Paris, les Tuileries flambent >> c'est le début de la fin pour les communards, on appellera cette période "la semaine sanglante" dans cet album, le graphisme l'emporte sur le scénario mais les pérégrinations de Grondin et de Tarpagnan à travers les barricades de Paris ravagé nous conduisent à travers un paysage de mort et de désolation Information Jaroslaw Viktorovitch Dombrowski est un officier polonais (1836-1871) officier dans l'armée russe, il prépare l'insurrection polonaise de 1863, est condamné à la déportation, s'évade et gagne la France où il se met au service de la Commune de Paris; doté du grade de général, il meurt sur les barricades lors de l'assaut des Versaillais il se met à disposition de la République de 1870 proclamée le 4 septembre en pleine débâcle mais ne réussit, comme beaucoup d'internationalistes, qu'à se faire arrêter, deux fois de suite, le 18 mars, il se rallie à la Commune et reçoit le 6 avril le commandement de la 11ème légion de la Garde nationale à la tête de laquelle, dès le 9 avril, il mène avec succès la défense de Neuilly, attaqué après la défaite de Courbevoie, il y réussit les contre-attaques des 11 et 12 avril, mais n'est pas suivi dans ses préconisations, il recommande en effet l'emploi tactique de l'artillerie et la constitution de commandos volants au lieu du bombardement préparatoire et de la manœuvre de fantassins, toutefois, il n'est pas entendu, ni du ministre de la Guerre Cluseret, pourtant très expérimenté mais opposé à Delescluze, ni des autres armes, pratiquement autogérées, Thiers, qui craint sa valeur, lui adresse discrètement un de ces nombreux émissaires qui parcourent secrètement Paris, Vaysset, avec une offre d'un million et demi de francs, mais le général préfère dénoncer la tentative de subornation et faire arrêter le messager qui sera fusillé, le 19 avril, il est blessé mais reprend le 29 le commandement élargi à toute la division de la rive droite de la Seine qui mène les combats dans la proche banlieue en feu et soutient le siège d'un Paris affamé derrière ses fortifications Dombrowski et Walery Wroblewski étant les seuls officiers supérieurs à avoir reçu une formation militaire, Louis Rossel, qui remplace depuis le 1er mai Cluseret, nomme le 5 mai Dombrowski commandant en chef de l'armée de la Commune de Paris, en réalité, celui-ci commande une armée de quarante mille déserteurs hormis quelques desesperados, le 14 mai, il reçoit le soutien de Delescluze, nommé le 11 délégué civil à la guerre, par un décret ordonnant la mise en place de barricades en pierre, le 22 mai, alors que la Semaine sanglante a commencé et que les Versaillais sont déjà à l'Opéra et à l'Arc de Triomphe, il apparaît, alors qu'on le croit mort, sur son cheval noir conduisant à travers la rue de Rivoli un bataillon qui chante le Chant du départ et fonce au pas de course à l'ennemi depuis l'hôtel de ville, ce bataillon comprend des femmes dont l'une porte un bébé dans ses bras, le lendemain, 23 mai 1871, en fin d'après midi, au pied de la barricade de la rue Myrha défendue par son état major et une brigade cosmopolite, Dombrowski reçoit une balle alors qu'il se préparait à conduire une contre-offensive et meurt quelques heures plus tard à l'hôtel de ville où il a été transporté inconscient, il allait avoir trente-cinq ans et aura été général quarante-sept jours dont douze en première ligne il est enterré deux jours plus tard, le matin, alors que le canon proche se fait entendre, par Théophile Dombrowski, son frère, dans un linceul rouge au cimetière du Père-Lachaise après que Vermore eut prononcé son éloge funèbre et que ses derniers compagnons survivants l'eurent salué sur son brancard dressé comme de son vivant pour livrer le surlendemain dans le cimetière même leur dernier combat sa tombe, aménagée à la hâte ou transportée au cimetière d'Ivry, n'a pas été localisée ni son corps jamais retrouvé, sa mémoire est donc honorée avec celle de tous les Fédérés au mur de l'angle nord-est du cimetière du Père-Lachaise ou au monument élevé à l'extérieur du mur dans la square Samuel-de-Champlain, pour le 140ème anniversaire de sa mort, une commémoration a été organisée rue Myrha à Paris, sur le lieu même de sa mort au combat, le 25 mai 2011 son nom fut donné a une unité polonaise des brigades internationales durant la guerre d'Espagne |
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