tome 1 la mine d'or de Dick Digger

série: Lucky Luke (Dupuis)
dessinateur / scénariste: Morris
éditeur: Dupuis 1969 (1949)
genre: Humour
classement: biblio222
date: 1969
format: broché
état: TBE
valeur: 8 €
critère: *
remarques: le célèbre cowboy fait son apparition
en 1946 dans le numéro 47 de Spirou
et deviendra vite une extraordinaire
parodie des thèmes westerniens,
la série connaîtra son apogée
avec la création des Dalton
et des talentueux scénarios de Goscinny
(à partir du no 9 puis du no 11),
en 1968 la série passe dans Pilote
et en 1974 Dargaud publie
le Journal de Lucky Luke
qui ne comportera que 12 numéros

réédition 1969 dernier titre:
tortillas pour les Dalton, 48 pages,
deux épisodes:

1/ la mine d'or de Dick Digger (1947)
Lucky Luke à la recherche des bandits
Big Belly et Mestizo qui ont dévalisé
le vieux prospecteur Dick Digger de son or
>> p. 14 la pub pour le whisky
(a bottle a day, keeps the doctor away)
>> p. 17/18 pseudo-mort de Lucky Luke et
tentative de suicide de Jolly Jumper
>> p. 23 le guet-apens de Lucky Luke (la souricière)

2/ Silverbrook
Lucky Luke est le sosie du fameux bandit Mad Jim
qui dans sa cellule a été condamné à mort,
2 autres bandits ont l'idée de capturer Lucky Luke
et de le mettre à la place de Mad Jim,
évasion de Lucky Luke qui recherche les bandits,
rencontre avec les indiens et finalement
le shérif fait identifier le vrai Lucky Luke
par son cheval
>> p. 34 la pendaison (ressemble un peu
à celle de Tintin en Amérique)


>> c'est un premier bon album, ce n'est pas
encore l'apothéose, mais les scénarios sont
déjà bien charpentés et le graphisme s'améliorera
lentement,
Jolly Jumper est déjà là ainsi que les croque-morts
et si Lucky Luke ne tire pas encore aussi vite
que son ombre, il tire déjà très vite

en annexe: premier plat et quatrième plat
de l'édition originale avec un extrait de l'album,
n.b. les 3 premiers albums brochés etoriginaux
de Lucky Luke sont côtés à Euros 1000.-


Information
Lucky Luke est une série de bande dessinée
belge de western humoristique créée par
le dessinateur belge Morris dans l'Almanach 1947,
un hors-série du journal Spirou publié en 1946,

Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire,
par plusieurs scénaristes dont le plus fameux
est René Goscinny, depuis la mort de Morris en 2001,
le dessin est assuré par Achdé

la série met en scène Lucky Luke,
cow-boy solitaire au Far West, connu pour
être l'homme qui tire plus vite que son ombre,
accompagné par son cheval Jolly Jumper
et ensuite par le chien Rantanplan,
lors de ses aventures, il doit rétablir
la justice dans le Far West en pourchassant
des bandits dont les plus connus sont
les frères Dalton,
la série est truffée d'éléments humoristiques
qui parodient les œuvres de western

la série compte, en 2024 plus de 80 albums parus
dont le dernier "un cow-boy sous pression" par le
duo dessinateur Achdé et scénariste Jul
tout d'abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud
et enfin Lucky Comics,
chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal:
entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973
dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans
le journal Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l'édition
française du journal Tintin,
puis la série change de support entre les histoires
avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans
des magazines comme Paris Match ou VSD

il s'agit d'une des bandes dessinées les plus connues
et les plus vendues en Europe, traduite dans
de nombreuses langues, la série a aussi été adaptée
sur de nombreux supports, en longs-métrages
d'animation et séries animées pour la télévision,
en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société,

le terme Lucky Luke est depuis devenu dans les
sociétés française et belge synonyme de rapidité

Morris, considérant que Dupuis fait du mauvais travail
pour la diffusion sur le marché français, préfère
alors se tourner vers Dargaud, un éditeur français,
à la fin des années 1960, Lucky Luke abandonne
les pages du journal Spirou et les éditions Dupuis
pour celles de Pilote et les éditions Dargaud,
avec ce changement d'éditeur, la popularité
et les ventes d'album de Lucky Luke vont croître
considérablement,
la série Lucky Luke fait sa dernière apparition
dans le journal Spirou du no 1537 au no 1556 avec
l'histoire le Pied-Tendre, contrairement
à la rumeur, Morris n'a quitté Dupuis
ni à la demande de René Goscinny qui souhaite
réunir ses séries dans Pilote, ni parce que
Dupuis aurait refusé d'imprimer Lucky Luke
sur des albums cartonnés

la première histoire publiée dans Pilote est Dalton City
dans le no 441 du journal et dans la foulée
sort la diligence, le premier album cartonné
aux éditions Dargaud,
c'est à cette occasion que René Goscinny invente
la formule devenue notoire:
l'homme qui tire plus vite que son ombre,
qu'il place en en-tête des albums,
le passage de la série de Spirou à Pilote
permet à René Goscinny d'aborder des sujets
plus modernes et d'introduire des histoires
d'amour (Dalton City),
la victimisation des Amérindiens lors de
la conquête de l'Ouest (Canyon Apache),
l'ambiguïté des héros de l'Ouest qui ne sont
motivés que par l'appât du gain
(chasseur de primes) ou encore la psychanalyse
(la guérison des Dalton)

la présence régulière de Lucky Luke dans
le journal Pilote ne durera que cinq ans,
constatant que le journal a changé de
visage et de public, Goscinny et Morris
estiment que la série n'y a plus sa place,
Lucky Luke fait donc sa dernière apparition
en 1973 dans le no 736 de Pilote
avec la fin de l'histoire l'héritage de Rantanplan,
dès lors, la série devient errante, elle est
présente parfois dans des journaux de BD
comme Tintin, Spirou où elle fait son retour
et parfois dans Pif Gadget,
mais aussi dans des journaux généralistes
comme le Nouvel Observateur et Paris Match,

entre-temps est créé le journal Lucky Luke
sur une idée des éditions Dargaud
qui pensaient que la série avait l'envergure
pour être la vedette d'un périodique,
le journal, lancé en 1974 alors que les
journaux de bande dessinée entrent dans
une période de crise, ne paraît que l'espace
d'une année avec 12 numéros

Goscinny disparu, Morris fait alors appel
à divers scénaristes, mais tous ont du mal
à prendre la suite de René Goscinny,
en parallèle, les studios Dargaud produisent
des histoires courtes sur des scénarios
de Bob de Groot, Greg et Vicq,
Morris tenait en revanche à dessiner entièrement
les histoires longues destinées aux albums,
Jean Léturgie et Xavier Fauche seront, pour Morris,
les scénaristes qui vont le plus se rapprocher
du style Lucky Luke à plusieurs niveaux
de René Goscinny (premier degré pour les enfants
et second degré pour les adultes),
mais la collaboration se termine mal entre Morris
et les deux scénaristes, ceux-ci l'attaquent
en justice, puis créent une série similaire
intitulée Cotton Kid, en 1984

les studios américains Hanna-Barbera Productions
produisent une série animée, mais la série
ne rencontre pas de succès aux États-Unis,
mais bien en Europe,
en 1991 les studios français IDDH prennent
la suite du dessin animé, durant cette période,
Morris cède les droits patrimoniaux de la série
à la société Beechroyd qui ensuite lui
redistribue les sommes en fonction des ventes,
en 1991, la série quitte les éditions Dargaud
pour rejoindre les éditions Lucky Productions,
une société qui ne gère que cette série,
créée en Suisse par des amis de Morris et de sa femme,
deux ans plus tard est créée une nouvelle société
pour gérer les produits dérivés, appelée Lucky Licensing

après la mort de Morris en 2001, la série est reprise
par Achdé au dessin et par Laurent Gerra au scénario
sous le titre générique
de les aventures de Lucky Luke d'après Morris
et avec une nouvelle numérotation, afin de marquer
la différence avec les albums dessinés par Morris
et ceux dessinés par Achdé,
Morris avait découvert Achdé grâce à une planche
dessinée par celui-ci dans un album hommage
au créateur de Lucky Luke,
Achdé fait un essai sur la série Rantanplan
sous forme de strips et fait la connaissance
de Philippe Ostermann, le directeur éditorial
de Dargaud, ce dernier lui propose de reprendre
Lucky Luke, un an après la mort de Morris,
Achdé fait alors un essai sur un album
en petit format à l'italienne
intitulé le cuisinier français,
le style graphique que s'impose Achdé est celui
de la série qui va de l'histoire Calamity Jane
à l'histoire le fil qui chante,

pour ses scénarios, Laurent Gerra met de côté
son esprit méchant présent dans ses spectacles,
les albums de Gerra étant publiés
une à deux fois tous les deux ans, il est annoncé
en 2009 qu'une seconde équipe de scénaristes
a été mise sur pied afin de favoriser des sorties
d'albums plus rapprochées,
ainsi, Tonino Benacquista et Daniel Pennac,
toujours avec Achdé au dessin, sont embauchés
pour écrire de nouveaux albums, en alternance
avec Laurent Gerra

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