tome 6 la geste d'Orléans

série: Trone d'argile (le)
dessinateur / scénariste: Theo+Jarry
éditeur: Delcourt EO 2015
genre: Moyen-Age
classement: biblio107
date: 2015
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 10 €
critère: ***
remarques: février 1429, Jeanne et ses compagnons
chevauchent sur le chemin de Chinon
à travers le pays bourguignon,
alors que La Pucelle approche de Chinon,
elle est reconnue et saluée, mais surtout
elle redonne confiance aux assiégés d'Orléans

et malgré les réticences de George
de la Trémoille, nouveau conseiller de
Charles VII, Jeanne est reçue par le roi
>> p. 16/17 la première épreuve de Jeanne:
reconnaître son gentil dauphin, mais
ses révélations à Charles VII restent
toujours encore un mystère

par la suite, Jeanne devra subir de
nombreuses autres épreuves dont prouver
sa virginité, discuter avec les
théologiens de Poitiers et enfin
>> p. 21 prouver son aptitude à porter
armure et épée

finalement, Charles VII confie à Jeanne
une armée pour libérer Orléans, toutefois
elle reste à la disposition d'hommes
de guerre réputés
>> p. 24 la lettre de Jeanne au duc de Bedford,
régent de France pour le jeune roi Henry VI
>> p. 28 l'étendard de Jeanne portant
la mention "Jhesus Maria" est confectionné
par un artiste de Tours: Hauves Poulnoir
et si Orléans est délivrée, ce sera vraiment
le signe que Dieu est avec Jeanne, le 28.4.1429

Jeanne entre en Orléans par la porte de Bourgogne
>> p. 34 le plan d'Orléans et des environs
>> p. 35 Jeanne fait changer le vent de direction

premières victoires de Jeanne, prise des bastilles
St-Loup et Augustin, puis ce sera
>> p. 48/49 la prise des Tourelles
>> p. 42 Jeanne est appelée par les anglais
la putain des Armagnacs

le 8.5. 1429 les anglais lèvent le siège,
Orléans est délivrée

Jeanne continue sa campagne contre les anglais
en remportant d'autres victoires notamment
la bataille décisive de Patay (18.6.1429)
= la revanche d'Azincourt

le plan de Yolande d'Anjou a jusqu'alors
bien fonctionné malgré les craintes que
La Pucelle puisse périr au combat
(semblable au destin de Getrud Trysse en 1382)
et la prochaine étape sera le sacre
de Charles VII en la cathédrale de Reims
encore aux mains des anglais


>> le texte est connu et reste classique,
mais bien présenté avec les intrigues de cour,
la théorie sur l'apparition des voix
à Jeanne est bien imaginée, mais surtout
le graphisme de Théo s'est bien étoffé et
présente de superbes illustrations,
notamment les pages 48/49 dessinées
avec une perspective bien exécutée,
également un bon coloriage avec l'exemple
de la première page de l'album,

une série qui se porte vraiment bien et on attend
impatiemment le tome 7 annoncé depuis longtemps
qui devrait clôturer cette superbe série,
mais qui ne paraîtra jamais

annexes
- couverture de l'album
- dernière planche de l'album
- plan de la région d'Orléans
- détails de la bastide des Tourelles


Information
A) à propos de Jeanne elle-même, son cas ne
fut pas isolé, dans une époque ardente,
parcourue par des courants prophétiques,
il est identifié au moins deux autres
cas de jeunes femmes qui combattirent
étendard à la main:
- en premier lieu, Getrud Trysse,
assimilée par ses partisans à la vierge
Marie qui meurt malheureusement trop tôt
au pont de Commynes en 1382 pour
l'honneur de la Flandre
- en deuxième lieu une autre femme morte
pour la cause flamande en 1453 à
la bataille de Gavre


B) Marie Robine, dite Marie d’Avignon
ou Marie la Gasque (la Gasconne), (? - 1399),
était une illuminée qui vécut pendant
le Grand Schisme d'Occident, issue
d'une famille pauvre du Béarn,
elle vint à Avignon pour obtenir
la guérison de sa paralysie,
déclarée guérie, elle se mit à prophétiser
lors de douze visions, celles-ci ont
été publiées, en 1986
par l'École française de Rome

- Benoît XIII marqua de l'intérêt pour
la miraculée d’autant que Marie,
reconnaissante, commençait à avoir
des visions prophétiques, elle en eut
jusqu'à douze, conservées dans
un unique exemplaire (les folios 1 15-128
du manuscrit 520 de la bibliothèque
municipale de Tours),
en février 1398, alors qu'elle s’était installée
dans le cimetière du Corps-Saint où avaient
été inhumés les restes du cardinal de Luxembourg,

- elle entendit des voix lors d’une
de ses extases et raconta ensuite que des
êtres célestes venaient lui présenter
des armes et des armures pour bouter
les Anglois hors de France, mais ce rôle
ne lui était point réservé, il serait
attribué à une pucelle qui viendrait
après elle

- la reine de Sicile (Yolande d'Anjou?) et
comtesse de Provence conforta la
"visionnaire d’Avignon" dans sa mission,
elle la fit monter à Paris munie d’une
lettre de recommandation pour
Isabeau de Bavière,
Yolande d'Anjou aurait-elle été inspirée
par cette visionnaire pour Jeanne d'Arc?


C) Gilbert III Motier de La Fayette,
seigneur de La Fayette, Pontgibaud, Ayes,
Nébouzac, Saint-Romain et Monteil-Gelat,
est un maréchal de France, né vers 1380,
mort en 1464,
issu d'une très ancienne famille de la
noblesse d'Auvergne, il s'illustre lors
de la Guerre de Cent Ans et notamment
aux batailles de Baugé, de Verneuil
et au siège d'Orléans,
il appartient à la branche ainé (éteinte en 1694)
de la famille du Motier de Lafayette
qui donna dans sa branche cadette
(éteinte en 1891)

le connétable La Fayette s'illustra lors
de la victoire de Baugé en mars 1421 où
il tue le duc de Clarence, mais est fait
prisonnier à la bataille de Verneuil (1424),
il est cependant rapidement racheté,
il participe aux opérations de secours d'Orléans
en 1429 et la même année, il assiste au sacre
de Charles VII,
il compte parmi les négociateurs et les
signataires de la paix d’Arras en 1435
et du traité avec le duc de Somerset en 1449

- Gilbert du Motier marquis de La Fayette
(1757-1834), qui s'illustra pendant
la guerre d'indépendance des États-Unis


D) les cinq batailles de Jeanne d'Arc:
1/ le siège d'Orléans (12 octobre 1428
au 9 mai 1429)
2/ la bataille de Jargeau
(10 juin 1429 au 12 juin 1429)
3/ la bataille de Meung-sur-Loire
(14 juin 1429)
4/ la bataille de Beaugency
(15 juin 1429 au 16 juin 1429)
5/ la bataille de Patay (18 juin 1429)

2/ le lendemain 12 juin, la bataille
s'engage de nouveau et Jeanne d'Arc insuffle
la volonté de Dieu aux troupes françaises,
leur assurant la victoire: "agissez et Dieu agira",
peu après le début de la bataille,
Jeanne d'Arc monte aux remparts en brandissant
son étendard, cependant, une pierre vient
la frapper à la tête et provoque sa chute,
mais portée par sa détermination,
elle se relève et exhorte ses compagnons,

- en plein combat, le comte de Suffolk demande
à être entendu afin d'obtenir une trêve,
mais l'heure des demandes est trop tardive
et dans un irrésistible élan, les français
s'emparent de Jargeau puis se lancent
à la poursuite des Anglais, alors que
le comte de Suffolk est fait prisonnier,
ses troupes se replient en désordre
sur Meung-sur-Loire et Beaugency,
ces dernières places tomberont
quelques jours après

le 17 juin 1429, au cœur de la plaine de Beauce,
Jeanne d'Arc disposera ses troupes en ordre
de bataille et remportera la victoire
décisive de Patay


E) bataille de Verneuil
le duc de Bedford, furieux, marche sur Verneuil,
après avoir parlementé, les franco-écossais
acceptent de livrer bataille
plutôt que de subir un siège,
11 000 Français et quelque 7 000 Écossais
affrontent 14 000 Anglais

- après de longues heures d’attente et
d’observation, les archers anglais décident
de provoquer les français, cependant,
ces derniers chargent avant que les archers
aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions,
faisant voler en éclats l’aile droite anglaise;
l’une des spécificités qui réduit l’avantage
traditionnel des archers anglais, ce sont
les armures milanaises pratiquement
invulnérables, portées par la cavalerie lombarde,
celles-ci permettent à 2 000 cavaliers
de fondre sur plus de 8 000 archers et
de les enfoncer pratiquement sans perte,
au même moment, sur la droite franco-écossaise,
les archers écossais s’avancent et engagent
un "formidable duel d’archerie",

- 12 000 archers s’affrontant pendant près
de trois quarts d’heure, plus à droite,
les mercenaires espagnols et lombards,
contournant ce combat d’archers, s’attaquent
aux bagages anglais et cette troupe s’éloigne
avec son butin,
plutôt que de protéger ses valets, l’escorte
des bagages anglais, encouragée par Bedford,
contre-attaque victorieusement et bouscule
l’aile gauche française, les français
battent en retraite tandis que les anglais
encerclent les écossais et les massacrent,
le connétable de France John Stuart,
comte de Buchan, son frère cadet Robert,
son beau-père Archibald Douglas,
4ème comte de Douglas et le fils de ce dernier,
James Douglas, sont tués, découvert
sur le champ de bataille, le corps
du vicomte Guillaume de Narbonne est écartelé
sur ordre des Anglais avant d'être pendu au gibet
en raison de sa participation à l'assassinat
du duc de Bourgogne Jean sans Peur


F) Saint-Jean-de Beuvron ou la
bataille de Saint-James se déroula
le 6 mars 1426, à Saint-James, en Normandie,
la bataille fut livrée à Avranches,
à la frontière entre la Normandie et
la Bretagne, les anglais sont conduits
par le régent Jean de Lancastre,
alors que les français et les bretons
sont commandés par Arthur de Richemont,
connétable de France,
les anglais sortent victorieux du combat


G) la bataille de Cravant, dans l'Yonne,
eut lieu le 31 juillet 1423, elle s'est
terminée sur une victoire écrasante
de l'armée bourguignonne et de ses alliés
anglais sur l'armée française,
Tanneguy du Châtel, poursuivi par les
comtes de Salisbury et de Suffolk,
s’était retiré du côté de Cravant,
place que Charles VII regardait comme
une des clefs de la Bourgogne
et dont le bâtard de La Baume
s’était récemment emparé

- le 30, les deux armées sortirent de
Vincelles et marchèrent contre l’ennemi
rangé en bataille au-dessus de la montagne
qui domine l’Yonne dans une position
inexpugnable, on se garda bien de
l’y attaquer, les soldats se répandirent
dans les prés de la Gravelle, tandis que
les Français descendaient au bord de l’eau
pour en interdire le passage,
on s’observa de part et d’autre; enfin
le lendemain un corps d’anglais força
le passage du pont et en ménagea
l’accès au reste de l’armée

- malgré les efforts désespérés des français,
le maréchal de Sévérac, écrasé par le nombre,
abandonna une partie du champ de bataille
où les Écossais restèrent seuls pour soutenir
le choc, leur défaite fut complétée par
une sortie du sire de Chastellux qui écrasa
les lignes ennemies et s’empara du futur
connétable John Stuart,
au soir de la boucherie, les bourguignons
et les anglais sont victorieux, malgré
la mort de seize cents hommes
parmi lesquels soixante gentilshommes,
tandis que les français et écossais
ont perdu plus de six mille hommes


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