série: | Kanun (la loi du) |
dessinateur / scénariste: | Chevereau+Manini |
éditeur: | Glénat EO 2008 |
genre: | Société |
classement: | biblio520 |
date: | 2008 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 10 € |
critère: | * |
remarques: | Sose qui s'appelle maintenant Aleksi Hilal reçoit la visite du jeune Thomas, alias Vesna une femme habillée en homme qui comme Aleski a prononcé le serment des vierges >> p. 4/5 l'histoire de Vesna >> p. 11 la fête des vierges qui s'habillent avec des robes traditionelles albanaises puis d'un commun accord, les deux femmes mettent fin à un trafic de prostitution et abattent les ravisseurs de deux jeunes filles albanaises, mais après coup elles s'exposent à la loi du Kanun et Vesna se fait tuer peu après selon les règles du Kanun >> p. 21 une planche pleine d'assassins et c'est maintenant Aleski qui doit venger Vesna, mais Aleksi s'en sent incapable et tente de se suicider pour échapper à cette obligation elle sera sauvée par un jeune homme, Emin Guéta, qui après s'être engagé d'épouser Aleski, devient celui qui effectuera le Kanun à la place d'Aleski entretemps un albanais découvre le corps de Leka, grièvement blessé mais encore vivant, quant à Emin après avoir effectué le Kanun à sa façon, il découvre que, durant son absence, Aleski s'est faite agressée par un membre de la bande du caïd maffieux Spalevic, mais s'en est bien sortie alors que Leka qui a été soigné par la fille-chirurgien de Skënder, l'ami de Nykita, reçoit une nouvelle identité et un nouveau visage contre l'argent de ses comptes bancaires en Suisse finalement en rendant à Spalevic "le livre du sang" , Emin obtient la suspension de la loi du Kanun et révèle à Aleski, qui redevient Sose, sa vraie identité: Leka Golovine, l'idylle albanaise s'achève en ayant beaucoup d'enfants >> le récit n'a plus le piquant des deux volumes précédents, le scénario se perd dans les lois du Kanun et même le graphisme devient moins recherché un album de trop dans la trilogie albanaise Information (la loi du Kanun) le Kanun désigne les codes de lois édictés par les califes et sultans de l'ancien empire ottoman un kanun constituait le code pénal général, mais le sultan pouvait aussi édicter des kanuns locaux suivant les traditions d'un territoire ou d'une religion particuliers, chaque kanun était renouvelé et complété par les sultans successifs, des éléments du kanun restent aujourd'hui encore en vigueur à titre de pratique traditionnelle dans les régions majoritairement musulmanes de l'Europe balkanique: Albanie et Kosovo. ce mot turc est dérivé du grec kanôn, passé en latin (canon), désignant une règle, un modèle, une mesure, à l'imitation de la baguette de roseau de même en français le droit canon désigne aujourd'hui le droit interne de l'Église catholique romaine les deux premiers siècles de la domination ottomane, de 1350 à 1550, ont connu une explosion de jurisprudence et de législation au titre du Kanun le premier sultan qui ait rassemblé l'ensemble de ces règles était Mehmet II le Conquérant (de Constantinople) celui-ci divisa le Kanun en deux, le premier traitant de l'organisation de l'État et de l'armée, le second de la manière d'administrer les impôts et la paysannerie, des ajouts furent faits au deuxième code après sa mort, pour atteindre une forme complète en 1501. c'est ainsi qu'au début du XVIe siècle, les kanuns formaient un droit complet et largement indépendant, qui avait de facto le pas sur la loi islamique après la chute du régime communiste d'Enver Hoxha qui avait tenté d'étouffer la pratique du Kanun en liquidant les chefs de clan, sa pratique a quelque peu repris, non sans incertitudes sur son interprétation, on l'a invoqué à l'occasion des litiges sur la propriété des terres volées par l’État sous le régime communiste, qui avait détruit le cadastre pour rendre la collectivisation "définitive". un des usages controversés de ce kanun-là est la gjakmarrje = "reprise du sang", forme ritualisée de la vendetta: un meurtre doit être vengé par la mort d'un homme de la famille du coupable ce code interdit toutefois la mort des enfants en dessous de 15 ans, des femmes, des personnes âgées, des malades mentaux, ou de quiconque se trouvant dans le voisinage d'une mosquée ou d'une église une garantie de sécurité, la besë = "foi jurée" peut être accordée par la famille de la victime, elle est souvent le produit d'un règlement négocié, temporaire ou définitif, qui interrompt la gjakmarrje. |
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