tome 3a mystère de la grande pyramide, I

série:	Blake et Mortimer
dessinateur / scénariste:	Jacobs Edgar-Pierre
éditeur:	Lombard EO 1954
genre:	Egyptologie
classement:	biblio1
date:	1956
format:	cartonné
état:	TBE
valeur:	300 €
critère:	***
remarques:	- très bel album Lombard/Van Cortenbergh, tome 1 EO 1954 édition belge, 4ème plat peau d'ours, dernier titre: la révolte des gueux 56 pages, page de garde aux hiéroglyphes, point Tintin non découpé tome 1 le papyrus de Manéthon mais noté sur l'édition originale: le manuscrit du Manéthon n.b. la cartouche d'hiéroglyphes en bas à droite sur la couverture du tome 1 signifie "Jacobs" introduction à l'égyptologie - exposé sur les trois pyramides: Chéops (6 mio de tonnes, hauteur 138 m sur une base de 227 m), Khephren et Mykerinos avec le grand sphinx Rè-Harmakhis, Horus dieu du soleil avec Aton - Manéthon = l'historien égyptologue de Ptolémée Ier dont on a perdu les écrits - arrivée de Mortimer (nanti d'un noeud papillon) avec Nasir au Caire, rencontre avec Ahmed Rassim Bey, conservateur du musée égyptien du Caire et son assistant Abdul Ben Zaïm >> p. 6 le tarmac de l'aéroport du Caire en 1950 - mais dès leur arrivée, Mortimer et Nasir sont déjà repérés par une mystérieuse "Lincoln" noire - visite au musée égyptien et histoire d'Aménophis IV qui prendra le nom d'Akhnaton, il secoue le joug du clergé d'Amon et instaure le culte d'Aton, dieu unique - Paatenemheb = ancien favori d'Akhnaton, déchiffrement des papyrus de Manethon, mention de la chambre d'Horus avec le trésor d'Akhnaton et d'Aton avec le disque d'or = symbole du culte d'Aton >> p. 9 la fameuse pierre de Maspéro = un bloc de calcaire avec de mystérieuses hiéroglyphes (mais c'est une pure invention de Jacobs) >> p. 12 les explications historiques de Mortimer "élève Mortimer, vous aurez 10" dixit Ahmed Rassim Bey >> p. 13 le chaouiche = policier égyptien >> p. 15 qui est le grand patron? >> p. 18 une jolie pleine page - Mortimer démasquera Olrik lors de son intrusion au musée égyptologique, mais celui-ci s'échappera en jouant un bon tour à Mortimer - entretemps Abdul et Olrik ont réussit à déchiffrer le secret du papyrus de Manéthon = le plan du chemin pour la chambre d'Horus = passage souterrain entre le sphinx et la grande pyramide >> p. 20 apparition du commissaire Kamal qui s'occupe de l'affaire du musée >> p. 24 apparition aussi du fameux dr. Grossgrabenstein (pratiquement la seule figure comique dans les aventures de Blake et Mortimer) >> p. 27 la poursuite un peu tardive en p. 28 la fameuse Lincoln noire >> p. 28 la dédicace en allemand du livre de Grossgrabenstein "zur Lenkung euren ersten Studiums in der Egyptologie" traduction: pour guider les égyptologues novices (notice non mentionnée dans les albums, uniquement dans le journal Tintin) >> p. 29 le fameux oeil de judas que l'on retrouvera dans la marque jaune - traquenard dans la boutiquer d'antiquités de Youssef Khadem, fusillade et bagarre dans la boutique d'antique - entrée en scène de Razul le bezendjas et de Sharkey, le nouveau acolyte d'Olrik - Mortimer commence à soupçonner grandement Abdul, l'assistant et lui tend un piège, mais Abdul échappe à Mortimer suite à l'intervention du dr. Grossgrabenstein >> p. 39 épisode comique à l'hôtel Shepheard's hotel où Olrik échappe à nouveau de peu à Mortimer >> p. 42 l'agent de police qui suit Abdul passe à côté d'une inscription marquée Hergé - Abdul se fait éliminer par Sharkey sur l'ordre d'Olrik - pour faire façe à Olrik et à sa bande, Mortimer fait venir de Londres son ami Francis Blake du MI5 - voyage compliqué de Blake qui se fait néanmoins abattre durant l'escale d'Athènes par Jack, le tueur d'Olrik - colère de Mortimer qui jure de venger son ami Blake >> p. 46 toile de fonds sur les pyramides depuis l'hôtel Mena House où réside Mortimer >> p. 50 magnifique planche pleine page sur la grande pyramide >> p. 51 apparition du cheikh Abdel Razek, le personnage le plus mystérieux des aventures de Blake et Mortimer >> p. 52 la partie de boxe entre Mortimer et Sharkey >> p. 53 le mastaba de Grossgrabenstein >> p. 54 le langage petit nègre >> un très bon premier album, graphisme et coloriage impeccables avec un scénario intéressant et captivant ainsi qu'un bon résumé d'égyptologie n.b. album en très bon état, intérieur impeccable avec son point Tintin, côte BDM en BE: Euros 400.- à noter que la qualité de papier de l'édition originale est bien supérieure aux prochaines rééditions annexes - Ier et 4ème plat de l'album - couverture du journal Tintin 1950 - une contre-plongée de la grande pyramide - trois illustrations dont la dernière page de l'album et une vignette extraite du tome 2 - couverture d'un album parodie remarques: les hotels Shepheard's et Mena House sont bien authentiques a)Shepheard's Hotel was the leading hotel in Cairo and one of the most celebrated hotels in the world from the middle of the 19th century until it was burned down in 1952 in the Cairo Fire, five years after the original hotel was destroyed, a new one was built nearby and was named the Shepheard Hotel b) Mena House named now the Marriott Mena House Hotel is a hotel located just outside Cairo, owned by the Egyptian General company for tourism & hotels (EGOTH), it was built on the site of an 1869 hunting lodge and in 1890 opened Egypt's first swimming pool Information - pour préparer le scénario de sa nouvelle histoire, Jacobs lit pendant trois ans les œuvres d'Hérodote (Ve siècle av. J.-C.), Strabon (Ier siècle av. J.-C.), Abd al-Atif (XIIe – XIIIe siècle), François Auguste Ferdinand Mariette (XIXe siècle), Gaston Maspero (XIXe siècle) et Jean-Philippe Lauer (XXe siècle), - sa chambre d'Horus n'est pas totalement imaginaire, l'auteur se basant notamment sur les histoires d'Hérodote (plus précisément le livre II-Euterpe, 124c), la décrivant ainsi: "elle est aménagée dans une île ceinturée d'un fossé maçonné, alimentée par un canal amenant l'eau du Nil à la saison des crues", - de même que l'Osiréion (monument souterrain du temple funéraire de Séthi Ier, en Abydos) est construit sous une butte naturelle rocheuse, constitué d'un fossé alimenté par les eaux du Nil entourant une autre butte, prouvant la plausibilité de ce type de chambre; enfin, Christiane Desroches Noblecourt, interrogée à ce propos par Claude Le Gallo (pour la revue Phénix), estimait cette hypothèse digne d'intérêt - le bédéiste fait appel à l'historien Pierre Gilbert, directeur de la Fondation égyptologique reine Élisabeth, pour lui demander de nombreux renseignements, lui exposant ses idées, celui-ci reconnut l'exactitude historique de ses hypothèses, tout en lui en laissant l'entière responsabilité, - l'égyptologue lui fournit aussi beaucoup de documentations de la Fondation et répondit à ses questions, sauf qu'il tenta de le dissuader de choisir comme cadre le plateau de Gizeh, fouillé de fond en comble et qui ne devait plus livrer de secret, mais l'auteur s'entêta et eut raison - en 1954, l'archéologue égyptien Kamal el-Mallakh découvrait, au pied même de la grande pyramide, une des barques solaires de Khéops - l'historien lui fut surtout utile pour réaliser les vrais hiéroglyphes d'une fausse antiquité: la pierre de Maspéro, celle-ci est si bien représentée que bon nombre de lecteurs ont cru à son existence, il arriva ainsi que des lecteurs en visite au Musée du Caire demandèrent à la voir et, ne la trouvant pas, questionnèrent un gardien, celui-ci, ne voulant sans doute pas perdre la face, leur répondit qu'elle avait quitté le musée pour un moment - Jacobs s'inspire de l'égyptologue belge Jean Capart pour créer le personnage du docteur Grossgrabenstein, deux ans plus tôt, Hergé s'était inspiré du même homme pour le personnage du professeur Bergamotte dans les 7 boules de cristal - une case où Mortimer sort d'un mastaba par une échelle est directement inspirée d'une photographie de l'égyptologue égyptien Selim Hassan à la sortie d'une tombe n.b. quelques suites à cet épisode ont été réalisées, à travers deux épisodes hors-série: - l'aventure immobile, Dargaud, mars 1998 (Juillard et Convard) - le dernier pharaon, éditions Blake et Mortimer, mai 2019 (scénario: Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig, dessin: François Schuiten)
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