série: | Blake et Mortimer |
dessinateur / scénariste: | Jacobs Edgar-Pierre |
éditeur: | Lombard EO 1957 |
genre: | Fantastique |
classement: | biblio1 |
date: | 1957 |
format: | cartonné |
état: | TBE |
valeur: | 600 € |
critère: | *** |
remarques: | - édition Lombard, imprimerie Bullens, EO 1957 édition belge, 64 pages, recartonnage, 4ème plat aux damiers couleur verte, dernier titre le puit 32, pages de garde Atlante avec point d'interrogation n.b. recartonnage = intérieurs d'album reliés dans d'anciens cartonnages, dits de récupération, restés en stock chez l'imprimeur - à noter les trois premières pages, un prélude qui se détache quelque peu du récit avec l'apparition terrestre d'un atlante habillé quelque peu différemment de ceux habitant le monde souterrain; d'ailleurs l'histoire avait été prévue en deux tomes par Jacobs, mais la rédaction du journal Tintin ne voulait pas d'un récit interminable par Jacobs et insista pour limiter la trame du récit à un seul tome - l'action débute dans l'archipel des Açores, sur l'île de Saô Miguel, ville de Furnas à O Foro do Diabo = le trou du diable où Mortimer aurait fait une découverte intéressante, Saô Miguel pourrait être une partie élevée de l'Atlantide, le continent disparu selon Platon >> p. 4 le coup de la panne au sucre >> p. 5 l'apparition mystérieuse (une soucoupe volante atlante) >> p. 6 le schéma pour la progression dans le trou du diable - apparition d'Olrik employé maintenant par une puissance étrangère avec son complice Ostrog, ceux-ci s'intéressent à une pierre mystérieuse ressemblant à l'orichalque que Mortimer aurait découvert - expédition au Foro da Diabo de Mortimer, Blake, le chef des guides Pépé et le faux guide Luis (en fait Olrik déguisé) - après une progression difficile, le trio arrive dans >> p. 9 la caverne au lac vert - suite à un orage, des vapeurs sulfureuses (caldeiras do inferno) envahissent les souterrains, Olrik se démasque et abandonne Blake et Mortimer à leur sort, mais en retournant sur ses pas, Olrik ne retrouve plus son chemin et tombe dans une faille béante, alors que Blake et Mortimer cherchent leur salut en entrant dans un tunnel inconnu au bout du lac vert - voyage au centre de la terre, mais finalement les deux hommes tombent sur des traces laissées par des humains et découvrent par la même occasion d'immenses gisements d'orichalque, mais attaqués par des ptérodactyles, ils sont sauvés par les atlantes de Poseidopolis où nos deux amis reprennent connaissance, rencontre avec: - le Basileus, empereur de l'Atlantide - le prince Icare, neveu du basileus et aerostratège de la flotte aérienne atlante (les fameuses soucoupes volantes et autres appareils) - le capitaine Magon, phulacontarque = chef de la garde qui est déjà hostile envers Blake et Mortimer - Icare prend les deux terriens sous sa protection et leur explique les origines de l'Atlantide avec l'orichalque comme source d'énergie - l'Atlantide est devenu un continent souterrain après avoir été détruit en surface par des catastrophes naturelles >> p. 21 la cité de Poseidopolis et la carte de l'Atlantide n.b. avec mention de l'Amérique du sud à la place de l'Amérique du nord - mais déjà des intrigues se nouent à la cour de l'empereur et Icare avec Blake et Mortimer sont visés par des attentats, notamment par des planos (hommes volants qui se déplacent grâce à un engin de vol sur leur dos et curieusement ceux-ci portent un masque) - Icare explique à ses amis l'existence d'un peuple barbare avec leur roi Tlalac, ennemis héréditaires des atlantes, mais qui ont été repoussés aux limites de l'empire atlante; - suite au comportement étrange de Magon et de son lieutenant Kafir, Icare décide d'effectuer une expédition en zone secrète, en zone barbare au-delà de la grande porte >> p. 26 le message de Tlalac adressé à Magon >> p. 28 le salut atlante, semblable au salut nazi? - lors de l'expédition secrète, le trio découvre un complot contre le gouvernement atlante par un groupe de rebelles sous le commandement dirigé par Magon, allié aux barbares - Icare et ses 2 amis réussissent à infiltrer les troupes de Magon mais découverts, ils doivent prendre la fuite pour avertir la cité atlante >> p. 36 le pont souterrain sur l'abîme (similaire à celui de l'espadon) >> p. 37 la pyramide pré-colombienne où se rencontrent les barbares de Tlalac avec les troupes de Magon et ce pays des barbares est encore plus aride que celui des atlantes même page: des flèches contre des armes atomiques - réapparition aussi d'Olrik, devenu le conseiller de Tlalac - fuite périlleuse de nos trois amis à travers des défilés, Blake se sépare d'Icare et de Mortimer, retardés dans leur progression, et traverse le pont avec le mot de passe "missi baka", il rejoint une mer intérieure et s'empare d'un hydroglisseur, mais perturbé par une tempête, il est rejeté sur le rivage et capturé, alors que Mortimer et Icare se fraillent un passage dans une dangereuse forêt paleozoïque >> p. 42 une sacré clé anglaise >> p. 44/45 les dangers de la forêt paleozoïque - finalement nos amis se retrouveront au défilé de la Flèche où se trouve une ancienne forteresse avec un gong sacré qui faisait office d'avertissement sonore se répercutant jusqu'à la capitale lors des anciennes invasions barbares - Mortimer réussit à faire sonner le gong et les trois amis s'enfuient à bord d'un sphéros (engin volant) >> p. 50 la danse folklorique des barbares avant les combats en l'honneur de leur dieu Hurakan - nos amis arrivent à Poseidopolis au moment où les premiers combats font rage entre forces loyales, rebelles et barbares pour éviter au Basileus d'être capturé par Magon, Tlalac et Olrik à la tête des barbares - arrivés au poste de commandement, Icare fait >> p. 59 fonctionner le feu du ciel, mais durant les combats, le poste de commandement qui contrôle les vannes du gigantesque barrage protégeant Poseidopolis est détruit - l'Atlantide est alors destinée à disparaître - le Basileus met alors en branle l'organisation d'émigration que les atlantes avaient déjà préparé pour un exode sur une autre planète >> p. 60 abandonnés au fureur de l'océan, Magon, Tlalac et Olrik essayent de sauver leur vie - avant de se séparer, Icare apprête un batyscaphe pour ramener Blake et Mortimer à la surface d'où ceux-ci veulent observer le départ de leurs amis atlantes et juste au moment où le lac des Sete Cidades se vide de son contenu, la flotte atlante sort des entrailles de la terre et s'engage dans l'espace >> p. 61 la fin de l'Atlantide et les derniers conseils d'Icare sous forme de fin moralisatrice de Jacobs en dernière page >> p. 64 l'exode des atlantes >> à nouveau un album exceptionnel surtout de par les décors, les costumes, les personnages et le coloriage avec une mise en scène genre space-opera qui avait déjà été quelque peu abordé dans le récit "le rayon U" - si les barbares sont de tendance pré-colombienne, les atlantes se réfèrent plutôt à une civilisation mi-grecque, mi-byzantine état de l'album: TBE en tout point, point Tintin découpé, côté au BDM en BE à Euros 700.- annexes - Ier et 4ème plat de l'album - la carte de l'Atlantide et l'erreur de Jacobs - le temple barbare - quatre illustrations de l'album dont la dernière page Information - le récit de l'énigme de l'Atlantide a été publié du 19.10.1955 au 19.12.1956 dans le journal Tintin, puis publié en album en janvier 1957, - selon la critique, l'énigme de l'Atlantide n'est pas le meilleur album de la série, si le début de l'intrigue est captivant et donne envie de poursuivre la lecture, à partir du moment où Blake et Mortimer découvrent l'Atlantide l'histoire devient, malgré la découverte de l'Atlantide, quelque peu banale avec les thèmes du complot et de la trahison assez classiques - ce récit est très intéressant de par surtout le graphisme (au début Jacob voulait en faire un récit d'extra-terrestre avec soucoupes volantes et tralala), mais si ce récit qui s'occupe d'histoire sur un fond de space-opera n'est peut'être pas le meilleur album de Jacobs (sauf pour le graphisme), il reste malgré tout parmi les meilleurs de la bande dessinée - à l'époque de la rédaction de cet épisode, il existait quelque 20'000 ouvrages traitant de l'Atlantide, comme le souligne Jacobs: s'attaquer à ce sujet pouvait donc sembler puéril ou du moins bien présomptueux - c'est ainsi qu'il pris délibérément le parti d'opter pour le style opéra de l'espace (space-opera); surtout que ce sujet fait partie des thèmes "à grand spectacle" qu'il apprécie particulièrement, ce qui ne l'empêcha pas de se baser sur une solide documentation - il a consulté de nombreux auteurs pour se documenter, sélectionnant scrupuleusement ses sources - il commença par lire attentivement les deux premiers documents mentionnant le continent légendaire: le Timée et le Critias, deux dialogues du philosophe athénien Platon (428-348 avant J.-C.), il y puisa notamment des informations sur l'orichalque, matériau mythique s'apparentant à un métal, auquel il rajoute des propriétés radioactives. - Jacobs hésita quant au choix de l'emplacement de l'Atlantide, celui-ci ayant été situé un peu partout dans le monde: dans l'océan Atlantique, dans l'île légendaire de Thulé, au Nigeria, dans le Sahara, en Méditerranée, à Tartessos (Andalousie), dans la mer Baltique, autour de la Crète... - il a d'ailleurs failli le situer dans un site sauvage et inaccessible d'Amérique centrale, ce récit "en plein air" aurait permis à l'auteur de sortir de sa réputation d'homme des souterrains, les épisodes de Blake et Mortimer comprenant souvent de longues séquences se déroulant sous terre - néanmoins, cette idée lui paraissait difficile à mettre en place, étant donnée qu'il était peu probable qu'une aussi important colonie d'individus puisse longtemps échapper aux observations aériennes, il préféra donc "enterrer" son Atlantide - il choisit finalement de situer son action dans l'Atlantique, se montrant conforme aux descriptions de Platon, positionnant le continent au-delà des colonnes d'Héraclès, - d'autres spécialistes choisirent ce même océan, comme Alexander Braghine dans son ouvrage l'énigme de l'Atlantide (dont le titre pourrait avoir inspiré celui de la bande dessinée) - c'est aussi le cas pour Georges Poisson dans son l'Atlantide devant la science (Payot, 1945 et 1953), à l'intérieur duquel figure même une carte de l'Atlantide au milieu de l'océan (relié à l'Hyperborée, autre continent légendaire), Jacobs la reproduisit dans la sixième case de la planche 21 de son œuvre; mais étourdi, il positionne l'Amérique du Sud à la place de l'Amérique du Nord dans la première version (l'erreur a été corrigée depuis) |
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