série: | Blake et Mortimer |
dessinateur / scénariste: | Benoit+Van Hamme |
éditeur: | Blake+Mortimer EO 1996 |
genre: | Policier |
classement: | biblio1 |
date: | 1996 |
format: | cartonné |
état: | TBE |
valeur: | 20 € |
critère: | *** |
remarques: | album Blake+Mortimer septembre 1996, 68 pages, n.b. les pages de garde aux portraits comportent des portraits de personnages nouvellement parus dans l'affaire Francis Blake - époque de la marque jaune, 1956, à Londres où une "taupe" s'est infiltrée dans les services de Blake, le MI5 (service de contre-espionnage, le MI6 étant le service de renseignements extérieurs = espionnage) - Blake est chargé de l'identification du réseau-espion, mais l'enquête piétine - Fielding, un agent du MI5 est porté disparu, les personnages des départements impliqués: - Harold Doyle-Smith, sous-secrétaire d'état au Home Office (dépendant directement du ministère de l'intérieur et chargé de la coordination des services de police) - sir Charles Garrison, Police commissioneer, surintendent de Scotland Yard - colonel Dorian Cartwright, directeur de l'IS (intelligence service) - William Steele, chef du MI6 - Francis Blake, chef du MI5 - David Honeychurch, adjoint de Blake - Glenn Kendall Inspecteur chef de Scotland Yard - Sir Geoffrey Bannister Home Secretary - Mrs Benson, la logeuse de Blake et Mortimer - l'Américain, un malfrat - Arnold Willoughby, un vagabond >> p. 5 discussions entre Blake et Mortimer au Centaur Club, dîner avec le fameux Pomerol 1947, Mortimer est invité à une conférence au nord de l'Ecose réunissant les 20 meilleurs physiciens du Royaume-Uni, alors que Blake continue son enquête difficile - coup de théâtre, c'est Blake qui est soupçonné d'être la taupe-espion et sur le point d'être arrêté, prend la fuite - Mortimer est convoqué par l'inspecteur Kendall, mais ne peut donner aucune indication sur les projets de Blake >> p. 6 mention de la cousine de Blake, mrs Virginia Campbell dans le Yorkshire par Blake avant sa fuite >> p. 7 confusion de personnes: c'est Steele et non Cartwright qui déroule l'écran du projecteur >> p. 13 Blake n'a pas un grand salaire au MI5 (£ 3000.- par année!) - Mortimer décide de se rendre chez Mrs. Campbell, tandis que Blake échappe au filet dressé par Scotland Yard >> p. 21 une remarque pas à l'avantage du citoyen américain - pour Blake, c'était un coup monté pour remonter la filière grâce à un complice de la taupe, mais il se fait capturer par les espions et il est conduit à la résidence Templeton où ses vieux amis l'attendent: le colonel Olrik, chef du réseau-espion et son complice le tueur Jack qui sert aussi par la même occasion de valet de chambre d'Olrik >> p. 29 Olrik reste gentleman-félon tout en étant un génie du mal - Blake se fait passer comme complice pour infiltrer l'organisation, mais pour le mettre à l'épreuve, Olrik lui demande d'exécuter l'agent Fielding, ce que Blake ne peut pas faire, il en résulte une bagarre générale, durant laquelle Blake parvient à s'enfuir avec un Fielding gravement blessé qui l'informe qu'il doit se méfier de l'homme à six doigts - entretemps Mortimer arrive chez la cousine, il est toutefois surveillé de près par Scotland Yard, mais grâce à mrs. Campbell, il parviendra d'échapper à l'inspecteur Kendall - après de nombreuses péripéties, Blake et Mortimer finiront pas se rencontrer dans le nord de l'Ecosse près du château de Ardmuir où les physiciens doivent se rencontrer, Blake vient d'apprendre que ceux-ci seront enlevés par une puissance étrangère et que l'action sera effectuée par le colonel Olrik >> p. 36 Mortimer apprend que Blake avait préparé une opération "intox" - toutefois, grâce à la perspicacité de Blake, l'enlèvement des savants échouera suite à l'intervention d'un groupe de S.A.S. (special air service) que Blake avait disposé près du château et les trois dirigeant de l'affaire Blake seront démasqués, soit - le colonel Olrik qui réussira à prendre la fuite (comme d'habitude) tandis que ses deux complices seront tués durant l'intervention - le sous-secrétaire d'état Harold Doyle-Smith (la taupe) et - le business man Deloraine, grand amateur d'art, mais en fait le grand chef du réseau d'espions, l'homme aux six doigts - fin de la pièce avec parade des acteurs et le God save the Queen traditionel >> première réédition d'un Blake et Mortimer depuis 1977, respectivement depuis le tome 2 des formules du prof Sato en 1990 - bien sûr ce n'est pas le pinceau de maître Jacobs, mais un épisode tout à fait bien réussi par le tandem Benoit/Van Hamme, pas tout à fait jacobsien, toutefois le pinceau de Benoit est bien affûté et le suspense de Van Hamme correspond bien à celui de la marque jaune - apparition de la deuxième femme dans les aventures de Blake et Mortimer (la première étant Agnès de la Roche, mais il y avait aussi la fameuse logeuse de Park Lane, Mrs. Benson) n.b. le scénario s'inspire en partie du roman de John Buchan et du film d'Alfred Hitchcock "les 39 marches" - références liées à l'ouvrage 1996: Blake et Mortimer, histoire d'un retour annexes - couverture de l'édition originale (comprend encore la mention de Edgar-P. Jacobs au lieu de "d'après les personnages de Edgar-P. Jacobs) - détail de vignette - trois illustrations de l'album - couverture de l'édition bibliophile (2017) Information - avec l'affaire Francis Blake, il s'agit du premier volume de la série sans la participation du créateur, décédé en 1987 en fait le deuxième album post-jacobsien après le deuxième tome "des 3 formules du professeur Sato" que Bob de Moor a terminé en suivant les crayonnés et les notes de l'auteur en 1990, soit 3 ans après sa mort - l'album respecte donc une bonne partie des canons de l'œuvre d'origine, en particulier le "cahier des charges" de cette reprise prévoyait de situer l'intrigue dans l'ambiance policière de l'album le plus célèbre de la série: la marque jaune - l'histoire débute ainsi à Londres en juin 1954, comme en atteste un calendrier situé dans le bureau de l'inspecteur chef Kendall (personnage créé dans la marque jaune) - en revanche le scénario délaisse la science-fiction présente dans quasiment tous les albums de Edgar P. Jacobs (exception principale: l'affaire du collier qui ne repose que sur une intrigue policière entièrement rationnelle sans véritable élément fantastique) - on retrouve également dans l'affaire Francis Blake des références à de précédentes aventures, notamment dans le secret de l'espadon - le titre de l'album est d'ailleurs à rapprocher de celui de l'affaire du collier, seul autre album de la série n'incluant pas de référence au fantastique ou à la science-fiction - il ne s'agit pourtant pas d'une référence explicite à cet album; en effet, les auteurs utilisaient l'intitulé l'affaire Francis Blake de façon provisoire durant la création du récit, n'ayant rien trouvé de plus original, ils durent simplement se résoudre à laisser cet intitulé - lors de la sortie de l'album, la fondation Jacobs, propriétaire des droits moraux de l'œuvre de Jacobs, intenta un procès contre Dargaud, propriétaire des éditions Blake et Mortimer, parce que l'album, selon eux, prêtait à confusion sur sa paternité: le nom du créateur de la série figurait seulement sur le dos et la quatrième de couverture et n'avait pas été mis en évidence sur la première de couverture - de plus, des dessins de Jacobs étaient utilisés en quatrième de couverture et dans les pages de garde, ces dernières étant même modifiées pour y incruster les têtes des personnages inventés par Ted Benoit - Dargaud fut contraint, lors des éditions suivantes, de retirer toutes les illustrations de Jacobs, de remplacer "les aventures de Blake et Mortimer de E.P. Jacobs" par "les aventures de Blake et Mortimer d'après les personnages de E-P. Jacobs" sur la couverture et le dos, d'ajouter les noms des auteurs réels sur ce dernier, et de séparer sur le quatrième de couverture les albums "jacobsiens" des "reprises" - l'intrigue de base est à rapprocher de celle du film de John Huston: le piège (adapté du roman the freedom trap, de Desmond Bagley et publié en 1971) avec Paul Newman dans un rôle similaire à celui de Francis Blake; l'Irlande dans le film d'Huston étant remplacée par l'Écosse - du point de vue de l'action, l'intrigue s'inspire de très près du film d'Alfred Hitchcock, les 39 marches (the 39 Steps, d'après le roman de John Buchan paru en 1915) qui se déroule principalement en Écosse - on notera que la scène où Olrik harcèle les héros en biplan est une allusion à une très célèbre scène de la mort aux trousses (1959), qui est considéré comme une version retravaillée dans un contexte américain des 39 marches - les femmes commencent pour la première fois à jouer un rôle dans l'intrigue, même si ce sont encore des rôles secondaires - tout l'album se déroule en Grande-Bretagne, une part importante se déroule à Londres comme pour "la marque jaune", cependant les protagonistes vont voyager à travers l'Angleterre et rejoindre l'Écosse - l'on notera qu'avec la présence de Virginia Campbell (dans 43 vignettes), pour la première fois une femme a un rôle réel participant à l'action, l'univers de Blake et Mortimer n'est plus entièrement masculin |
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