série: | Tintin, comment Hergé créa |
dessinateur / scénariste: | Batelière, Jean-Loup de la |
éditeur: | Bedestory EO 2010 |
genre: | Etude |
classement: | biblio1 |
date: | 2010 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 20 € |
critère: | ** |
remarques: | préface de Jean-Loup de la Batelière (petite critique à la fondation Hergé, voir information) outre la métaphore politique, cet album regorge de gags et de situations que Hergé n'hésite pas à emprunter à ses créations précédentes, au cinéma, à la littérature ou à ses propres confrères - tels que Geo McManus, Oscar Jacobsson ou Alain Saint-Ogan,. géniaux précurseurs d'un style qui ne porte pas encore le nom de ligne claire nul ne conteste alors ces emprunts, hommages et citations il est vrai qu'à cette époque la création artistique n'est pas encore soumise à la dictature d'avocats cupides et sans imagination et la Syldavie réserve encore bien des secrets et des mystères que nous tenterons de débusquer dans les pages de cet album Tintin confirme dans cet album ses talents d'enquêteur alors que Milou s'intéresse de plus en plus à des os divers documentation sur la sigillographie = étude des sceaux et de l'héraldique = étude des blasons (armoiries = attributs extérieurs) à noter: le magnifique blason de Syldavie >> p. 7 le blason d'Ottokar sources documentaires - dans la version N&B, les gardes syldaves portent le costume des Beefeaters = gardes de la Tour de Londres >> p. 9 échantillon représentatif des voitures d'époque dessinés dans l'album: Ford décapotable 1937, Opel Olympia 1938, LaSalle 1934, Paccka (= Packard) 1938 et Chevrolet 1932 - les années 1937-1938 sont riches en évènements et exploits aéronautiques (Savoia Marchetti SM 73, Stinson R3, Messeschmitt 109) - diverses sources littéraires sont prises en considération, mais particulièrement le livre de Malaparte en 1931 (la technique du coup d'état) - référence BD avec Geo McManus, la famille Illico, 1913 d'où la diva Castafiore aurait pu être tirée - référence au cinéma avec "duck soup" des Marx Brothers où deux pays sont mentionnés: Sylvania et Freedonia mais aussi au film "le prisonnier de Zenda" (1937) - et similitude avec le film "the great dictator" (1940, mais ébauché déjà en 1938) avec Syldavie = Osterlich, Bordurie = Tomania et surtout de par l'amalgame Mussolini/Hitler = Müsstler (Hynkel et Napolini dans le film) actualités - l'annexion de l'Autriche, le pacte d'acier entre les pays de l'Axe. la garde d'acier ou garde de fer en Roumanie - similitude avec la royauté belge et celle de la Syldavie >> p. 25 l'histoire de la Syldavie les rois Ottokar ont réellement existé, le roi Muskar XII (= mentionné Muskar VII par Tintin dans l'album) étant le clone d'Otto von Habsburg >> p. 27 commentaires sur la grammaire syldave, dérivée du dialecte marollien = patois bruxellois - la géographie de la Syldavie (à consonnance sylvestre) correspond à celle de la Roumanie (TranSYLvanie et MolDAVIE) la Bordurie étant la caricature de l'Allemagne nazie de l'époque >> p. 30 les modèles de châteaux n.b. le château de Chillon est mal indiqué, ce devrait être la vignette C1 les personnages - entrée en scène de Bianca Castafiore, très inspirée de Maria Callas toutefois selon Hergé, elle devrait être un souvenir de jeunesse - Nestor et Alfred Halambique, inspirés des jumeaux suisses Jean et Auguste Piccard dont Auguste allait devenir le modèle pour Tournesol - Igor Wagner, le pianiste et Irma, la camériste - l'aide de camp (Boris Jorgen) qui reviendra dans on a marché sur la lune - Wizskizsek (whisky sec?), un comploteur les différences entre les versions N&B et couleur dont la principale: lors de la colorisation de l'album, E.-P. Jacobs réalisa la "balkanisation" de tous les décors, costumes et arrière-plans enrichissant le dessin tout en allégeant certains dialogues clin d'oeil dans la scène de la cérémonie, Hergé se représente avec un grand nombre de ses proches, à savoir: - à gauche: Ginette et Jacques van Melkebeke + Marcel Stobbaerts, un artiste ami d'Hergé - à droite: E.-P. Jacobs, Germaine Kieckens (épouse d'Hergé) et Hergé lui-même ainsi que Paul Rémi, frère d'Hergé (?) n.b. mais le clin d'oeil à ce sujet comme expliqué par La Batelière n'est pas très clair! >> à noter: les 3 Jacques: Melkebeke, Martin et Laudy - le sceptre d'Ottokar est un album prémonitoire qui annonce le prochain: au pays de l'or noir qui sera interrompu par la guerre et par la fermeture brutale du Petit XXème >> curieusement dans cet album, La Batelière compare les photos réelles avec des illustrations du dessin animé mais sans aucune vignette de l'album sceptre d'Ottokar à partir de l'année 2011, les vignettes de l'album seront à nouveau reprises et ceci dû peut'être aux désaccords avec la fondation Hergé qui seront probablement juridiquement résolus par les tribunaux pour les prochains albums dès 2011 >> explications voir le copyright dans la page de titre mais en général un bon album explicatif par Bedestory, toutefois l'album passe de 45 pages à 37 pages (conséquence des problèmes avec la fondation Hergé?) avec une augmentation de Euros 18,90 à Euros 25.- annexes - couverture de l'album - le blason d'Ottokar - les modèles automobiles Information copyright les textes extraits de l'oeuvre de Hergé cités dans cet album sont la propriété exclusive de Moulinsart S.A. ou fondation Hergé ou édition Casterman et sont cités ici à titre de référence et d'exemple dans le strict respect de la législation sur le droit de courte citation les images des dessins animés de Tintin montrées dans cet ouvrage sont tirées des adaptations réalisées par Ellipse-Nelvana en 1991 sur lesquels la société Moulinsart ne détient aucun droit, conformément à la jurisprudence en vigueur de même, conformément à la jurisprudence en vigueur, la société Moulinsart ne détient aucun droit sur les couvertures du Petit XXème ces différents éléments (images de dessins animés et couvertures du Petit XXème) sont montrés ici dans l'unique but d'illustrer le propos de l'auteur pour rappel, l'accusation de Moulinsart contre Bedestory: alors ça, ce n'est pas très joli, malheureusement, la société gérant les droits et l'héritage de Hergé ne semble pas très désireuse de commenter la situation voilà en effet un extrait de l'e-mail demandant le retrait des éditions Bedestory à la FNAC, cette décision est étrange, mais voilà qui l'expliquerait: suite à un courrier du Conseil de la société Moulinsart et de Mme Fanny Rodwell, ayants droit du dessinateur Hergé, nous vous demandons de bien vouloir retirer immédiatement de la vente dans tous les magazins et sur le site internet les ouvrages suivants: comment Hergé a créé Tintin au Congo, comment Hergé a créé Tintin en Amérique, comment Hergé a créé les cigares du pharaon, comment Hergé a créé l’île noire, comment Hergé a créé l’étoile mystérieuse, comment Hergé a créé l’oreille cassée, comment Hergé a créé le lotus bleu, comment Hergé a créé le crabe aux pinces d’or, comment Hergé a créé le sceptre d’Ottokar bien évidemment, les intéressés se sont immédiatement emparés de l'email pour dénoncer les pratiques commerciales scandaleuses de Moulinsart rappelons que Moulinsart n'en est pas à sa première attaque et que précédemment, un ouvrage portant sur Hergé et son personnage avait été largement attaqué (acharnement éditorial, clairement) Bédéstory tient également à ce que l'on n'oublie pas que la société Moulinsart a tenté de saisir nos premiers titres sous prétexte de contrefaçon; le tribunal d’Évry a débouté Moulinsart et a ordonné la mainlevée de la saisie, condamnant Moulinsart à une amende pour procédure abusive et alors que le Festival d'Angoulême approche, et que le dernier titre de BédéStory vient de sortir, nous découvrons avec consternation la menace exercée de façon totalement illégale sur nos distributeurs et en particulier sur la FNAC s'indigne Bedestory "nous tenons à dénoncer avec force les méthodes commerciales scandaleuses utilisées par Moulinsart pour nous éliminer du marché sans le moindre jugement défavorable à notre encontre ainsi que l’attitude lamentable de la FNAC qui n’a pas daigné répondre à notre demande d’explication, pas plus qu'à la nôtre, soit dit en passant... |
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