BD-Basiliensis

histoire du Journal de Spirou

série:	Spirou et Fantasio
dessinateur / scénariste:	Martens Thierry
éditeur:	Dupuis EO 1988
genre:	Etude
classement:	biblio1
date:	1988
format:	cartonné avec jaquette
état:	TBE
valeur:	40 €
critère:	**
remarques:	le Journal de Spirou 1938-1988, 50 ans d'histoire(s) un gros volume de près de 300 pages n.b. l'auteur Thierry Martens fut rédacteur en chef de Spirou en 1968 à l'origine du Journal, Jean Dupuis qui débute en 1898 avec une imprimeuse à pédale, il démarre son imprimerie en se lançant dans la publicité en 1918, le chanoine Parot lui confie l'impression d'un bulletin paroissial: l'ami du foyer puis Dupuis édite un premier magazine divertissant: Bonnes Soirées, principalement pour les femmes viendra ensuite le Moustique pour la clientèle masculine en 1924 entretemps, les deux fils de Jean Dupuis: Charles et Paul commencent à travailler dans l'entreprise familiale Jean Dupuis, inspiré par la bande dessinée américaine, créé alors le personnage et le journal de Spirou en 1938 avec l'écrivain Rob'Vel (Robert Velter) le journal Spirou en français et son équivalent flamand Robbedoes sera dirigé par Charles Dupuis alors que Paul Dupuis s'occupera plutôt de la partie technique (héliogravure et photogravure) Jijé, Sirius, Franquin, Hubinon, Morris et Peyo deviendront les pionniers du journal, Paape et Will les rejoindront à la libération cela deviendra l'école belge de la bande dessinée (Charleroi) histoire du journal Spirou (en wallon = écureuil et/ou espiègle) 1/ 1938-1941 prélude à la guerre création du journal de Spirou par Rob'Vel, Dineur, Van Hamme et Jijé Rob'Vel né en 1909 débute avec Toto, à côté de Spirou, il créé aussi la série de Bibor et Tribar Dineur lance Tif et Tondu, repris plus tard par Will Jijé débute avec Freddy Fred, reporter, inspiré peut'être de Tintin le journal de Spirou contient toutefois aussi beaucoup de BD américaine (dont Red Ryder et Brick Bradford) l'âge d'or américain le journal de Mickey (1934-1944) a ouvert la voie transatlantique dix hebdomadaires français au format géant se partagent les meilleures séries conçues en Amérique pour le public adulte (bandes quotidiennes et suppléments du dimanche): l'As (1937-1940), Aventures (1936-1941), l'Aventureux (1936-1939), Bilboquet (1938-1939), Hop-Là (1937-1940), Hurrah (1936-1942), le journal de Toto (1937-1940), Jumbo (1935-1944), Junior (1936-1942) et Robinson (1936-1944) les auteurs autochtones sont pour la plupart relégués dans les journeaux catholiques (Ames Vaillantes, Coeurs Vaillants, Bayard, Pierrot) ou politiques (mon camarade) qui paraissent pauvres façe à cette concurrence d'une qualité graphique éblouissante seconde grande productrice de bande dessinée à l'époque, l'Italie délégua Bill l'Albatros de Cesare Away (alias Kurt Caesar, un dessinateur italien d'origine allemande) 2/ 1941-1944 les années noires apparition de Sirius avec l'Epervier Bleu Fantasio est introduit dans les aventures de Spirou Jijé créé Valhardi, Don Bosco, Christophe Colomb et autres histoires alors que Van Hamme imagine "le navire fantôme" 3/ 1944-1947 la fin des fascismes apparition de Charlier pour les scénarios et les dessins techniques (surtout pour l'aviation), Hubinon commence Buck Danny Sirius lance Godefroid de Bouillon, Caramel et Romulus ainsi que la grande série des Timour n.b. le matériel américain (dont Tarzan) redevient disponible et complète la production locale le flux des hebdomadaires l'épuration en France a fait table rase, les nouveaux hebdomadaires se multiplient: Coq Hardi (1944-1955), Fripounet et Marisette (1945-1969), Vaillant (1945-1969), Bayard (1946-1962), Bob et Bobette (1946-1947), Cadet Journal (1946), Jean Bart (1946-1947), Jeudi-Magazine (1946), Paris-Jeunes-Aventures (1946-1950), Mon Journal (1946-1948), Récréation (1946-1947), Tarzan (1946-1953), l'Astucieux (1947-1948), Donald (1947-1953), Zorro-Jeudi-Magazine (1947-1952), Junior (1947), Pierrot (1947-1952), en Belgique, c'est aussi l'explosion avec Spirou, Petits Belges et Bravo ainsi que Bimbo (1945-1950), Annette (1945-1947), Grand-Coeur (1945-1947), Heroïc-Albums (1945-1956), Jeep-Blondine (1945-1947), Story (1945-1951, Wrill (1945-1949), le Petit Monde (1946-1947), Riquet (1946), Tintin belge (1946-) et capitaine Sabord (1947-1949) plusieurs de ces publications n'auront qu'une durée éphémère 4/ 1948-1952 prélude à la guerre froide la concurrence devient forte avec les principaux journeaux: Tintin, l'Intrépide-Hurrah et Mickey Magazine début de Franquin, Paape, Morris, Peyo et Jacovitti 1949 la censure pour les publications de la jeunesse est adoptée en France, Jijé créé Jerry Spring et Baden Powell début de Will qui reprend la série Tif et Tondu Hubinon créé Surcouf, Dupuis imagine les histoires de l'Oncle Paul dont les principaux scénaristes seront Charlier et Joly début aussi de Morris avec Lucky Luke, de Paape avec Marc Dacier, de Forton avec Kim Devil 1948 ouverture de la première librairie Dupuis en France à Paris le reflux des hebdomadaires les deux tiers des titres disparaissent durant ces années, les créations se font plus rares: King Kong (1948), l'explorateur (1949-1952), l'Intrépide (1949-1962), Zig et Puce (1949-1950), le Mickey Magazine belge (1950-1959), en 1952 résurrection du Journal de Mickey français les magazines de récits complets se multiplient en France tandis que les éditeurs belges (Casterman, Dupuis, Lombard) misent sur des albums durables en lançant prudemment des collections axées sur leurs meilleurs personnages; les frontières s'ouvrent, Spirou et Tintin s'infiltrent en France, mais doivent particulièrement tenir compte des normes imposées par la loi du 16 juillet 1949 et d'une censure très vigilante à l'égard des productions étrangères 5/ 1952 - 1957 la reprise économique création éphémère du journal Risque-Tout, les récits complets deviennent de plus en plus de petits formats, apparition de Greg et de Tillieux naissance du marsupilami par Franquin la maîtrise des scénarios de Charlier (dont Mermoz) s'affirme de plus en plus et le succès de Buck Danny basé sur l'actualité et l'histoire de l'aviation moderne est confirmé; début de Mitacq avec la patrouille des castors, Jijé continue le développement de Blondin et Cirage (les nouvelles aventures) la série western Jerry Spring de Jijé a de plus en plus de succès Peyo commence la série de Johan et Pirlouit Yvan Delporte devient directeur de Spirou vers une situation de monopole Spirou, Tintin, le journal de Mickey français, l'Intrépide et Vaillant dominent le réseau commercial, les journeaux catholiques se diffusent surtout par abonnement: Bayard, Bernadette, Coeurs Vaillants, Fripounet et Marisette, Pat, Petits Belges les dernières créations se taillent difficilement un accès au public: Benjamin (1952-1958), Bunny magazine (1956), l'Invincible (1953-1955), Jean-Pierre (1954-1955), Paddy (1955), Junior-chez-nous, reprenant les séries de Tintin (1953-1979), Line (1955-1963), Mireille (1953-1964), Nano et Nanette (1955-1966), Risque-Tout (1955-1956), Zig Zag (1952-1953) la plupart des éditeurs français (Artima, éditions de Chateaudun, Chott, Imperia, Lug, SAGE, SNPI, éditions des Remparts) produisent des fascicules de récits complets et vont se tourner vers le format de poche 6/ 1957 - 1960 le triomphe de la technique les bandes humoristiques se développent particulièrement bien, le journal Spirou passe de 32 à 40 pages, son tirage est de 150'000 exemplaires par semaine en France 29.10.1959 naissance du journal Pilote Franquin créé Gaston et Zorglub Remacle dessine Vieux Nick et Roba commence Boule et Bill Tillieux a son heure de gloire avec Gil Jourdan dans de superbes décors apparition de Lambil avec les aventures australiennes de Sandy et surtout Peyo invente les Schtroumpfs le 13.6.1957 parait le no 1000 de Spirou >> p. 128-129 les magnifiques planches avec Zorglub la naissance de Pilote Jean-Michel Charlier, René Goscinny et Albert Uderzo veulent lancer, à Paris, leur propre périodique ces trois créateurs déjà légendaires, rodés par de nombreux travaux pour la World, vont imaginer un hebdomadaire au ton journalistique nouveau dans un premier temps, le trio reprend l'animation du bimensuel Pistolin (1955-1958) commandité par le chocolat Pupier et se lance dans la publicité Goscinny trouve des appuis financiers et avec l'assistance de Radio-Luxembourg lance Pilote le 29.10.1959 les auteurs sont belges ou français: Dagues, Dimpre, Gal, Gigi, Hubinon, MiTacq, Nortier, Poïvet et Tillieux Georges Dargaud devance les Dupuis, hésitants, et rachète cet hebdomadaire le 25.3.1960 au moment où les premiers commanditaires souhaitent récupérer leur mise de fonds 7/ 1961 - 1965 les années Kennedy période faste pour le journal Spirou, période des gadgets de la bande dessinée, la presse yéyé apparait, disparition de nombreux journeaux BD, succès confirmé pour Gaston qui devient la vedette du journal, Peyo créé Benoit Brisefer, les studios Peyo sont inaugurés, le journal Spirou devient un banc d'essai pour nombre de nouveaux dessinateurs le musée de la bande dessinée consacrée aux héros célèbres et aux dessinateurs renommés est lancé entrée en scène de Jidehem (Jean de Mesmaeker) depuis Heroic-Albums avec ses séries: Starter (apprécié par les automobilistes), P'tit Bernard et Sophie début de Macherot avec Chaminou, Bara (Max l'explorateur), Deliège, De Groot, Hubuc, Salvérius, Turk Franquin, malade, abandonne la série Spirou à Fournier (dernier album: panache à Champignac) >> p. 142/143 l'importance des automobiles dans la bande dessinée apparition de nouveaux publics la presse yéyé naît avec Rallye-Jeunesse (1959), salut les Copains (1962), Age Tendre, Tilt, Jeunes Filles Magazine, Hello, Music-Hall, Twenty.. les turbulences agitent les journeaux éducatifs catholiques: Bayard disparait en 1962, Bernadette devient Nade (1963-1973) et Coeurs Vaillants se mue en J.2 Jeunes(1963-1970), Petits Belges se transforme en Tremplin (1960), l'Intrépide meurt en 1962 (remplacé par Hurrah) tandis que Record (1962-1971) se cherche un public Spirou, Tintin, Pilote, Vaillant et Mickey résistent à la mode des vedettes de la chanson un embryon de production adulte apparait avec la création de Hara-Kiri en 1960 ainsi que la publication de Barbarella par Jean-Claude Forest dans V-Magazine dès 1961 puis en album chez l'éditeur Eric Losfeld en 1964 8/ 1965 - 1970 les premiers pas sur la lune crise chez Spirou, chute des ventes, la vieille garde (Paape, Jijé, Morris) quitte le journal crise aussi du réalisme dans la bande dessinée classique quelques nouvelles séries voient le jour, mais ne peuvent rivaliser avec les séries antérieures: Paul Foran par Blasco, les petits hommes par Séron, Genial Olivier par Devos, début de Brétécher, premier talent féminin en 1969 avec les Gnangnans le duo Francis/Tillieux imagine Ford T et Deliège/Piroton, les Krostons début de Derib avec Arnaud de Casteloup après le peu de succès de Chaminou, Macherot commence la nouvelle série de Sibylline le triomphe des copains en 1967, salut les copains dépasse le million d'exemplaires et Mademoiselle Age Tendre les 500'000 ce succès encourage beaucoup d'imitateurs, le plus souvent malchanceux, tandis que la société vit l'explosion libertaire de mai 68 derrière le mensuel Hara-Kiri et selon des formules diverses, une presse de bédés adultes se développe avec prudence: l'Enragé (1968), Charlie mensuel (1969-1981), Pogo (1969-1971), Eerie (1969-1970), Creepy (1969-1976), Hara-Kiri hebdo (1969-1970) et Actuel (1970-1975) les audaces sont encore timides, mais Pilote prend le vent et ouvre ses premières pages à l'actualité traitée avec humour Spirou, Tintin et Mickey défendent toujours la bande dessinée classique conçue pour les jeunes Vaillant se transforme en Pif-Gadget en 1969 et Formule 1 (1970-1981) prend la suite de J.2 Jeunes 9/ 1970 - 1977 la révolution technique mort de Tillieux, Goscinny, Jijé et Hubinon création de Métal Hurlant alors que le tirage de Spirou rétrograde de nouveau à 120'000 exemplaires hebdomadaires, début des héroïnes en bande dessinée une nouvelle équipe reprend le relai avec quelque succès: Fournier reprend Spirou, Walthéry annonce Natacha, Leloup esquisse Yoko Tsuno, Gos (alias Roland Goossens) débute avec le Scrameustache, Deliège continue les Krostons, Will s'écarte de Tif et Tondu en créant Isabelle, Berck dessine les séries des Gorilles, Sammy et Mulligan >> p. 184-185 magnifiques planches policières humoristiques Cauvin devient le scénariste en vue de Spirou et créé la célèbre série des Tuniques Bleues avec Salvérius, Malik développe Archie Cash, De Grieter commence Papyrus, Gaston reçoit la compagnie d'un chat et d'une mouette, création du journal "le Trombone illustré" l'essor des mensuels visant désormais le public adulte, Pilote se mensualise en juin 1974 tandis que les magazines Lucky Luke (1974-1975) et Achille Talon (1975-1976) ratent leur percée Charlie-Hebdo (1970-1981) prend la suite de Hara-Kiri Hebdo interdit la BD adulte se développe avec Vampirella (1970-1978), le Canard Sauvage (1973-1974) suivi par Circus (1975-), l'Echo des Savanes (première série 1972-1982), Curiosity (1972-1978, Mormoil (1974-1975), Bazar (1975) suivi par Scop-Magazine (1976-1977) Tousse Bourin (1975-1976), Fluide Glacial (1975-), Métal Hurlant (1975-1987), Ah Nana (1976-1978) quelques créations nouvelles se proposent aux jeunes: Johnny (1970), Okapi (1971-), Djin (1974-1981), Patty (1976-1977), Gédéon-Journal (1976-1980) Barbapapa (1976-1980), Pistil (1977-1979), Plein-Pot (1978-1979) et Castors-Junior magazine (1978-1980) 10/ 1978 - 1982 un tournant de l'histoire Spirou a 40 ans, période de transition Spirou reçoit différents dessinateurs et scénaristes (y inclus Chaland) tandis que Wasterlain s'affirme dans son style avec docteur Poche début de Hislaire (alias Yslaire) avec Bidouille et Violette, de Berthet avec le privé d'Hollywood, de Bercovici avec les femmes en blanc, Dupa continue Cubitus, Desberg créé Mic Mac Adam, Mitteï est devenu le spécialiste des adaptations en bande dessinée des grands classiques d'Alphonse Daudet, début d'Hermann avec une série poétique: Filarmo c'est une génération de nouveaux auteurs qui fait de Spirou le journal de la bonne humeur reprise aussi de séries antérieures telles que Valhardi et Ginger par de nouveaux dessinateurs qui ne seront parfois qu'éphémères cours de BD donnés par Eddy Paape l'influence de la télévision adaptant des feuilletons ou des dessins animés, nombre de magazines disparaissent aussi vite que les modes du petit écran: les Petits Juniors de Télé 7 jours (1977-1980), Goldorak (1978-1979), Télé-Junior (1978-1979) Télé-Parade (1978-1980), Télé-BD (1978-1979), Footy (1978-1982), la bataille des planètes (1979-1980), Albator (1980-1981), Pinocchio magazine (1980-1981), docteur Snuggles (1981-), Ulysse 31 (1981-1983) et capitaine Flam (1981-1982) Larousse lance ses mensuels consacrés à l'histoire du monde, de la France et du Far West Pif-Gadget devient le Nouveau Pif en 1982 et quelques titres, généralement éphémères, se créent encore: Astrapi (1978-), Super-As (1979-1980), Historiques (1980), Triolo (1981-) et Gomme (1981-1984) l'activité reste vive dans la presse pour adultes avec: A Suivre (1978-), le Cri qui tue (1978-1981), Spatial (1978-1983), Bédéadult (1979), Ere Comprimée (1979-), Futurs (1978-1981), Rétrospective BD (1978-1979), Aïe (1980), Bananas (1981), Viper (1981-1984) et Félix (1982-1983) 11/ 1983 - 1987 le monde change le marketing et le merchandising s'installent au journal Spirou (le magazine de l'an 2000) mais ce n'est plus l'euphorie d'antan plusieurs autres magazines disparaissent tel Métal Hurlant Spirou est réchauffé à toutes les sauces, une nouvelle vague d'auteurs apparaissent: Dodier avec Jérôme Bloche, Hardy avec Pierre Tombal, Frank avec Brousaille, Michetz dans l'art japonais avec samouraï Kogaratsu et Yoshida mais surtout Wasterlain avec une nouvelle série bien faite: Jeannette Pointu, la journaliste féminine, inspirée de Tintin et aussi Griffo (= Werner Goelen) avec Munro ainsi que SOS Bonheur et Le Gall avec Théodore Poussin la documentation pour le dessin devient importante et nécessaire l'heroïc-fantasy se développe avec Hausman (Laiyna) et avec Hardy (Arkel) la grande mutation confrontés avec d'énormes problèmes d'investissement, les vieilles entreprises familiales telles que Dupuis, le Lombard et Dargaud passent graduellement sous le contrôle de grands groupes financiers les publications pour jeunes se consacrent soit à la BD de détente (Mickey, Pif, Spirou et Tintin), soit à la formation de leurs lecteurs (Astrapi, Fripounet, J'aime lire, Je bouquine, I love English, Mikado, Okapi et Triolo) la crise frappe particulilèrement les publications pour adultes où les innombrables petits nouveaux n'arrivent pas à fidéliser un public: Transfert (1982), Frilouz (1982-1984), le Journal Illustré (1982-1983), Rock et BD (1982-1983), Ice Crim's (1983-1984), Rigolo (1983-1984), Métal Aventure (1983-1985), Bikini (1984), Chic (1984-1985), l'Ebdo (1984), l'Echo des Savanes Hebdo (1984), Zoulou (1984), Café (1985), Censuré 1985-), Corto (1985-), l'Intox (1985), Vécu (1985-) et Zero (1986-) Métal Hurlant disparaît durant l'été 1987 1987 le déclin déclin de la bande dessinée en général façe aux médias, on raconte l'enfance des héros mais le coeur n'y est plus (Petit Spirou, P'tits Schtroumpfs, etc) le rédactionnel et les jeux prennent une place plus importante dans le journal Spirou on ne sait plus bien quoi inventer le nouvel épisode de Cauvin s'intitule: les Bleus s'ennuient, les lecteurs aussi à la recherche d'un nouveau visage modifier un journal tout en respectant la tradition, suivre l'évolution des goûts de la jeunesse sans heurter ceux des lecteurs plus anciens, échapper aux pièges des modes du moment pour élaborer un magazine de qualité durable, ce n'est pas une mince affaire >> un album très complet qui retrace fidèlement l'évolution du journal Spirou (mais aussi un album publicitaire pour les éditions Dupuis) et qui illustre la lente érosion du journal en 1987, Spirou n'est plus que l'ombre du journal des années 1950, une page d'histoire est tournée mais l'album est tout à fait intéressant avec de nombreuses et jolies illustrations quoique la deuxième partie à partir de 1970 devient moins attrayante, mais l'album développe une excellente chronologie des publications BD de 1938 à 1988 (les 50 ans de Spirou) Information (2016) dans les années 1990, le rédacteur en chef Thierry Tinlot fait de Spirou un journal "sans maquette" où comptent les grands délires complices avec le lecteur comme l'affaire Cauvin ou la malédiction de la page 13 dans les années 2000, le journal change plusieurs fois de formule, avant de connaitre une stabilité avec l'arrivée de Frédéric Niffle à sa tête en 2008 Spirou possède sa propre identité, d'abord en inventant un style graphique: l'école de Marcinelle, puis en privilégiant toujours l'humour enfin, le journal a toujours fait partager ses coulisses à travers des séries, rédactionnels ou animations dont les personnages les plus marquants sont Gaston Lagaffe dont les gags se déroulent dans une rédaction fictive de Spirou, et le Boss dans les années 1990-2000 désormais, la politique est de se recentrer sur les abonnés, en leur offrant quelque chose presque chaque semaine ainsi que des cadeaux spéciaux pour ceux qui sont restés abonnés pendant une année ainsi, en 2009, est offert un Livre d'Or et en 2011, une histoire inédite de Spirou par soixante-dix-neuf auteurs, intitulée un cadavre exquis quelques séries émergent comme Zombillénium d'Arthur De Pins (no 3698), la Vie en slip de Steve Baker (no 3707), Sam de Ohm (no 3757), le Chômeur et sa belle de Jacques Louis (no 3769) ou encore Ralph Azham de Lewis Trondheim (no 3789) l'animation refait naître un lien entre le lecteur et l'intérieur de la rédaction grâce à L'Atelier Mastodonte qui raconte le quotidien d'un atelier de bande dessinée au travers de plusieurs auteurs comme Lewis Trondheim, l'initiateur du projet, Julien Neel, Cyril Pedrosa ou Yoann en 2013, pour les 75 ans du journal, sont organisés plusieurs événements en France, en Belgique et en Suisse comme le "Spirou tour" en avril 2013, est lancé un supplément numérique pour tablette tactile intitulé Spirou.Z l'année suivante, le journal lance tout au long de l'année plusieurs défis que les lecteurs doivent relever, comme photographier un sosie de Spirou le 10 décembre 2014, Spirou fête son no 4000 avec un numéro spécial le 16 janvier 2015, sort un numéro hors-série avec cent cinquante auteurs pour défendre la liberté d'expression après l'attentat contre Charlie Hebdo annexes - couverture de l'album - copie du premier numéro de Spirou - une BD policière humoristique et percutante - une planche de Jacovitti
couvertures: