série: | Tintin, étude |
dessinateur / scénariste: | Assouline Pierre |
éditeur: | Folio EO 1996 |
genre: | Etude |
classement: | biblio1 |
date: | 1996 |
format: | broché |
état: | TBE/N |
valeur: | 20 € |
critère: | *** |
remarques: | Pierre Assouline est aussi l'auteur d'une biographie de Georges Simenon introduction - Hergé caractérisé par le siècle de Tintin et analysé par Assouline qui n'a jamais rencontré Hergé - toutefois Assouline le décrit comme un homme d'une aérienne sérénité, d'une évidente sympathie et d'un doux magnétisme première partie: certitude 1/ la vie en gris (1907-1925) - Hergé, né le 22.5.1907 à Etterbeek (faubourg de Bruxelles), de père wallon et de mère flamande (la langue française était alors la langue d'élite et le flamand plutôt le dialecte du peuple >> p. 26 le mystère du grand-père paternal qui serait issu d'un noble belge, peut'être même de la famille royale - trois distractions pour le jeune Remi: les films, les scouts et le dessin (mais pas académique) >> p. 34 les mauvaises notes d'Hergé en dessin expliquées par son talent, en réalité Hergé était déjà trop à l'étroit dans son contexte d'étude - chez les scouts, Hergé est nommé chef de patrouille avec le surnom de "renard curieux" - de ce stage chez les scouts, Hergé gardera ses principes de rigueur morale, il dessine aussi déjà dans le boy-scout belge (1922) - de son abbréviation G.R. (Georges Remi), il prendra le code de R.G. (Hergé) en 1924 - sa première bande dessinée: les aventures de Totor, C.P. des hannetons avec texte sous image >> p. 38 la technique de la bulle (alors utilisée par Hergé quand il a des difficultées à reproduire sa pensée) nomenclature - litote = procédé d'expression qui consiste à dire moins pour faire entendre plus - livide = d'une pâleur terne, cadavérique 2/ chef de patrouille au journal XXème siècle (1925-1929) - Hergé est engagé en 1925 au "XXème siècle" grâce è son ami René Weverbergh, chef de patrouille scout comme enployé aux abonnements - après son service militaire en 1927, il devient journaliste au XXème siècle, journal politique, financier, catholique et conservateur dont le chef suprême est l'abbé Norbert Wallez à qui Hergé semble-t-il devra tout (père spirituel) >> p. 44 description de l'abbé Wallez, personnalité formée chez les jésuites, caractère de tendance fasciste (un coq de village), admirateur de Mussolini (qu'il rencontra d'ailleurs) - avec son goût de l'imprimerie et du graphisme (déjà la tendance de la ligne claire?), Hergé participe comme graphiste pour le supplément "votre XXème, madame", puis ce sera la consécration comme rédacteur en chef du "Petit XXème", supplément du journal paraissant le jeudi pour les écoliers belges (première parution le 1.11.1928) - début sans grand enthousiasme en collaboration avec Desmedt, rédacteur des sports du XXème, pour l'illustration des aventures de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet, puis viendront les aventures de Totor, CP des hannetons (inspiré du cinéma muet, Hergé moving pictures) qui sera sa propre oeuvre personnelle bien à lui - c'est dans Totor que Hergé illustra ses premiers gags, à noueau inspirés du cinéma muet (de l'effet drôle à l'effet comique visuel) à noter: le Charlot qui parait déjà dans l'Epatant et le gag de l'arroseur arrosé (1887) - les fondateurs de la bande dessinée: a) Rodolphe Töppfer (1799-1846) avec de Festus et M. Cryptogame (qui restera le vrai précurseur de la BD en 1837) b) Richard Outcault (1896), inventeur de la bulle ou ballon avec Yellow Kid c) Alain Saint-Ogan avec Zig et Puce qui introduit en premier le ballon à part entière, puis Hergé s'inspirera de Benjamin Rabier pour le graphisme et des strips américains pour l'action et les bulles (dont surtout de McManus pour les nez "ronds" de la famille Illico) - et en 1928 en Belgique, Hergé n'a pour ainsi dire aucun concurrent de ce genre >> p. 55 depuis 1921, les passerelles ne manquent pas entre le cinéma muet et la bande dessinée, ces deux formes de récit en images ne sont pas concurrentielles mais complémentaires >> p. 58 de son travail sur les fables de La Fontaine, Hergé a retenu la sûreté de trait, la franchise des couleurs appliquées en aplats et le souci du dessin fermé sans ombres ni hachures, texte et dessin ne font plus qu'un >> p. 59 mention de Leon Degrelle, journaliste au XXème siècle 3/ les naissances de Tintin (1929-1934) - du 10.1.1929 au 8.5.1930: parution des "aventures de Tintin, reporter au pays des soviets" Totor fut le prototype, Tintin devient le produit fini - sur le plan graphique - tel Mickey -, il n'y a pas plus simple que Tintin - le nom de Tintin choisi pour sa résonance claire, quelque ressemblance avec le frère d'Hergé, toutefois, alors que Tintin a un chien (doté de la parole), Hergé n'aime pas trop les chiens, il préfère les chats (il possède un chat siamois) - Tintin fut peut'être aussi la copie de Tintin-Lutin, publié en 1898 par l'éditeur Félix Juven, Hergé le dénie - le récit chez les soviets ou Tintin en Bolchévie reprend des scènes du livre "Moscou sans voiles" par Douillet et pour les idées concernant les aventures de Tintin, Hergé s'inspire beaucoup du grand reporter Albert Londres, en tout cas Hergé n'a jamais voulu lui-même se rendre en Russie soviétique >> p. 73 le terme belgicain, terme plus fort que belge >> p. 77 l'accueil du vrai-faux Tintin à la gare du Nord à Bruxelles (8.5.1930), un grand succès inattendu - en janvier 1930, création de Quick et Flupke (une série de grande fraîcheur) = regard sur le monde bruxellois par deux garnements (ketjes) inspirés peut'être de Max et Moritz - le succès de Tintin provoquera la vente des droits de Tintin à des illustrés à l'étranger et la parution d'un album - dès 1930, l'abbé Courtois de "Coeurs Vaillants" achète les droits de Tintin pour la presse française, ce qui sera décisif pour la carrière internationale d'Hergé - après les soviets, Hergé veut envoyer Tintin en Amérique, mais l'abbé Wallez lui impose d'abord le Congo, autant la Bolchévie sera hostile à Tintin, autant le Congo l'accueille les bras ouverts - le 5.6.1930 commençent les aventures de Tintin, reporter au Congo; le musée colonial de Tervieren en Belgique sera la source principale d'inspiration pour Hergé, les figures animales sont dérivées de celles de Benjamin Rabier - critique du racisme et du colonialisme, mais c'était alors la mentalité de l'époque (1930) - à cette période, Hergé prendra aussi conseil auprès d'Alain Saint-Ogan domicile du Petit Vingtième: 11, boulevard Bisschoffsheim n.b. le Congo sera possession personnelle durant 23 ans du roi Leopold II qui cèdera ce territoire à la Belgique en 1908 - le 3.9.1931 début des aventures de Tintin, reporter à Chicago, dans ce récit, inspiré du livre sur les indiens de Thevenin et d'un numéro spécial du Crapouillot, Hergé prendra la défense des peaux-rouges, mais c'est aussi une dénonciation de la société de consommation, de la publicité, du machinisme et du gangstérisme avec Al Capone, le tout dans le contexte de la crise économique de 1929 - rencontre avec Germaine Kieckens, secrétaire de l'abbé Wallez qui en profite pour marier Hergé >> p. 98 l'affaire des mariages exigés par l'abbé Wallez pour ses collaborateurs - Hergé collabore dans son travail avec Germaine et Paul Jamin dit Jam ainsi qu'avec Eugène Van Nijversee = Evany, mais à part Hergé, tous les collaborateurs étaient mal payés! >> p. 102 description du jeune rédacteur Hergé >> p. 103 Hergé devient aussi l'ami de Marijac (Jacques Dumas) >> p. 104 après le scout, connection avec le lobby catholique, collaboration avec "Coeurs Vaillants" pour le marché français, avec "l'Echo Illustré" (propriété de l'évêché de Fribourg) pour le marché suisse, viendra ensuite le Portugal avec "O Papagaio" = premier récit en langue étrangère: le portugais - Hergé continue aussi de produire pour la publicité, le 3.1.1934 création éphémère de l'Atelier Hergé pour les commandes publicitaires, Hergé est aussi membre du club de "Capelle-aux-Champs" >> p. 113 l'affaire de "Jojo" avec Jijé (allusion à Bécassine) >> p. 114-117, description du "Petit XXème" et de la politique quelque peu antisémite menée dans le quotidien "Vingtième siècle" - l'éditorial du Petit XXème rédigé par l'oncle Jo (= Hergé et Jam) - le faux pas de l'abbé Wallez qui doit démissionner en 1934, c'est à cette occasion que Hergé commence à se distancer du Petit XXème, il menace de donner sa démission et recevra encore de meilleurs conditions de salaire - déjà en 1932, proposition d'offre des éditions Casterman à Tournai pour publier les albums de Tintin, mais Wallez, aimerait conserver ses droits sur Tintin, il y renoncera et sera grandement dédommager par Casterman, une maison d'édition sérieuse et catholique représentée par Charles Lesne qui deviendra un grand admirateur d'Hergéoqie - le 8.12.1932 début des aventures de Tintin, reporter en Orient - parution de Rastapopoulos = rastaquouère = traîne-cuir, toutefois celui-ci n'est pas juif - les cigares du pharaon sera le premier album à paraître sous le label Casterman, une histoire de fous >> p. 131 définition des "culs-de-lampe" = vignettes gravées en fin de chapitre - Hergé se caractérise déjà par son perfectionnisme obsessionnel et sa rigueur maniaque, mais ses oeuvres sont moralistes, divertissantes en observant toujours l'antique précepte: maxima debetur puero reverentia (on doit le plus grand respect à l'enfance) - les relations avec Léon Degrelle, ex-journaliste au XXème siècle, qui fournissait à Hergé de la bande dessinée américaine, devenu directeur des éditions Rex >> p. 138-141 l'affaire de l'affiche avec Degrelle (1932) pour le livre "l'histoire de la guerre scolaire" - en 1934, création aussi de Fred et Mile, Tom et Millie ainsi que de Popol et Virginie, ce ne sera pas un succès et Hergé n'a rien à regretter car deux mois plus tard, ce sera la parution du no 1 du Journal de Mickey, dirigé par Paul Winkler avec les capitaux à 70% de Hachette et 30% d'Opera Mundi - Hergé est alors âgé de 27 ans nomenclature - phalanstère = groupe qui vit en communauté - nervi = homme de main - exciper = alléguer une excuse (exciper de sa bonne foi) 4/ l'ami Tchang (1934-1936) - pourquoi Herge se tourne-t-il vers la Chine? selon lui pour mieux faire connaître les chinois, mais cela demandera un énorme travail de documentation - ce sera le réalisme documentaire, ses principales sources: a) le père Neut à l'abbaye de Bruges b) le père Célestin Lou, ancien diplomate chinois converti, de son vrai nom: Tseng Tsieng c) l'abbé Gosset, aumônier des étudiants chinois en Belgique, celui-ci mettra Hergé en contact avec un jeune étudiant chinois: Tchang Tchong Jen qui sera d'un grand secours pour Hergé, Tchang devenant même un deuxième abbé Wallez, mais fin 1934 Tchang doit retourner dans son pays >> p. 147 commentaires sur la situation en Chine et au Japon >> p. 149 c'est la première fois que Tintin prend parti aussi nettement dans un conflit entre deux nations - le 9.8.1934, début des aventures de Tintin, reporter en Extrême-Orient, Hergé acquiert maintenant une grande maîtrise du récit et du dessin dans cet album; quant au titre de l'album, on choisit le "lotus bleu" avec une couverture éditée en couleur (trichromie = rouge, bleu et jaune) - le lotus bleu est un succès pour Hergé qui devient un professionnel tant pour la qualité graphique que pour la maîtrise du récit, ce sera du réalisme documentaire et une étape décisive dans l'oeuvre d'Hergé - le cri du coeur de Hergé à la parution de son album: "c'est trop beau pour les gosses!" >> p. 168 l'importance de la couverture pour un album nomenclature: - commensal a) personne qui mange (habituellement) à la même table qu'une autre b) micro-organisme qui est l'hôte habituel d'un organisme sans lui causer de dommage 5/ neutre dans la tourmente (1936-1940) - début des albums en couleur, divers modifications voient le jour par rapport aux albums et aux séries N&B - Hergé est surchargé de travail, apparition des produits dérivés (puzzles, jeux, cubes, calendriers, albums à colorier, etc) >> p. 176 commentaires sur le mouvement populiste REX, dirigé par Léon Degrelle, qui prend momentanément de l'ampleur, avec le "pays réel", journal du parti - Hergé se retrouve non rexiste mais rexisant - William Ugeux a remplacé l'abbé Wallez à la direction du Petit XXème où on y trouve de plus en plus des gags juifs, plutôt antisémites - le 5.12.1935, début de "l'oreille cassée", histoire de l'objet-fétiche tel le "rosebud" dans Citizen Kane, >> p. 186-190 dissertation sur l'oreille cassée qui est une véritable histoire avec un suspense hebdomadaire, plus rien à voir avec des aventures de gags en série - Hergé y apparait (tel Hitchcock) dans la deuxième case >> p. 191 commentaires de l'auteur sur "Coeurs Vaillants" - sur demande de l'abbé Courtois de Coeurs Vaillants et pour ne pas être ingrat envers un journal qui dès le début a beaucoup contribué à la gloire de Tintin, Hergé créé entre 1936 et 1939 les aventures familiales de Jo, Zette et Jocko - le 15.4.1937, début de "l'île noire" mais avril 1938, ce sera aussi l'apparition de Spirou en Belgique et du comic book aux USA avec Superman dans Action Comics et Batman dans Detective Comics, en même temps apparait aussi la censure (surnommée Anastasia) - en France, la presse catholique se développe: éditions Fleurus (Coeurs et Ames Vaillants) et Bonne Presse (Bayard) ainsi que la presse laïque: Opera Mundi (Mickey, Robinson) et SEPI de Cino del Duca (l'Intrépide, Hurrah) - croisade de la bande dessinée nationaliste contre la BD étrangère (surtout américaine), Le Rallic notamment prend activement part à cette campagne nationaliste >> p. 206-210 voir la critique "réclamation des dessinateurs français" - du 4.8.1938 au 10.8.1939 parution de "Tintin en Syldavie", rarement une bande dessinée aura été aussi synchronisée avec l'histoire en train de se faire - la Syldavie pour Hergé aurait été l'Albanie - pour l'album, le titre sera rebaptisé "le sceptre d'Ottokar" - entretemps Hergé est devenu neutraliste et respectera toujours son roi Leopold III même lors de la capitulation >> p. 228 mention du journal l'Ouest avec lequel Hergé travaillait déjà (Monsieur Bellum) et où il rencontre à nouveau Raymond de Becker qu'il aide à monter un journal neutraliste - décembre 1939 nouvelle histoire d'actualité "Tintin au pays de l'or noir" qui sera interrompu le 8.5.1940 à la 56ème planche et dont le récit ne reprendra que longtemps après - la même année, Hergé, suite au lotus bleu, est invité en Chine par Tchang-Kaï-Chek, mais vu les circonstance, Hergé doit malheureusement refuser >> p. 283 plus tard, Georges Rémi rencontrera le colonel Rémy, ancien agent secret de la France Libre à qui il déclarera que le roi belge avait eu raison en capitulant le 28.5.1940 - arrêt de la parution du XXème siècle fin mai 1940, - fuite de Hergé avec Germaine et leur chat siamois au Puy-de-Dôme où Marijac les accueillent chez lui - retour à Bruxelles fin juin, licencié par le XXème siècle, Hergé saisit l'occasion et devient journaliste-rédacteur au journal "Le Soir" nomenclature - idoine = qui convient parfaitement, approprié - magistère = le pouvoir d'enseignement, l'autorité doctrinale ou ceux qui les détiennent - épistolère = qui a rapport à la correspondance par lettres 6/ l'âge d'or (1940-1944) n.b. durant l'occupation - si Hergé ne collabore pas directement avec l'occupant, il collabore du moins avec les collaborateurs, une collaboration passive, il restera de toute façon quelque peu matérialiste >> p. 238/239 le monde de la presse belge en septembre 1940, - au début de l'occupation, trois sortes de journeaux: a) ceux qui continuent à paraître de leur propre initiative (11) b) ceux qui paraissent pour la première fois (9) c) ceux auxquels on accole l'infamante épithète de "volé", car ils paraissent contre la volonté de leurs propriétaires ou de leurs conseils d'administration (13) > p. 241 description du quotidien "Le Soir" volé, un journal belge pour les belges sous le contrôle de la Propaganda Abteilung, journal qui tire quand même à 250'000 exemplaires par jour - Hergé est engagé en septembre 1940 au journal "Le Soir", en France, le journal de Mickey réapparait en étant édité à Marseille mais sans Paul Winkler (un juif!) - le 17.10.1940, Tintin revient dans le premier numéro du "Soir Jeunesse" (y participent: Hergé, Paul Jamin alias Jam et Jacques Van Melkebeke = l'ami Jacques, critique littéraire au "Soir") - début du "crabe aux pinces d'or", le scénario est un peu confus, mais le récit attachant grâce à l'apparition du capitaine Haddock, grand personnage avec une vie intérieure et un aspect extérieur, devenant un membre essentiel de la famille Tintin avec un visage plus expressif que celui de Tintin et avec deux caractéristiques: le langage avec injures et l'alcool >> p. 250 description de Haddock (d'origiine anglaise) >> p. 253 à noter que Hergé fait vouvoyer Tintin et Haddock, le tutoiement est la fausse monnaie de l'amitié dixit Hergé - en Belgique, le seul concurrent du Soir Jeunesse sera le journal Spirou qui ne paraitra toutefois que épisodiquement avant de reparaître en sa forme initiale le 5.10.1944 - en France, "Coeurs Vaillants" se tourne résolument vers Pétain en étant anti-gaulliste, antirépublicain et pétainiste, son seul rival est "Benjamin" lançé par Jean Nohain et animé par Alain Saint-Ogan avec Zig et Puce - Raymond De Becker, directeur du "Soir" devient quelque peu (à nouveau) le père spirituel d'Hergé, avec toutefois une tendance marquée à soutenir la propagande allemande en créant les éditions de la Toison d'Or dont le capital est détenu par le trust allemand Mundus lié au ministère des affaires étrangères de Joachim von Ribbentrop - Hergé transforme ses droits d'auteur auprès du journal portugais "O Papagaio" d'espèces sonnantes en nourriture appétissante qu'on lui expédie directement du Portugal - en 1941, le "Soir Jeunesse" cesse de paraître par manque de papier, Hergé réussira toutefois à continuer les aventures de Tintin par la publication de strips quotidiens dans une page du "Soir" - suite à la pénurie de papier, les albums seront imprimés en couleur, mais seront réduits à 62 pages - octobre 1941, Hergé participe aux illustrations et à la couverture de l'album "Fables" (qui ne sont ni d'Esope ni de La Fontaine) édité par l'écrivain Robert du Bois de Vroylande >> p. 270 commentaires sur le livre "Fables" au contenu plutôt antisémite avec les juifs Isaac et Lévi - 20.10.1941 à mai 1942, début de "l'étoile mystérieuse", récit de fantastique, d'onérisme, de folie aussi avec une rivalité Europe/USA, une tendance antisémite (pour les juifs belges, c'est une autre étoile qui commence) et quelque peu manquant de sérieux scientifique (la chaleur de l'étoile, la récupération de l'aérolithe) et où les araignées y jouent un rôle marqué - Bernard Thiéry devient représentant d'Hergé pour tout ce qui concerne les dessins pour la papeterie et les objets Tintin >> p. 281 le 5.3.1942 interview d'Hergé à Radio-Bruxelles >> p. 284 la censure au journal "Le Soir" mené par le lieutenant Karowsky et le capitaine Karduc - fondation de l'atelier Hergé le 15.3.1942 avec Alice Devos, engagée comme collaboratrice-dessinatrice et surtout premier contact avec E.-P. Jacobs qui travaille alors au journal "Bravo" avec Jacques Laudy, mais Jacobs engagé chez Bravo ne peut accepter l'offre d'Hergé, ce ne sera que partie remise >> p. 290 description d'E.-P. Jacobs, auteur de Gordon l'Intrépide le 11.6.1942 c'est le début du secret de la Licorne, suivi le 19.2.1943 par le trésor de Rackham le Rouge, récits qui font une belle part au rêve, au mythe et à l'évasion avec l'apparition de Tryphon Tournesol - Hergé donne aussi le château de Moulinsart comme port d'attache à ses héros, les nomades sont enfin sédentarisés tout comme Hergé dans sa propriété de Céroux-Mousty >> p. 302 description de Tournesol - en septembre 1943, la rédaction du "Soir" avec De Becker commence à douter du réalisme allemand, ils continuent la collaboration mais avec des réserves, par la suite De Becker est mis en résidence surveillée par les allemands et remplacé par Robert Poulet, Hergé de son côté commence à s'inquiéter de son avenir à la libération >> p. 316 l'affaire du "faux Soir" du 9.11.1943 contre le "Soir volé" avec 50'000 exemplaires du "zwanzé" où sont accusés plusieurs rédacteurs du Soir volé, mais Hergé n'y est pas mentionné n.b. zwanzé = plaisanterie populaire, histoire humoristique belge - à la même période, Coeurs Vaillants subit la censure allemande, tandis que Spirou doit interrompre sa parution, c'est l'année de tous les dangers, par contre lancement en France du journal "le Téméraire" (surnommé le petit nazi illustré) dans lequel participent de bons dessinateurs tel que Poïvet, Le Rallic, Liquois, Mat, Ache et Erik - Hergé, lui, ne sera jamais vraiment inquiété par la Propaganda Abteilung pour ses albums sur Tintin - le 1.1.1944, E.-P. Jacobs accepte de travailler pour Hergé, avec Jacobs, le détail et la qualité entrent dans les oeuvres d'Hergé (principalement pour les décors et la refonte des albums Tintin, surtout dans la balkanisation dans le sceptre d'Ottokar) - le 16.12.1943, nouvelles aventures avec les 7 boules de cristal, ce sera à nouveau un récit en diptyque (à deux histoires suivies) - en juin 1944, c'est le grand débarquement >> p. 327 seigneur, libérez-nous de nos protecteurs et protégez-nous de nos libérateurs (dixit Hergé) - dans le "corbeau déchaîné", Marijac produit "les 3 mousquetaires du maquis" et Calvo son chef-d'oeuvre "la bête est morte" >> p. 328 pour Hergé ainsi que pour de nombreux écrivains et dessinateurs, l'occupation a correspondu à un "âge d'or" en ce qui concerne la qualité, la richesse et l'abondance de leur travail durant cette période, ce paradoxe que tout le monde n'accepte pas sans réticence, sinon choquer, tout comme le cinéma français qui n'a jamais été aussi brillant que sous la botte allemande >> p. 330 dans son numéro daté du 2-3 septembre 1944, Le Soir publie la 152ème bande des sept boules de cristal, il n'y en aura pas d'autres, l'énigme du prof. Tournesol reste en suspens et sur le papier l'histoire n'est pas finie, à 37 ans, Hergé aura mieux vécu l'occupation que la libération nomenclature: - vétilleux = qui s'attache à des détails, à des vétilles (choses insignifiantes) deuxième partie: solitude 7/ la providence des inciviques (1944-1946) - le 3.9.1944, Hergé est arrêté comme tous les collaborateurs du "Soir", il passe une nuit en prison, il sera libéré mais interdit de profession >> p. 337 le journal La Patrie issu de la résistance publie les aventures de Tintin et Milou au pays des nazis >> p. 341 le sésame à une vie sociale et professionnelle normale porte un nom: le certificat de civisme >> p. 344 le motif d'accusation: Hergé avec ses dessins aurait contribué à agrémenter et diffuser le journal Le Soir volé - Hergé devient un incivique mais le favoritisme est souvent de rigueur pour l'obtention du certificat de civisme - la proposition du résistant Raymond Leblanc à Hergé remet les pendules à l'heure, grâce à ses relations, Leblanc interviendra en faveur d'Hergé - chacun ayant besoin de l'autre, un accord intervient entre Leblanc et Hergé pour la parution du "journal de Tintin" (qui devrait remplacer le Petit Vingtième) avec l'appui financier de Georges Lallemand (un autre résistant), l'imprimeur sera Van Cortenbergh, l'un des rares à travailler en hélio-gravures sur presses rotatives - en mai 1946, le dossier Hergé est finalement classé sans suite, Hergé sera un rescapé du comité d'épuration grâce à des soutiens politiques et aussi grâce à Tintin, le héros au secours de son créateur, mais il faut au moins laisser à Hergé qu'il restera fidèle à ses amis en peine, il deviendra même le samaritain des collaborateurs en détresse, la providence des inciviques - Hergé est officiellement blanchi, son pays ne lui en veut plus pour l'occupation, mais lui, en voudra toujours à son pays pour l'épuration, car Hergé en sortira blessé, toutefois il ne regrettera rien, le 3.6.1946 s'ouvre le procès du journal Le Soir volé - en été 1946, le journal de Tintin se prépare avec Hergé comme directeur artistique et Jacques Van Melkebeke comme rédacteur en chef qui devra toutefois démissionner peu après suite aux accusations de collaborateur lançées contre lui, toutefois, Hergé n'en continuera pas moins à lui confier dans l'ombre, l'exécution de dessins et de scénarios 8/ les années noires (1946-1950) - il y aura maintenant deux Tintins, le premier au 10.1.1929 et le deuxième le 26.9.1946 qui voit le jour édité par les jeunes éditions du Lombard et les imprimeries Van Cortenbergh avec un capital de 50% de Raymond Leblanc (éditeur), 40% de Georges Lallemand (financier) et 10% d'Hergé (directeur artistique) - participent à la rédaction: E.-P. Jacobs, J. Laudy et Jacques van Melkebeke, >> p. 378 description de Jacques Laudy puis suivra Paul Cuvelier, introduit par un neveu de l'abbé Wallez - mais lors de la parution du journal, quelques critiques frappent à nouveau Hergé - à côté du journal Tintin, Spirou a refait surface édité par les frères Dupuis (catholiques convaincus) et avec le rédacteur en chef Jean Doisy (un communiste affiché) ainsi que le père Philippe Sonnet, conseiller jésuite de la maison Dupuis - en France, "Coeurs Vaillants" continue de paraître à côté de "Coq Hardi" (Marijac), de "France Soir" et "Vaillant", journal de tendance communiste - rivalité pour le titre de Vaillant entre Coeurs Vaillants et Vaillant alors que Alain St-Ogan publie ses Zig et Puce en concert avec le jeune éditeur François Mitterrand - les journeaux prennent chacun une formule particulière tel que "à coeurs vaillants, rien d'impossible" et Spirou sera le journal de la bonne humeur >> p. 381 l'origine du slogan pour le journal Tintin qui sera "le journal des jeunes de 7 à 77 ans" - dans le numéro 1 du journal Tintin, parution du temple du soleil en double page avec en préavis un résumé des 7 boules de cristal qui avait été interrompu le 3.9.1944 dans Le Soir - un temple du soleil inspiré entre autres du livre "Pérou et Bolivie (1880) by Charlie Wiener ((n.b. un ouvrage non mentionné dans les autres études de Tintin/Hergé) - p. 391 une autre source de documentation sera l'article de H.M. Herget dans le National Geographic de 1938 >> p. 394 le projet sans suite du tandem Hergé-Jacobs pour trois prototypes: western, aventure et énigme policière - toutefois la coexistence Hergé-Jacobs ne survivra pas suite à la décision d'Hergé de ne pas vouloir cosigner les aventures de Tintin avec Jacobs; en outre, Hergé vit mal le succès de Jacobs avec "Blake et Mortimer" - 19.6.1947 première dépression d'Hergé (ou plutôt surmenage) qui effectue une retraite auprès des trappistes de Chimay où il fait la connaissance du père Gall, admirateur des peaux-rouges, puis Hergé se rend en Suisse au bord du lac Léman dans une petite maison appelée Fend-la-Bise près de Gland où il se lie d'amitié avec le couple Fornara, mais surtout l'angoisse née de l'injustice de l'épuration (que Hergé appellera la grande tourmente) le poursuivra encore, - Hergé pense à s'exiler et choisit l'Argentine, pays qui accueille plutôt bien les anciens collaborateurs, à cet effet, Hergé demandera même un certificat de caution morale à son éditeur Louis Casterman - début du journal Tintin France en octobre 1948 avec la collaboration de Georges Dargaud pour 50% et des éditions Lombard pour 50% >> p. 411 Hergé ira aussi jusqu'à contacter Walt Disney qui refusera toute collaboration avec Tintin/Hergé, Walt Disney prétendant qu'il n'a pas besoin d'aide extérieure - nouvelle dépression d'Hergé et Leblanc se rend compte maintenant qu'il ne peut plus s'appuyer uniquement sur Hergé qui à nouveau a retrouvé refuge en Suisse >> p. 418/419 les deux principaux problèmes d'Hergé: les lendemains de la libération et un surmenage au travail, Hergé a aussi le sentiment d'avoir porté tout le monde à bout de bras depuis quelques années et ce poids l'écrase moralement et physiquement, sa vie de couple n'est plus également au top bien qu'il aime et respecte toujours sa femme Germaine - d'autre part son contrat avec Bernard Thiéry se termine par une déception en novembre 1947 - sa femme Germaine lui écrira: "si tu ne veux pas rentrer pour moi, rentre au moins pour Tintin!" - finalement, Hergé retourne à Bruxelles en automne 1948 il reprend le récit de l'or noir après 8 mois d'interruption, mais la famille de Tintin s'est agrandie entretemps, nouvel arrêt de travail et reprise en octobre 1949, à cette occasion, Hergé fait son autoportrait en couverture du journal Tintin, celui d'une créateur prisonnier de ses personnages, mais il reprendra le dessus à nouveau pour quelque temps - p. 427 comme directeur artistique, Hergé se montre implacable avec ses collaborateurs, il sait toutefois aussi être conciliant, mais il déteste toujours la désinvolture dans le travail >> p. 431 l'affaire avec Coeurs Vaillants de la brochure intitulée Tintin et Milou chez les toréadors - p. 433 le journal de Tintin se développe toujours bien grâce surtout au dynamisme de R. Leblanc, mais il reste le journal d'Hergé, directeur artistique qui le dirige avec autorité et sans compromis, ce sera l'hergémonie, il entre alors en crise ouverte avec R. Leblanc, celui-ci menace même Hergé de lancer un journal concurrent, de plus à part la qualité du journal Hergé reproche à Leblanc d'avoir engagé André Fernez comme successeur de J. Van Melkebeke, il se brouille aussi avec Leblanc concernant la publication par celui-ci des albums aux éditions Lombard, réalisés et signés par des dessinateurs du journal Tintin dont le style lui paraissait être un peu trop dans sa manière, en plus >> p. 436 Hergé ne supporte pas non plus la nouvelle tendance prise par l'invasion du journal par la photographie, car celle-ci s'exerce au détriment du dessin toutefois Leblanc remet les pendules à l'heure et Hergé à sa place en invoquant son instabilité, Hergé aura le courage de reconnaître ses torts et se réconcilie avec Leblanc nomenclature - déliquescence a) propriété qu'ont certains corps de se liquéfier en absorbant l'humidité de l'air b) décadence complète; perte de la force, de la cohésion IIIème partie plénitude 9/ vers la consécration (1950-1958) >> p. 443 l'homme sait se montrer généreux et il n'abandonne pas les siens dans l'adversité, toutefois ces vertus sont plus souvent celles de Georges Remi que d'Hergé - création des studios Hergé le 6.4.1950 >> p. 444 comparaison avec les studios Walt Disney, la différence entre Tintin et Mickey, critique des studios Walt Disney - dès 1953, les studios Hergé comptent jusqu'à 15 employés à plein temps et, depuis son studio, Hergé soutient toujours les réprouvés de la libération - arrivée aussi au studio en 1953 de Baudoin van den Branden de Reeth, un aristocrate, il deviendra l'éminence grise d'Hergé et s'occupe surtout du courrier - Hergé s'assure aussi de la collaboration de Bob de Moor (1953), un anversois qui s'occupera du décor des vignettes, ce sera l'homme à tout faire qui dessine plus vite que son ombre et Jacques Martin rejoint le studio en 1954, un strasbourgeois passionné d'histoire et de peinture classique avec son infaillible mémoire documentaire et son réalisme (pratiquement pas de gags dans les récits de Martin), il est aussi le seul qui aura l'audace de critiquer l'oeuvre du maître, mais tous les deux restent des créateurs au service d'Hergé, le cas Jacobs a fait jurisprudence - au début d'une histoire, il y a l'idée qui ne se cherche pas et qui doit venir naturellement, le style d'Hergé est pratiquement inimitable car l'ensemble relève de l'insaisissable >> p. 460 selon Hergé, la bande dessinée, c'est aussi raconter une histoire, un romancier en images - si on veut faire du dessin pour faire du dessin, autant renoncer à la bande dessinée pour exposer ses oeuvres dans une galerie - Hergé sera le créateur de la ligne claire où ombres et clairs-obscurs sont à bannir et où prévaut une compréhension maximale par la simplicité, le minimum de traits et la lisibilité >> p. 463 à 466 l'élaboration d'une bande dessinée selon Hergé: 1) avoir une idée directrice n.b. et pour les idées, Hergé est une éponge, il absorbe tout ce qu'il observe 2) raconter l'histoire = le scénario 3) découpage du récit, synopsis page par page, avec en surplus conclure chaque page par un élement de suspens 4) crayonné = brouillon, croquis, est deux fois plus grand qu'une page d'album 5) les crayonnés sont décalqués et reportés sur une autre planche blanche 6) décors et costumes basés sur une solide documentation 7) la mise à encre, photogravure 8) le coloriage 9) position des dialogues et lettrage (les bulles) 10) adjonction des onomatopées (crac, zim, boum, etc) = sonorisation graphique - au début, les aventures de Tintin sont un feuilleton qui obéit à une loi fondamentale du genre: le suspense à la fin d'une page et la recherche consciente de la lisibilité absolue avec la quête inconsciente d'une sorte d'équilibre - la création des studios Hergé serviront aussi à la refonte des albums Tintin et si quelques albums ne sont que corrigés (Tintin au Congo, Tintin en Amérique, le lotus bleu), d'autres doivent être réadaptés complètement tel le sceptre d'Ottokar (avec la participation importante de Jacobs) >> p. 470 le bal des officiers (sceptre d'Ottokar) où apparaissent Hergé, Jacobs, van Melkebeke, Germaine Remi et Ginette van Melkebeke >> p. 472 le concours pour déceler les erreurs par les lecteurs dans les albums des aventures de Tintin >> p. 472/473 les modifications apportées dans les albums: cigares du pharaon, crabe aux pinces d'or, étoile mystérieuse et temple du soleil - en même temps, Hergé en profite pour laïciser Tintin qui cessera de recommander son âme à Dieu - Haddock ne sera plus un alcoolique mais un amateur de whisky, la présentation de l'alcoolisme reste taboue et les injures de Haddock seront modifiées tout comme les illustrations montrant Haddock buvant à la bouteille (crabe aux pinces d'or), toutefois Haddock ne subira pas de cure de désintoxication! - par contre, Hergé devra aussi se prêter aux exigences de son éditeur américain, Simon et Schuster, qui demande à remplacer les noirs par des faces plus blanchies >> p. 479 l'affaire Blumenstein, un nom typiquement juif, qui deviendra Bohlwinkel, également juif mais moins connu >> p. 482 modification du nez de Bohlwinkel dans les albums >> p. 483 en 1949, première censure des comics aux USA menée par Frederic Wertham dans son livre seduction of the innocent qui donnera l'introduction en 1954 de la fameuse comics code authority - en France, ce sera la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence, c'est surtout une frénésie protectionniste face à la concurrence étrangère (en accord avec les périodiques Vaillant et Coeurs Vaillants bras dessus, bras dessous) - le journal Tarzan subira en premier les foudres de la censure >> p. 489 l'affaire Tarzan de Del Duca dont le magazine était très apprécié des jeunes lecteur, puis suivront les censures sur l'épervier bleu, Lucky Luke et autres bandes dessinées - Tintin, lui, ne sera pas inquiété, mais le journal fait l'objet d'une auto-censure préalable par Hergé - concurrence entre Tintin et Spirou au tirage quelque peu égal, on parle toutefois de l'école de Bruxelles pour Hergé et ses dessinateurs et de l'école de Marcinelle pour les dessinateurs de Spirou (Jijé, Paape, Morris, Franquin, Peyo, Hubinon) >> p. 493 le coup de génie avec le timbre Tintin dans le journal Tintin - mention de Mickey Magazine des éditions Pont-Levis, lancé par Armand Bigle, l'homme de Disney en Europe >> p. 495 les séries qui ont le plus de succès auprès des lecteurs - pour relever le tirage du journal, Hergé demande des récits qui devraient coller à l'actualité, il faut mettre plus de récits réels dans le journal, genre secret de l'espadon qui a a connu un grand succès - sont visés particulièrement: Vandersteen et Laudy avec leurs récits quelque peu fantaisie - le 30.3.1950 Hergé commence sa série de science-fiction réaliste: "objectif lune", suivi à fin 1952 de "on a marché sur la lune" Bob de Moor y participe ainsi que Bernard Heuvelmans, spécialiste du scientifique et éminent zoologiste, récit inspiré également du traité d'astronautique d'Ananoff - suite à une nouvelle dépression d'Hergé, la réalisation du dyptique lunaire mettra trois ans à se finaliser >> p. 510 Hergé aura quand même pris de gros risques en voulant cette fois précéder l'actualité >> p. 512 l'affaire Wolff, sa dépression et son suicide "dissimulé" - Hergé se plaint auprès de Casterman pour la qualité du graphisme en prenant modèle à l'excellence des éditions Lombard, publiées par les imprimeries Van Cortenbergh néanmoins la série lunaire sera une expérience inédite et anticipée, 14 ans avant l'épopée de l'astronaute Neil Armstrong en 1969 - en hommage à Hergé, la petite planète no 1652 sera baptisée "Hergé" et l'astéroïde no 1683 "Castafiore" par un collège d'astronomes réputés - nouvelle histoire le 22.12.1954 avec "l'affaire Tournesol" qui sera une grande oeuvre et un grand succès, Jacobs et Hergé y apparaissent à nouveau, les gags du sparadrap et apparition de Séraphin Lampion >> p. 518 l'histoire de la chambre no 122 à l'hôtel Cornavin - 8 mois plus tard le 31.10.1956, ce sera "coke en stock", rencontre d'anciens personnages des aventures de Tintin, une véritable affaire de famille; à cette occasion, Hergé soignera particulièrement ses relations publiques (évolution sociale d'Hergé) >> p. 526 la liste des bénéficiaires d'un album dédicacé - ce 19ème album clôt peut'être la période d'âge d'or inaugurée avec le lotus bleu, toutefois 1952, marque aussi un tournant: accident d'Hergé en voiture, lui s'en sort sans gravité, mais rend Germaine boiteuse, mort de l'abbé Wallez, Hergé a 50 ans, nouvelle crise de conscience - en juin 1956, rencontre avec Fanny Vlamynck, jeune femme de 21 ans, récemment engagée au studio Hergé em qualité de coloriste, la vie d'Hergé bascule - la même année, Hergé commence aussi à ressentir plus fortement la concurrence des albums édités par les éditions Lombard (Jacobs, Martin, Cuvelier), début des collectionneurs, publication du livre de Pol Vandromme "le monde de Tintin" en 1959, le mythe est en place, Tintin a éclipsé Hergé qui a éclipsé à son tour Georges Remi nomenclature - antérograde = forme d'amnésie dans laquelle le sujet oublie les événements dès qu'ils se sont produits - itérative = qui est répété plusieurs fois 10/ la couleur de la liberté (1958-1960) >> p. 540 commentaires sur la relation entre Georges et Germaine - rupture avec Germaine qui lui en veut surtout de lui avoir préféré une simple coloriste - explications sur la séparation: Germaine = passé, Fanny = l'avenir, - crise de conscience d'Hergé: d'une part la parole donnée, d'autre part l'émancipation - Hergé essaie de se trouver des excuses (Tintin est trop vertueux), mais il n'a en fait rien à reprocher à son épouse Germaine - en 1960 Hergé quitte définitivement Germaine, mais ne s'établit pas encore complètement avec Fanny, Hergé a choisi, mais il mettra encore 17 ans pour obtenir le divorce - Greg entre au journal en 1960, il livre les dessins de "Modeste et Pompon" et soumet un projet d'aventure à Hergé: "Tintin et le thermozero", l'histoire ne verra pas le jour, car p. 546 Hergé n'estime bien que ce qui sort de lui - essai sur une histoire d'indiens avec le père Gall, grand connaisseur des peaux-rouges et adopté par une tribu sioux sous le nom de "Iakota Isnala", ce projet sera par la suite aussi abandonné - sur les propositions de Bernard Heuvelmans et sur la base de son traité scientifique de la cryptozoologie ( = science des animaux inconnus), qui a fait des recherches sur le yéti, Hergé commence le 17.9.1958 "Tintin au Tibet" (similitude du yéti avec le Ranko de l'île noire), toutefois Hergé veut un monstre pas trop effrayant et avec un côté pathétique, plus proche de l'homme que de la bête - dans cette histoire, Tintin pleure pour la deuxième fois (la première étant à la fin du lotus bleu) - c'est aussi un récit dédié surtout à Tintin, Haddock y joue un rôle secondaire, Tournesol et les Dupondt n'y figurent pratiquement pas, il n'y aura pas de méchants, ni enquête ou poursuite, ce sera une quête spirituelle, reflet de la crise morale que traverse Hergé - et sous les pressions de son éditeur Casterman, Hergé devra renoncer à donner à l'album le titre de "museau de la vache" (nom d'une montagne tibétaine imaginaire) >> p. 556 les rêves en blanc d'Hergé - Hergé est influencé par les écrits du psychanalyste Jung, le blanc serait la perception du démon de la pureté - à cet effet, il rend visite à Zurich au prof. Ricklin, un disciple de Jung qui lui conseille d'arrêter son travail, conseil que Hergé ne suivra pas - l'album sera surtout dédié à l'amitié et dans ce récit, Hergé se projette lui-même dans une de ses bandes dessinées 11/ ultimes retouches (1960-1973) - dans son prochain récit commencé le 4.7.1961 "les bijoux de la Castafiore", Hergé se livre à un exercice d'auto-dérision où Moulinsart sera l'unité de lieu d'un monde fermé avec Blanche Chastefleur, dite Bianca Castafiore, à travers qui Hergé semble vouloir régler ses comptes avec l'épouse dont il est séparé (la tentative de mariage entre Castafiore et Haddock) - une femme occupe donc pour la première et dernière fois une place centrale dans cet album, le plus délirant d'Hergé, mêlant le comique et l'absurde avec un sens aigu du dosage le plus subtil, une sorte de huit-clos où apparaissent de nombreux personnages secondaires tels les romanichels, les reporters de Paris-Flash: Jean-Loup de la Batellerie et Walter Rizotto, Igor Wagner, Irma l'habilleuse et Isidore Boullu le marbrier - ce sera une oeuvre-culte accédant même à l'étrange statut d'album pour intellectuels qui suscitera une abondante littérature avec en apothéose le livre "les bijoux ravis" de Benoit Peeters (1984) - les "bijoux de la Castafiore " peut être quelque peu considéré comme une anti-bande dessinée >> p. 566 les lecteurs sont les plus attentifs des censeurs >> p. 568 et où la misogynie d'Hergé est manifeste - critique à nouveau sur la bande dessinée, notamment par Georges Simenon et même par le Canard enchaîné qui ne voit en Tintin qu'un boy-scout mâtiné de Superman - le personnage de "Mandrake" devient interdit de parution, Francis Lacassin mobilise les dessinateurs contre la censure, mais Hergé reste à l'écart - en 1964, Marcel Dehaye est devenu le rédacteur en chef du journal Tintin - nouvelle crise entre R. Leblanc et Hergé - en 1965, Greg devient rédacteur en chef et s'attire les foudres d'Hergé en mettant un peu de violence et de sexe dans le journal >> p. 587 la concurrence de Pilote et d'Astérix, commentaires sur le magazine Pilote créé en 1959, ce journal appartient alors à Georges Dargaud qui contrôle déjà le journal Tintin en France; Goscinny, Uderzo et Charlier en sont les animateurs qui bénéficient aussi de leur association avec Radio-Luxembourg - 1966 sera toutefois l'année du phénomène Astérix - Hergé est distancé mais il ne veut pas encore l'admettre, il critique plutôt Casterman de n'être pas aussi agressif que les éditions Dupuis, Dargaud et Lombard - le fait est qu'Hergé a de moins en moins envie de travailler, il n'a plus le feu sacré >> p. 600 Hergé commence même à haïr Tintin, le mythe a dépassé l'homme - les studios tournent au ralenti et sont principalement occupés à la refonte des anciens albums Tintin tel l'île noire en 1965 (troisième version), mais l'album gagne en exactitude ce qu'il perd en vérité, ce n'est plus vraiment la ligne claire >> p. 606 mais jamais ses albums ne seront signés "studios Hergé", les aventures de Tintin et Milou, c'est Hergé, depuis toujours et pour toujours, un point c'est tout - Hergé a de la peine à imaginer une nouvelle histoire, toutefois le 27.9.1966 ce sera "vol 714 pour Sydney", un récit d'aventure sans plus qui ne peut rivaliser avec les deux précédents albums, une démystification des méchants, le Carreidas 160 Jet est la seule surprise de l'album avec le savant Ezdanitoff mentionnant des extra-terrestres - Hergé y tourne en dérision les méchants, particulièrement l'industriel Carreidas qui est le sosie de Marcel Dassault (ou de Howard Hughes le magnat américain) - Hergé intègre pour la première fois le personnage d'un lecteur dans les aventures de Tintin >> le courrier avec les lecteurs reste considérable n.b. dans les années 60, les albums Tintin ont toutefois dépassé le cap des 20 millions d'exemplaires parus - les modernisations, adaptations, modifications et refontes des anciens albums d'Hergé occupent toujours les studios Hergé >> p. 607 les diverses petites erreurs tel un exemplaire d'objectif lune sous la tente du cheikh dans l'album les cigares du pharaon (n.b. >> p. 607 ce n'est peut'être pas une erreur, mais l'introduction volontairement d'un anachronisme, car en prenant cette liberté, Hergé permet à une nouvelle génération de lecteurs d'entrer dans son oeuvre et d'y naviguer à loisir, dans n'importe quel ordre, sans jamais trop s'y perdre) - c'est surtout les modifications dans "l'île noire" (troisième version) qui occupent en 1965 les studios, puis ce sera "coke en stock", le langage petit nègre et "au pays de l'or noir" (l'écriture arabe et l'actualité) >> p. 618 les problèmes avec les deux albums soviets et Congo, a) suite aux éditions pirates, l'un sera réédité sans changement, mais en tirage limité (1969), puis intégré en 1973 dans Archives Hergé tome 1 avec Tintin au Congo et Tintin en Amérique, version originale N&B b) l'autre qui n'avait plus paru depuis 1946, sera réédité en 1970 avec quelques modification (surtout concernant les animaux) - en 1969 grâce à Henri Desclez, journaliste au "Soir", Tintin et Milou sont réintégrés dans ce journal qui avait après-guerre interdit de mentionner le nom d'Hergé >> p. 631 désormais n'étant plus banni des colonnes du Soir, Hergé se sent totalement accepté par son propre pays, - et en 1974, Hergé appuiera la candidature de Desclez comme rédacteur du journal Tintin en remplacement de Greg >> p. 631 New York 1972, au Ier congrès international de la BD, la profession unanime rend hommage au génial créateur de Tintin, à 65 ans pour Hergé c'est une grande consécration nomenclature - maïeutique = l'art de l'accouchement dans le milieu médical, mais la maïeutique, en philosophie, désigne par analogie l'interrogation sur les connaissances 12/ fin d'une vie, fin d'une oeuvre (1973-1983) - Hergé, à 70 ans, reste préoccupé à l'idée de ne plus être à la hauteur de son oeuvre - en 1975, il accorde ses "entretiens" à Numa Sadoul, 28 ans, écrivain, comédien dramaturge et bédéphile il se confiera à Sadoul avec franchise et intérêt, c'est presque une confession de foi, un testament littéraire, en tout cas, un des plus détaillés interviews sur le travail et la vie privé d'Hergé >> p. 638 ce que serait son plus grand malheur: perdre la vue >> p. 639 le proverbe chinois: l'homme courtois évite de poser le pied sur l'ombre de son voisin >> p. 641 Hergé le maniaque avec ses trois sonnettes à la porte d'entrée de son bureau: entrez, patientez et en rendez-vous >> p. 643-646 intéressante description d'Hergé âgé de 70 ans: - qui consulte volontiers les voyantes - qui fait pointer les correspondants qui n'ont pas l'élémentaire courtoisie de le remercier ou d'accuser réception - bourreau de travail, il tient sa ligne de conduite comme celle de sa ligne claire - toutefois tendance chronique à l'angoisse et l'incertitude >> p. 642 le mot historique du général De Gaulle: au fond, mon seul rival international, c'est Tintin, nous sommes des petits qui ne se laissent pas avoir par les grands, on ne s'en aperçoit pas à cause de ma taille >> p. 644 Hergé considère la famille royale belge avec un respect et une déférence mêlée à une secrète complicité >> p. 645 Hergé s'est assigné la règle de ne jamais assister à aucune manifestation ou réunion autre que professionnelle >> p. 652 Hergé et ses relations avec les enfants "ce que je déteste le plus, ce sont les tout petits bébés et les très vieilles dames" >>p. 654 toutefois un fils presque adoptif: Alain Baran avec qui il développe d'étroits liens d'amitié - la seule chose que Hergé n'a pas pu créer, c'est une famille qui ne soit pas de papier - tentative d'adoption qui échouera dans les années 1940 - Hergé est influencé par le livre "l'esprit, cet inconnu" de Jean Charron, mais Hergé reste surtout fidèle et loyal envers ses amis malgré un certain égoïsme - son dessinateur favori: Fred avec "Philémon" (toutefois Fred présente les mêmes thèmes qu'autrefois Hergé refusait à Laudy!) >> p. 664 Hergé lit aussi les oeuvres de Nietzche qu'il apprécie >> p. 665 attirance d'Hergé pour les philosophies extrême-orientales, notamment celle du chinois Lao-Tseu (mentionné dans le lotus bleu) - en 1970, émission à la TV avec Pierre Tchernia sur A2 - entretemps Hergé s'est découvert une passion pour la peinture (ses peintres favoris: Miro et Holbein qui changeront avec le temps) Hergé étudie les rapports entre la bande dessinée et la peinture >> p. 678 la collection de tableaux rassemblés par Hergé ainsi que celle d'oeuvres d'art africains et chinois nomenclature - tapuscrit = texte original tapé à la machine - palimpseste = parchemin dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte - mobile = variable dans ce contexte - impubère = personne qui n'a pas atteint la puberté - épistolaire = qui a rapport à la correspondance par lettres - conceptuel = abstrait, art conceptuel = privilégiant l'idée >> p. 679 deux hommes sont dans le premier cercle d'amis de Hergé: - Marcel Stal qu'il aidera à ouvrir la galerie de tableaux "Carrefour" à Bruxelles - Pierre Sterckx, critique d'art et écrivain - toutefois, après son aventure avec la peinture à laquelle il renoncera pour garder la main à la bande dessinée, et huit ans après vol 714, le 16.9.1975 Hergé se remet à un prochain récit "Tintin et les Bigotudos", mais l'inspiration n'y est plus - finalement, le titre sera "Tintin et les picaros" avec des révolutionnaires picaresques (de picaro = aventurier) - ce 23ème album de Tintin sera le moins bon de tous: scénario relâché, trame insuffisante et ennuyante, personnages peu attachants, gags poussifs, intrigue sans relief, couleurs criardes, même Tintin change en mal: il ne part pas de suite à l'aventure (devancé par Haddock) et porte des jeans - seul le nouveau personnage de Peggy aurait pu être original, mais il est mal utilisé - bref un album de plus et de trop, le charme n'opère plus - malgré la critique défavorable, l'album est un succès (3ème position sur la liste des meilleures ventes en librairie, 1,5 millions d'exemplaires vendus sur les 48 millions vendus depuis 50 ans) - en 1974, Hergé se remet à la recherche de son ami Tchang, il lui envoie deux albums qui sont retournés par la douane chinoise - par une connaissance, Hergé retrouvera toutefois l'adresse de Tchang et fera jouer ses relations pour lui obtenir un visa pour la Belgique - enfin Tchang rencontre Hergé à Bruxelles le 18.3.1981 invitation aussi par le roi des belges et par Jack Lang à Paris - essai de porter Tintin au cinéma - avec le concours de R. Leblanc et de sa société Belvision, 7 séries de petits dessins animés verront le jour, puis suivront deux longs métrages: le temple du soleil et le lac aux requins - peu après, deux films seront tournés en version réaliste: Tintin et le mystère de la toison d'or ainsi que Tintin et les oranges bleues - ce ne sera pas tellement du goût d'Hergé qui ne voudra plus trop se mêler de cinéma - par la suite, des entretiens se développeront avec Steven Spielberg mais n'aboutiront pas - le film de Philippe de Broca "l'homme de Rio" s'inspirera peut'être de l'histoire de "l'oreille cassée" ainsi que ceux de Spielberg avec la série des Indiana Jones, notamment Indiana Jones et le temple maudit qui présente des similitudes avec le temple du soleil n.b. finalement le film "Tintin et le secret de la licorne" verra le jour en 2011 post-mortem par Spielberg avec l'accord de Fanny, une suite était prévue, mais non réalisée en 2021 - en 1976, Hergé travaille à un projet pour une nouvelle aventure de Tintin: "un jour d'hiver sur un aéroport" qui sera un faux départ - un projet suivant conduira Tintin dans les milieux de la peinture: "Tintin et l'Alpha-art", mais cette aventure ne sera jamais terminée, car Hergé est maintenant littéralement exténué - 1983, Hergé a 76 ans, il est atteint de ostémiellofibrose (genre de leucémie), Bob de Moor se voudrait être l'héritier spirituel de Tintin, mais Hergé déclare qu'il n'y aura plus de Tintin sans Hergé - et avant de décéder le 3.3.1983, Hergé fera de son épouse Fanny sa légataire universelle 13/ bibliographie (les meilleures études parmi d'autres): - Apostolides Jean-Marie, les métamorphoses de Tintin, Seghers 1984 - A Suivre, hors série, spécial Hergé, 1983 - 50 ans de travaux fort gais, Casterman 1979 - Goddin Philippe, Corentin et les chemins du merveilleux, Lombard 1984 - Groenstein+Peeters, Töpffer, l'invention de la bd, Hermann 1994 - Dubois Jean-Paul, E.-P. Jacobs, la marque jaune, Labor 1989 - Jacobs E.-P. , un opéra de papier, Gallimard 1981 - Lanquar Robert, l'empire Disney, Puf 1992 - Lenne Gérard, l'affaire Jacobs, 1990 - Lerman Alain, histoire du journal Tintin, Glénat 1979 - Ory Pascal, le petit nazi illustré: le Téméraire, Albatros 1973 - Peeters Benoit, le monde d'Hergé, Casterman 1983 - Peeters Benoit, les bijoux ravis, Magic Strip 1984 - Sadoul Numa, entretien avec Hergé, Casterman 1975+1989 - Smolderen+Sterckx, Hergé portrait biographique, Casterman 1988 - Soumois Frédéric, le dossier Tintin, Jacques Antoine 1987 - Steeman Stéphane, tout Hergé itinéraire d'un collectionneur chanceux, Casterman 1991 - Vandromme Pol, le monde de Tintin, Gallimard 1959 - Tisseron Serge, Tintin chez le psychanalyste, Aubier 1985 >> un livre plutôt intéressant et détaillé sur l'oeuvre et la biographie du maître de Tintin la critique sur Hergé ne manque pas avec notamment sa tendance politique qui reste toutefois équitable et réservée, - en général le livre est écrit avec un style clair et bien compréhensif, la dernière partie est peut'être la moins intéressante de par une description générale de philosophie hergéenne et surtout des goûts de Hergé pour la peinture, ce qui n'est pas forcément la tasse de thé pour le lecteur - le livre reste toutefois une des meilleures études sur Hergé annexes - couverture du livre avec illustration - Hergé, jeune créateur de Tintin - le trio Hergé, Germaine et Tchang - Hergé et la statue de Tintin - album "on a marché sur la lune" dédicacé par Hergé (1973) et par un astronaute de chacune des 7 missions lunaires habitées, - Buzz Aldrin (mission Apollo 11), second homme à avoir marché sur la lune, il était le pilote du module lunaire "Eagle", premier engin habité ayant aluni, sa dédicace indique "first moonwalkers after Tintin" - Allan Bean (mission Apollo 12), quatrième homme à avoir marché sur la lune, sa dédicace indique "I might see the footprints of Neil and Buzz, but I’am not sure about Tintin’s" - Fred Haise (mission Apollo 13), pilote du module lunaire pour cette mission avortée, sa dédicace indique "like Tintin before me, we have had problem on our flight to the moon, but we came back safe" - Edgar Michell (mission Apollo 14), pilote du module lunaire et sixième homme à avoir marché sur la lune, sa dédicace indique "longest walk on the moon after Tintin's" - Al Worden (mission Apollo 15), pilote du module de commande, sa dédicace indique "when returning from the moon, I took the farthest out space walk, including Tintin’s" - Charles Duke (mission Apollo 16), copilote du modèle lunaire, sa dédicace indique: the youngest moonwalker after Tintin - Gene Cernan (mission Apollo 17), commandant du module lunaire, sa dédicace indique "I m not sure Tintin was the first moonwalker, but I am sure to be the latest (up to now)" n.b. cet album a été vendu par Artcurial le 26.11.2011 pour la somme de 100'000 Euros (lot no 17) note: un autre album de Tintin on a marché sur la lune dédicacé par l'auteur et l'équipage de Apollo XI fut vendu à Cannes en 2019 pour la somme de 11'000 Euros |
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