série: | Grandes batailles navales |
dessinateur / scénariste: | Béchu+Delitte |
éditeur: | Glénat EO 2017 |
genre: | Marine |
classement: | biblio520 |
date: | 2017 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 10 € |
critère: | ** |
remarques: | série produite en collaboration avec le musée nationale de la marine et avec Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine, dans cette série, Delitte n'est pas toujours scénariste et dessinateur, toutefois toutes les couvertures d'album sont de Delitte, pour cet album Trafalgar, le dessinateur est Denis Béchu le dossier historique de chaque album est élaboré par Delitte, il est bien documenté et très intéressant autres albums avec Delitte uniquement: - Jutland - Chesapeake - Hampton Roads - Texel, Jean Bart - le Bismarck - La Houghe - Gondelour, Suffren l'amiral Satan - Leyte - les cardinaux - Tchesmé - Santiago de Cuba résumé de l'album: début France 1806 et Cadix 1805 où la flotte franco-espagnole de l'amiral De Villeneuve (33 vaisseaux de ligne contre 27 pour les anglais) reste ancrée depuis plus de 6 semaines (après son périple aux Antilles pour faire diversion à la marine anglaise, mais la manoeuvre a échoué, les anglais n'étant pas tombé dans le piège) à Cadix, la flotte française est bloquée par la flotte anglaise et malgré les injonctions de Napoléon, De Villeneuve rechigne à passer à l'action, ses officiers ne le comprennent pas >> p. 12 l'occupation avec les épissures (cordages des voiles) à Plymouth, le HMS Victory (45 ans de service, mais encore un des plus puissants navires de la Royal Navy) appareille commandé par l'amiral Nelson; selon les anglais, Napoléon est un stratège sur terre mais peu compétent pour les choses de la mer octobre 1805, le plan d'invasion de l'Angleterre appelé "la descente" élaboré par Napoléon est abandonné le 20.10.1805 la flotte franco-espagnole quitte Cadiz, le 21 octobre c'est la bataille au cap Trafalgar, la flotte française est décimée, mais mort de Nelson >> voir détails de la bataille en bas de page De Villeneuve sera libéré peu après mais en 1806, il sera discrètement éliminé par ordre de Napoléon (?) + dossier historique par Delitte - sur les préludes de la bataille de Trafalgar et sur Napoléon, notamment son projet d'envahir l'Angleterre - sous l'empire, il y avait deux flottes: celle de l'Atlantique et celle de la Méditerranée - le vaisseau de ligne = forteresse flottante = le roi des batailles navales, le type même était le HMS Victory, vaisseau de 1er rang, avec 104 canons et un équipage de 1000 hommes (matelots et soldats) et son commandant, Horatio Nelson, fut un monument de l'histoire anglaise >> un album avec à nouveau une superbe couverture par Delitte, un récit bien conçu, mais un graphisme qui n'est pas de la main de Delitte et surtout on ne décrit pas vraiment la bataille de Trafalgar connue sous le "coup de Trafalgar", car une stratégie nouvelle inventée par Nelson le graphisme ne comprend que trois planches sur la bataille et le dossier de Delitte ne commente pas le développement de la bataille, néanmoins un album intéressant Information - les grades des généraux de la mer: amiral 5 étoiles, vice-amiral d'escadre 4 étoiles, vice-amiral 3 étoiles, et contre-amiral 2 étoiles (qui s'occupait de l'arrière-garde de la flotte) - le mot "amiral" vient de l’arabe amir al-bahr, qui signifie "prince de la mer" - le navire de ligne, ou vaisseau de ligne, est le navire de guerre qui fut le fondement de la guerre navale entre les marines européennes, du début du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle, dans le jargon de la marine française début XXème siècle, les bâtiments de ligne étaient surnommés "gros cul" par les marins, en raison de leur tonnage élevé la principale caractéristique du navire de ligne était de combattre principalement avec son artillerie navale, à la différence des navires précédents qui utilisaient l'abordage, voire l'éperonnage, son appellation "de ligne" vient de la tactique navale qui lui est associée: la ligne de bataille, une formation dans laquelle les navires d'une même flotte se suivaient en file indienne, ce qui leur permettait d'utiliser au mieux leurs canons situés sur leurs flancs et limitait le risque de tirs fratricides, cette appellation restera encore affectée aux navires de plus forte puissance de feu après l'apparition du duel d'artillerie à longue portée et de la torpille, la "ligne" étant désormais considérée au niveau stratégique ou en tout cas à une échelle plus large à partir de la Seconde Guerre mondiale, la suprématie du navire de ligne, désormais cuirassé, s'efface au profit du porte-avions, dont la portée d'action, basée sur l'aviation, est évidemment bien plus grande - barrer le T lors d'un engagement naval, manœuvre qui consiste à se présenter perpendiculairement à la ligne de bateaux adverses (représentant ainsi schématiquement un T où la ligne de navire attaquée est le corps de la lettre et où l'attaquant représente la barre horizontale) le résultat de la manœuvre est que pour l'escadre attaquée: a) le feu de l'escadre qui a barré le T se concentre sur le navire de tête, puis sur le second quand le premier est coulé ou désemparé, le reste de l'escadre attaquée ne peut pas répliquer dans l'axe du bâtiment qui la précède et ne peut utiliser que ses tourelles avant b) toutes choses égales par ailleurs, celui qui a barré le T bénéficie d'une supériorité de feu d'au moins 2 à 1 c) un autre avantage pour la flotte barrant le T est lié à la qualité de la précision de l'artillerie, il est plus facile pour un canon de tirer avec précision dans une direction que de tirer à une distance précise, la flotte qui barre le T voit une cible relativement étroite, mais relativement profonde, ainsi, le tir précis en direction peut être imprécis en distance de quelques mètres, , au contraire, la flotte qui est dans la branche verticale du T voit une cible plus large mais moins profonde, donc plus difficile à atteindre cette tactique eut un effet considérable, car, pendant des décennies, les commandants des escadres avaient un rêve, barrer le T à l'ennemi, et une hantise, se le laisser barrer la bataille de Trafalgar, le 21 octobre 1805, est un contre-exemple: la flotte de Nelson se laisse barrer le T par la flotte franco-espagnole qui est disloquée en son centre par la flotte anglaise |
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