tome 1 le chevalier du Christ

série: Deuil impossible (le)
dessinateur / scénariste: Massano+Lizé
éditeur: Glénat EO 2001
genre: Renaissance
classement: biblio703
date: 2001
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 8 €
critère: *
remarques:
à la fin du XVIè siècle, Felipe II d'Espagne
est à la tête du Portugal,
orphelin de son roi disparu au cours
d'une bataille qui l'a conduit au Maroc,
vingt ans plus tard, l'apparition d'un homme
remet en cause l'ordre établi,
certains reconnaissent en lui leur souverain
et vont lui apporter leur soutien pour
qu'il retrouve son trône,
d'autres, satisfaits de la situation actuelle,
crient à la supercherie et le destinent
aux galères

l'histoire du roi portugais, Dom Sebastaio,
soi-disant mort à la bataille d'Alcacer Kébir
en 1578 au Maroc et qui réapparait comme
réfugié à Venise en 1598

1577 le roi portugais veut envahir le Maroc
mais son entourage est d'opinion diverse
>> p. 20 le roi Dom Sebastiao et ses deux
théatins (= membre d'un ordre religieux),
toutefois avant de partir en guerre,
Dom Sebastiao doit assurer sa descendance,
ce qu'il n'a pas fait et lorsqu'il est vaincu
et supposé mort, son puissant voisin
Philippe II d'Espagne n'hésite pas
à annexer le Portugal

>> le scénario sur fond historique
n'est pas très recherché, mais assez
intéressant avec un graphisme respectable


Information
les contradictions entre les récits sur
la mort de Sebastiao ainsi que l'absence
apparente de cadavre (qui ne reviendra
au Portugal qu'après la conquête du pays
par Philippe II), firent que beaucoup
de Portugais estimèrent que le roi
avait juste disparu et qu'il avait échappé
à la mort en compagnie de son favori
Christovam de Tavora ainsi que de
George de Lancastre

dès le retour de la flotte de Tanger
en août 1578, une rumeur se répandit
prétendant que le roi était en fait
à son bord on se référa alors au
"roi dormant" qui reviendrait au Portugal
en cas de difficulté pour sauver le royaume

les Portugais considéraient les Espagnols
comme des envahisseurs et nombre de
manifestations hostiles eurent lieu
pour résister à la domination étrangère,
la réaction espagnole envers cette hostilité
n'épargna pas les partisans de Philippe II,
qui virent leurs services peu ou pas récompensés
le roi n'accordait que des faveurs personnelles,
mais refusait toute demande qui concernait
la généralité:
l'amnistie demandée après les luttes
fratricides de la crise de succession
fut acceptée, mais comporta 52 exceptions

après un an et demi passés à Lisbonne,
Philippe II repartit le 11 février 1583
pour Madrid, non sans avoir convoqué
les Cortes de Tomar:
garantie de la conservation des lois
portugaises, indépendance vis-à-vis
de l'Espagne
(Philippe II gouvernant les deux royaumes
par une union personnelle),
et reconnaissance de l'infant Philippe
comme héritier de la couronne portugaise;
en son absence, le gouvernement était remis
dans les mains du cardinal Albert

pendant la période qui suivit, plusieurs
personnes prétendirent être le roi Sébastien
et reçurent un soutien important de
la part des Portugais, largement dû
au sentiment nationaliste,

le quatrième et dernier prétendant important
fut un Italien de Calabre, apparut à Venise
en 1598, et qui fut mis en prison,

sur les plaintes de l'ambassadeur d'Espagne
auprès de la Sérénissime, malgré une apparente
ressemblance physique, et l'appui de
la diaspora portugaise, ce Sébastiao fut
chassé des terres de la république de Venise,
il tenta de quitter l'Italie vers la France,
avec l'aide de ses partisans, mais fut livré
à l'Espagne par le duc de Florence dont
il traversait le territoire,
il fut ensuite envoyé à Naples, y avoua
son imposture, et fut condamné aux galères,
puis à nouveau emprisonné au château
de Sanlúcar pour avoir tenté de s'évader,
il y fut pendu finalement avec certains
de ses complices en 1603,
après avoir été jugé une troisième fois

couvertures:
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