Fontenoy

série: Histoire (Renaissance)
dessinateur / scénariste: Lebersorg+Cauvin
éditeur: Archers EO 1987
genre: Cape et d'Epée
classement: biblio703
date: 1987
format: cartonné
état: TBE
valeur: 10 €
critère: **
remarques: Lebersorg est aussi le dessinateur
de l'excellent Wallenstein
dans la série histoire de l'histoire


1744, guerre de Succession d'Autriche
sous Louis XV, le maréchal de Saxe
s'apprête à affronter les troupes
anglo-autrichiennes du duc de Cumberland
dans le nord de la France

>> p. 11 plan de la bataille de Fontenoy
11.5.1745

les anglais poussent un coin dans la ligne
de défense française et les deux lignes
se retrouvent façe à façe à peu de distance,
c'est là qu'intervient le fameux mot
de Fontenoy:
les anglais: tirez les premiers,
messieurs les français
les français: non, après vous,
messieurs les anglais

et la décharge anglaise faite en terrain
découvert causa beaucoup de dommage
aux lignes françaises, ce que les anglais
mirent à profit pour enfoncer
les lignes françaises qui ne purent
arrêter l'avance anglaise qu'en faisant
intervenir l'artillerie de la garde du roi,
arrivée in extremis à la rescousse,
ce qui changea une possible défaite
en une victoire française

n.b. la célèbre phrase de "tirez les premiers"
avait toutefois une raison stratégique,
car généralement celui qui tirait le premier,
perdait un certain temps pour recharger
les mousquets (24 mouvements), ce qui
permettait à son adversaire de charger
après coup sans risque d'être mitraillé

c'était la guerre en dentelles
= en bel uniforme et on s'entretuait
encore poliment (pour les officiers,
car le simple soldat ne bénéficiait
pas de cette condition)


>> un album tout à fait honorable,
bon développement du récit
et graphisme bien effectué,
haut en coeur et couleur


Information (détail
sur la bataille de Fontenay)

s'avançant à la tête du 1er bataillon
des Gardes britanniques, un officier,
Lord Charles Hay voulut encourager
ses hommes en se moquant des Français,
sortant une petite flasque d'alcool,
il but à leur santé en se moquant d'eux,
en voyant cet insolent britannique,
un officier français, le comte
Joseph-Charles-Alexandre d'Anterroches
(1710-1785) crut qu'il s'agissait
d'une invitation à tirer, il lui fit
une réponse vraisemblablement proche
de celle que Voltaire publia par la suite:
"Monsieur, nous n'en ferons rien,
tirez vous-mêmes"

la tradition populaire ne devait retenir
de cela qu'une citation:
"messieurs les anglais, tirez les premiers"
sous l'effet de la nervosité,
les premiers tirs partirent, entraînant
à leur suite un feu désordonné et
confus de la première ligne
ouvrant à leur tour des salves meurtrières,
les britanniques ne tardèrent pas à faire
tomber les premiers rangs adverses,
ouvrant une brèche et s'avançant dans
le dispositif français, craignant que
son armée ne soit coupée en deux,
le maréchal de Saxe lança aussitôt
de violentes contre-attaques
qui finirent par arrêter les Britanniques
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