tome 8 le P'tit roi

série: Timon des Blés
dessinateur / scénariste: Klimos+Bardet
éditeur: Glénat EO 1995
genre: Révolution
classement: biblio703
date: 1995
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 8 €
critère: 0
remarques: au coeur de la Vendée, Georges Cadoudal
et Pontmarcy reprennent espoir,
les émigrés s'apprêtent à rejoindre
la France armés et équipés par les anglais
Timon et ses amis font eux aussi route
vers les révoltés avec le désir de faire
triompher la raison face au fanatisme
des extrémistes,
en ce mois de juin 1795, le jeune
Louis-Charles de Normandie, dit Louis XVII,
s'étiole, enfermé dans la prison du Temple,
le P'tit Roi croit encore en une improbable
évasion qui lui permettrait de retrouver
les siens

le messager de Londres apporte l'annonce
de renforts à Cadoudal, chef royaliste
du Morbihan
>> p. 9 escargot sur gorge ouverte

alors que la malle-poste transporte
le P'tit Louis (qui serait Louis XVII),
les bleus sont déjà sur leurs traces
et William, fils de Timon est blessé
et capturé
>> p. 22 l'évasion spectaculaire de William

en ces jours de juin 1795 allait se jouer
le sort de la jeune République
>> p. 31 la dégustation du P'tit roi:
"cette mangeaille sent aussi fort que
la merde mais j'ai trop faim"

toutefois les royalistes ne sont plus sûrs
si le jeune enfant qui est avec eux soit
vraiment le véritable Louis XVII

fin juin 1795 près de St-Michel, débarquement
sans suite des anglais et des royalistes
et à la confirmation de la mort du vrai XVII,
empoisonné au Temple, tous les espoirs s'envolent
et on se rend compte que le P'tit Louis
présent chez les royalistes était en fait
un faux Louis XVII

>> ce dernier album ne vaut pas grand chose,
scénario et graphisme bâclés à la sauvette,
cette série ne restera pas donc pas comme
un évènement à coté duquel les lecteurs
seraient passés



Information
Louis-Charles de France (27 mars 1785-8 juin 1795),
second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette,
duc de Normandie, dauphin de France à partir
de 1789, puis prince royal de 1791 à 1792,
après la mort de son père, en 1793, et suivant
l’ordre dynastique, il est reconnu comme
titulaire de la couronne de France
sous le nom de Louis XVII par les puissances
coalisées et par son oncle, futur Louis XVIII,
alors qu'il est détenu à la prison du Temple,
il meurt en captivité en 1795, à l’âge
de dix ans, sans avoir jamais régné,
aux yeux des royalistes, le dauphin Louis-Charles
succède à son père, guillotiné, en vertu
du principe selon lequel la continuité
dynastique est automatique en France
(un nouveau roi succède au roi précédent
dès l'instant de la mort de ce dernier)

sous le nom de Louis XVII, il est reconnu
comme tel par le comte de Provence,
frère cadet de Louis XVI et futur Louis XVIII,
alors émigré à Hamm en Westphalie,
les Vendéens et les Chouans, mais aussi
de fidèles royalistes dans d'autres provinces,
se battirent en son nom, leurs étendards
portaient l'inscription: "vive Louis XVII"

Louis-Charles est confié à sa mère
au troisième étage du Temple, jusqu'au 3.7.1793,
les captifs bénéficient à cette époque
d'un confort incontestable (baignoire,
garde-robe, nourriture abondante),
plusieurs tentatives d'évasion sont fomentées
par des royalistes afin de délivrer
Marie-Antoinette et ses enfants,
par arrêté du Comité de salut public
du 1er juillet 1793, Louis est enlevé
à sa mère et mis sous la garde
du cordonnier Antoine Simon
( "l'instituteur" désigné, qui sait
pourtant à peine écrire)
et de sa femme, qui résident au Temple
enfermé au deuxième étage, le but est alors
d'en faire un petit citoyen ordinaire
et de lui faire oublier sa condition royale,
il est impliqué ainsi que sa sœur, dans
le procès de sa mère, Marie-Antoinette,
on lui fait signer une déclaration
de reconnaissance d'inceste,
pour ajouter un chef d'accusation contre
cette dernière selon Georges Bordonove,
c'est l'épouse de Simon, attachée à l'enfant,
qui prend soin de le nourrir correctement,
cependant, Simon, rappelé à ses fonctions
municipales, quitte le Temple le 19 1.1794,
sa femme, malade, quitte également la prison,

Louis-Charles est alors enfermé au secret
dans une chambre obscure, sans hygiène
ni secours, pendant six mois,
jusqu'au 28 juillet 1794, son état de santé
se dégrade, il est rongé par la gale
et surtout la tuberculose, il vit accroupi,
sa nourriture lui est servie à travers un guichet
et peu de personnes lui parlent ou lui rendent visite,
ces conditions de vie entraînent une
rapide dégradation de son état de santé,
l'isolement total dans lequel il est placé
laisse planer un certain mystère
et donne l'occasion à l'imagination
populaire de soulever l'hypothèse
de substitution de l'enfant et de son
exfiltration, donnant naissance au
"mythe évasionniste et survivantiste",
le député Barras découvre ainsi un enfant
mutique, brisé psychologiquement

le 28.7.1794, les comités de salut public
et de sûreté générale nomment Laurent,
membre du comité révolutionnaire
de la section du Temple, pour le garder,
lui et sa sœur, son sort s'améliore
relativement, mais le prisonnier
de la tour du Temple est rongé par
la tuberculose, ce qu'omet de signaler Laurent
lorsqu'il écrit, sur le bulletin
de la tour du Temple, que les prisonniers
"se portent bien"
le 31 mars 1795, Laurent démissionne,
le 6 mai, la tuberculose prend un tour critique,
caractérisé par l'apparition d'une péritonite,
si bien que dans les derniers jours de mai,
les gardiens signalent au comité de Sûreté générale
que l'enfant Capet manifeste "une indisposition
et des infirmités qui paraissent prendre
un caractère grave", il meurt dans sa prison,
probablement d'une péritonite ulcéro-caséeuse,
venue compliquer la tuberculose
(le "vice scrofuleux" qui a déjà coûté la vie
à son frère aîné), le 8 juin 1795, à l'âge
de dix ans et après presque trois ans de captivité
le lendemain, le chirurgien Philippe-Jean Pelletan
réalise son autopsie qui confirme
le diagnostic de tuberculose,
il est officiellement enterré le 12 juin 1795
dans le cimetière Sainte-Marguerite

sous la Seconde Restauration, Louis XVIII
fait rechercher la sépulture de son neveu:
l'énigme de "l'enfant du Temple" se développe
alors avec les témoignages contradictoires
de ceux qui ont assisté à l'enterrement le 10 juin
(fossoyeur, concierge du cimetière, abbé …)
qui évoquent une inhumation en fosse commune
(le corps ne pouvant dès lors plus être identifié),
une réinhumation dans une fosse particulière
près de la Chapelle de la Communion de l’église,
dans le cimetière de Clamart, est effectuée
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