tome 1 Schönbrunn

série: Souvenirs de la pendule (les)
dessinateur / scénariste: Norma+Cothias
éditeur: Glénat EO 1989
genre: Révolution
classement: biblio705
date: 1989
format: cartonné
état: TBE
valeur: 6 €
critère: *
remarques: album EO, juin 1989, 48 pages
dessinateur: Norbert Morandière, alias Norma
scénariste: Patrick Cothias

il était une fois une jeune et jolie archiduchesse
qui aimait un sémillant musicien, la belle
se prénommait Maria Antonia Joseph
Jeanne de Lorraine et son fougueux courtisan
Wolfgang Amadeus
(Johan Chrysostomus Wolfgang Gottlieb Mozart)

l’histoire n’a pas gardé trace de cette romance,
elle n’a reconnu que les noms de ces amoureux
au cœur tendre:
Marie-Antoinette, future reine de France
et Wolfgang Amadeus Mozart, prince des musiciens,

l'archiduchesse était destinée à être mariée
au roi de France, une pendule qui se trouve
dans la chambre de Marie-Antoinette
raconte à sa façon la vie de celle qui finira,
25 ans plus tard, sur l’échafaud

1770, au palais de Schönbrunn, la jeunesse
de Maria Antonia, fille de François Ier,
empereur germanique, époux de l'impératrice
autrichienne Marie-Thérèse, reine
de Hongrie et de Bohème, mais pour gouverner,
c'est la reine qui porte la couronne

n.b. petit résumé de la guerre de succession
d'Autriche (1740-1748) et à la fin de la guerre,
pour s'assurer une alliance France-Autriche,
Marie-Thérèse accorde la main de
Marie-Antoinette au dauphin de France,
le futur Louis XVI (1754-1789),
petit-fils de Louis XV
>> ses parents sont Louis de France (1729-1765)
fils de Louis XV (1715-1774) et de
Marie Leszczynska

toutefois une communauté appelée
"les nouveaux chevaliers du temple teutonique",
(n.b. cette communauté est de pure fiction,
n'ayant jamais existé)
proche de la Prusse,s'oppose à ce mariage
et cherche par tous les moyens à discréditer
la future reine de France
>> p. 10 début de la fameuse pendule à souvenirs

la puberté de Maria-Antonia étant atteinte,
le roi de France est averti que le mariage
peut être célébré et avec ce mariage,
un nouvel équilibre va s'imposer en Europe:
d'un côté la France, l'Autriche, l'Espagne
et l'Italie,
de l'autre côté la Prusse, la Russie
et l'Angleterre
>> p. 22 première tentative d'assassinat
sur Maria-Antonia lors d'un bal masqué
>> p. 39 la sélection des valets de pied
= homme à tout faire, lorsqu'il est
en livrée, c'est un laquais

n.b. livrée = costume distinctif que portent
certains domestiques)
>> p. 40 le départ de l'archiduchesse pour la France
le cortège constitué de 57 voitures, 370 chevaux
et de 132 dames d'honneur et autres personnages
ainsi que la pendule qui fait partie du voyage

n.b. deux fourgons font office de
chambre à coucher complète

et à Strasbourg, Maria-Antonia, devient
Marie-Antoinette

n.b. prater = grande étendue verte au sein
de la ville de Vienne


>> un bon début pour cette série, texte et
graphisme très honorables


Information

1/ Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine
(Vienne, 2.11.1755 – Paris, 16.10.1793),
archiduchesse d’Autriche, princesse impériale,
princesse royale de Hongrie et de Bohême,
est la dernière reine de France et de Navarre
(1774-1792)

Fille de l'empereur François Ier et de
Marie-Thérèse d'Autriche,
reine de Hongrie et de Bohême,
arrière-petite-fille de Philippe d’Orléans,
le 16 mai 1770, elle épouse Louis XVI,
alors dauphin de France,
puis roi de France et de Navarre

Marie-Antoinette est la quinzième et
avant-dernière enfant de l’empereur
François Ier de Lorraine et de l’impératrice
d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohême,
Marie-Thérèse dite "la Grande", au milieu
de leurs cinq fils
(Joseph l’héritier du trône, Léopold,
Charles, Ferdinand et Maximilien)
et de leurs huit filles (Marie-Anne,
Marie-Christine, Marie-Élisabeth,
Marie-Amélie, Marie-Jeanne, Jeanne-Gabrielle,
Marie-Josèphe et Marie-Caroline)
L'archiduchesse, prénommée
Marie-Antoinette-Josèphe-Jeanne,
naît le 2 novembre 1755, au palais de
la Hofburg, à Vienne
ses parrain et marraine sont le roi
Joseph Ier de Portugal et son épouse
la reine Marie-Anne Victoire d'Espagne

on apprend quelques jours plus tard
qu'un tremblement de terre
a ravagé Lisbonne la veille de la
naissance de l'archiduchesse,
jour des Defunts; d'aucuns y voient,
surtout après 1793, un mauvais présage

elle est baptisée sous les prénoms de
Maria Antonia Josepha Joanna, elle est
aussitôt confiée aux "ayas",
les gouvernantes de la famille royale
et partage son enfance entre le palais
de la Hofburg à Vienne et le château
de Schönbrunn

son enfance est ponctuée de nombreuses rencontres,
comme celle avec le tout jeune enfant prodige Mozart
dans le Salon des Glaces du palais de Schönbrunn
le 13 octobre 1762, ce dernier l’ayant ingénument
demandée en mariage à cette occasion,
sa mère Marie-Thérèse, comme tous les souverains
de l’époque, met le mariage de ses enfants
au service de sa politique diplomatique
qui vise à réconcilier, après des décennies
de guerres, les Habsbourg et les Bourbons,

dans le contexte du renversement des alliances
et de la fin de la guerre de Sept Ans,
et faire ainsi face aux ambitions conjointes
de la Prusse et de la Grande-Bretagne.
le 16 mai 1770, Marie-Antoinette épouse
le dauphin à Versailles, la jeune fille,
au physique agréable, est assez petite
et ne possède pas encore la "gorge"
si appréciée en France,
elle est blonde, d'un blond assez soutenu
tirant sur le roux, qui, sous la poudre,
prend des reflets rosés
ses yeux bleu pâle sont un peu trop saillants,
son visage, au vaste front bombé,
considéré comme trop haut, offre un ovale
très allongé,
le nez, qui promet d'être légèrement aquilin,
offre peu de finesse,
la jeune dauphine a néanmoins beaucoup de grâce
et une légèreté presque dansante
dans sa façon de se mouvoir

objet vivant du "renversement des alliances"
du roi Louis XV, elle attire dès son arrivée
l’inimitié d’une partie de la cour
de plus, la jeune dauphine a du mal à s’habituer
à sa nouvelle vie, son esprit se plie mal
à la complexité et à la rouerie de la "vieille cour",
au libertinage du roi Louis XV et de sa maîtresse
la comtesse du Barry
son mari, Louis-Auguste, l’aime mais l’évite,
partant très tôt chasser
elle peine à s’habituer au cérémonial français,
au manque d’intimité et subit péniblement
"l’étiquette", rigide mode d’emploi de la cour


2/ Marie-Thérèse d'Autriche
(de ses prénoms complets Maria Theresia Walburga
Amalia Christina), 1717-1780
est une archiduchesse d'Autriche,
reine de Hongrie, de Bohème et de Croatie, etc
épouse de François-Étienne de Lorraine
(l'empereur romain germanique François Ier),
surnommée "la Grande", elle est connue dans
l'histoire comme l'impératrice Marie-Thérèse
par mariage, elle a également été duchesse
de Lorraine et grande-duchesse de Toscane,
seule femme souveraine des possessions
des Habsbourg, elle est restée, dans
la mémoire collective, comme l'un
des plus grands monarques de son époque
elle est souvent considérée comme souveraine
de facto du Saint-Empire

afin d'affirmer l'indivisibilité des domaines
des Habsbourg, son père, n'ayant pas d'enfant mâle,
rendit le 19 avril 1713 la Pragmatique Sanction
cette disposition de succession au trône
réserve celui-ci à l’aîné vivant des enfants
du souverain, quel qu'en soit le sexe

de fait, Charles VI désigne donc Marie-Thérèse
pour lui succéder, au détriment de sa nièce
la fille de Joseph Ier, son frère aîné décédé
cet acte, reconnu par les Diètes des États des Habsbourg,
est plus difficilement accepté mais finalement
garanti par les grandes puissances européennes

peu préparée à ses fonctions, la jeune souveraine
se trouve confrontée à un "empire" sortant
d'une guerre désastreuse contre l'empire ottoman,
une armée désorganisée, des caisses vides
et une administration archaïque aux rouages grippés

elle est, de plus, assaillie de tous les côtés
et par ceux-là même qui s'étaient engagés
à la soutenir, ses voisins et parents,
notamment le roi Frédéric II de Prusse,

elle doit mener sans soutien ni argent
la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748)
contre la Prusse, la Bavière, la Saxe,
la France de Louis XV, le Piémont-Sardaigne
et l'Espagne
son cousin par alliance Charles Albert,
électeur de Bavière, protégé par la France ennemie,
est élu empereur (Charles VII) contrairement
à la volonté de Charles VI
c'est au cours de cette guerre qu'elle crée
un nouvel ordre de chevalerie,
qui porte son nom et qui restera jusqu'en 1918
la plus haute décoration militaire autrichienne

elle renforce les liens avec ses sujets hongrois
en leur manifestant une confiance particulière
un corps d'élite de hussards hongrois est ainsi chargé
d'assurer sa garde personnelle, tradition
qui perdure jusqu'en 1918,
de plus, elle confie au maréchal comte Batthyány
l'éducation du futur Joseph II

à la mort de son époux en 1765, Marie-Thérèse,
toute à sa douleur, songea à abdiquer mais,
effrayée par le tempérament autoritaire
et vindicatif de son fils et successeur Joseph II,
elle préféra conserver le pouvoir et seulement
l'associer au gouvernement des "États héréditaires"


3/ les territoires héréditaires des Habsbourg
(Habsburgische Erblande)
désignent les territoires dirigés de manière héréditaire
par la Maison d'Autriche (les Habsbourg),
et où celle-ci avait une certaine ancienneté
au fil du temps, le contenu de ce concept a évolué,
les Habsbourg ayant assumé de façon quasi continue
(à partir de 1273 puis à partir de 1438)
la direction du Saint-Empire romain germanique
qui a permis des modifications de souveraineté
en leur faveur

au XVe siècle, appartiennent aux territoires
héréditaires: la Basse-Autriche,
la Haute-Autriche, la Styrie, la Carinthie,
la Carniole et le Tyrol,
vers 1500 on compte également le comté de Gorizia,
par contre, les territoires bourguignons acquis
par l'empereur Maximilien Ier ont toujours
été considérés comme un héritage distinct
et donc exclu des Erblande

après l'abolition de la constitution
par ordres dans le royaume de Bohême en 1627,
ce dernier ainsi que la Moravie et la Silésie
deviennent terres héréditaires,
pour les territoires annexés par la suite
à la monarchie comme la Galicie, la Bucovine
et la Dalmatie, ce terme ne sera pas employé


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