série: | Histoire (Renaissance) |
dessinateur / scénariste: | Pendanx+Dabitch |
éditeur: | Futuropolis EO 2008 |
genre: | Cape et d'Epée |
classement: | biblio707 |
date: | 2008 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 10 € |
critère: | * |
remarques: | première partie: l'homme neuf + 2 ex libris il a aura encore 2 publications dans cette série: - 2ème partie: la révolte (2009) et - 3ème partie: l'île (2010) mais non collectionnés ici Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx décrivent la triste biographie de Jéronimus, ce hollandais qui, frappé par le malheur et au bord de la ruine, tente de refaire sa vie à bord du Batavia, le navire de la célèbre VOC: Vereenigde Oostindische Compagnie, la compagnie néerlandaise des Indes orientales, le lecteur retrouve le huis clos prenant qui s’installe à bord de ce navire batave ayant appartenu à l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé, le trajet d'Amsterdam à Java se montait à 14'000 km et durait près de 10 mois avec une seule étape au Cap de Bonne Espérance >> p. 28 la figure de proue du Batavia au fil des regards et des échanges verbaux qui nourrissent les complots, le récit va basculer et approcher très lentement ce point de non-retour nommé mutinerie, alors qu’un ballet sournois à la fin inéluctable s’installe entre le Capitaine Ariaen, le Commandeur Pelsaert, Creesje et Jeronimus Cornelisz, le gouffre qui sépare les officiers des classes sociales moins privilégiées, n.b. le château arrière du Batavia était le lieu d'élite du navire ne fait qu’augmenter les tensions au sein de l’équipage, si la maladie, les intempéries et les morts contribuent à saper l’ambiance de cette expédition maritime sans retour, >> p. 54/55 les difficultées rencontrées lors de la traversée ce seront surtout la transformation psychologique et le nouvel état d’esprit de Jeronimus qui préfigurera le drame qui se profile au fil des pages, petit à petit, le père de famille s’efface au détriment d’un psychopathe visionnaire, sournois et calculateur >> étude donc psychologique pour ce premier album sur un personnage ayant bien existé >> p. 45 description des passagers du Batavia avec un graphisme particulier, genre peinture à huile, du meilleur effet Information Jeronimus Cornelisz (1598-1629), nom complet: Corneliszoon, "fils de Cornelis" était un apothicaire frison, de religion anabaptiste, devenu négociant pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), en juin 1629 il fut l'instigateur d'une des mutineries les plus sanglantes de l'histoire, à bord du navire Batavia et après son naufrage dans les Houtman Abrolhos, archipel corallien au large de l'Australie bien que cela n'ait jamais été établi, il est vraisemblable que Jeronimus ait été en contact à cette période avec le peintre controversé Johannes van der Beeck (Torrentius), un autre résident de Haarlem; Torrentius était un libertin notoire, suspecté d'hérésie, et il fut jugé et condamné en 1627 pour ses convictions religieuses, que Cornelisz fût ou non un proche de Torrentius, qu'il partageât ou pas ses vues hétérodoxes, il est avéré qu'il quitta Haarlem dans les semaines suivant la fin du procès du peintre, pour se rendre à Amsterdam et se mettre au service de la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC), il obtint le poste de négociant en second sur un nouveau navire, le Batavia, en partance pour Java et les Indes orientales dès octobre 1628 au cours du long voyage vers les antipodes, Cornelisz se lia d'amitié avec le capitaine du Batavia, Ariaen Jacobsz, leur aversion commune à l'égard du commandeur du navire Francisco Pelsaert fit d'eux des comploteurs: appuyés par un petit groupe de partisans, ils organisèrent secrètement la mutinerie qui leur permettrait de prendre possession du navire cependant, avant qu'ils aient pu mettre leur projet à exécution, le Batavia fit naufrage dans l'archipel Abrolhos, au large des côtes australiennes, environ 300 survivants trouvèrent refuge sur l'archipel, et quand Pelsaert et Jacobsz partirent chercher de l'aide avec le seul canot restant, Cornelisz se vit confier le commandement du groupe de réfugiés ce qui suivit horrifia toute l'Europe, Cornelisz fit régner sa loi brutalement dans les îles, aidé par le groupe de mutins constitué à bord du navire, quand les vivres et l'eau se firent rares, les conjurés commencèrent à assassiner leurs compagnons d'infortune, d'abord subrepticement, puis de plus en plus ouvertement, au total, Cornelisz et ses acolytes furent responsables de la mort d'environ 125 hommes, femmes et enfants, tous abattus en à peine deux mois, leurs victimes étaient noyées, étranglées, taillées en pièces, battues à mort, individuellement ou par groupes entiers, les femmes épargnées furent forcées de se livrer à des actes de prostitution. la domination de Cornelisz dans les Abrolhos fut remise en question par un groupe de loyalistes, mené par le simple soldat Wiebbe Hayes qui parvint à s'établir sur une île proche, leur survie empêcha Jéronimus de mener à bien son projet, consistant à s'approprier le navire qui viendrait à leur secours, massacrer son équipage et sillonner l'Océan Indien aux fins de piraterie, quand Pelsaert finit par revenir, à bord d'un petit navire appelé le Sardam, Cornelisz et sa bande furent capturés Jeronimus fut jugé dans les îles, déclaré coupable de mutinerie et pendu en même temps qu'une douzaine de ses hommes |
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