série: | Tanâtos |
dessinateur / scénariste: | Delitte+Convard |
éditeur: | Glénat EO 2007 |
genre: | SF Fantastique |
classement: | biblio708 |
date: | 2007 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 10 € |
critère: | ** |
remarques: | Tanâtos, un personnage satanique des temps modernes qui est né de l'imagination fertile de deux auteurs bien connus: - Didier Convard (le triangle secret, les gardiens du sang, etc) et - Jean-Yves Delitte ( Belem, Black Crow, grandes batailles navales) le genre de science fiction retrofuturiste traité ici est appelé steampunk = nom d'un courant essentiellement littéraire dont les intrigues se déroulent dans un XIXe siècle dominé par la première révolution industrielle du charbon et de la vapeur (steam en anglais) Tanâtos, surnommé "le fils de la mort" ou encore "l’homme aux mille visages", entre en scène en décembre 1913 alors que Raymond Poincaré est président de la République et Gaston Doumergue, président du Conseil; les socialistes, conduits par Jean Jaurès, qui croient encore pouvoir éviter la guerre, combattent les ardeurs belliqueuses du gouvernement, Tanâtos souhaite se servir de ce climat favorable à la guerre pour devenir l’homme le plus riche du monde, sa science du déguisement, ses moyens illimités, son intelligence exceptionnelle, sa totale absence de compassion, lui permettent d’imaginer crimes et machinations avec une parfaite indifférence pour ses victimes, deux hommes, Bernin, commissaire de la police judiciaire, et Louis Victor, brillant détective de l’agence Fiat-Lux, se dressent avec courage face à celui qui veut devenir le maître du monde Paris, 1913, sous le gouvernement Poincaré, le député Jaurès tient la politique en haleine et le satanique Tanâtos, fait enlever Lampoit, un ami de Jaurès pour prendre son identité et semer le discrédit sur Jaurès Victor, le célèbre détective, de l'agence Fiat Lux enquête, un attentat est annoncé sur Paris, Jaurès s'inquiète >> p. 21 l'aérolycos, un avion spécial pour bombarder Paris et >> p. 26 des moyens considérables pour l'époque les usines d'armement Schneider sont visées et dévastées, et déjà Victor suspecte Tanâtos d'être à l'origine de l'attentat >> p. 35 les complices de Tanâtos: tue-la-peur et mort-en-coin un peu plus tard, un nouvel attentat est annoncé alors que le journal "la Liberté" veut pour 1914 une année de paix et Tanâtos, sous les traits de Lampoit, trahit les siens en contactant les nationalistes au nom d'un comité blanc terroriste qui serait dirigé par Jaurès puis Lampoit se fait suicider et laisse une lettre accusant Jaurès, seul Victor, le détective, a des doutes sur ce suicide et suppose à nouveau Tanâtos derrière l'affaire entretemps, l'archiduc d'Autriche et son épouse se rendent à Sarajevo où il seront assassinés >> un Tanâtos qui ressemble quelque peu à Fantômas, mais en pire! un scénario intéressant et agréable à la lecture avec un graphisme typique à la Delitte très bien effectué information Jean Jaurès est un homme politique français, né à Castres (Tarn) le 3 septembre 1859 et mort assassiné à Paris le 31 juillet 1914, orateur et parlementaire socialiste, il s'est notamment illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la première guerre mondiale. dès 1885, année où il devient le plus jeune député de France, il prend le parti des ouvriers et propose un projet de retraites ouvrières en guise de "premier pas sur la voie de ce socialisme vers quoi tout nous achemine" et il se distinguera par son soutien pour le peuple, notamment durant la grande grève des mineurs de Carmaux, il s'opposera aux lois scélérates et dénoncera avec véhémence la collusion des intérêts économiques avec la politique et la presse, durant l'affaire Dreyfus, il prend la défense du capitaine et pointe l'antisémitisme dont celui-ci est victime, le 18 avril 1904, il sort le premier numéro du quotidien L'Humanité, dont il est le fondateur et le directeur. en 1905, il est un des rédacteurs de la loi de séparation des églises et de l'état, la même année, il participe à la création de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l'acteur principal, unifiant ainsi le mouvement socialiste français, ses positions réformistes lui valent toutefois l'opposition d'une partie de la gauche révolutionnaire, il consacre les dernières années de sa vie à empêcher, en vain, le déclenchement de la Première Guerre mondiale, et se lie aux autres partis de l'Internationale ouvrière, faisant planer la menace de grève générale au niveau européen, ces positions pacifistes lui valent d'être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du conflit, cet événement entraîne paradoxalement le ralliement de la gauche à l'"union sacrée" |
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