Martin de Tours

série: Religion
dessinateur / scénariste: Martin+Proust
éditeur: Glénat EO 1996
genre: Religion
classement: biblio617
date: 1996
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 8 €
critère: 0
remarques: 356, dans les Alpes, Catianus raconte
l'histoire de son ami le tribun Martinus,
fils de tribun et soldat dès l'âge de quinze ans,
un jour, alors qu'il combat les Francs
en Rhénanie, Martin quitte l'empereur
César Julien afin de vivre sa foi,
il luttera contre les évêques qui ne cherchent
que pouvoir et richesses,
le combat de Martin sera long
et riche en actes héroïques,
il devient un soldat du Christ,
en route pour la Pannonie, il domestique
un ours et deviendra célèbre pour
se faire l'ami des animaux sauvages
puis il se rendra à Rome et passera 4 ans
de méditation sur une petite île italienne

>> p. 16 le pauvre hère avec un pilon
à qui Martin, tribun, cède la moitié
de son manteau

à Tours (en latin d'abord Caesarodunum
puis Turonorum), Martin devient
un saint homme, il est appelé
le XIIIème apôtre du Christ
et devient aussi un guérisseur réputé

en 372 il devient evêque de Tours,
à sa mort en 397, Sulpice Sévère
publiera la vie de St-Martin

n.b. Saint Sulpice-Sévère (Sulpicius Severus),
né en Aquitaine vers 363 et décédé
au cours du premier quart du Vème siècle,
est un chroniqueur et un ecclésiastique
de langue latine


>> une histoire de saint mais sans panache
ni pour le texte ni pour le graphisme;
il existe un deuxième tome dans cette série,
de même date 1996: le XIIIème apôtre
mais non collectionné ici

à noter que Saint-Martin devint
le patron de plusieurs villes:
Rivière-au-Renard (Québec),
de Vevey (Suisse), de Buenos Aires,
de Mayence, d'Utrecht et de Lucques,
c'est aussi une île des Caraïbes
et désigne aussi la fête gastronomique
de la St-Martin en Ajoie (Jura)


annexes
- couverture de l'album
- reliquaire de la tête de St-Martin
vers la fin du XIVe siècle
- fresque de St-Martin
- une page de l'album


Information
Saint Martin de Tours, aussi nommé
Martin le Miséricordieux,
ou encore Saint-Martin des Champs
(qui a donné lieu à appellation
de différents édifices religieux),
né dans l'Empire romain,
plus précisément à Savaria,
dans la province romaine de Pannonie
(actuelle Hongrie), en 316,
et mort à Candes, en Gaule, le 8.11.397,
est l'un des principaux saints
de la chrétienté et le plus célèbre
des évêques de Tours avec Grégoire de Tours

sa vie en partie légendaire est
essentiellement connue par la Vita sancti Martini
(vie de saint Martin) écrite en 396-397
par Sulpice-Sévère, qui fut un de ses disciples,
la dévotion à Martin se manifeste
à travers une relique, le manteau
ou la chape de Martin qu'il partage
avec un déshérité transi de froid

dès le Vème siècle, le culte martinien
donne lieu à un cycle hagiographique,
c'est-à-dire à une série d'images successives
relatant les faits et gestes du saint

il introduit le monachisme en Gaule moyenne,
le monachisme martinien s'ancrant
autour de la Loire tandis que
les monachismes lérinien et cassianite
se développent dans la Gaule méridionale

son culte se répand partout
en Europe occidentale, depuis l'Italie,
puis surtout en Gaule où il devient le patron
des dynasties mérovingiennes et carolingiennes

affecté en Gaule, à Amiens, un soir de l’hiver 334,
il partage son manteau avec un déshérité
transi de froid, car il n’a déjà plus de solde
après avoir généreusement distribué son argent
il tranche son manteau ou tout du moins
la doublure de sa pelisse:
le manteau appartient à l'armée,
mais chaque soldat peut le doubler
à l'intérieur par un tissu
ou une fourrure à ses frais,
la nuit suivante le Christ lui apparaît
en songe vêtu de ce même pan de manteau,
il a alors 18 ans, le reste de son manteau,
appelé "cape" sera placé plus tard,
à la vénération des fidèles, dans une pièce
dont le nom est à l'origine du mot chapelle,
en 371 à Tours, l’évêque en place Lidoire
vient de mourir; les habitants veulent
choisir Martin mais celui-ci s’est choisi
une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat,
les habitants l’enlèvent donc
et le proclament évêque le 4 juillet 371
sans son consentement; Martin se soumet
en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute
de la volonté divine

mais même s’il est évêque, il ne modifie
en rien son train de vie, il crée
un nouvel ermitage à 3 km au nord-est
des murs de la ville:
c’est l’origine de Marmoutier
avec pour règle la pauvreté,
la mortification et la prière
les moines doivent se vêtir
d’étoffes grossières sur le modèle
de saint Jean-Baptiste qui était
habillé de poil de chameau,
ils copient des manuscrits,
pêchent dans la Loire;
leur vie est très proche de ce que
l’on peut lire dans les Évangiles
sur la vie des premiers apôtres,
jusqu’aux grottes qui abritent
dans les coteaux de la Loire
des habitations troglodytes
où s’isolent des moines ermites,
le monastère est construit en bois;
Martin vit dans une cabane de bois
dans laquelle il repousse
les "apparitions diaboliques
et converse avec les anges et les saints",

c’est une vie faite d’un courage viril
et militaire que Martin impose à sa communauté

couvertures:
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