tome 1 le pilote du diable

série: Wunderwaffen
dessinateur / scénariste: Maza+Nolane
éditeur: Soleil EO 2012
genre: ScienceFiction
classement: biblio523
date: 2012
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 20 €
critère: **
remarques: premier tome de la série Wunderwaffen, EO mars 2012
le scenario est basé sur le principe de l'uchronie
(on remonte le temps et on modifie le passé pour
raconter un futur différent),
l'histoire commence en août 1946, l'Allemagne
n'a pas été vaincue,
le débarquement de Normandie au 6.6.1944 a échoué,
les Wunderwaffen ont changé le cours de la guerre

n.b. les avions-chasseurs sont maintenant
tous à réaction, mais les chasseurs allemands
surclassent leurs rivaux de 200 km/heure

>> p. 11 De Gaulle et Churchill sont toujours là,
quant à Hitler, il a subi un deuxième attentat
qui lui a enlevé le bras gauche,
il porte maintenant une prothèse du bras
artificielle et motorisée
>> p. 12 le whisky = l'arme secrète anglaise
pour garder le moral des troupes
>> p. 15 les ailes volantes à réaction Horten 229
du "Fliegerstaffel des Führers"
>> p. 27 le pilote du diable sauvé par Dieu

+ documentaire les "armes miracle" allemandes,
de la propagande à la mythologie (7 pages):
- fusées V1 et V2 (Vergeltungswaffen)
- façe à l'unique chasseur à réaction allié
de toute la deuxième guerre mondiale,
le Gloster Meteor anglais,

la Luftwaffe enchaîne les "premières" de 1944:
soit le mythique chasseur biréacteur
Messerschmitt Me 262, du bombardier et avion
d'observation biréacteur Arado Ar 234
ou encore de l'intercepteur à moteur fusée
Messerschmitt Me 163

à noter le premier hélicoptère opérationnel
de l'histoire entré en service depuis 1942:
le Focke Achgelis Fa 223 à deux rotors

le Sturmgewehr 44, en abrégé StG 44, est
un fusil d'assaut développé en Allemagne
durant l'année 1942,
les armes d'épaule individuelles utilisées
par les fantassins de 1939 à 1945 étaient
soit des pistolets-mitrailleurs,
soit des fusils, le Sturmgewehr 44
combinait les avantages de ces deux
types d'armes: il était capable de tirer
ses puissantes munitions de 7,92×33
en automatique (avec une courte portée) ou
au coup par coup (à longue portée),
ce qui faisait de lui le premier fusil d'assaut

>> un genre vraiment uchronique et ironique, mais
tout à fait intéressant et assez bien dessinée

annexes
- couverture de l'album
- le Lippish P13A
- combats aériens


Information
le débarquement en Normandie a été un fiasco
et la guerre en Europe perdure, porté par ce revers
des Alliés, le Reich renaît de ses cendres grâce
à l’arrivée des Wunderwaffen, ces armes
révolutionnaires qui pourraient peut-être
inverser le cours de la guerre

le major Walter Murnau, le pilote du diable,
est l’un des fers de lance de l’aviation allemande,
mais malgré son engagement, il est loin de
partager l’idéologie de ses supérieurs,
ce qui lui vaut l’inimitié du Führer lui-même

le principal intérêt de ce premier tome
de Wunderwaffen réside dans les scènes
de combats aériens où le dessinateur
Milorad Vicanović-Maza arrive à faire
jeu égal avec Romain Hugault,
aidé en cela par un découpage intelligent
et dynamique,
le réalisme saisissant du graphisme ferait
presque oublier que la maniabilité
des fameux Lippish P13A devait plus s’apparenter
à celle d’un fer à repasser qu’à celle d'un Rafale,
à regretter toutefois que le dessinateur serbe
ne possède pas la même aisance sur terre
que dans les airs

côté scénario, les choses sont plus ambigües
et le stéréotype du pilote surdoué, patriote,
mais antinazi apparaît quelque peu éculé
d’autant plus qu’il manque manifestement
d’épaisseur, toutefois, Olivier Reynaud
(alias Richard D. Nolane) semble vouloir
donner à cette uchronie une dimension
qui aille au-delà des dogfights et
des prouesses technologiques,
ainsi, l’inimitié personnelle d’Hitler
envers le lieutenant-colonel Murnau
et le secret qui plane sur le tristement
célèbre camp d’Auschwitz seront peut-être
de nature à donner corps et consistance
à un album qui peine à transcender
les lieux communs

l’uchronie est à la mode et permet
de jouer avec l’histoire, cependant
il y a toujours un risque lorsqu’il s’agit
d’évoquer la deuxième guerre mondiale
couvertures:
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