série: | Tintin, albums l'oeuvre d'Hergé |
dessinateur / scénariste: | Hergé |
éditeur: | Rombaldi EO 1986 |
genre: | Aventure |
classement: | biblio525 |
date: | 1986 |
format: | cartonné |
état: | TBE/N |
valeur: | 40 € |
critère: | ** |
remarques: | neuvième volume Rombaldi sur l'oeuvre intégrale d'Hergé 1/ l'affaire Tournesol avec l'affaire Tournesol commence selon l'auteur la plus grande période des aventures de Tintin; elle mènera jusqu'aux bijoux de la Castafiore, richesse du thème, force des situations, science des cadrages, justesse du rythme, art du dialogue: tout contribue à faire de cet album un petit chef-d'oeuvre une fastueuse ouverture, a-t-on remarqué la qualité du début de la plupart des aventures de Tintin? au lieu de nous plonger d'emblée au sein d'un récit tumultueux, Hergé a l'art de nous y faire glisser peu à peu alors que les premières pages de l'affaire Tournesol, ainsi, constituent un éblouissement, un feu d'artifice de chaque instant (Nestor et le numéro de la boucherie Sanzot!) et c'est l'inénarrable Séraphin Lampion des assurances Mondass qui fait son entrée dans les aventures de Tintin, le prototype du belgicain,le plus réaliste et le plus contemporain, c'est aussi le seul pour lequel Hergé semble ne jamais éprouver le moindre atome de sympathie pour ce vulgaire bonhomme le thème de l'affaire Tournesol est directement lié au contexte de la guerre froide qui avait sévi avec une intensité particulière dans les années 1947-1953, juste avant qu'Hergé n'entame la réalisation de son histoire, c'est d'abord en Suisse que se rendront nos héros, la Suisse, où dans les décors d'allure paisible des environ du lac Léman (que Hergé connait bien et aime beaucoup) Syldaves et Bordures se disputent violemment Tournesol que Tintin et Haddock iront recherche par la suite en Bordurie par les vertus de la métamorphose et de la stylisation, Hergé parvient donc à rendre compte de son temps sans être victime du vieillissement dont souffrent les oeuvres trop précisément datées; toujours, Hergé a su tirer la substance moelle des évènements sans se laisser abuser par les contingences du réel, dans ce récit, on voit donc l'une des clés de l'actualité toujours intacte des aventures de Tintin prépublication de décembre 1954 à février 1956 (février 1955 à avril 1956 pour l'édition française) >> p. 19 à 80 61 planches et une sacrée affaire par les moustaches de Pleksy-Gladz >> p. 63/64 le coup du sparadrap 2/ coke en stock autour des thèmes du trafic d'armes et du commerce des esclaves, Hergé tisse dans coke en stock une trame d'une grande complexité, c'est l'occasion pour lui de rassembler la plupart de ses "méchants", l'occason aussi d'amorcer une démystification de son propre univers il est vrai que l'intrigue de cette dix-neuvième aventure de Tintin est d'une complexité prorpement labyrinthique, les incidents les plus variés s'enchaînent sans le moindre temps mort successivement réapparaissent en effet un grand nombre de personnages issus des épisodes antérieurs dont plusieurs dont on avait perdu la trace c'est d'abord Alcazar sur lequel Haddock tombe littéralement au bas de la première planche, puis Abdallah, pensionnaire fort peu discret confié aux habitants de Moulinsart par son émir de père, viendront encore Dawson, l'ancien chef de la concession internationale de Shanghaï, Ben Kalish Ezab, Oliveira da Figueira, le lieutenant Allan Thompson, le docteur Müller alias Mull Pacha, Bianca Castafiore, Séraphin Lampion et enfin Rastapopoulos devenu marquis di Gorgonzola pour tous ces traits, coke en stock constitue un album-bilan, Hergé joue avec son propre univers, se plaisant à faire revenir des personnages secondaires pour affiner leur portrait et accentuer la cohérence de la série, c'est assurément de cet album que l'on peut dater le début de la veine auto-parodique d'Hergé d'autre part, la critique du langage petit-nègre dut être corrigé dans les rééditions et est-ce à cause de ces attaques ou pour des raisons plus personnelles, toujours est-il que les trois aventures de Tintin suivantes, se tinrent résolument à l'écart de la politique, seul Tintin et les Picaros, 18 ans après coke en stock, renoua avec cette veine prépublication de 1956 à 1958 dans le journal Tintin >> p. 93 à 104, 61 planches dont la première planche est particulièrement bien réussie >> p. 105 une dernière vignette dont on n'est pas accoutumée avec Hergé 3/ crayonnés inédits d'une histoire abandonnée planches inédites réalisées par Hergé entre l'affaire Tournesol et coke en stock, ce début d'histoire ne dépassa jamais le stade du crayonné, dans le monde d'Hergé, le dessinateur s'expliqua sur cette interruption: j'ai essayé de travailler avec Greg qui m'a composé un très bon scénario mais un scénario que je n'ai jamais utilisé parce que je me sentais prisonnier d'un carcan dont je ne pouvais plus m'échapper, or, j'ai besoin d'être constamment surpris par mes propres inventions n.b. c'est plutôt dû au caractère d'Hergé qui ne tolérait personne d'autre pour les aventures de Tintin, >> voir à ce sujet le livre de Peeters après sa mort, Hergé ne veut pas laisser continuer les aventures de Tintin par d'autres dessinateurs, selon lui cela pourrait être pire ou meilleur, mais ce ne serait plus du Tintin >> p. 156 à 161 quelques crayonnés concernés "les pilules" ou "Tintin et le thermozéro" 4/ la vallée des cobras le troisième et dernier volet du cycle Jo et Zette est assurément le plus réussi, un véritable personnage digne des aventures de Tintin s'y impose en effet à côté de ces deux enfants décidément trop sages: le maharadjah du Gopal l'histoire est axée sur l'exotisme tout en accentuant les aspects humoristiques, cette nouvelle figure et les rebondissements occasionnés par les manigances d'un premier ministre désireux de devenir "calife à la place du calife" ne suffirent pourtant point à redonner à Hergé le goût de cette série décidément trop artificielle >> p. 169 à 220 51 planches (curieusement un nombre inférieur aux albums de Tintin) 5/ les exploits de Quick et Flupke, 10ème série >> p. 226 à 287 = 61 planches N&B et couleur >> un volume un peu moins intéressant, mais restant toujours valable annexes - couverture de l'album - la famille Séraphin Lampion - entrée du temple de Petra - un crayonné d'Hergé - une case mémorable de coke en stock - une planche de Quick et Flupke |
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