tome14 La Hougue

série: Grandes batailles navales
dessinateur / scénariste: Delitte Jean-Yves
éditeur: Glénat EO 2020
genre: Marine
classement: biblio520
date: 2020
format: cartonné
état: TBE/N
valeur: 10 €
critère: ***
remarques: 14ème volume de la série, scénario et graphisme
par Jean-Yves Delitte avec de superbes illustrations,
pour cet album, le prélude historique est effectué par
Jean-Claude Lemineur, archéologue naval et historien



l'année 1688 est marquée par la chute de
Jacques II Stuart, roi d'Angleterre;
de fortes tensions existent sur le continent
entre calvinistes et catholiques, Jacques II
s'est aliéné le sentiment du peuple anglican
par sa politique complaisante vis-à-vis
du roi catholique Louis XIV et de ses
velléités hégémoniques
n.b. James II est francisé Jacques II
franciser = donner un mot français
à un mot étranger

en Angleterre règne dès 1689 Guillaume III
d'Orange-Nassau qui fut stathouder des
Provinces Unies, il est marié à Marie II,
fille de Jacques II, son père est
catholique, mais après sa naissance
Marie II est éduquée dans la foi anglicane

Jacques II s'est réfugié à la cour de France
et Louis XIV est décidé à le rétablir
sur son trône, Louis XIV pense alors à envahir
l'Angleterre, mais pour cela, il doit pouvoir
contrôler la zone maritime de La Manche,
une première victoire navale au cap Béveziers
(Beachy Head= côte sud de l'Angleterre)
10.7.1690, durant la guerre de la Ligue d'Augsburg
incite Louis XIV à vouloir détruire les flottes
anglaises et bataves réunies

à cet effet, en 1692 Louis XIV donne l'ordre
à l'amiral De Tourville d'affronter
la flotte ennemie
>> p. 19 les fortifications du port de Brest
>> p. 25 la construction d'une frégate
>> p. 29 le 12.5.1692, après bien des
tergiversations, la flotte française finit
par lever l'ancre, elle engage le combat
avec 44 vaisseaux de ligne, en nette
infériorité façe à la flotte ennemie
composée de 88 vaisseaux de ligne, ce sera
la bataille de Barfleur-La Hougue près de Cherbourg
>> p. 29/34/35 la majesté des bâtiments de ligne
dont le navire amiral "Soleil royal"

la bataille est indécise, cependant la flotte française
renonce à l'expédition projetée et tente de se mettre
à l'abri en profitant de la nuit et de la brume

une partie de la flotte française réussit à rejoindre Brest,
mais 15 vaisseaux n'arrivent plus à passer le cap
Blanchard (péninsule du Cotentin), ils sont alors
contraints de revenir vers l'ennemi en se réfugiant
dans la baie de la Hougue, ce sera la destruction
de ces 15 navires dont le navire amiral Soleil Royal
(la plupart incendiés par des brûlots lancés
par les anglais),

cette défaite marque la fin des ambitions
d'invasion de l'Angleterre par Louis XIV

>> p. 33/34 une superbe planche de bataille navale
>> p. 42/43 le 1.6.92 montrant le Soleil Royal échoué
dans la baie de La Hougue
>> p. 45 l'incendie d'un vaisseau

>> à nouveau une superbe fresque navale bien dessiné
par Delitte avec un dossier historique bien soigné


annexes
- couverture et 4ème plat de l'album
- construction d'une frégate en port de Brest,
la pose du grand mât, devant le mât d'artimon
et derrière le mât de misaine
- planche de bataille navale
- le Soleil Royal échoué dans la baie de La Hougue
- un vaisseau incendié
- poupe du vaisseau Soleil Royal avec
le char solaire et royal



Information
A) le Soleil-Royal est un navire de guerre français,
en service de 1692 à 1713, c'est un vaisseau de ligne
de premier rang, portant 104 canons sur trois ponts,
- il s'agit du deuxième du nom dans la marine royale
française qu'on appelle aussi la Royale

B) le vaisseau de ligne
- quand il s'agissait d'un voilier, c'est le navire
de guerre qui fut le fondement de la guerre navale
du XVIIème au début du XXème siècle, dans le jargon
de la marine nationale française, les bâtiments de ligne
étaient surnommés gros cul par les marins,
en raison de leur tonnage élevé

- la principale caractéristique du vaisseau de ligne
était de combattre principalement avec son artillerie
navale, à la différence des navires précédents qui
utilisaient l'abordage, voire l'éperonnage,
son appellation de ligne vient de la tactique navale
qui lui est associée, la ligne de bataille, une formation
dans laquelle les navires d'une même flotte se suivaient
en file indienne, ce qui leur permettait d'utiliser au mieux
leurs canons situés sur leurs flancs et limitait
le risque de tirs fratricides; à partir de la seconde
guerre mondiale, la suprématie du navire de ligne, désormais
cuirassé, s'efface au profit du porte-avions dont la portée
d'action, basée sur l'aviation, est bien plus grande

couvertures:
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