série: | Histoire (Empire) |
éditeur: | Plein Vent |
auteur: | Manceron Claude |
classement: | biblio1 |
année: | 1973 |
format: | broché |
état: | TBE/N |
valeur: | 10 € |
critère: | ** |
remarques: | Austerlitz 1/ Austerlitz, 1.12.1805, 4 heures du soir le commandement allié: le tsar Alexandre Ier, 28 ans et François II d'Autriche, 37 ans, mais tous deux entourés de vieux généraux alors que chez Napoléon, le général le plus âgé est Berthier, 55 ans; pour les coalisés, l'homme de guerre de référence est Frédéric le Grand, mais la Prusse ne participe pas encore à la guerre >> p. 10/11 description et différences entre officiers et soldats français et alliés 60'000 russes et des pelotons de cosaques y compris des autrichiens hétéroclites étaient principalement commandés par des officiers allemands alors que chez les français, le commandement est unique: Napoléon >> p. 15 les privilèges de la Garde Impériale commandée par le maréchal Bessières l'armée française: - 4 corps d'infanterie commandés par Bernadotte, Lannes, Soult et Davout + la cavalerie de Murat - l'infanterie de ligne (les grenadiers) - l'infanterie légère (chasseurs ou voltigeurs) - la cavalerie lourde (les cuirassiers) - la cavalerie légère (lancier, hussards, dragons,etc) ainsi que l'artillerie, le génie, le sanitaire et le logistique >> description de Philippe comte de Ségur, aide de camp, le plus élégant des officiers, l'un des rares aristocrates survivants le grand écuyer: le général de Caulaincourt 2/ - 10 ans avant 1805 l'Europe des vieilles monarchies en façe de la nation novatrice >> p. 20 les trois grands de l'époque: Frédéric II, Marie-Thérèse d'Autriche et Catherine de Russie - 1792: 1ère coalition entre la Russie, la Prusse, l'Autriche, l'Espagne et l'Angleterre; l'Espagne est vaincue, la Prusse obligée à la neutralité - 1799: 2ème coalition entre la Russie, l'Autriche et l'Angleterre, paix de Lunéville avec l'Autriche et paix d'Amiens avec l'Angleterre (arrangée par Talleyrand) - 1805: 3ème coalition entre l'Autriche et la Russie >> p. 25 rupture de la paix d'Amiens en 1802 par Napoléon, la poire de discorde: Anvers et le monopole du commerce colonial par l'Angleterre; avec Pitt, Londres tire l'épée la première suite aux provocations de Napoléon (l'ambition de l'Empereur contre la perfide Albion), début de la technique de la vapeur, mais suite à la défaite navale de Trafalgar, Napoléon est obligé de surseoir à l'invasion de l'Angleterre préparée à Boulogne, il commence alors sa campagne terrestre à l'est la Prusse reste neutre mais reste liée à l'Angleterre >> p. 30 le 11.4.1805 traité d'alliance secret dit Convention de Pétersbourg entre l'Angleterre et la Russie visant à "rendre à l'Europe la paix et l'indépendance" (Napoléon ne connaîtra jamais ce traité) la Russie tient à jouer le rôle d'arbitre en Europe >> p. 31 les Etats de l'Allemagne 1/ ceux le long de la frontière française: la Souabe, la Franconie et la Rhénanie = protectorats français 2/ Bavière, Wurttemberg et Saxe = alliés à Napoléon 3/ Prusse et Autriche la Prusse est dirigée par jeune roi Frédéric-Guillaume III qui convoite la possession de Hannovre, riche dépouille de l'Angleterre, - la Prusse reste toutefois prudente et maintient sa pseudo-neutralité tout en demeurant menacante - l'Autriche est dirigée par François II qui prêche la guerre alors que son frère l'archiduc Charles aimerait s'entendre avec la France et en 1804 Napoléon occupe Gênes et se proclame roi d'Italie malgré la modération prêchée par Talleyrand 3/ - la seule crainte de Napoléon est qu'il fasse peur à ses adversaires >> p. 37 la colère de Napoléon apprenant la défaite de Trafalgar (13.8.1805), Daru, intendant général de la Grande Armée >> p. 39 Monsieur Daru, écrivez... l'ordre de marche vers l'est de 150'000 hommes dans la vallée du Danube, point stratégique central pour Napoléon; 300'000 français à la rencontre de 500'000 austro-russes 4/ - il se sert de nos jambes plus que de nos baionnettes la marche de la Grande Armée rythmée au tambour, 5 minutes de pause par heure, 30 minutes au 3/4 de l'étape, la moyenne est de 25 à 30 km par jour, les divisions se suivent de 24 heures en 24 heures >> n.b. aboulie = difficultée à agir, à prendre une décision, fréquente dans la dépression et l'hystérie 5/ - qu'importe à l'Angleterre le 7.10.1805 les troupes françaises franchissent le Danube, premier combat le 8.10.à Wertingen près d'Ulm, les autrichiens de l'archiduc Ferdinand et du général Mack sont bousculés, la gloire et l'achèvement du général Dupont qui repousse un assaut de 25'000 autrichiens avec 6000 hommes, Ney devant s'emparer du village d'Elchingen le 14.10. Mack est enfermé dans Ulm mais Ferdinand avec 20'000 hommes parvient à briser l'encerclement, toutefois pourchassé lors d'une véritable chasse à cours par Oudinot et Murat, il perdra 18'000 hommes et 500 voitures; le 20.10.1805 Ulm capitule, Napoléon entre à Munich >> p.61 le message de Napoléoon à ses troupes Napoléon a gagné une bataille mais pas encore la guerre, il doit maintenant faire façe aux russes de Koutousov et de Buxhowden, le 26.10 Napoléon commence sa marche sur Vienne, traité secret de Potsdam entre la Prusse et le tsar 6/ - il est un grand ami du vin et de l'amour le 30.10 la Haute-Autriche est envahie (Salzbourg et le Tyrol), le 8.11. Napoléon est à Linz, la marche continue sur les deux rives du Danube avec une flotille de réserve et de ravitaillement sur le fleuve les russes font retraite et laissent de côté la ville de Vienne >> p. 69 le repos bien mérité des troupes françaises à l'abbaye de Mölk; les russes échappent à l'encerclement projeté par Napoléon tandis que Murat sans attendre la Grande Armée se lance seul à l'assaut de Vienne, il est arrêté par un ordre de Napoléon exaspéré par la non-obéissance de Murat et c'est la division du général Mortier qui se retrouve encerclée par les russes, il sera toutefois dégagée par l'arrivée de la division Dupont Napoléon se dirige alors sur les russes retranchés près d'Olmütz et entre en vainqueur à Vienne le 14.11.1805 >> p. 75 la prise des ponts du Danube par ruse de guerre entraînant ainsi la prise des arsenaux autrichiens (fusils, canons et munition) >> p. 78 mais il y a aussi la bonté des soldats français confirmée par des civils autrichiens et surtout la propreté règnant dans l'armée française 7/ - contre-piège en Moravie en 40 jours, les français avaient depuis le Rhin avancé jusqu'à Vienne, mais l'affrontement décisif restait à venir; à Hollabrünn, Murat coupe la route à Koutousov qui se dirige alors vers Olmütz en Moravie, mais Koutousov déjoue les plans de Napoléon et réussit à faire jonction avec les autres armées coalisées Napoléon a manqué la première manche: l'encerclement de Koutousov et le bloc austro-russe (400'000 hommes) attend maintenant fermement l'offensive de Napoléon, mais c'est alors que se montre le génie de Napoléon comme homme de guerre >> p. 87 description de la Moravie dont Olmütz est une formidable forteresse Napoléon va d'abord provoquer les russes en n'engageant qu'un petit corps d'armée, mais il prend ainsi un risque, son avantage: la mobilité de ses troupes et il fait masquer les mouvement de son infanterie par un rideau de cavalerie >> p. 91 le contre-piège de Napoléon toutefois, pour réaliser son plan, Napoléon doit faire tenir sa droite pour empêcher les coalisés de couper ses lignes; le 27.11. le tsar qui possède les forces les plus importantes, commande l'armée coalisée; Koutousov prêche la temporisation, François d'Autriche veut lancer une offensive pour libérer Vienne, les avis sont partagés une entrevue factice est proposée entre Napoléon et le tsar mais c'est l'échec, car les russes demandent au préalable à Napoléon d'abandonner l'Italie; les alliés croient Napoléon affaibli et déclanche une offensive vers Vienne avec comme but de couper les arrières de l'armée française 8/ - le champ de bataille l'armée russe se déploie alors sur le plateau du Pratzen en direction d'Angezd >> p. 107 le plan de situation de la bataille et les coalisés tombent dans le piège préparé par Napoléon en se dirigeant vers Sokolnitz et Telnitz, situés au sud près des marais de Satschan, leur objectif est de prendre l'armée française à revers mais ils délaissent quelque peu leur flanc ouest alors que les troupes de Napoléon sont déjà positionnées à l'ouest en attendant leur heure pour frapper 9/ - il est sûrement entre nos mains >> p. 111/112 l'ordre de bataille de Napoléon à ses soldats >> p. 116/117 les plans de bataille >> p. 118 description de l'état-major allié 10/ - la plus belle soirée de ma vie >> p. 125 il n'est pas prévu de soigner de suite les soldats blessés, seuls les officiers y auront droit! >> p. 126 description des services sanitaires, déplorables sauf pour la Grande Ambulance dirigée par le dr baron Larrey >> p. 127 description du parc d'artillerie c'est la division Davout au sud qui devra supporter le plus grand choc pour empêcher l'armée alliée de prendre Napoléon à revers >> p. 141 l'épisode de l'armée française qui s'enflamme pour fêter le sacre de l'empereur une année auparavant le 2.12.1804; une ivresse collective non-prévue qui a l'avantage de raviver le moral des troupes 11/ - le brouillard d'Austerlitz la bataille s'est déroulée de 7.00 à 15.00 heures pour la plupart des belligérants, son déroulement était incompréhensible pour l'homme de troupe, les deux armées effectuant le même mouvement mais seul Napoléon a su où frapper fatalement l'adversaire la bataille se joue à 2 contre 3 pour les coalisés >> p. 149 la carte des effectifs les français sont immobiles, les russes sont en mouvement >> p. 151 le cri de guerre des français: "sacré nom de dieu, en avant" à 6.00 heures sur le terrain, la brume est intense, la confusion règne lors des mouvements des troupes alliées, le soleil d'Austerlitz qui se lève un peu plus tard montre aux français les russes en mouvement mais cache à ceux-ci les troupes françaises >> p. 157 à 7 heures, les russes avancent sur Telnitz, ils sont arrêtés par les troupes de Legrand à 8 heures le front français à Telnitz commence à craquer, les français se défendent avec acharnement à 1 contre 10, mais doivent évacuer Sokolnitz, toutefois les français de Telnitz tiennent toujours et font reculer les russes de Doctorov qui repartent à l'assaut et s'emparent de Telnitz sur le plateau du Pratzen, les français, profitant du brouillard, tombent sur les coalisés surpris dans leur mouvement; c'est le coup de poing de 9.00 heures, Pratzen est pris par les français et les russes de Koutousov se replient lentement, un point à gauche pour les russes, un point au centre pour les français mais rien n'est encore joué 12/ - 150'000 hommes au combat au centre, les français s'établissent sur le plateau du Pratzen malgré de violentes contre-attaques russes, au sud les français résistent, la bataille se déroule maintenant au nord, une charge des dragons du général Friant chasse les russes de Solkonitz qui est repris un peu plus tard c'est un match nul mais les coalisés n'ont pas encore réussi à percer dans la plaine de Turas au nord, Bagration affronte Lannes, Murat avec sa cavalerie a pour objectif d'encercler Bagration, c'est d'abord un affrontement de cavaliers puis un duel d'artillerie (400 français tombent en trois minutes!), les français réussissent à s'emparer de Blaziowitz, mais le général Casteix y perd la vie les cuirassiers français dispersent la ligne austro-russe au centre coupant les communications entre l'armée alliée du nord et du sud, le centre austro-russe est prêt à craquer, mais la division du général de Langeron (un émigré français au service du tsar et probablement le plus capable de ses officiers) résiste et contre-attaque mais ne peut déloger les français du plateau du Pratzen >> p. 191 la situation à midi au nord Bagration est tenu en échec, au centre les français accentuent leur pression et au sud les coalisés ne parviennent pas à percer sur la plaine 13/ - beaucoup de belles dames vont pleurer la partie est jouée, la victoire française se dessine, la gauche russe est condamnée, mais la droite effectue sa retraite en bon ordre et Murat obéissant cette fois aux ordres de Napoléon ne pousse pas sa charge trop loin, se désintéressant du nord pour passer à l'offensive au sud et de ce fait manque de disloquer l'armée de Bagration en retraite, ce qui permet à celui-ci de reculer en bon ordre vers Austerlitz sans être trop inquiété une dernière offensive des coalisés pour sauver l'honneur: la charge de la cavalerie de la Garde Impériale russe qui contre-attaque au nord de Pratzen aux cris de "hurrah", mais cette charge glorieuse qui secoue les lignes françaises ne change pas l'issue de la bataille le groupe nord des coalisés s'est échappé, toutefois l'autre moitié au sud est décimée par les français qui se rabattent maintenant sur les arrières russes du sud Buxhowden qui commande le groupe d'armée sud des coalisés à Sokolnitz est trouvé ivre-mort! de Langeron prend le commandement et essaie d'effectuer une retraite à travers les marais mais à 15.00 heures la déroute est commencée pour ses 20'000 hommes qui cherchent à échapper à l'encerclement 14/ - je suis content de vous >> p. 228 la brusque dépression qui suit un combat victorieux, la moitié du groupe de Doctorov est massacrée sur les étangs gelés qui craquent sous les boulets chauffés au rouge par les français, mais l'autre moitié réussit à s'échapper par la digue n.b. raspoutitsa = la saison des chemins pourris la perte des coalisés (morts et prisonniers) s'élève à env. 30'000 hommes soit 1/3 des effectifs engagés (env. 10'000 pour les français) l'Autriche demande la paix mais le tsar fait retraite avec le reste de son armée vers la Russie >> p. 242 il vous suffira de dire "j'étais à la bataille d'Austerlitz" pour quon vous réponde "voilà un brave" >> un livre très intéressant, bien rédigé, bien développé, bien expliqué avec des détails inédits n.b. le dernier chapitre est consacré à Ludwig Beethoven qui vient de perdre son amour, Joséphine de Brunswick |
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