série: | 2nd WW Russie |
éditeur: | J'Ai Lu |
auteur: | Carell Paul |
classement: | biblio2C |
année: | 1970 |
format: | broché, collection bleue |
état: | TBE |
valeur: | 5 € |
critère: | ** |
remarques: | tome 3: les russes déferlent septembre 1943 à août 1944, opération terre brûlée le dernier volet de la série de Carell sur la guerre à l'est, le démantèlement continu de l'armée allemande (Kiev, la ligne Wotan, Tcherkassy, bataille de Crimée, l'offensive générale soviétique) 1/ un village du nom de Lioutech l'échec des forces parachutées désorganise la tête de pont de Boukrine mais une autre offensive soviétique se prépare déjà au nord de Kiev le Dniepr est franchie par des pontons improvisés, les pertes sont lourdes mais un commando d'une centaine de fantassins réussissent à s'implanter sur la berge occidentale, un corps blindé transforme ses chars en engins amphibies pour traverser le fleuve et perce vers Kiev 2/ l'objectif, c'est Kiev Kiev est prise par les russes et c'est Krouchtchev qui parade en vainqueur dans le centre de la ville Fastov, un centre ferroviaire au sud-ouest est également occupé, une contre-attaque allemande arrête la progression russe qui avait pour but d'anéantir l'aile sud allemande et Hoth fut le bouc émissaire de cette défaite qui est remplacé par le général Raus (au nom prédestiné!!) 3/ Zaporoie Hitler décide de résister fermement à Zaporoie, point stratégique et économique important mais les forces en présence sont de l'ordre de 1:10, finalement Henrici fait sauter le barrage et se retire derrière le lac 4/ la bataille de la ligne Wotan cette ligne est la dernière ligne de défense avant la Crimée où se trouve la XVIIème armée, mais à nouveau, les troupes allemandes sont submergées et les réserves sont inexistantes, la VIème armée est coupée en deux, les soviets arrivent à Perekop, la seule voie d'accès terrestre de la Crimée était bloquée 5/ à l'ouest de Nikopol >> p. 68 à nouveau, la boue qui colle comme de la glue février 1944, de sérieux combats se déroulent autour de Nikopol pour arrêter la progression russe au centre alors que les soviets se sont dangereusement avancés au sud dans un couloir qui peut encore être coupé par les allemands >> p. 71 des combats à l'arme blanche, les culasses des fusils étant gelées! 6/ drame hivernal sur le cours moyen du Dniepr à Kirovograd/Krementchoug (entre Tcherkassy et Dniépropiétrovsk) voir p. 31 et 78, succès défensifs allemands qui repoussent et anéantissent les deux corps blindés de Vatoutine et Koniev, mais les combats se déroulent maintenant à proximité de la frontière roumaine 7/ Tcherkassy 1.2.1944 combats pour le saillant de Korsoun, offensive en tenaille par les deux armées de Koniev dont les blindés de Kravtchenko et Rotmistrov qui tentent d'encercler les divisions allemandes (= env. 100'000 hommes avec leurs unités blindées) dans la poche de Korsun à l'ouest de Tcherkassy, ce serait une répétition de Stalingrad le 15.2.1944 Manstein ordonne aux forces encerclées de tenter une percée qui réussira malgré des pertes de 30% n.b. distinction du groupe SS Wallonie dirigé par Léon Degrelle 8/ la poche de Hube (à l'ouest de Korsun) malgré l'ordre d'Hitler de tenir à tout prix, Manstein ordonne une retraite générale vers la frontière roumaine façe aux armées de Malinovski, Koniev et Joukov (qui remplace maintenant Vatoutine blessé à mort par des francs-tireurs) nouvelle manoeuvre tactique de Manstein qui perce à l'ouest alors que les russe l'attendent au sud, la percée réussit magnifiquement mais Manstein et von Kleist sont limogés par Hitler qui ne leur pardonne pas d'avoir enfreint ses ordres Model et Schoerner les remplacent 9/ la bataille de Crimée printemps 44, opération Krimhild = retraite de la tête de pont de Kouban (Kertch) qui avait été bien exécutée mais Hitler se croit obligé par considération envers la Roumanie, la Bulgarie et en partie de la neutre Turquie de continuer à occuper la Crimée, ce dernier bastion oriental toutefois, dès la prise d'Odessa par l'armée russe en avril 1944, la Crimée devenait pratiquement indéfendable et on se prépara à une évacuation par voie maritime le 15.4. 124'000 hommes se trouvaient encore dans la forteresse de Sébastopol et Hitler ordonne de tenir la place à tout prix >> p. 225 la liquidation de milliers de chevaux jetés dans la mer 10/ la préparation référence à la bataille d'anéantissement par Hannibal à Cannes après l'erreur d'Hitler sur le front sud, celui-ci croit logiquement que la prochaine offensive russe se fera du sud au nord pour prendre en tenaille en direction de Varsovie/Koenigsbourg les groupes d'armée nord et centre, Hitler donne donc l'ordre de déployer ses troupes sur le front d'Ukraine nord c'était sans compter avec le service d'espionnage soviétique (Werther) qui informe en détail Staline des plans allemands en Galicie (Ukraine nord) en outre, les allemands pensaient que Staline allait attendre l'évolution du débarquement allié en Normandie avant de procéder à sa grande offensive sur le front est l'offensive russe se déclanche le 22.6.1944, trois ans après le début de Barbarossa en juin 1941 1ère phase de l'opération: les partisans font sauter toutes les voies de communication à l'ouest de Minsk, détruisant ainsi le circuit artériel du groupe armée centre 2ème phase: offensive sur Vitebsk, puis ce fut sur le Dniepr à Orcha et simultanément sur la Beresina à Bobruisk ces offensives appuyées par un déploiement de moyens offensifs d'une puissance jusqu'alors insoupçonnée (2,5 mio d'hommes, 6x supérieurs en nombre et 10x supérieurs en matériel avec 6000 chars, 45'000 pièces d'artillerie et 7000 avions) submergea complètement le front allemand tel un raz-de-marée ces offensives baptisées "opération Russie Blanche" étaient menées par Joukov et Vassilevski pour la défense, Hitler avait imaginé une série de places fortes qui retiendraient l'avance ennemi mais cette fois, avec leur supériorité, les soviets passaient outre en enveloppant seulement ces forteresses d'un cordon "sanitaire" 11/ l'attaque les russes percent en trois points, les brèches ne peuvent plus être colmatées, les contre-attaques allemandes sans appui aérien sont désordonnées et sans effet, même des troupes entraînées avec un armement de haute qualité ne pouvaient résister à l'assaut de 14 armées et 6 corps blindés fin juillet 1944, les soviets arrivaient à la frontière polonaise >> p. 276 les raisons de la méprise allemande lors de l'offensive russe en outre, le système soviétique de commandement tripartite (général, chef d'état-major et conseiller/commissaire politique) semblait fonctionner admirablement mi-juin 1944, Vitebsk est encerclé après 3 jours de combat (au lieu de 8 prévus par le commandement soviétique) les ordres de Hitler étaient devenus incohérents, d'abord tenir une place forte, puis l'évacuer malgré tout, mais alors c'était trop tard et une percée en retraite était vouée à l'échec >> p. 283 les raisons du succès soviétique: un appui massif aérien, cette fois bien supérieur à la Luftwaffe tout comme lors du débarquement allié, ce manque dans l'aviation causa la perte des armées allemandes; cette loi de la guerre moderne venait de se retourner contre les armées allemandes de plus, les remplacements continus d'Hitler au commandement des armées (Kluge, Manstein, Hoth, von Kleist pour ne mentionner que les plus prestigieux) avaient miné le moral des troupes et le commandement soviétique était toujours bien renseigné grâce à Werther alors que le service secret allemand ne disposait d'aucune source de cette sorte 12/ la percée fin juin 1944, Minsk tombe et les soviet menacent maintenant les arrières des groupes d'armée sud et nord combat décisif à Baranovitchi où les allemands doivent battre en retraite fin juillet 1944, les soviets dépassent Brest-Litovsk et arrivent sur la Vistule près de Varsovie, en 5 semaines, les russes avaient progressé de 700 km et avaient anéanti le groupe d'armée centre (28 divisions, 350'000 hommes et 31 généraux tués ou fait prisonniers) même les russes ne croyaient pas à une victoire et une avance aussi rapide, ce sera le dernier acte avant la campagne d'Allemagne >>> le dernier volet de la série par Paul Carell, toujours bien rédigé, bien expliqué avec de nombreuses cartes à l'appui, on remarque toutefois que, tout comme l'armée allemande, Carell commence à montrer des signes d'essoufflement ou bien Carell ne voulut pas (par patriotisme?) rendre par écrit ce dernier volet peu glorieux de l'épopée militaire allemande, il ne continuera donc plus à relater les dernières opérations de la campagne militaire russe, qui sera développé par plusieurs autres auteurs, notamment par Jürgen Thorwald dans son livre: la débâcle allemande, l'un des meilleurs de ce genre et qui développe le démantèlement continu et l'agonie de l'Allemagne de juillet 1944 à avril 1945 |
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