série: | Histoire (Rome) |
éditeur: | Poche |
auteur: | Renan Ernest |
classement: | biblio2 |
année: | 1984 |
format: | broché |
état: | TBE |
valeur: | 6 € |
critère: | ** |
remarques: | Marc-Aurèle ou la fin du monde antique (essai sur les débuts du christianisme) Préface - les idées (la culture) ont pris naissance à Athènes, Rome a enseigné au monde le sens de l'Etat (la puissance) mais le peuple d'Israël a apporté l'idéalisme - répression des juifs par Titus, Trajan et Hadrien, les juifs deviennent un peuple nomade à travers l'empire, mais les docteurs pharisiens deviennent les gardiens de la direction spirituelle juive - Jesus était circonsis, les premiers chrétiens furent des juifs dissidents, premier schisme avec Paul Socrate, un précurseur de Jesus sous l'influence de Platon - Marc-Aurèle fut un prince éclairé et un souverain non perverti, c'est l'exercice idéologique du pouvoir absolu - la sagesse réside à accepter ce que nous ne pouvons comprendre (?) - les dieux antiques sont influençables comme les hommes et peuvent être immoraux 1/ avènement de Marc-Aurèle - mort d'Antonin, le pieux empereur en 161 AC, une période faste pour Rome depuis Trajan s'éteignait avec Marc-Aurèle qui était un homme philosophe de haute moralité >> p. 35 les principes d'Antonin à Marc-Aurèle 2/ progrès et réformes: le droit romain - le respect des hommes est la base de la conduite de Marc-Aurèle, l'assistance publique au peuple fut améliorée: police des moeurs, justice légale, protection des faibles, approvisionnement assuré et aussi amélioration dans la condition des esclaves 3/ le règne des philosophes - il y avait toutefois peu de philosophes pratiquant vraiment ce qu'ils conseillaient, mais Marc-Aurèle s'était entouré de sages philosophes qui formaient alors un conseil d'état privé - les philosophes étaient souvent des précepteurs et donc des grecs; ces philosophes-conseillers étaient quelque peu semblables aux prêtres-conseillers, tels les jésuites 4/ persécutions contre les chrétiens - la classe des philosophes étaient toutefois opposée au culte du christianisme qui représentaient pour eux des concurrents - les bravades (contre la loi romaine des martyrs qui recherchaient la mort) et qui s'opposaient au stoïcisme des philosophes (qui aidaient à supporter la mort) ainsi qu'au patriotisme parurent mauvaises à Marc-Aurèle - les cultes pratiqués alors à Rome toléraient les autres cultes alors que le christianisme était intolérant et se considérait comme le seul vrai culte 5/ grandeur croissante de l'Eglise de Rome - Rome devenait de plus en plus la capitale du christianisme, la langue grecque était alors la langue de l'église - le livre de Clément (successeur de Pierre) = les "reconnaissances" = lettres de Clément à Jacques - Jesus, le dernier des prophètes >> p. 76 les relations de l'église avec les païens 6/ Tatien: les deux systèmes d'apologie - la philosophie grecque = rationnelle - le dogme chrétien = procédant du surnaturel - opposition enre Tatien et Justin - critique de la philosophie grecque par les disciples chrétiens 7/ décadence du gnosticisme - de nombreuses sectes apparaissent chez les chrétiens, la condition de la femme est plutôt favorisée dans ces sectes alors que l'église orthodoxe interdisait la participation des femmes aux exercices de l'église >> p. 90 discussions sur Epiphane - les débauches de certaines églises comme celles dirigées par Markos et Prodicus 8/ le syncrétisme oriental, les ophites,, future apparition du manichéisme - les sectes orientales où un monde mythologique s'introduit dans la religion de Jesus, surtout en Egypte mais Alexandrie devient aussi la capitale de la théologie chrétienne 9/ suite du marcionisme, Apelle - l'église marcionite fut longtemps opposée à l'église catholique - Philumène créé sa propre doctrine "Philoumene" (la vérité aimée) - Apelle professe la théologie du bon sens >> p. 103 la doctrine d'Apelle (description de dieu et de son monde) - ces doctrines qui doutaient et recherchaient une autre vérité disparurent petit à petit façe à la conviction déterminée et sûre d'elle même de l'église catholique 10/ Tatien l'hérétique, les encratites - la doctrine de Tatien: un dieu créateur subordonné à un dieu suprême - critique de la bible (ancien testament) qui se contredit parfois - préparation au martyre par l'ascétisme 11/ les grands évêques de Grèce et d'Asie, Meliton - le centre du christianisme s'établit définitivement et se nomme catholique (église en corps) - l'église de Corinthe (premier séjour de Pierre et de Paul avant Rome) 12/ la question de la Pâque - cause de profond désaccord entre les églises chrétiennes (le cycle pascal n'étant pas le même partout) - tentative d'excommunication des églises d'Asie par le pape Victor, au concile de Nicée, les défenseurs de l'ancienne tradition furent considérés comme hérétiques sous le nom de "quartodécimans" 13/ dernière recrudescence de millénarisme et de prophétisme, les Montanistes - les Montanistes et certaines autres sectes s'opposent à la réforme moins intolérante de l'église catholique, des sectes fanatiques se crééent (Paraclet = représentant du Christ, Montanus), surtout en Phrygie - la question de l'intermédiaire en dieu et le fidèle >> p. 135 les prophètes féminines de Montanus: Priscille et Maximille - un excès d'ascétisme se développe 14/ résistance de l'église orthodoxe - l'église de Rome trouve des polémistes pour contredire les nouveaux dissidents tel Tertullien qui préconise une église immaculée - triomphe de la hiérarchie ecclésiastique sous Calliste (217-222 AC) 15/ triomphe de l'épiscopat, conséquence du montanisme - l'obéissance à l'autorité écclésiastique fait maintenant le vrai chrétien (et non plus le martyre ou la sainteté), - l'église de Rome devient laïque (ouverte à tous) - le schisme est le crime ecclésiastique par excellence, pour les chrétiens imbus de sainteté et d'abnégation, des lieux particuliers seront créés tels les couvents et les monastères - les actes montanistes prêchant la chasteté et le martyre disparaissent - contrairement à l'islamisme et au judaïsme, le christianisme ne fut pas une religion d'hommes, la femme, malgré certaines restrictions, y trouva aussi sa part 16/ Marc-Aurèle chez les Quades, le livre des "pensées" - le véritable danger pour l'empire était au-delà du Rhin et du Danube, en fixant une deuxième capitale à Bâle ou Constance, au lieu de Constantinople et en colonisant ces peuplades (Suèves, Francs, Alains, Marcomans, Quades, Vandales), c'est là que l'empire aurait dû se consolider - les améliorations morales et sociales entrainèrent un affaiblissement militaire, Marc-Aurèle sut réagir malgré son caractère anti-militaire, le siège de Marc-Aurèle se fixa longtemps à Sirmium en Hongrie, c'est là qu'il écrivit ses "Pensées" >> p. 161 le livre le plus humain qu'il y ait - il est indispensable de croire sans démonstration, on doit être prêt à quitter la vie sans regret >> p. 156 à 167 récit absolument à relire (tout le chapitre) 17/ la "legio Fulminata", apologies d'Apollinaire, de Miltiade et de Meliton - le déclanchement d'un orage sauve cette légion de la défaite (Jupiter Pluvieux) - cet évènement fut considéré comme une intervention divine et fut mis par les chrétiens sur le compte de dieu et en faveur de l'empire - révolte d'Avidius Cassius en Syrie (172 AC), début des persécutions contre les chrétiens sous Marc-Aurèle - apologies à Marc-Aurèle par Apollinaire, Miltiade et Meliton contre les persécutions - les destinés du christianisme et de l'empire sont maintenant liées ensemble >> p. 174 l'hIstoire de Marcia qui mit fin au règne de Commode 18/ les gnostiques et les montanistes à Lyon - en Gaule, les églises de Lyon et d'Autun prennent de l'importance, elles étaient liées activement avec les églises-mères d'Asie et de Phrygie - Pothin et Irénée en étaient les administrateurs, ils durent faire façe aux prophéties de >> p. 178 Markos (la secte des corrupteurs de femmes) et de Montanus 19/ les martyrs de Lyon - le concilium galliarum, anniversaire de la consécration de l'autel dans l'église de Gaule - les premières persécutions de Lyon (Pothin et Irénée) >> p. 185 l'état de quasi-anesthésie des martyrs causé par l'exaltation (ils subissaient les mêmes souffrances que le Christ), - martyres de Sanctus et de Blandine - incité à être magnanime, Marc-Aurèle ne réprima pas les persécutions contre les vrais chrétiens et confirma leur continuation, seuls les rénégats furent relâchés 20/ reconstitution de l'église de Lyon, Irénée - en brûlant et jetant les cendres des martyrs dans le Rhône, on s'imaginait enlever le pouvoir de résurrection aux chrétiens-martyrs, ils furent nommés les macchabées - l'usage du grec se perd et le latin devient la langue des églises 21/ Celse et Lucien - Celse s'était donné comme spécialité de dénoncer le surnaturel et la magie, il est platonicien et considère les prophètes comme des charlatans, il donna ses commentaires sur le christianisme dans un livre intitulé "discours véritable" >> p. 209 l'adultère de Marie avec le soldat Panthère, les miracles de Jésus grâce aux sciences secrètes apprises en Egypte >> p. 210-212 critique sur Dieu et Jesus - critique de l'église par Celse en se basant sur Platon qui avait déjà écrit et prédit la même chose que les Ecritures, critique des confesseurs qui ne recherchent comme adeptes que les pauvres et simples d'esprit >> p. 214 le privilège de l'enfant prodigue lui est incompréhensible - selon Celse, la religion doit être nationale et non pas sans distinction des nations comme le christianisme le veut, la réponse des chrétiens était que l'état ne doit pas se mêler des affaires religieuses mais déjà l'empire ne pouvait plus se passer du christianisme qui constituait une part importante de la population - la doctrine de Lucien (un libre-penseur) ne croit ni aux religions ni au surnaturel, il est tolérant conformément à la philosophie d'Epicure et ne voit pas de grand danger dans le christianisme n.b. un chapitre tout à fait intéressant information Celse, philosophe romain du IIème siècle écrivant en langue grecque, est l’auteur d’un ouvrage analytique et articulé: Discours véritable, rédigé vers 178, il s’agissait d’un ouvrage où il attaquait le christianisme naissant par les armes du raisonnement et du ridicule, le texte original est perdu, mais la majeure partie nous est parvenue par les extraits étendus cités par son grand contradicteur Origène dans son ouvrage Contre Celse, réfutation du Discours véritable 22/ nouvelles apologies, Athénagore, Théophile d'Antioche, Minucius Felix - Athénagore, philosophe athénien, défend la cause des chrétiens - Théophile d'Antioche annonce une doctrine basée sur la trinité "Dieu, le Verbe et la Sagesse", il enseigne que les philosophes grecs ont devancé la révélation mais qu'ils ont commis d'énormes erreurs - Octavius écrit pour le christianisme, c'est le coeur de l'homme, Octavius, c'est le Cicéron devenu chrétien n.b. Marcus Minucius Félix est un écrivain du IIème ou du IIIème siècle, né païen, à Thiava en Numidie (actuelle Algérie), il s'est établi à Rome et s'est converti au christianisme, il est père de l'église, il est mort en 250, à Rome 23/ progrès d'organisation - l'église est maintenant solide et consistante, elle reste l'église de tous: parfaits et imparfaits - "quod semper quod ubique" devient la règle absolue de vérité, c'est une religion de ville, non de campagnards, le campagnard"paganus" sera la dernière résistance, - concernant l'organisation, l'église prend l'empire comme modèle, les cités avec un "archierus" reçurent un archevêque, ceux avec un "flamen civitales" eurent leur évêque, celui-ci devait par la suite prendre une position dominante (soumisson à l'évêque, docilité) >> p. 246 critique de Diognète contre le judaïsme 24/ écoles d'Alexandrie et d'Edesse - l'écrivain ecclésiastique remplace le traditioniste oral - l'école d'Alexandrie devient une genre d'université chrétienne sous l'impulsion de Pantaenus - un des premeirs missionnaires fut Bardesane d'Edesse, il combattait la science chaldéenne en astrologie et écrivait en araméen n.b. ecclésiastique = relatif à l'église 25/ statistique et extension géographique du christianisme - le christianisme se propage partout, la citation de Tertullien: nous pourrions vous combattre en nous séparant de vous - l'Asie Mineure est encore la région où le christianisme est le plus dense, la Grèce s'attarde à ses vieux cultes, le monde gallo-romain et hispano-romain est toutefois peu entamé - la population chrétienne est composée principalement de gens humbles, les riches y étaient comme hors de leur élément, ce ne sera pas avant le IIIème siècle que l'aristocratie romaine y participera 26/ le martyre intérieur de Marc-Aurèle, sa préparation à la mort - tout en remplissant son devoir d'empereur, Marc-Aurèle commence à mépriser la vie, autour de lui, tout s'affaiblissait sauf les lois qui allaient en s'améliorant, sa bonté et son honnêteté faillirent perdre Marc-Aurèle 1) avec Lucius Verus, homme frivole et sans valeur 2) avec Faustine, son épouse, qui ne le comprit pas et qui le trompa 3) avec son fils Commode, un monstre odieux - Marc-Aurèle commit sa plus grande erreur en nommant Commode "imperator" 27/ mort de Marc-Aurèle, la fin du monde antique - en 180 AC à Vienne, Marc-Aurèle tombe malade et meurt, il fut nommé "dieu propice" et fut fort regretté par ses légions - après un règne florissant, l'empire sombra à nouveau dans l'enfer, toutefois Commode se montra favorable au christianisme, mais la décadence et la corruption dans l'armée et le gouvernement fut effroyables, ceci à l'avantage du christianisme qui se renforce chaque jour, les arts et la culture sont de moindre qualité - il faudra attendre le règne de Dioclétien pour ramener l'ordre et la grandeur dans l'empire 28/ le christianisme à la fin du IIème siècle, le dogme - l'église est la représentation de Jesus jusqu'au jugement dernier, dans cette attente, les fidèles ont comme consolation la lecture des livres révélés par l'Esprit (bible, évangiles, etc) pour pallier au monde gouverné par Satan, le prince du mal - le nom grec de Jesus est Christos - depuis 180 AC (mort de Marc-Aurèle), le nouveau testament est clos, il ne s'y ajoutera plus un seul livre nouveau, aucun autre dogme original ne se formera plus - Jesus prendra de plus en plus d'importance pour devenir dieu lui-même et Marie, sa mère, deviendra une personne de la trinité (père, fils, esprit) - l'évêque, comme le continuateur des apôtres, est le dépositaire de leur autorité (contrairement au livre de Matthieu où tous les membres sont égaux) 29/ le culte et la discipline - Jesus n'eut pas de théologie, c'est à dire de culte proprement dit, il est la communion filiale de l'homme avec dieu - la fraction de pain accompagnée d'actions de grâces ou "eucharistie" fut le seul rite un peu symbolique qu'il adopta - l'ecclesia, ayant pour objet central la communion ou eucharistie devint la messe, la communion est un sacrifice devant un autel où il est question d'offrandes et d'oblations >> p. 295 les messes noires - le culte des saints par lequel le paganisme se refit sa place dans l'église - le baptême avait quelque peu remplacé la circoncision, baptême, communion, confirmation sond des ordres successifs d'initiation - la confession ou l'aveu de la faute était la première condition de la pénitence - l'adoration de la croix (le signe de la croix) était un respect plutôt qu'un culte avec les symboles de la palme, la colombe, le poisson, l'ancre, etc les médecines surnaturelles: l'huile sainte, l'exorcisme, l'extase, etc, plusieurs d'entre elles furent par la suite condamnés par l'église >> p. 301 le mode de sépulture chrétienne (l'incinération chez les grecs, l'enterrement chez les chrétiens en vue de la résurrection) - le mot "catatombes" (catatumbas) veut dire "aux tombes" et furent créés par le manque de place à la surface et convenaient au goût du mystère de la résurrection (peut'être aussi créés à la suite des persécutions) >> p. 304/305 l'art dans le christianisme 30/ les moeurs chrétiennes - un mot les résumait: la piété ainsi que la haute idée de la famille qui est encore la base de la civilisation européenne (tirée toutefois principalement du droit romain) - le mariage (ne pas séparer ce que dieu a uni) >> p. 308 le célibat, la virginité, la viduité (état de veuf) - la parure et la beauté (associé au luxe et à la vie mondaine) furent mis en question (erreur du christianisme?, la beauté étant un don de dieu) - la sobriété et la tristesse douce des premiers chrétiens (on reconnaissait les chrétiens rien qu'à leur air) - le monastère va suppléer au martyre 31/ raisons de la victoire du christianisme - c'est par la nouvelle discipline de la vie qu'il introduisait dans le monde que le christianisme a vaincu (réforme morale, amélioration de la condition de l'homme, bonheur d'une vie pure) - on voulait une religion honnête où fussent réparées les injustices de la vie; or le paganisme ne l'était pas, le dieu antique n'étant ni bon ni mauvais mais une force >> p. 315 le culte des dieux lares (divinités locales) qui devient le culte de Rome et de l'empereur - la philosophie ne s'adressait alors qu'aux gens cultivés, avec le christianisme, la religion devenait populaire, elle devenait un placement en vue du royaume de dieu - le pardon du christianisme pour tous les crimes alors que le stoïcien considérait le péché comme irrémissible (impardonnable) (p. 316 l'intention de Constantin) >> p. 318 dissertation sur les sectes (= petites aristocraties de la vérité) - le culte de la déesse Isis pouvait ressembler au culte de la vierge - les cultes de Serapis (identifié à Jupiter) = culte monothéisme), celui de Mithra (culte du soleil), - le mithriacisme qui ressemblait beaucoup au christianisme obtint un grand succès au IIème et IIIème siècle - c'était le culte des congrégations où l'on pût s'aimer et se soutenir (telle la franc-maçonnerie) - l'humanité cherche l'idéal mais elle veut que l'idéal soit une personne, elle n'aime pas une abstraction, elle veut un homme, incarnation de l'idéal, tel Jésus - de tous les cultes, le christianisme répondait le mieux aux idées les plus avancées du temps - l'église, c'est la commune sous forme religieuse, le Moyen-Age fut le règne du christianisme; le coup de génie de la Renaissance a été de revenir à la philosophie, à la science, à la raison en dehors de toute révélation 32/ révolution sociale et politique amenée par le christianisme - le christianisme a amélioré les moeurs mais détruit le monde ancien, désormais, les hommes seront classés selon leur culte et non plus selon leur patrie, c'est pour cette raison que Marc-Aurèle fut défavorable au christianisme qu'il voyait comme un état dans l'état - le chrétien d'alors n'était pas un soldat; par le manque d'ambition et de richesse des chrétiens, le monde économique s'affaiblissait également >> p. 333 la gestion de l'esclavage dans le christianisme (ni pour, ni contre), même l'église possédait des esclaves (n.b. mais ils devaient être probablement chrétiens?) - pour le christianisme, l'égalité des classes était uniquement devant dieu 33/ l'empire chrétien - les structures du christianisme s'appliquaient bien aux structures de l'empire, l'autorité aime l'autorité et l'église de Rome prit le relais de l'église de l'empereur >> p. 338 Paul: "celui qui fait de l'opposition aux puissances, résiste à l'ordre établi par dieu" - donc l'église ne s'opposait pas à l'empire, mais elle désirait que l'empire devienne chrétien (la haine entre l'empire et le christianisme était la haine de gens qui doivent s'aimer un jour!) - l'église était conservatrice et avait besoin d'ordre, Constantin inaugura "la paix de l'église" et Théodose inaugura l'empire chrétien - Constantin en créant Constantinople "la nouvelle Rome) fut le véritable auteur du schisme entre l'église latine et l'église grecque - l'église d'Orient se maintint sans grand changement jusqu'au VIIIème siècle alors que l'église d'Occident dût travailler à la conversion des barbares et eut son heure de gloire en 800 AC avec Charlemagne 34/ transformations ultérieures les premières concessions de l'église à la superstition: - le culte des martyrs - les anciennes superstitions des barbares convertis où des compromis furent arrangés et certains rites intégrés (miracles, pélérinages, etc) - par la suite, l'autorité hiérarchique de l'église abaissera même la moyenne intellectuelle des fidèles, le libéralisme viendra alors des petites églises tel les quakers et les méthodistes - la Renaissance et les découvertes scientifiques du XVIIIème siècle éloignèrent de plus en plus le peuple du christianisme par la voie de la raison en ne croyant plus au surnaturel (création, rôle de Jésus, etc), le protestantisme diminuera le surnaturel quotidien catholique et le rationalisme tendra vers une religion pure en esprit et en vérité - le christianisme initial fut l'enfantement d'un idéal de lumière et de justice; - l'amour, la douceur, la bonté, le désintéressement seront toujours les lois essentielles de la vie parfaite; le martyre restera le type du défenseur des droits de la conscience - à côté de la famille et de la patrie, l'église (ou autre institution religieuse) aura sa place pour la nourriture de l'âme, la consolation et l'organisation dela charité >> un livre intéressant, en partie historique (principalement sur le christianisme et très peu sur Marc-Aurèle), en partie analytique avec quelques chapitres très intéressants (chapitres 16-21, 27, 29) annexes - couverture du livre - buste de Marc-Aurèle avec monnaie à son effigie - la colonne de Marc-Aurèle à Rome - fontaine dite de l'Antonine nymphée construite sous le règne de Marc-Aurèle (160-180 AC) à Sagalassos (Turquie) Information - Marc Aurèle (121-180) est un empereur romain ainsi qu'un philosophe stoïcien qui dirige l'empire romain à son apogée, il accède au pouvoir en 161 et règne jusqu'à sa mort qui correspond à la fin de la Pax Romana - Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prend, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus, en tant qu'empereur, il se fait appeler Cæsar Marcus Aurelius Antoninus Augustus, en tant que philosophe stoïcien, il est notamment connu pour sa politique favorable aux écoles philosophiques, à l'éducation des femmes et pour avoir écrit Pensées pour moi-même - Marc Aurèle manifeste un sens très haut de sa responsabilité dans l'État, pour avoir favorisé le développement de la philosophie, il ne supporte toutefois pas le fanatisme des chrétiens et ne peut tolérer leur "fétichisme" pour le Christ, conservateur, il les persécute sévèrement, jugeant qu'ils sont une menace pour l'unité de l'Empire (ils refusent notamment de brûler de l'encens devant les statues de l'empereur et de prier par les dieux de l'Empire) - selon Marc Aurèle, le christianisme se sert des passions pour installer une morale sans lien avec la nature, mais surtout aucunement réfléchie et aussi la considère comme un état dans l'état Ernest Renan - Joseph Ernest Renan (1823-1892) est un écrivain, philologue, philosophe et historien français n.b. spécialiste de l'étude historique (grammaticale, linguistique, etc) des textes - curieux de science, Ernest Renan est immédiatement convaincu par les hypothèses de Darwin sur l'évolution des espèces, il établit un rapport étroit entre les religions et leurs racines ethnico-géographiques, une part essentielle de son œuvre est d'ailleurs consacrée aux religions avec par exemple son histoire des origines du christianisme (7 volumes de 1863 à 1881) dont le premier tome est consacré à la vie de Jésus (1863), ce livre qui marque les milieux intellectuels de son vivant contient la thèse, alors controversée, selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n'importe quel autre homme, et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n'importe quel autre document historique, ceci déclenche des débats passionnés et la colère de l'Église catholique |
couvertures: |