série: | Histoire (Grèce) |
éditeur: | Maspero |
auteur: | Finley M.I. |
classement: | biblio2A |
année: | 1973 |
format: | broché |
état: | TBE |
valeur: | 5 € |
critère: | ** |
remarques: | les anciens grecs la cité-état, la littérature, la science, les arts 1/ qui étaient les grecs? - 1400-1200 BC civilisation mycénienne, le mot grec vient du nom que les romains leur donnèrent "graeci", à l'époque mycénienne, ils étaient connus comme "achéen", puis le terme "hellène" suivit avec "hellas ou hellade" comme nom collectif pour la Grèce - les Hellènes utilisaient tous le même alphabet, adopté vers 800 BC d'une invention phénicienne antérieure, un système où les signes représentaient les sons simples de la langue (alphabet phonétique) et non les syllabes - les autres étant des barbares, c'est à dire un homme dont le discours était inintelligible et sonnait comme "bar bar bar" 2/ les siècles obscurs et les poèmes homériques (1200-800 BC) - les poèmes homériques furent dérivés des bardes a) l'Iliade (siège de Troie) b) l'Odyssée (le retour d'Ulysse) - le premier vrai poète reste toutefois Hésiode avec sa théogonie (origine et généalogie des dieux) qui réintroduisit l'art de l'écriture en Grèce - les siècles obscurs sont un peu la préhistoire grecque, périodes de l'histoire grecque: - archaïque de 800 à 500 (jusqu'aux guerres médiques) - classique de 500 à 300 jusqu'à Alexandre le Grand - hellénistique de 300 à 31 jusqu'à la conquête romaine, bataille d'Actium - période romaine 3/ la Grèce archaïque >> p. 28 description d'Hésiode et de sa nouvelle poésie , théogonie, hymnes, les travaux et les jours - poésie lyrique avec Archiloque - apparition d'un grand nombre de communautés "archaïques" suite à la configuration géographique avec toutefois quelques exceptions: - l'Attique d'Athènes était une cité-état alors que la Beotie de Thèbes était formée de 12 cités-états - l'explication provient d'une habitude fondée sur une conviction profonde concernant la matière dont la vie en commun (et l'état polis) devait être organisée - l'autorité était détenue par de petits groupes de familles aristocratiques (la haute société), problème de la surpopulation a) la colonisation - poussée par la surpopulation, 2 vagues se distinguent: a) 750 BC vers l'ouest (Sicile et Italie du sud) b) 650 BC vers la Thrace et la Mer Noire - "apoikia" = émigration, développement du commerce, mais les colonies grecques étaient surtout agricoles et étaient indépendantes, donc non-assujetties aux métropoles b) tyrans et législateurs - origine de tyran = homme ayant pris le pouvoir sans autorité constitutionnelle légitime - Sparte n'eut pratiquement jamais de tyran, ceci dû à son organisation politico-militaire comme imaginée par Lycurgue - les lois de Solon - le gouvernement de Pisistrate (en fait un "bon" tyran), mais en tant que tyran, il pouvait accomplir ce que ne pouvait accomplir Solon, en outre de réduire les différences sociales (le monopole des aristocrates fut réduit et les droits des gens du peuple furent augmentés), par la suite, la tyrannie dégénéra (sauf en Sicile) - après Solon, ce fut quelque peu la guerre civile, après Pisistrate, ce fut un état démocratique - la lutte entre le petit nombre "oligoi" et la masse "polloi" continuait toutefois à l'état latent et si les grecs devenaient plus libres, ils furent remplacés comme esclaves par les barbares c) communauté, religion et panhellénisme - le signe extérieur de maturité politique était le temple = demeure du dieu et monument en l'honneur de la communauté, les prêtres "hiereus" étaient des fonctionnaires de l'état, les archontes étant les principaux dignitaires de l'état - l'anthropomorphisme de la religion grecque, c'est à dire relations entre les dieux et les hommes pratiquement les mêmes sauf pour l'immortalité, le mythe (= légende) expliquait les rites, caractérisés par les sanctuaires des dieux (e.g. Demeter à Eleusis, Apollon à Delphes, etc), il n'y avait pas d"église-mère" - les prophètes ou les devins étaient principalement des personnages privés alors que les oracles (tel celui de Delphes) était souvent à nouveau des fonctionnaires - Eleusis était un culte à mystère - 776 BC = première date fixée de l'histoire grecque, soit fondation des jeux olympiques ou panhelléniques: - jeux olympiques à Olympie - jeux pythiques à Delphes - jeux isthmiques à Corinthe - la religion grecque n'était toutefois pas une religion de paix: les dieux avaient pris le pouvoir après une lutte contre les titans et il y avait Arès, dieu de la guerre, mais pas de dieu de la paix 4/ la Cité-Etat de l'époque classique - "polis" = cité-état = se gouvernant lui-même (= racine du mot politique) - population d'Athènes 430 BC = 250'000 habitants, Corinthe = 100'000, Thèbes 50'000 - le statut de citoyen, c'est à dire être né de parents citoyens originaires de la polis, il n'y avait pas de procédure de nationalisation courante, la majorité de la population était des non-citoyens dont les métèques (résidents permanents), les femmes et les esclaves n.b. métèque = un statut intermédiaire entre celui de citoyen et d'étranger, réservé à des ressortissants grecs d'autres cités - la liberté n'était pas l'équivalent de l'anarchie, mais d'une existence ordonnée au sein d'une communauté gouvernée par un code établi que tous respectaient - par la suite, l'isonomia = l'égalité des droits politiques conduisit à la "demokratia" a) guerre et impérialisme -si les grecs étaient partiellement à l'abri d'attaque étrangère directe, il n'en allait pas de même pour les établissements à l'est (Ionie, contre la Perse) et à l'ouest (Sicile contre Carthage) - 500 BC révolte contre la Perse des cités ioniennes qui demandent de l'aide aux grecs - le rôle directeur revint à Athènes dont la puissance reposait sur le contrôle des mers (Ligue de Delos), politique expansionniste sous Pericles, conflit d'Athènes avec Sparte et guerre du Péloponnèse de 431 à 404 BC - la guerre était alors un instrument normal de politique pour les besoins de la cité-état >> p. 60 différence entre Ligue et Alliance - la ligue du Péloponnèse: Sparte et ses alliés - la ligue béotienne: domination de Thèbes - il n'y avait pas de préparation logistique pour la guerre, c'était un combat rangé entre hoplites, sans stratégie profonde, la guerre du Péloponnèse mit toutefois en jeu de grands blocs d'état, le tournant de la guerre fur marqué par la défaite athénienne en Sicile, Sparte, vainqueur, demanda la dissolution de la ligue athénienne b) Athènes - caractère urbain de la cité d'Athènes avec le commerce et l'industrie (9 talents étaient l'équivalent d'une année de salaire pour 200 artisans) - les hommes riches (ou rentiers) avaient des intendants-esclaves qui dirigeaient leurs affaires et pouvaient alors se consacrer uniquement à la politique, mais la majorité qui vivait avec le minimum vital trouvait malgré tout le temps aussi de participer aux affaires du gouvernement et aux fêtes liées aux cultes de l'état - chaque citoyen et chaque métèque était soumis au service militaire; une armée de conscription, mais une marine professionnelle - les décrets de l'assemblée étaient promulgés par le "demos" (= le peuple comme un tout) plutôt que par "l'ekklesia" (assemblée), le demos représentant la fraction du peuple venant voter à l'assemblée, la démocratie athénienne fonctionnait par participation directe à l'assemblée, le travail préparatoire était effectué par la "boulé" (conseil de 500 membres) - l'assemblée (demos) élisait les généraux (strategoi) et autres magistrats qui étaient directement responsables de leurs actes envers le demos - en fait, Clisthène, membre de la famille des Alcméonides, fut le vrai fondateur de la démocratie - l'élection fut alors effectuée par tirage au sort et une indemnité était accordée pour les charges, ce qui permettait aussi aux pauvres de remplir une charge quand le sort tombait sur eux, mais les charges à temps complet étaient presque toujours remplies parmi les hommes riches (les rentiers) - le pouvoir-directeur dans la cité-état, appartenait à l'Assemblée; elle se réunissait en plein air sur une colline près de l'Acropole: le Pnyx, ceux qui s'adressaient à l'assemblée (les orateurs) devaient posséder une certaine puissance oratoire, ils étaient aussi nommés "démagogue" parce qu'ils flattaient le demos - vers 450 BC, la "oligai" (petit nombre ) et la "poltai" (masse) avaient établi un équilibre satisfaisant et avaient réussi à organiser un système à l'abri de la "stasis" (guerre civile) - entre 500 et 300 BC, Athènes prospéra et son plus grand orgueil fut d'être "l'école de la Grèce" c/ Sparte - après avoir connu un bon développement dans son activité culturelle, Sparte connut une rupture, ce qui conduisit au style "laconique", c'est à dire la marque de ce qu'ils n'avaient rien à dire - à côté des spartiates (soldats professionnels), il y avait: aa) les périèques, peuple-sujet libre, mais dépendant de Sparte, s'occupant du commerce et de l'industrie bb) les hilotes, peuple-esclave, utilisé comme force de travail - alors que les périèques s'accomodaient bien avec l'ordre spartiate (paix et sécurité), les spartiates avaient fort à faire pour réprimer les révoltes fréquentes des hilotes - les soldats spartiates étaient pris en charge par l'état et élevés dès l'enfance pour deux qualités: l'adresse militaire et la discipline, cette force militaire porta la puissance de Sparte à un niveau élevé - l'ensemble du système était fermé sur lui-même et hostile à toute influence extérieure (xénophobie et autarcie), les périèques et les hilotes subvenant aux besoins de Sparte - Sparte avait une structure gouvernementale à caractère mixte: deux rois héréditaires et un conseil des Anciens = citoyens de plus de 70 ans) - le système portait en lui-même son déclin qui commença dès les guerres médiques, en outre les spartiates étaient largement accessibles à la corruption - Sparte fut le modèle de la société close, mais admirée toutefois pour ses qualités militaires d/ la déclin de la "polis" - Philippe II, après la bataille de Chéronée, changea grandement la vie politique grecque en obligeant à aa) unir les grecs en une ligue des Hellènes avec le prétexte d'organiser une croisade contre l'empire perse bb) réduire les principes de démocratie en rétablissant un certain ordre monarchique - apparition des mercenaires grecs au service d'états étrangers = phénomène lié à la surpopulation, la colonisation devenant limitée, la plus célèbre armée de mercenaires fut celle des "Dix Mille" - les mercenaires formaient, avec les exilés politiques frappés d'ostracisme, les enfants perdus de la Grèce, ce qui signifiait en fait un échec de la polis et la domination macédonienne lui infligea le coup fatal - la "polis", pour conclure, fut une idée brillante, mais qui exigeait une si rare combinaison de circonstances matérielles et institutionnelles qu'elle ne put jamais se réaliser pleinement, toutefois elle fit connaître la grandeur dont l'intelligence et l'esprit humain sont capables 5/ la littérature - l'éducation n'était pas sous la responsabilité de l'état, elle était privée (sauf pour le gymnase), les sophistes furent les premiers à offrir contre rémunération un enseignement rhétorique, philosophique et politique - les livres consistaient alors en feuilles, faites de fines bandes d'un roseau égyptien nommé papyrus et collées ensemble côte à côte pour former un rouleau, le livre-codex, plus commode, auquel nous sommes habitués apparut en même temps que la feuille de parchemin (vellum) plus douce - les grecs préféraient donc parler et écouter ce qui se passait dans les théâtres, les assemblées ou les "stoa" = promenade couverte à colonnade - les philosophes enseignaient par entretiens et discussions, Platon exprima ouvertement sa méfiance envers les livres: ils ne peuvent être questionnés et leurs idées sont donc étroitement fermées à toute correction et perfectionnement ultérieur et de plus, ils affaiblissent la mémoire - Socrate n'écrivit jamais une ligne, les écrits de Démosthène étaient des lettres politiques déguisées en discours - l'accession de l'art oratoire à une forme hautement littéraire est l'ultime aboutissement de la passion que les grecs éprouvaient pour la parole parlée a) la poésie - la poésie fut d'abord employée dans l'écriture politique et philosophique (distiques élégiaques) n.b. le distique élégiaque est une strophe composée de deux vers (un distique), les prosateurs écrivaient uniquement dans la forme poétique - les maîtres de la poésie lyrique (composée avec musique) souvent chantée et généralement exécutée en public: - Simonide de Céos et son neveu Bacchylide et bien sûr le plus grand: Pindare de Thèbes (518-438 BC) il y eut aussi: - la poésie épique (l'Iliade et l'Odyssée) - les vers de forban d'Archiloque - les poèmes d'amour de Sappho - les chansons à boire d'Anacréon b) la tragédie - dont le résultat fut en fait le théâtre = spectacle poétique, les thèâtres antiques en plein air pouvaient contenir 14'000 spectateurs assis sur des gradins regardant l'aire de danse (orchestra) avec la scène derrière elle - tragédie = drame rituel = imitation (mimesis) de l'action et de la vie, le monopole de la tragédie, créée selon la tradition par Thespis à l'époque de Pisistrate, était détenu par Athènes - les maîtres de la tragédie (les dramaturges: Eschyle, Sophocle et Euripide, - référence politique dans "les perses" d'Eschyle, mais les tragédies prenaient aussi comme thème la société, la morale, la raison, la religion, etc c) la comédie - le maître de la comédie (comédien) reste Aristophane, mais aussi Menandre, Socrate et Euripide - la "comédie ancienne" dura près de 500 ans et fut particulièrement acérée et percutante à ses débuts sur les questions sociales et politiques d) la prose - écrits sur des thèmes de nature technique tel que la philosophie, le droit, la politique, la science et l'histoire, ces écrivains étaient connus sous le nom de logographe - les sujets étaient en partie fondés sur des visites et expériences personnelles comme effectuées par Hérodote d'Halicarnasse (le père de l'histoire) qui écrivit son ouvrage sur les guerres médiques en reconstituant les détails puisés dans les sources des survivants et des hommes de la génération suivante qui se rappelaient les récits qu'ils avaient entendus - son successeur, plus sagace avec l'histoire de la guerre du Péloponnèse, fut Thucydide qui se concentra plus intensément sur l'exactitude des faits et écrivit son oeuvre avec une grande ferveur - en ce temps là, la valeur d'un écrivain était surtout mesurée par sa rhétorique et son pathos ainsi que sa valeur de divertissement, plutôt que par sa véracité et sa compréhension - Polybe (200 BC) et Diodore de Sicile furent les continuateurs de l'histoire grecque - l'art oratoire (la rhétorique) fut alors élevée au-dessus de la philosophie, la manière dont une idée était exprimée devenant plus importante que l'idée elle-même, la servante était devenue maîtresse - la bibliothèque et le museum fondés à Alexandrie par Ptolémée I tentèrent de rassembler tout le corpus de la littérature grecque 6/ la science, la philosophie et la morale populaire - première philosophie sur la nature de l'univers par les philosophes de Milet, 500 BC (Thalès, Anaximène et Anaximandre) - l'homme est né de créatures d'un genre différent, les autres créatures se suffisent très tôt à elles-mêmes, mais seul l'homme a besoin de soins prolongés - à la même période, la deuxième école de philosophie commença à se développer en Italie du sud avec Pythagore pour les mathématiques et la doctrine de la réincarnation a) la science - les philosophes grecs acquérirent la connaissance des causes et des premiers principes par la raison et la sagesse (sophia) et les physiciens par la science (epistémé), par la suite il y eut des spécialistes en médecine et en astronomie - à la fin de la période archaïque, les grecs avaient accumulé une masse de connaissances empiriques en agronomie, anatomie et physiologie humaine, en mécanique, métallurgie, minéralogie, astronomie et navigation - école hippocratique de médecine à l'île de Cos (440-390 BC) - estimation faite par Eratosthène du diamètre de la terre à quelques centaines de km près par rapport au chiffre correct - physique expérimentale par Héron d'Alexandrie dans ses "Pneumatiques", capable de décrire neuf engins mécaniques différents mus par l'air chauffé ou la vapeur - théories et inventions d'Archimède - les études d'Aristote basées sur l'expérience, surtout de la biologie, poursuivies par Theophraste, puis par Stralon, ce qui manquait à ces analyses et expériences, c'était leur application pratique - les théories de Leucippe et Democrite sur la nature atomique de la matière, adoptées plus tard par Epicure dans "sur la nature des choses" - hypothèse soulevée par Aristarque de Samos suivant laquelle la terre tourne sur son propre axe et opère une révolution autour du soleil b) la philosophie et la politique - Socrate fut le catalyseur de la mutation de la philosophie: "la connaissance que l'homme a de lui-même, de sa nature, est la vraie fin de la connaissance et par conséquent de la vie", l'équation finale se lit ainsi: connaissance (sagesse) = vertu et bonheur - Socrate croyait que l'âme de l'homme est le siège de sa faculté rationnelle, le facteur essentiel qui distingue l'homme de l'animal, mais l'âme contient aussi un élément irrationnel et le grand problème pour l'homme est de devenir vraiment humain, c'est à dire de permettre à l'élément rationnel de dominer et de contrôler l'autre élément (dr. Jekyll et mr. Hyde) - la polis était considérée comme la forme la plus haute d'association humaine - selon Platon, il était fondamental que les hommes aient été créés inégaux, inégalité non seulement physique mais aussi morale, quelques-uns seulement sont virtuellement capables d'une conduite complètement rationnelle, la plupart des hommes ne le sont pas - aussi le gouvernement devrait être placé entre les mains de quelques hommes moralement supérieurs, de façon idéale entre les mains des philosophes (comme exposé dans sa "République") - Aristote repoussa les idées de Platon alors que Diogène le Cynique concentrait la recherche de la sagesse et de l'existence morale sur l'âme individuelle c) attitudes et moeurs populaires >> p. 122 description du jugement de Socrate (399 BC) - quelques autres persécutions (peu nombreuses) eurent lieu à Athènes uniquement qui cessèrent complètement lorsque Platon fonda son "académie" en 385 BC - curieusement Athènes, la plus grande démocratie grecque, devint connue pour avoir condamné Socrate le sage et avoir honoré Platon, le plus radical penseur antidémocratique - théorie que tous les institutions et les modèles de conduite doivent être justifiés par référence à des principes et à des normes générales "naturelles", mais croyance aussi qu'il y a des forces au-delà de la compréhension et du contrôle de l'homme (= thumos = le moi irrationnel, l'âme = souffle de vie) - importance de la famille qui ne compte toutefois pas beaucoup dans la majeure partie des écrits grecs, deux facteurs entraient en ligne de compte: aa) la classe - dans les classes supérieures, on ne vivait pas en famille proprement dite, aussi allait-on vers d'autres hommes et d'autres femmes (ceci de par les loisirs engendrés par la richesse) tels que - les hetairos = camarades d'armes, la pédérastie ou bisexualité (à ne pas confondre avec l'homosexualité) était un trait propre aux élites militaires - la hetaira = courtisane - la porné = prostituée vulgaire - dans les classes moyennes (la femme aidant le mari au travail), il règnait une certaine égalité entre l'homme et la femme, mais l'homme gardait toutefois la prédominance bb) le sexe - la religion était souvent liée avec le sexe (virginité, rites priapiques) et les grecs connaissaient le pouvoir puissant et dangereux du sexe, c'était le choix de la raison ou de la passion (Apollon ou Dionysos) et le meilleur était encore de vivre avec les deux à la fois (principe de la balance) c) problème aussi de l'esclavage, mais les esclaves pouvaient être affranchis et étaient relativement bien traités, parfois même d'égal à égal, les esclaves grecs chez les romains étaient estimés pour leur éducation et leur connaissance >> p. 134 reflexions sur l'esclavage 7/ l'art - le grec de l'époque classique se trouvait dans un environnement relativement familier partout où il voyageait (de la diffusion du temple dorique jusqu'à la belle céramique peinte athénienne) - l'architecture grecque et même la sculpture et la peinture étaient des arts publics, parmi les bâtiments publics, le temple et le théâtre surpassaient tous les autres - la notion que le nombre était la clef de l'harmonie s'implanta dans les arts ainsi le temple dorique est constitué de rapports soigneusement pesés et il y avait des règles de proportion en sculpture - les sculptures étaient effectuées avec la plus étonnante précision de forme si bien co-ordonnée qu'on en vient à croire en leur existence réelle telles les statues de nus masculins appelés "kouroi" - les sculpteurs, les céramistes et les peintres prirent très tôt l'habitude de signer leurs oeuvres a) architecture et urbanisme - au début, les cités grecques étaient bâties quelque peu en désordre: des proportions merveilleusement harmonieuses dans l'édifice isolé à côté d'un manque d'équilibre et d'harmonie dans le groupement des édifices, seule "l'agora", la place publique, était construite de façon ordonnée - l'idée d'un plan régulier pour la "polis" est attribué à Hippodamos de Milet - le temple normal était un rectangle construit avec de la pierre, parfois avec du marbre; le calcaire restait toutefois le matériau le plus commun, les temples étaient principalement distingués d'après leur ordre: - le style dorique = plus élaboré - le style ionique (ou corinthien) - les temples, demeures des dieux, étaient conçus pour être regardés de l'extérieur - la cité était souvent dominée par une citadelle (akropolis) b) la sculpture - Phidias fut le plus célèbre de tous les sculpteurs grecs, les architectes du Parthénon furent Ictinos et Callicrates - les grecs lièrent la sculpture à l'édifice comme une partie intégrante - les grecs attachèrent aussi beaucoup d'importance à leurs monnaies dont les gravures sont sans égal - le nu est une forme d'art inventée par les grecs et a son origine dans la pratique de concourir nu aux jeux olympiques, c'était un nu principalement masculin, le nu féminin ne fit son apparition que plus tard et toujours avec certaines limites - Lysippe de Sicyone fut le sculpteur favori d'Alexandre et avec Praxitèle, le plus grand maître du nouveau style naturiste - les grandes statues classiques grecques sont connues aujourd'hui presque exclusivement à partir de nombreuses copies romaines - Phidias était surtout connu pour ses statues "chryséléphantines" (= couvertes d'or et d'ivoire) d'Athéna (au Parthénon) et de Zeus (à Olympie) c) la peinture - la céramique peinte connut un grand développement, les produits les plus fins provenaient d'Athènes et de Corinthe, elle était exportée en Italie (Etrusques), mais relativement peu vers les peuples civilisés de l'est - Apelle fut un des plus grands peintres grecs 8/ l'époque hellénistique - époque de Philippe II et domination de la Grèce par la Macédoine, conquêtes d'Alexandre, fin de la Grèce classique et début de l'ère hellénistique - après de nombreuses luttes internes entre les trois royaumes de Ptolémée, Antigone et Seleucos, Rome entreprit la conquête du monde hellénistique fort affaibli a) les cités grecques et les souverains absolus - cette période est caractérisée par une nouvelle classe dirigeante détenant la richesse et le pouvoir sur une population subordonnée - clivage fondamental dans la population, les dirigeants optant pour la culture grecque, les indigènes gardant leur culture originale - trois cités importantes: Alexandrie, Antioche et Seleucie qui rivalisent avec Rome et Carthage - le culte des souverains devint partie intégrante du polythéisme hellénistique parmi toutes les couches de la population n.b. le polythéisme est une conception religieuse ou philosophique selon laquelle il existe plusieurs êtres divins ou dieux - la religion hellénistique fut de plus en plus caractérisée par son attirance vers l'au-delà (astrologie, mysticisme, la déesse Tyché-Fortune acquérant une prééminence particulière) b) les grecs et les romains - la doctrine stoïcienne de la vocation et du devoir pris de l'importance avec Panetius et Posidonius de l'école rhodienne (131-51 BC), maîtres de Cicéron en philosophie - le stoïcisme devint alors la principale école philosophique chez les romains eux-aussi (Sénèque sous Néron et l'empereur Marc-Aurèle = l'empereur-philosophe devint l'idéal stoïcien et tout autant l'idéal cynique - la Grèce vaincue conquit toutefois son farouche vainqueur Bibliographie - bibliographie détaillée avec les oeuvres les plus importantes et les plus intéressantes mentionnant parfois une brève critique >> un bel ouvrage de référence, notamment pour une introduction générale à la Grèce antique, avec des commentaires bien étudiés annexes - couverture du livre - déesse aux serpents de Cnossos - porte aux lions de Mycènes - vase aux guerriers de Mycènes - statue d'Athena Parthenos (Athènes) - temple d'Hera Lacinia ou Juno en Sicile (in Greek Hera, in Roman Juno) |
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