série: | 2nd WW Europe |
éditeur: | J'Ai Lu |
auteur: | Speidel Hans |
classement: | biblio2C |
année: | 1964 |
format: | broché, collection bleue |
état: | TBE/N |
valeur: | 5 € |
critère: | ** |
remarques: | invasion 1944 selon le témoignage du général Speidel, chef de l'état-major du maréchal Rommel (groupe d'armée B) dans la période critique d'avril à juillet 1944 n.b. à l'après-guerre, le général Speidel deviendra chef de l'OTAN lors de la guerre froide en 1943, il était déjà considéré que l'Allemagne avait perdu la guerre le Haut Commandement allemand était sous le contrôle directe de Hitler et il manquait donc une certaine collaboration entre les différentes armées, de plus Hitler y avait institué une sorte de dualisme entre Jodl et Zeitzler ainsi qu'avec d'autres commandants d'armées (toujours le manque de confiance d'Hitler pour ses officiers) >> p. 20 l'état des troupes lors de l'invasion dualisme aussi entre l'armée et les Waffen-SS de Himmler (une armée dans l'armée de 700'000 hommes!) >> p. 24 la désorganisation de l'armée, surtout due à Hitler selon le principe "divide et impera" l'auteur prend la défense des officiers hostiles à Hitler, officiers animés de bonne intentions mais qui ne réussirent pas à passer à l'action >> p. 27 critique aussi de la décision des alliés qui avaient exigé de l'Allemagne une capitulation sans condition (unconditional surrender) c'était pour des soldats un obstacle psychologiquement difficile à mesurer >> p. 29 signes avant-coureurs de l'invasion: le déplacement de la Méditerranée et de l'Italie vers la Grande-Bretagne des meilleures formations spéciales de débarquement, tout ceci avec un matériel remarquablement moderne et inépuisable le service de renseignement allié était aussi très bien développé du côté allemand, le groupe d'armée Ouest ne collaborait pas directement avec l'Abwehr (service de contre-espionnage) le lieu et le moment de l'invasion furent toujours mal jugés par le commandement allemand n.b. Speidel ne mentionne pas que la date du débarquement avait été découvert par l'Abwehr (>> voir le livre de Carrell: ils arrivent) >> p. 36 les directives de Hitler pour le débarquement toute liberté stratégique était interdite au front ouest, il était prescrit de défendre chaque pouce de terrain à tout prix >> p. 37 le commandement de l'armée ouest était divisé avec - groupe d'armée B, chef Rommel, des Pays-Bas à l'embouchure de la Loire - groupe d'armée G, chef Blaskowitz, de l'embouchure de la Loire aux Alpes/Méditerranée le tout sous le commandement en chef de Von Rundstedt ces armées n'avaient aucun pouvoir sur les flottes navales et aériennes contrairement aux forces alliés où Eisenhower avait le pouvoir suprême sur les trois armes terre, mer et air >> p. 42/43 louanges de Speidel pour Rommel la portée des canons des bâtiments de guerre alliés pouvait atteindre jusqu'à 40 km à l'intérieur des terres! >> p. 50 la Luftwaffe Goering lui-même avait probablement perdu l'état d'ensemble de sa propre arme de l'air et la Luftwaffe était profondément désorganisée les usines de fabrication en Allemagne étaient systématiquement détruites par les raids aériens alliés (et pourtant selon Speer la production avait été considérablement augmentée en 1944 par rapport à 1941) le fameux Mur de l'Atlantique était de construction variable, bien fortifié en certains lieux mais laissant à désirer à d'autres emplacements, notamment les plages de Normandie qui avaient été quelque peu négligées malgré les efforts de Rommel Rommel prévoyait l'intervention d'éléments blindés dès le début du débarquement mais les réserves devaient plutôt être gardés vers l'arrière (Speidel ne mentionne pas les divergences de vue à ce propos entre Rommel et Guderian) >> p. 63 les grands débarquements dans l'histoire mais l'élément-clé fut la suprématie aérienne des alliés qui décida du succès de l'invasion les nouvelles sur la situation des autres fronts allemands n'étaient pas communiquées aux groupes d'armée par Hitler, Rommel n'apprenaient ces nouvelles que par la presse étrangère, notamment celle de Suisse!! retour sur l'Afrika Korps et critique des décisions de Hitler par Speidel, Speidel déclare aussi que Rommel avait du mépris pour ses partenaires italiens, du moins pour les officiers italiens (ce que Rommel refuta en ce qui concerne le soldat italien) >> p. 80 compte-rendu du complot contre Hitler le trio Rommel, von Falkenhausen et von Stülpnagel Blumentritt était le chef d'état-major de von Rundstedt et Speidel, chef d'état-major de Rommel le 6.6.1944 la supériorité aérienne alliée avait empêché totalement les 90 chasseurs et 70 bombardiers allemands disponibles de décoller de leurs bases en Normandie >> p. 95 la question d'un second débarquement dans la Manche ne fut résolue que le troisième jour après D-Day du 6 au 9 juin, les alliés avaient affermi leur position et restaient maintenant maîtres d'imposer à l'action leur loi et soudain l'avance alliée se ralentit, les raisons n'en sont toutefois pas très claires (ravitaillement, carburant ou intention de se consolider avant de s'attaquer au Rhin et à la ligne Siegfried, mur de l'Ouest) >> p. 164 mais si les formations alliées n'avaient pas perdu le contact, elles auraient pu terminer la guerre six mois plus tôt, car les troupes allemandes étaient désorganisées et démoralisées et Model, le dernier commandant du groupe d'armée Ouest, ne voulut pas s'opposer aux directives absurdes de Hitler - chapitre 13 la suppression de Rommel compte-rendu de l'attentat du 20.7.1944 et de la mort du maréchal Rommel le 14.10.1944 >> p. 171/172 la lettre du dr Kreis concernant la tombe de Rommel >> p. 177-179 dissertation sur Rommel, sa devise: non videri, sed esse (être plutôt que paraître) les préparatifs techniques des alliés concernant Overlord furent extraordinaires - ports artificiels - pipe line Pluton - pistes artificielles pour l'aviation aux têtes de pont - supériorité totale de l'aviation alliée - coordination optimale entre les forces terrestres, navales et aériennes - matériel moderne et abondant (exemple: la fabrication de 2000 blindés par mois) et pour les allemands, c'était devenu une guerre de mendiants! >> exposé de la situation allemande en Normandie avant, durant et après l'invasion Overlord, Speidel présente une description technique et réaliste des évènements en évoquant les conflits qui déchirèrent le haut commandement allemand, au niveau le plus élevé, beaucoup de louange aussi à Rommel, supérieur directe de Speidel ainsi que leçon de moral par Speidel |
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