série: | 2nd WW Europe |
éditeur: | J'Ai Lu |
auteur: | Carell Paul |
classement: | biblio2C |
année: | 1969 |
format: | broché, collection bleue |
état: | TBE/N |
valeur: | 6 € |
critère: | ** |
remarques: | ils arrivent! la bataille de Normandie vue du côté allemand, une page de gloire pour la résistance allemande en Normandie l'offensive alliée fut assez bien réussie mais l'horaire de l'invasion ne put pas être respecté et prit beaucoup de retard malgré un important matériel et une couverture aérienne à 100% D- Day = Decision Day = jour J >> p. 26 les vers de Verlaine annonçant le débarquement "les sanglots longs des violons de l'automne, blessent mon coeur d'une langueur monotone" les 3 derniers vers signifieraient que le débarquement allait s'opérer dans les 48 heures afin que les sections de résistance puissent opérer les destructions prévues au plan Vert et au plan Tortue c'était habilement conçu, adroitement machiné mais l'Abwehr de Canaris éventa la chose, toutefois si incroyable que cela puisse paraître le Haut Commandement allemand, par une étrange aberration, ne fut pas en état de profiter de cette information capitale en ne le prenant pas au sérieux 6480 bateaux de transport et de débarquement furent engagés lors du D-Day et la défense aérienne allemande était quasi inexistante! >> p. 74 safety first (sécurité avant tout pour les Tommies et les G.I's) était le principe fondamental d'Eisenhower, sa tactique était une tactique de riche qui, disposant du superflu et accumulant contre l'ennemi un fabuleux matériel de destruction sauvegarde ainsi au maximum l'existence de ses propres hommes à 4 heures 15 du matin ce 6.6.1944 apparaissent les premiers navires de combat qui balaient la côte de tous leurs canons, ensemble avec un bombardement aérien sans précédent, à 5 heures 20 le débarquement commence >> p. 95 l'histoire sur la date fixée pour le débarquement (D-Day) le 4.6. à 4 heures 30 du matin, Eisenhower n'avait pas pu se résigner encore à prendre la décision de remettre l'opération à cause du mauvais temps, celle-ci baptisée Overlord était littéralement en suspens, le conseil de guerre décida de repousser l'opération de 24 heures, et après le 6 juin l'opération devrait être définitivement repoussée, car celle-ci devait être fixée en fonction de la marée pour le débarquement et en fonction de la pleine lune pour les opérations aéroportées finalement le dimanche 4.6. à 20 heures Eisenhower ordonna l'heure H pour mardi 6.6. à 5.00 heures cette décision fut prise suite à l'annonce des météorologues qui provoyaient une accalmie pour le 6 juin >> p. 100 le monopole de l'air par les alliés qui disposaient de 3467 bombardiers lourds, 1645 bombardiers moyens ou légers ou avions-torpilleurs, 5409 chasseurs et 2316 avions de transport, ces unités effectuèrent le 6.6. 14'674 sorties avec des pertes insignifiantes, dues principalement à la Flak allemande en comparaison, la Luftwaffe disposait d'un nombre d'appareils absolument dérisoire! le maréchal Sperrle, chef du 2ème corps aérien, ne disposait que de 319 appareils en état de vol dont une centaine de chasseurs, et seulement 12 chasseurs-bombardiers furent lancés contre les têtes de pont alliés! en outre, les défenses allemandes devaient souvent encore économiser leurs munitions!! et c'est surtout la supériorité aérienne des alliés qui décida du succès de l'invasion de plus, le Haut Commandement au début prit le débarquement de Normandie pour une action de diversion avec en plus l'opération Fortitude qui avait trompé aussi les forces allemandes >>p. 195 la Normandie était un terrain favorable à la défensive, des talus élevés, surmontés de hêtres ou de taillis, divisaient le paysage en une infinité de petits rectangles qui offraient à la fois un abri et une protection mais ils rendaient aussi l'observation moins aisée l'infanterie pouvait à volonté se rendre invisible dans les innombrables chemins creux, de sorte que les secteurs défensifs étaient faciles à échelonner dans la profondeur mais demeuraient sans liaisons latérales les unes avec les autres le char fut la solution qui résolut tous les problèmes posés, ce fut lui qui constitua le véritable pivot de la résistance, de sorte que l'engin qui, par essence même, était l'arme d'attaque, de la marche en avant, de l'assaut (son nom le disait déjà: char d'assaut) fut bientôt réduit au rôle d'un moyen de défense d'une pièce anti-char cuirassée, voir d'une mitrailleuse sous blindage il en résultat un mode de combat différent le char isolé devint, en Normandie pour ainsi dire, le noyau de l'infanterie, chaque section, chaque compagnie ne se forma plus qu'autour d'un char, telle la Panzer-lehr-division qui se vit contrainte, par la force des circonstances, à un tout autre emploi et devint un outil défensif providentiel ses 750 véhicules blindés de transport, supérieurement armés et outillés furent mis au rebut et renvoyés 100 km à l'arrière! ce fut la métamorphose d'une division blindée en un instrument de combat défensif, un chapitre attristant de l'histoire de la guerre >> p. 197 l'art du camouflage et contre la supériorité matérielle et aérienne (le pouvoir de destruction des jabos = chasseurs-bombardiers souvent munis de fusée air-sol) seule la ruse comptait! >> p. 324 toutefois, le véritable vainqueur du front de l'Ouest fut le général George S. Patton qui saisit au vol la chance de faire renaître la guerre éclaire des blindés en poussant un étroit corridor sur la côte ouest du Cotentin, en faisant sauter le verrou d'Arromanches et en assurant la prise intacte du pont de Pontaubault, Patton avait désormais enfoncé la porte qui lui donnait en France accès au terrain libre (mais il avait reçu à nouveau le soutien incommensurable de l'aviation alliée) par l'opération Liège, quelques divisions allemandes, mais insuffisantes, essayèrent bien de couper les voies de communications américaines à Arromanches mais elles en furent empêchées par l'intervention de l'aviation alliée n.b. ainsi arriva-t-il pour la première fois dans l'histoire des guerres qu'une puissante offensive terrestre se trouva tout entière stoppée par une exclusive réaction aérienne! et de plus les forces allemandes se virent elles-mêmes coupées de leurs voies de communication par des détachements canadiens et polonais descendant au sud de Caen vers Falaise et après la bataille de Falaise, le Stalingrad de la Normandie, le groupe d'armée B ne disposait plus que d'une centaine de chars, un chiffre dérisoire devant l'avances des alliés du 6 juin jusqu'à la fin d'août, les forces du groupe d'armée B avaient perdu: 1300 chars, 20'000 camions, 500 canons d'assaut, 1500 canons de campagne ou obusiers et plusieurs milliers de pièces d'antichars ou tubes de D.C.A. les pertes dela troupe se sont élevées à 400'000 hommes tant blessés que tués ou prisonniers le dieu Mars avait balayé de la surface normande les hommes et le matériel de deux armées allemandes, leurs miettes éparses essayaient encore de s'aglutiner aux rives de la Seine >> un livre particulièrement intéressant sur la campagne de Normandie vue du côté allemand, c'est la chronique d'une campagne de 80 jours racontée par un observateur allemand lucide et précis |
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