ou tu porteras mon deuil

série: Romans classiques
éditeur: Poche
auteur: Lapierre+Collins
classement: biblio2B
année: 1980
format: broché
état: TBE
valeur: 5 €
critère: ***
remarques: ou tu porteras mon deuil
guerre civile espagnole et biographie d'El Cordobès,
un toréador encore en vie (2020)
de son vrai nom Manuel Benitez, né en 1936


1/ Madrid, un matin de mai 1964
>> p. 15 le monde de la tauromachie et leurs aficionados
ainsi que Don Livinio Stuyck, le roi des corridas
en créant la féria taurine madrilène en 1947
- les quatre matador célèbres
avant El Cordobès âgé de 24 ans en 1964:
Lagartijo, Guerrita, Bombita et Manolete
surnommés les quatre califes de Cordoue

- avec son nouveau style, El Cordobès avait déchaîné
les passions pour le spectacle de la corrida
- l'image de la tauromachie: sang-volupté-mort,
la fête de la mort qui laisse toutefois au taureau
une petite chance loyale de tuer celui qui allait le tuer
>> p. 27 l'histoire du taureau qui est depuis la plus haute antiquité,
l'objet du culte des hommes


2/ les jours d'espoir de Palma del Rio

n.b. Palma del Río est une ville d’Espagne,
dans la province de Cordoue, communauté autonome d’Andalousie
- la misère de l'enfance de Manuel Benitez
- les légions romaines d'Aurelius Cornelius Palma
qui avait donné son nom et son emblème à la ville de Palma,
traversée par le fleuve Guadalquivir
- le 17.7.1936 les militaires espagnols se soulèvent
contre l'état républicain avec le mot d'ordre Arriba Espana
>> p. 106 Dolores Ibarruri, la jeune communiste
surnommée la Pasionaria avec son mot d'ordre "no pasaran"

3/ Madrid, un soir de mai, 6 heures 20
>> p. 128 description du taureau de combat
le taureau sauvage est un monstre assassin que la nature
a façonné pour lutter jusqu'à son dernier souffle
contre toute forme de vie hostile
>>p. 140 le taureau appartient à l'une des races
les plus sauvages et les plus sanguinaires du règne animal


4/ les jours de terreur de Palma del Rio
- le 31.3.1939 la guerre civile se termina
>> p. 186 une guerre dont la férocité fratricide avait dépassé
en intensité la plupart des conflilts internationaux
>> p. 194 los anos del hambre
(les années de la faim durant 1940/1941)


5/ Madrid, un soir de mai, 6 heures 25
- les picadors sont les parias de la corrida
>> p. 207 ils sont méprisés et pourtant c'est un acte essentiel
sans lequel l'homme à pied ne pourrait livrer combat au taureau sauvage
>> p. 220 Napoleon n'aurait pas perdu plus de 13'000 chevaux
durant la campagne de Russie alors que
près de 100'000 chevaux avaient été perdus
(l'auteur ne s'est pas assez renseigné)

6/ un fils de Palma del Rio
- la plupart des taureaux d'élevage étaient myopes
>> p. 251 le premier combat avec un taureau, seul,
une nuit de pleine lune fut une exultation (transport de joie)
pour Cordobes qui répétait sans cesse fenomenal
>> p. 260 description de la Garde Civile espagnole
>> p. 273 la situation économique misérable
de l'Espagne dans les années 50
(en Andalousie, 2/3 des récoltes
tombaient dans les mains de 2% de la population)


7/ Madrid, un soir de mai, 6 heures 30
- après les picadors, viennent les banderilleros
qui exécutent un genre de ballet classique avec le taureau,
les morsures des banderilleros ont pour fonction
de réveiller le taureau et de l'exciter sans lui ôter ses forces


8/ le dur chemin vers la Terre Promise
- l'arrivée à Madrid des exilés Manuel Benitez et Juan Horillo
>> p. 321 les sordides bidonvilles dont l'un appelé
Pozo del Tio Raimundo (le puits de l'oncle Raymond)
- 20 ans après la guerre civile (1956)
l'Espagne restait un pays arriéré
>> p. 324/325 description de l'Espagne d'alors
n.b. comme décrite aussi par Hemingway dans son livre:
mort dans l'après-midi

>> p. 342 Santiago Pelayo, le tailleur qui confectionne les parures
des habits de lumière pour les matadors

- le 16.7.1959 le régime Franco doit s'assouplir
lors d'une crise économique qui menacait l'Espagne d'une banqueroute,
le pays s'ouvrait en même temps au tourisme international
- c'est à cette date que El Cordobes commence sa carrière
à Talavera dans l'ombre du grand matador Joselita
de son vrai nom José MIguel Gomez y Ortega


9/ Madrid, un soir de mai, 6 heures 35
>> p. 372 l'ultime phase de la corrida, celle qui précède
la minute de la mise à mort, porte le nom de faena

10/ j'offrais son courage comme un bouquet de fleurs
>> p. 385 les toros de muerte, de l'élevage de Miura,
ils ont tué plus de toreros que ceux de n'importe
quelle autre race, ce sont ceux qui comprennent plus vite le jeu de la corrida
>> p. 409 au moment d'affronter un de ses plus dangereux taureaux,
El Cordobes déclara à sa soeur: ce soir où je t'achèterai une maison
ou tu porteras mon deuil

11/ Madrid, un soir de mai, 6 heures 40
>> p. 415 dans l'expression et la direction des yeux menaçants
d'un taureau se trouve la clef du jeu de la corrida,
ces yeux commanderont au torero de s'arrêter dès que la pointe
de ses escarpins atteindra sur le sable la ligne invisible de la mort


12/ un fol été andalou
>> p. 438 celui qui gagne n'est pas forcément celui qui a le meilleur produit,
mais celui qui sait le vendre le mieux
- pour devenir matador, il faut absolument pouvoir vaincre sa peur
>> p. 454 le taureautraumatologiste = chirurgien spécialisé
dans les blessures causées par les cornes de taureau
>> p. 466 les trucages du manager de corrida Rafael Sanchez,
surnommé El Pipo dont le rasage des cornes du taureau
>> p. 471 El Cordobès (= habitant de Cordoue, le cordouan) restera
le matador unique dans son genre de par sa témérité immense
et son empressement à affronter des risques que personne n'osait prendre

13/ Madrid, un soir de mai, la minute de vérité
>> p. 487 l'endroit du corps le plus vulnérable pour le torero,
c'est à la base de l'aine, sous une peau souple et fragile,
où passent deux vaisseaux vitaux du corps humain:
la veine et l'artère fémorale

- et lors de son 1004ème combat contre le taureau Impulsivo,
El Cordobès sera grièvement blessé à cet endroit,
ce qui ne l'empêchera pas de continuer ses combats
- il était devenu un grand matador, mais qui ne savait toujours pas
lire et écrire (sauf pour sa signature lors des contrats)

>> un livre "fenomenal" de par son intensité, sa variété, son réalisme,
sa brutalité et aussi de par la description de la misère
qui règnait en Espagne dans les années cinquante,
mais surtout de par le drame vécu dans son enfance
et son adolescence par Manuel Benitez qui deviendra
un des matadors les plus célèbres sous le nom d'El Cordobès


nomenclature
- toreador = un terme vieilli, désignant celui qui combat
les taureaux dans les courses publiques,
le terme de torero le supplante aujourd'hui
- torero = homme qui combat et doit tuer le taureau dans une corrida
- matador = torero chargé de la mise à mort du taureau
- picador = cavalier qui, dans les corridas, fatigue le taureau avec une pique
- banderillero = torero qui place les banderilles,
il intervient au cours du deuxième tercio d'une corrida
- capea = l'ensemble des actions ou suertes (séquences de combat)
que le torero initie et réalise pour mener son combat (sans mise à mort)
- cuadrilla désigne l'équipe de toreros placés sous les ordres du matador
- maletilla = apprenti-torero
- montera = coiffe traditionnelle des toreros à pied
- muleta = leurre fait d'un drap de serge rouge monté sur bâton
et réservé à l'usage exclusif du matador pendant la faena
- faena = troisième acte (tercio) d'une corrida,
dans la préparation de l'estocade


- cantabrique de Cantabrie = région autonome de la côte nord de l'Espagne,
avec Santander comme capitale à côté de Bilbao, capitale de la Biscaye
- les requetés sont les miliciens carlistes espagnols,
reconnaissables à leur béret rouge
- les rogations sont les trois jours
précédant immédiatement le jeudi de l'Ascension
- le gotha = ensemble de notables, de personnalités politiques très en vue
- mareyeur = grossiste qui achète sur place les produits de la pêche
et les expédie aux marchands de poisson


annexes
- couvertures de livre
- portrait d'El Cordobes
- défilé lors d'une corrida
- les combats tauromachiques
- les picadors
- portraits de taureau
- l'habit de lumière d'un torero
couvertures:
Copyright 2008 - 2024 G. Rudolf