série: | Société |
éditeur: | PUF |
auteur: | Lengellé Maurice |
classement: | biblio2B |
année: | 1967 |
format: | broché |
état: | TBE/N |
valeur: | 6 € |
critère: | * |
remarques: | l'esclavage PUF no 667 anthroropophagie = cannibalisme, qui mange de la chair humaine deux genres d'esclavage: a) servitude de soi, se mettre à la disposition d'un maître (suite à des dettes par exemple) = état symbiotique b) servitude forcé (prisonnier de guerre par exemple), condition similaire à un animal. état parasitique il aura fallu le progrès technique (les machines) pour trouver d'autres formes d'énergie, le progrès devant assurer la liberté, toutefois il subsiste un nouveau esclavage: celui de la misère, de la famine et du sous-développement 1ère partie: analyse de l'institution esclavagiste 1/ l'esclavage symbiotique les liens de la servitude douce: les devoirs et obligations de part et d'autre, la doctrine du Christ devait conduire à la suppression de l'esclavage, mais en fait le Christ tolérait l'esclavage, le maître ne peut punir sans droit ou raison son esclave-serviteur 2/ l'homme cheptel >> p. 19 l'atelier et la plantation antiques ne pouvaient subsister que grâce à l'emploi d'un important cheptel vif humain >> p. 23 la provenance des esclaves pour leur emploi était importante exemple: la Caroline du sud préférait les nègres de Gambie, principalement les Mandingues (>> voir aussi le roman "racines") l'élevage humain pour le renouvellement du cheptel, les esclaves-étalons, on utilisait même des croisements pour obtenir des esclave plus robustes 3/ l'utilisation des esclaves a) le travail de force, la chiourme (= ensemble des rameurs d'une galère; des forçats d'un bagne) - une découverte remplaça en partie le travail humain: l'attelage moderne, en Amérique il n'y avait au temps des conquistadors ni cheval ni boeuf, tout au plus le médiocre lama, seul le travail humain pouvait fournir l'énergie nécessaire n.b. dès le début du pléistocène ( première époque géologique du Quaternaire, 2,5 mio à 10'000 ans BC, elle est marquée par les cycles glaciaires, sa fin correspond plus ou moins à celle du paléolithique) et par un système non élucidé, les équidés disparaissent complètement du nouveau continent, de même dans la sylve africaine, la mouche tsé-tsé interdisait l'élevage du cheval, en Amérique, ce seront les conquistadors qui réintroduisit le cheval >> p. 29 dans les plantations, la culture de la canne à sucre demandait beaucoup de travail et donc une main-d'oeuvre importante, n.b. le régime d'autophagie de la canne à sucre ( l’autophagie, autolyse ou autophagocytose, désigne une dégradation d'une partie du cytoplasme de la cellule par ses propres lysosomes, cytoplasme = partie de la cellule qui entoure le noyau, lysosomes = organite cellulaire contenant des enzymes qui dégradent la plupart des macromolécules biologiques b) le travail intellectuel à côté du travail de force, l'apport de l'esclave à la vie de la société pouvait être intellectuel c) l'esclave utilisé pour la prostitution d) le kinapping pour rançon 4/ la place du troupeau esclave et son apport dans la cité - à Rome durant le règne de Trajan, on comptait 400'000 esclaves pour 100'000 citoyens >> p. 42 composer ou lutter: tel fut le dilemme de la classe dirigeante - les révoltes d'esclaves dont celles de Spartacus (vaincu à la bataille de Brindes 71 BC) et d'Eunus le syrien en Sicile - le silence des esclaves, silence historique dont il ne nous est pratiquement rien resté de ces actions enflammées et qui n'ont jamais constitué un grand péril ceci causé par un manque de cohésion des esclaves révoltés (même sous la direction de Spartacus) - l'apport spirituel des esclaves premier apport spitiruel: le stoïcisme, l'esclave importé d'Afrique possédait un régime de nutrition sain, d'où son excellente condition physique, ceux-ci apportèrent aussi leur folklore dont notamment leurs rythmes, chants et musiques qui donnèrent en partie naissance au blues et au negro spirituals 5/ la première base d'inégalité humaine et l'apparition de la législation du travail - avec l'esclavage apparut aussi le terme de racisme - la valeur d'un esclave, l'esclave en fuite, appelé le "maron", le "wergeld" (l'amende) dans la société franque - et même affranchi l'esclave ne jouira, en principe, jamais de l'égalité devant la loi >> p. 55 la continuation naturelle et humanisée de l'institution esclavagiste fut donc logiquement le servage qui servit à son tour d'introduction au métayage a) le servage (du latin servus = esclave) est la condition de vivre et de travailler sur une terre appartenant à une autre personne et de lui fournir contre rémunération ou gratuitement, certains services déterminés, sans pouvoir changer sa condition b) le métayage est un type de bail rural dans lequel un propriétaire, le bailleur, confie à un métayer le soin de cultiver une terre en échange d'une partie de la récolte >> p. 56 la législation la plus connue concernant les esclaves de couleur est édictée dans la fameuse ordonnance de mars 1685 appelé code noir >> p. 57 l'assurance sur la vie humaine couvrant les risques de la traite des noirs deuxième partie: l'histoire de l'esclavage 6/ de l'anthropophagie à l'esclavage >> p. 61 l'avantage de l'esclavage est de diminuer le niveau de vie d'autres hommes pour augmenter d'autant le sien propre >> p. 63 dès l'introduction du bétail (élevage), de la culture et du travail des métaux, le système social primitif devait sortir profondément perturbé et c'est alors qu'apparut l'esclavage considéré comme élément de production 7/ l'esclavage ancien >>p. 65 rares sont les références de la bible à l'institution esclavagiste, les hébreux utilisaient plutôt des serviteurs et pratiquaient en quelque sorte un esclavage "doux" 8/ l'esclavage moderne - le premier défenseur des esclaves, plutôt indiens de l'Amérique contre l'oppression des conquistadors fut Bartholome de Las Casas, un dominicain de l'île de Saint-Domingue >> p. 77 puis vint la traite des nègres, la plus vaste entreprise de déplacements de population de l'histoire humaine - la miscégénation (union d'individus de races ou d'origines différentes) d'abord le mulâtre né d'un mâle espagnol et d'une négresse pour se terminer par le tintinclaire (31 parties blanches sur 32) à noter la similitude avec le métis, mot emprunté au portugais, désignant une personne née de parents appartenant à des populations présentant des différences phénotypiques visibles (comme la pigmentation de la peau) - la fin de l'esclavage moderne avec suppression de l'esclavage en Amérique du Nord par la loi "slave trade" (1856) - le développement de la production industrielle mettra fin à l'esclavage mais engendrera une nouvelle servitude: le prolétariat 9/ les courants abolitionnistes - l'apogée de l'abolitionnisme littéraire fut marquée par l'année 1852 qui vit paraître à Boston "la case de l'oncle Tom" (uncle Tom's cabin) par l'auteur Harriet Beecher Stowe - deux phases ont jalonné l'histoire politique de l'abolition, la première est française (révolution française) par la loi conventionnelle de l'an II et la seconde dominée par Wilberforce, Schoelcher et surtout Abraham Lincoln - les économistes >> p. 91 les commentaires d'Adam Smith: l'ouvrier libre a sur l'esclave la supériorité car la contrainte ne rend pas l'homme inventif, zélé ou intelligent et pendant des siècles, l'emploi de l'esclavage a peut'être entravé le progrès technique 10/ les étapes de l'abolition >> p. 96 toutefois, c'est la révolution de 1848 qui décréta définitivement cette fois la suppression de l'esclavage par décret le 4.3.1848, la Grande-Bretagne imposa par la suite son contrôle maritime et toutes les nations acceptèrent progressivement de s'y plier, le Portugal, qui procéda à ses premiers affranchissements au Brésil, seulement en 1856, les Pays-Bas (abolition de l'esclavage aux Indes néerlandaises en 1860) et l'Espagne furent les dernières nations esclavagistes >> p. 105 souvent toutefois, la suppression de l'esclavage n'avait pas fait avancer d'un pas la situation matérielle des anciens esclaves, cela engendra un prolétarait de couleur qui pose encore de nos jours un problème social dans les régions avec une forte densité démographique et une économie décadente >>>> une étude plutôt économique et philosophique de l'esclavage mais contenant des détails supplémentaires et intéressants Information a) Spartacus est un gladiateur d'origine thrace, qui, avec les esclaves gaulois Crixos, Gannicus, Castus et Œnomaüs, est à l'origine de la troisième guerre servile, le plus important soulèvement d'esclaves contre la République romaine, entre 73 et 71 BC on sait peu de choses sur Spartacus au-delà des événements de la guerre, et les récits historiques conservés sont parfois contradictoires et ne sont pas toujours fiables, toutes les sources s'accordent pour dire qu'il était un ancien gladiateur et un chef militaire accompli cette rébellion est interprétée par certains comme un exemple pour les peuples ou les classes opprimées qui luttent pour leur liberté contre une oligarchie esclavagiste, elle est une source d'inspiration pour certains penseurs politiques (communistes notamment), elle connaît ensuite une grande postérité dans la littérature, la musique et le cinéman b) Eunus ou Eunous, chef de la première guerre servile, révolte des esclaves contre les Romains, était un esclave natif de Syrie (Apamée) il réussit à acquérir une grande influence sur ses compagnons d'esclavage et se mit à la tête d'entre eux en Sicile, Il fut proclamé roi, prit le nom d'Antiochus, modela son pouvoir selon l'exemple de l'empire séleucide et rassembla une armée qui compta jusqu'à 200 000 hommes, on le décrit aussi comme "un leader inspiré, médiateur de la puissance divine": il se présentait, en effet, comme l'envoyé sur terre de la grande déesse syrienne Atargatis, considérée comme l'équivalent de Déméter en Sicile, son but était de "constituer en royaume une terre donnée par la divinité", cette idéologie appartient au modèle de la théocratie il défit plusieurs généraux romains avant d'être défait à son tour par le consul Publius Rupilius en 132 BC, il mourut dans une prison de Morgantina |
couvertures: |