série: | 2nd WW Europe |
éditeur: | Laffont |
auteur: | Clark Alan |
classement: | biblio2B |
année: | 1966 |
format: | broché |
état: | TBE/N |
valeur: | 8 € |
critère: | ** |
remarques: | la chute de la Crète (the fall of Crete) le sort de la Crète s'est joué en 5 jours de combat du 20 au 30.5.1941 - malgré la défaite de la France et de Dunkerque, l'Angleterre détenait encore une position stratégique favorable: sur son île avec son aviation, sa flotte de guerre et le contrôle de la Méditerranée - l'amiral Raeder était de l'opinion de poursuivre la guerre en Méditerranée (Gibraltar, Suez) et non contre la Russie - le problème résidait toutefois dans la question balkanique (influence allemande et soviétique) - Hitler avait alors deux objectifs en Roumanie: a) s'assurer la région pétrolifère b) déploiement de forces allemandes depuis des bases roumaines - et Hitler allait connaître maintenant les défaites italiennes en Grèce et en Cyrénaïque n.b. la campagne contre la Russie était planifiée pour 10 semaines! >> p. 21 l'art de faire la guerre selon Churchill: elle dépend de la façon dont le flair et le jugement arrivent vraiment à saisir l'évolution d'une situation mouvante - après le retrait allemand lors de la bataille d'Angleterre, Churchill voulait maintenant soutenir l'effort militaire de la Grèce, pour cela il était soutenu par Anthony Eden, mais pour aider la Grèce, il fallait arrêter l'offensive en Libye - seul Wavell n'était pas favorable à une intervention en Grèce, tout comme d'ailleurs le général Papagos, mais à la mort du président Metaxas, la position du nouveau président Korysis changea complètement en demandant une aide militaire britannique - en tout cas, il était indispensable de fortifier la Crète >> p. 35 la position stratégique considérable de la Crète mais avec un réseau routier peu développé, toutefois de bonnes bases aériennes pouvaient y être établies - à Athènes, en février 1941, il fut convenu d'envoyer 100'000 hommes, 700 canons et 132 chars, le premier contingent devait débarquer au Pirée le 7 avril, cette force d'intervention était constituée à 80% d'australiens et neo-zelandais - toutefois en avril l'organisation et le commandement sur l'île était déficiente, le commandement fut donné au général neo-zelandais Freyberg, un ami proche de Churchill - la force aérienne se réduisait à 20 chasseurs et 23 bombardiers contre 315 bombardiers et env. 500 chasseurs allemands - si la défense aérienne de l'île était vraiment faible, une défense antichar par les assaillants était extrêmement vulnérable, mais il n'y avait que peu de blindés sur l'île - Hitler était enthousiasmé par ses parachutistes, un corps d'élite et la maîtrise de la Méditerranée dépendait de la main-mise sur la Crète - Hitler ne s'intéressait pas à la stratégie de l'affrontement indirect (Méditerranée) pour se concentrer sur l'affrontement directe (Russie) et Malte, tout comme la Crète, était alors un objectif secondaire; c'est Goering qui fut en faveur de l'invasion de la Crète, mais le plan fut conçu par le général Student, ce serait l'opération Mercury - Student disposait de neuf escadres de transport, soit 540 JU-52 = l'équivalent du Dakota DC-3 (chacun pouvait emmener 15 hommes ou deux tonnes de matériel), le tout soutenu par des bombardiers et 150 Stukas - l'assaut fut fixé le 20 mai 1941 et devait durer 10 jours, on devait au moins s'emparer d'un aérodrome pour pouvoir acheminer les prochaines vagues d'assaut et les renforts, mais le service de renseignement britannique avait eu vent de l'affaire >> p. 78 description des parachutistes, avec leurs dix commandements dont le dixième: soyez aussi rapides qu'un lévrier, aussi coriaces que le cuir et aussi durs que l'acier Krupp (c'était les mots d'Hitler dans un de ses discours) - objectif principal: Maleme et son aéroport - durant les premiers affrontements, les parachutistes subirent de lourdes pertes (plus de 60%) et durant le premier jour, on n'avait pas pu s'emparer de l'aéroport, la première vague fut un échec avec presque tous ses commandants tués - après le dropping sur Maleme, les zones suivantes visées étaient Retimo et Heraklion, une ville fortifiée qui avait le port le plus accessible et le meilleur aéroport - les paras subirent à nouveau de lourdes pertes, n.b. les pertes en avions de transport avaient été aussi importantes ils parvinrent en partie à se maintenir mais aucun objectif n'avait été atteint - les autraliens et les neo-zelandais de leur côté menaient une résistance acharnée à partir de positions bien choisies >> un développement ironique à signaler: ayant été en possession du code des paras, certaines troupes alliés pouvaient même demander leur ravitaillement en armes et munitions directement à la Luftwaffe - l'assaut sur Heraklion fut un échec total pour les allemands qui perdirent plus de 1300 paras >> p. 150 les pertes essuyées dans une journée par la 7ème division parachutiste étaient supérieures à toutes celles subies par la Wehrmacht depuis le début de la guerre (?) le second jour à Maleme au QG de la XIème armée à Athènes, la situation était préoccupante et on pensait déjà à arrêter toute l'opération - Student était toutefois un chef remarquable et décida en dernière limite de concentrer tous ses parachutistes restants sur un seul point - malheureusement le général Freyberg avait capturé le texte complet de l'ordre d'opération du 3ème régiment de paras alors dirigé par Heyrich près de Galatas - malgré tout le commandement britannique en Crète manquait d'initiative et de décision énergique pour les contre-attaques à effectuer urgemment - le point le plus important maintenant àtait l'aérodrome de Maleme - le 21.5. Student avait lancé ses dernières réserves, il n'y avait plus qu'un espoir: un débarquement côtier par la mer avec 2000 hommes et quantité d'armes lourdes - la tâche de la marine anglaise en Méditerranée, n'était pas facile, entre autre de transporter une armée de 50'000 hommes en Grèce et de l'évacuer le même mois (avril) - et maintenant les attaques venaient principalement de la Luftwaffe - la flotte avait été très éprouvée durant les 6 premiers mois de 1941 et il fallait encore engager celle-ci au nord de la Crète pour empêcher un débarquement allemand, c'était une course contre la mort - ce furent toutefois des opérations réussies de nuit en interceptant deux convois allemands de renfort le 21.5. - la Luftwaffe détenait la maîtrise absolue de l'air, malgré tout la flotte anglaise faisait du bon travail, mais avec de lourdes pertes (une dizaine de bâtiments coulés), toutefois elle avait donné quelque sursis aux défenseurs de l'île - toujours avec de lourdes pertes, les allemands sur l'île commençaient à avoir le dessus en occupant l'aéroport de Maleme - à la fin de la journée du 22.5., la situation devenait critique pour les britanniques et dès le 23.5. l'aéroport de Maleme devint opérationnel pour les allemands qui y acheminaient des troupes fraîches - les combats se déroulaient maintenant sur les hauteurs de Galatas (wheat hill, pink hill et cemetary hill), une dernière contre-attaque britannique sur Galatas eut quelque succès mais ne fut pas bien exploitée et ne fut plus achevée - sans l'arrivée de renforts, les généraux Freyberg et Puttick étaient maintenant préoccupés des conditions dans lesquelles ils pourraient évacuer l'île (bien que certaines troupes étaient encore disponibles à l'est de l'île et restèrent inactives durant l'invasion), mais la défaite des défenseurs était surtout due à un commandement désorganisée - le 27.5. au matin à Londres, Churchill croyait encore à une victoire et demandait à Wavell de transporter des renforts en Crète, en tout cas, Freyberg avait déjà conclu que la bataille était perdue suite à une logistique insuffisante et sans support aérien et en fin de jour, l'ordre d'évacuation fut accepté par Churchill - le 26.5. les forces britanniques de Suda se replient vers les plages de Sphakia au sud >> p. 254 un régiment grec opposa une résistance héroïque, ce qui permit d'effectuer une retraite assez bien ordonnée, mais l'embarquement s'effectua dans le désordre - une 2ème évacuation eut lieu à Heraklion dans la nuit du 28 au 29.5. par la force B >> p. 262 la tactique des navires de guerre pour échapper au bombardement en piquée des Stukas - les évacuations terminées, commença par les allemands la traque des soldats isolés dans les collines, opération qui ne se termina qu'en hiver 1941/1942 >> p. 283 mention de trois hélicoptères opérant durant les évacuations (?) et en fin de livre, nombreux témoignages de soldats réfugiés dans les collines et emprisonnés >> un livre assez intéressant, surtout pour la première partie, une bataille qui ne se déroula qu'à un cheveu entre la défaite et la victoire information - la bataille de Crète oppose les troupes britanniques et alliées (néo-zélandaises, australiennes et grecques) aux parachutistes allemands pendant 10 jours, du 20 au 31 mai 1941, ce fut la dernière bataille de la campagne des Balkans - à un poil près, les paras allemands remportèrent la victoire mais avec de lourdes pertes de part et d'autre: - 4000 paras tués et 2600 blessés et 370 appareils détruits - 3500 soldats alliés tués et 2000 blessés ainsi que 12'000 prisonniers, la Royal Navy perd neuf grandes unités ainsi qu'une multitude de plus petites) coulées par les bombardiers allemands - de nombreux soldats alliés s'enfuient au centre de l'île et dans les montagnes, les allemands punissent sauvagement les crétois qui viennent en aide aux fugitifs, certains soldats quitteront l'île par leurs propres moyens, un petit nombre restera: ils seront les premiers à coordonner la résistance grecque qui débute, à peine les Allemands installés, le terrain est très propice à la guérilla, en janvier 1945, les partisans crétois exercent une pression insoutenable pour les Allemands; en mars, les derniers allemands encore sur l'île se rendent, ils sont remis à l'armée britannique |
couvertures: |