série: | Fantastique+Mystère (divers) |
éditeur: | Nelson |
auteur: | De Vogüe E.M. |
classement: | biblio3B |
année: | sd |
format: | cartonné, avec jaquette |
état: | TBE |
valeur: | 10 € |
critère: | * |
remarques: | ce volume n'a rien à voir avec le fantastique, mais peut'être avec les mystères du parlementarisme et surtout avec la vie politique de la fin du XIXème siècle - scènes de la vie parlementaire vers 1890 avec les députés Elzéar Bayonne, le jeune chef du parti socialiste et Jacques Andarran, militaire aristocrate quelques extraits du récit: >> p. 98 sur les instituteurs qui façonnaient les âmes aux idées les plus propres à maintenir le peuple en son pouvoir >> p. 131 les ralliés = personnes qui ont donné leur adhésion à un parti, à une cause, après en avoir été l'adversaire >> p. 136 la cage aux écureuils = le parlement >> p. 202 les différences d'humeur entre la salle des pas perdus et l'hémicycle = assemblée nationale = rangées de gradins disposées en demi-cercle >> p. 204 les grands tumultes excités par les sentiments de religion et quand les grandes passions en jeu ne s'éteignent pas, ce sont les morts qui parlent >> un roman politisé, mais d'un intérêt peu élevé, et si les morts parlent, les vivants ne se distinguent guère annexes - couverture du livre Nelson - autre couverture - portrait de Eugène-Melchior Vogüé, baron de Vogüé (1840-1910) Information - à travers le personnage de Jacques Andarran, député novice, Vogüé développe un modèle d’élu idéal et critique la professionnalisation naissante de la politique, idéaliste, le primo-député s’imagine peser sur les décisions législatives et se pose en défenseur des masses rurales oubliées, à sa naïveté s’opposent les idées préconçues des journalistes, l’obligation d’appartenir à un courant d’opinion et les ambitions ministérielles des différents parlementaires, le député Andarran envisage une république tolérante, travaillant pour le bien commun et respectueuse des droits et des consciences, il ne trouve dans l’hémicycle qu’un conglomérat d’intérêts divergents, théâtralisé sous les ors de la République, l’assemblée est décrite comme une ruche où l’on débat sur un projet de loi déposé depuis sept ans, voté une première fois sous la précédente législature, retenu ensuite à la chambre haute pendant quelques années, puis finalement abandonné - la description du parlementarisme de Voguë est volontairement provocatrice, elle demeure néanmoins pertinente par la compréhension des mécanismes et des jeux d’alliances politiques, son ouvrage est considéré comme un ferment de l’antiparlementarisme, Vogüé apparaît alors comme un défenseur de la contre-révolution: Voguë ne pardonne rien (à la république) constate le professeur Roger Klotz, dans son étude sur les idées politiques de l’académicien, précurseur de Boulanger, son roman délivrerait même un message qui préfigure celui de l’Action Française, souligne Klotz |
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