série: | Hugo Victor |
éditeur: | Classique Larousse |
auteur: | Hugo Victor |
classement: | biblio3C |
année: | 1972 |
format: | broché |
état: | TBE/N |
valeur: | 5 € |
critère: | |
remarques: | les misérables (notes et extraits) en deux volumes A) épilogue (critique >> voir aussi notes&extraits) - une oeuvre d'une grande portée sociale et socialiste, à comparer avec celle de Charles Dickens dénonçant les injustices sociales - la trame du roman est relativement simple et compliquée à la fois, mais à rebondissement et à contre-coup (souffrance, injustice, cas de conscience) et surtout aussi avec des évènements fortuits (hasard) et fort-à-propos (au bon moment), mais toujours assez réalistes et bien dissertés (expliqués) exemple: l'affaire Champmathieu - une oeuvre aussi très populaire, connue à travers toutes les couches sociales, marquée du sceau d'un styliste remarquable et semée de nombreuses dissertations: sociales, religieuses, historiques, scientifiques et culturelles exemple: la bataille de Waterloo - c'est aussi l'analyse de différents caractères, chacun décrit dans un ensemble social avec de nombreux détails exemple: les Thénardier - c'est aussi la lutte de Hugo contre lui-même et si Hugo n'est pas un catholique convaincu, c'est un croyant affirmé, ne serait-ce que pour ses nombreuses citations envers Dieu = l'infini ou l'inconnu ou le grand mystère (le livre a d'ailleurs été longtemps porté à l'index par la papauté suite aux critiques de Hugo sur la mortification et le monachisme exemple: les religieuses qui parfois deviennent folles) B) résumé des 4 volumes et principaux thèmes volume I *** - Jean Valjean, monseigneur Myriel, le conventionnel G, Fantine. la Révolution Française, M. Madeleine, l'affaire Champmathieu, la bataille de Waterloo volume II *** - Cosette, les Thénardier, la fuite dans Paris, l'architecture, la religion, Dieu, la prière, les couvents, le monachisme, les mortifications (l'adoration perpétuelle), le couvent du Petit Pictus, le père Fauchelevent, Marius volume III ** - description de Paris, la Restauration, le guet-apens de la Jondrette, l'amour de Marius et Cosette, le crime, l'argot, la société des misérables, les membres du club ABC volume IV *** - l'insurrection de 1832, le progrès, le combat de la barricade, la fuite dans les égoûts, la mort de Javert, les révélations de Thénardier, détresse et rédemption de Valjean, sa mort C) les principaux personnages - Jean Valjean, alias M. Madeleine, alias M. Fauchelevent = un être presque impossible à imaginer, un forçat devenu saint-homme = un justicier humilié qui tel le Christ boira son calice de souffrances - monseigneur Bienvenu Myriel, l'ange gardien de Valjean - Fantine, mère de Cosette = une misérable, martyre de la société - Cosette, la laissée pour compte de la société deviendra une heureuse misérable qui a plus de chance que d'esprit - Marius, le révolutionnaire socialiste, l'homme est bon et brave mais également étourdi et borné - les Thenardier, le mal réincarné, un chef d'oeuvre hideux sauf pour les deux filles Eponine et Azelma ainsi que leur frère Gavroche = les enfants abandonnés à leur sort - l'inspecteur Javert, la machine de la société qui broie mais qui s'enrayera au contact final de Valjean autres personnages secondaires: - Mlle Baptistine, soeur de l'évêque Myriel - Mme Magloire, servante de l'évêque Myriel - le conventionnel G, le révolutionnaire - Petit-Gervais, l'apprenti-ramoneur - -Tholomyès, l'amant de Fantine - le père Fauchelevent, le baron de Pontmercy, - soeur Simplice, la Mère Prieure, Mère Innocente - M. Gillenormand le grand-père, Gillenormand la tante, - Théodule le neveu, monsieur Mabeuf - les bandits Montparnasse, Babet, Claquesous, etc - les étudiants de l'ABC: Enjolras, Grantaire, Combeferre, Prouvaire - Mme Toussaint la servante de la rue Plumet D) une critique parmi tant d'autres fresque sociale, historique et politique, "les misérables" est tout simplement le chef d'oeuvre de Victor Hugo, c'est le coeur des opprimés et des miséreux qui ne cesse de battre tout au long de cette saga fleuve, les personnages de Jean Valjean, Fantine et Cosette, Marius et Gravoche s ont devenus des figures universelles qui ont fait vibrer des milliers de lecteurs, bien avant les films et les comédies musicales, bien fades à côté de l'oeuvre originale (n.b. quand même certaines bien exécutés) en 1815, Jean Valjean, ancien forçat condamné pour le vol d'un pain, cherche un gîte, il est accueilli par Monseigneur Bienvenu qui l'accueille avec bienveillance pourtant, durant la nuit, Jean Valjean n'hésite pas à voler son hôte avant de s'enfuir, arrêté par les gendarmes, Jean Valjean est ramené auprès de Monseigneur Bienvenu qui, loin de l'accabler, l'innocente de son méfait, plus encore, le bon homme d'église lui offre deux chandeliers qu'il avait "oubliés" à partir de ce jour, Jean Valjean va honorer le souhait de l'ecclésiastique qui voulait qu'il devienne un honnête homme et n'aura de cesse de venir en aide aux plus démunis il croisera sur son chemin plusieurs destinées: celles de la pauvre Fantine et de sa petite Cosette, mais aussi les terribles Thénardier, Gavroche le gamin des rues, l'étudiant Marius et enfin le redoutable Javert que d'émotions à cette lecture: haletant, passionnant, émouvant, les qualificatifs sont nombreux pour décrire cette oeuvre et de tout son ensemble, les quelques digressions concernant la bataille de Waterloo sont bien vites oubliées face à des personnages dont chaque histoire est bouleversante, on s'apitoie sur Fantine, on tremble avec Cosette, on déteste Javert et on exècre les Thénardier, avec son style et son lyrisme, Victor Hugo nous tient aux tripes, l'auteur nous gratifie également de ses réflexions politiques, pas forcément les plus intéressantes, malgré tout, lorsque l'on replace cette oeuvre dans son contexte historique et social, il faut reconnaître à Hugo le courage de ses convictions: justice, travail des enfants, prostitution, pauvreté l'auteur offre ici une belle leçon d'humanité à ses contemporains en dénonçant les travers d'une société bourgeoise et injuste qui malheureusement ressemble bien à la nôtre la lecture peut s'avérer parfois longue et ardue mais gagne à être faite |
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