guerre en Grèce Antique

série: Guerre
éditeur: Office du Livre/FR
auteur: Ducrey Pierre
classement: biblio1
année: 1985
format: cartonné, avec jaquette
état: TBE/N
valeur: 40 €
critère: ***
remarques: guerre et guerriers dans la Grèce Antique
le citoyen-soldat, le hoplite, la phalange, fortifications,
la guerre sur mer, la guerre et l'économie

>> édition originale de 1985 agrémenté
de nombreuses et superbes illustrations N&B et couleur,
un livre rare et non réédité

>>> voir aussi dans ce genre sous albums BD:
histoire des guerres de l'Antiquité

1/ la guerre des rois et des princes:
mythe et réalité, les poèmes homériques

1ère guerre antique relatée: l'Iliade,
la Crète minoenne, les mycéniens, la forteresse de Mycènes,
l'armement, description des chars de guerre,
l'utilisation des chevaux, les éleveurs (hippobotes)

2/ la révolution des hoplites: le citoyen-soldat
progrès technique dans l'armement dès le VIIéme siècle,
le bouclier rond qui a donné son nom (hoplon) à l'hoplite
>> p. 53 les emblèmes de boucliers

- la panoplie de l'hoplite: bouclier, cuirasse,
casque, jambières
et ses armes principales: le glave et la lance
>> p. 61 les types de casques
>> p. 64/65 les tactiques de combat
- l'idéologie militaire des spartiates,
la sélection des meilleurs, l'entraînement, la discipline
- le gymnase athénien pour la condition physique
- à Athènes, le citoyen-soldat était d'abord un éphèbe
qui recevait une instruction militaire avec serment
>> p. 71 les courses armées
- les manoeuvres principales des armées, l'art de la retraite calculée

>> p. 76/77 desciption des batailles antiques
dont celle de Marathon
- la faiblesse de la phalange résidait dans ses mouvements trop rigides
- un tacticien génial: Epaminondas
avec sa formation de la phalange oblique,
renforcement de l'aile gauche pour enfoncer l'aidre droite ennemie
- la bataille de Chéronée en 335 BC sera considérée
comme la dernière bataille d'une armée d'hoplites

3/ de la phalange à la légion
- lors du règne de Philippe II de Macédoine, le fer a remplacé le bronze,
Philippe fut l'inventeur de la phalange macédonienne,
plus souple et plus mobile que la phalange des hoplites,
Philippe perfectionna aussi l'armement et l'entraînement des soldats,
l'arme principale: une pique nommée sarisse longue de 6 à 7 m,
- la cavalerie joue aussi un rôle important
Xenophion a consacré un traité intitulé "le commandement de la cavalerie
(hipparque) comprenant les principes à observer dans ce corps de troupe

- apparition des éléphants comme corps mobile,
formation jouant surtout un rôle psychologique,
car l'animal était malgré tout vulnérable et s'affolait facilement
- un autre corps de troupe voit le jour: les pélastes
et troupes légères pour harceler l'ennemi
(archers, frondeurs et lanceurs de javelots)
>> p. 112 croquis de divers types d'arcs

- première rencontre entre phalanges macédoniennes
et légions romaines lors des guerres menées par Pyrrhus,
l'armée romaine se composait d'unités de 120 à 160 hommes:
les manipules qui se subdivisaient à leur tour en deux centuries,
toutes deux pouvaient se détacher et combattre indépendamment

- la phalange aura vécu après la bataille de Pydna (168 BC)

4/ les professionnels de la guerre
- mercenaires = combattants salariés et professionnels,
système causé par la guerre saisonnière devenue maintenant annuelle
et aussi par l'exil d'habitants démunis de ressources dans leur pays
(arcadiens et crétois = troupes de terre, étoliens = marins)
- avec les mercenaires naît la race des chefs de guerre
- mais les mercenaires contrairement au citoyen-soldat
n'étaient pas d'une fidélité absolue et la discipline souvent relâchée
- on trouve des mercenaires grecs surtout pour l'Egypte et la Perse
>> p. 129 un corps célèbre de mercenaires: les Dix-Mille
et leur chef de guerre: Cléarque
- spécialisation pour certaines armes: l'arc pour les scythes et les crétois,
la fronde pour les rhodiens, le javelot pour les étoliens et les thraces
>>p. 134 le marché des mercenaires principalement au cap Tenare (Matapan)
>> p. 137 les contrats passés avec les mercenaires

5/ fortifications et défense des villes
- l'art de prendre les cités (poliorcélique) et l'art de défense,
l'édification de murailles puissantes telle la forteresse de Mycènes
avec bastions renforcés aux points d'accès
- autres forteresses telle l'Acropole d'Athènes
avec ses murs conduisant au port, longs de 6 km et
>> p. 163 Syracuse disposant de murailles défensives longues de 27 km,
seule Sparte se passa longtemps de fortifications
- la faiblesse de l'enceinte résidait dans ses portes et
la fonction des tours était de surveiller les courtines
et d'accroître l'efficacité du tir de flanquement
>> p. 166 carte des forteresses en Attique

- l'acropole de Corinthe verrouillait le Péloponnèse
- la forteresse de Chalcis séparant l'Attique de l'Eubée
bloquait le trafic maritime du nord au sud
- la famine, les épidémies et la trahison
étaient le plus souvent la cause de reddition des assiégés

- un siège célèbre: celui de Troie, mais généralement
les fortifications n'étaient pas attaquées frontalement
car coûteuses en pertes humaines, on utilisera dès le IVème siècle BC
la guerre de siège (poliorcétique) dont les rampes d'accès aux murailles
et les instruments de siège
(sape, bélier, catapultes, balistes, tours de siège, etc)
- trois sièges célèbres dans l'antiquité:
a) l'île de Tyr par Alexandre
b) la cité de Rhodes par Demetrios Poliorcète
(siège qui d'ailleurs échoua)
c) cité de Syracuse par les romains
malgré les défenses inventées par Archimède

6/ la guerre sur mer
- la première bataille navale opposa les corinthiens aux corcyréens
(habitants de Corfou) vers 704 BC,
les corinthiens précédèrent les athéniens quant à l'esprit d'entreprise sur mer
- la trière (36 m x 5 m) qui pouvait naviguer
à une vitesse de 10 noeurs marins (20 km/heure) constituait le vaisseau standard,
>>p. 185 ce nouveau type de vaisseau surclassa les modèles antérieurs,
plus rapide, plus maniable et donc plus efficace,
la trière était un outil remarquable, elle comptait généralement
un équipage de 200 hommes dont 170 marins commandés par le triérarque
-les déplacements en mer nécessitaient un équipage bien entraîné,
surtout pour la tactique de l'éperonnage
- au début les rameurs étaient recrutés parmi les civils moins fortunés,
c'est seulmement plus tard, par manque de main d'oeure,
que les esclaves furent engagés comme rameurs
- le cabotage (navigation près des côtes) était de rigueur

- la plus grane bataille navale eu lieu à Salamine (480 BC),
on doit à Thémistocle d'avoir construit pour Athènes
une flotte puissante (40'000 rameurs)
- à partir de 400 BC deux tendances:
a) les flottes régulières b) les flottes de pirate et corsaires
- au IIIème et IIème siècles, la marine rhodienne
exerca praticquement seule l'hégémonie maritime dans l'Egée
avec un vaisseau adapté "le triémiola" (genre de birème)
qui leur permettait, principalement contre les pirates,
d'assurer la police des mers

7/ les services arrières
- l'importance du ravitaillement (logistique)
dans les expéditions,
les arsenaux s'occupaient du matériel militaire
- on se fournissait aussi sur le pays (pillage)
- un exemple particulier de logistique est fourni
lors des expéditions d'Alexandre
>> p. 206 selon l'admirable étude de Engels
à noter les légionnaires romains surnommés les mules de Marius
- les cités ou états prennent généralement à leurs frais
les problèmes du ravitaillement des troupes
ainsi que les manufactures d'équipements de combat standardisés

- la médecine de guerre se développe en conséquence,
des médecins avec un service sanitaire accompagnent les troupes
>> trois médecins célèbres: Hermios, Hippocrate
et Celse, l'auteur romain d'une encyclopédie
dont seul le traité de médecine nous est parvenu
- les esclaves dans l'armée:
hilote chez les spartiates et valets chez les athéniens,
les esclaves affranchis participaient aux combats

8/ la guerre et l'économie
- conquêtes et acquisitions de richesses,
les butins de guerre tels les esclaves
et où les grecs découvrirent les splendeurs de l'Orient
- les cités mises à sac étaient nombreuses
- les frais des expéditions d'Alexandre étaient considérables,
au début il ne disposait que de 70 talents et 1 mois de vivres
mais ses victoires lui remboursèrent ses frais au centuple
- les mines d'or et d'argent produisaient bien sûr
de grandes richesses à leurs possesseurs (telles celles de Philippe II)
- la geston des profits de la guerre,
distribution aux soldats et ventes sur les marchés,
prisonniers ranconnés ou mis en vente comme esclaves
ou aussi échange de prisonniers,
valeur moyenne d'un esclave = 200 drachmes
(à peu près équivalent au denier romain,
la drachme correspondait à une journée de travail)
> p. 229 la célèbre sculpture du gaulois mourant


9/ victoire, défaite et sort des vaincus
- la défaite humiliante des athéniens à Syracuse
(7000 survivants-prisonniers sur 40'000)
- les vaincus étaient parfois exécutés,
mais le plus souvent mis en esclavage ou gardés comme otages
ou même intégrés dans l'armée du vainqueur
(surtout avec Alexandre)
>> p. 250 définition des barbares, selon Isocrate:
ils sont les ennemis naurels et héréditaires des grecs
ce sont principalement les celtes, les thraces, les scythes,
les perses et les carthaginois)
>> p. 255 les supplices infligés aux vaincus

10/ la guerre et les dieux
- les armées honorent les dieux principalement
ceux qui leur sont propres:
Arès, dieu brutal et vengeur,
Athéna, déesse de la guerre moins brutale et intelligente
(elle est la déesse tutélaire d'Athènes
(tutélaire = qui assure sa protection),
Artémis était la déesse préférée des spartiates,
Apollon protège les troyens dans l'Iliade,
Pan frappe des armées de terreur d'où le nom panique,
Nike est comme messagère est l'incarnation de la victoire

- les signes de tous genre (oracles, présages, etc)
donnés par les devins ou les pythies dont celle de Delphes
jouent un rôle déterminant dans la prise de décisions,
mais leurs réponses sont souvent ambigues (incertaines)
- les offrandes ou sacrifices aux dieux avant une bataille
veulent attirer la bienveillance des divinités,
les phénomènes naturels (telle une éclipse) jouent
aussi un rôle dans le développement de la guerre,
chez les spartiates, avant le combat, le général entonne
le péan, un chant de marche, repris par la troupe

- après les victoires, des trophées (armes, objets précieux, etc
et même des édifices monumentaux)
sont élevés pour rendre grâce aux dieux
>> p. 280 un trophée bien connu sous forme de sculpture:
la victoire de Samothrace (île de la mer Egée)
>> p. 282 les principales conventions relatives à la guerre
(mais pas toujours respectées)

- les poètes Euripide, Aristophane et Eschyle
décrivèrent souvent les sentiments relatifs à la guerre,
s'élevant en partie aussi contre les tragédies des guerres

fin du livre:
- cartes de la Grèce, de l'expédition des Dix Mille
et des conquêtes d'Alexandre le Grand
- tableau chronologique des époques de 2700 à 150 BC
- bibliographie
- glossaire
- index documentaire des personnages historiques
d'Agélisas II roi de Sparte à Xerxès, roi des perses

>> un livre très intéressant
de par le texte et surtout de par les illustrations

annexes
- couverture du livre représentant un hoplite
avec son casque corinthien et son bouclier
tenant dans sa main droite une lance ou une épée
(statuette en bronze découverte au sanctuaire de Dodone)
- croquis de la forteresse de Mycènes avec son portail aux deux lions
- guerriers hoplites (peinture sur vase)
- représentation d'un guerrier hoplite en pose et au combat
- casque corinthien
- mosaïque avec Alexandre et Darius à la bataille d'Issos
(Pompéi, villa des faunes)
- Athénia (peinture sur vase du peintre de Berlin)
n.b. on désigne peintre de Berlin comme
l'abréviation de la dénomination plus complète
de peintre de l'amphore de Berlin au staatliches Museum Berlin
confectionnée par un artiste athénien inconnu

couvertures:
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