travailleurs de la mer (les)

série: Hugo Victor
éditeur: Rencontre
auteur: Hugo Victor
classement: biblio1
année: 1960
format: cartonné, reliure simili-cuir
état: TBE/N
valeur: 20 €
critère: ** pour le tome 2
remarques: les travailleurs de la mer
tomes 1 et 2
illustrations de Jean Monod

part premier: l'archipel de la Manche

- description de l'île de Guernesey et
de sa capitale Saint-Pierre-Port
- autres îles de l'archipel:
Jersey (capitale Saint-Hélier), Aurigny et Serk
- en 1865, Jersey représentait le 7ème port de l'Angleterre
- le granit, pierre principale de Guernesey
- à l'origine, l'archipel était quelque peu
un peuple de contrebandiers et naufrageurs
- le cromlech = monument mégalithique
formé de menhirs placés en cercle


part deuxième: les travailleurs de la mer


a) Gilliatt
>> p. 94 les maisons visionnées =
maisons mortes habitées par des diables
>> p. 98 description de la Gilliatt, mère de Gilliatt,
considéré lui commeun genre de sorcier,
il habitait au lieu dit le Bû de la Rue,
petit exposé sur les réfugiés

>> p. 102 le livre de Tilingius sur la rhubarbe
en 1679 avec le titre "de rhubarbaro"
- sarregousets = figures que font les paysans
quand ils voient des diables marins
>> p. 104 le roi des auxcriniers = démon de la tempête
>> p. 117 la panse = petite chaloupe ventrue


b) Mess Lethierry

- description de Lethierry, un marin armateur

c) les deux amours de Lethierry:

1/ Déruchette, sa filleule, une jolie innocente
2/ la Durande, le premier bateau-vapeur des îles
de la Manche à la silhouette monstrueuse
>> p. 149 la galiote à Lethierry = la Durande

- Rantaine, l'associé escroc de Lethierry

>> p. 155 la hiérarchie anglaise: gentleman (monsieur),
puis esquire (écuyer), sir (chevalier), lord (laird en Ecosse),
earl = comte (jarl en Norvège), pair et prince royal
>> p. 159 la mélodie Bonny Dundee
n.b. air ancien du répertoire écossais,
utilisé pour de nombreuses chansons,
Walter Scott a adapté une version (paroles et musique)
en 1825, ce poème a été inspiré par le personnage
historique de John Graham (1648-1689), 1er vicomte de Dundee,
héros d'une des révoltes jacobites et mort lors
de la bataille victorieuse de Killiecrankie (1689)

d) sieur Clubin devient l'adjoint de Mess Lethierry
et peut'être même son successeur

>> p. 243 la femme jambe de bois
au Jacressarde de Sant-Malo
>> p. 270 le rocher de Douvres
le phare des Roches-Douvres est un phare français
situé en mer, sur le plateau des Roches-Douvres,
entre les îles de Bréhat et Guernesey, c'est
le dernier phare en mer construit en France (1869)

>> p. 292 navigation dans le brouillard
>> p. 294 la Durande d'échoue sur un écueil
mais l'accident avait été prévu par Clubin qui voulait
disparaître avec une forte somme d'argent tout en
conservant une réputation d'honnêteté en voulant
couler comme capitaine avec la Durande
>> p. 302-304 dissertation sur l'hypocrisie

- mais Clubin avait mal calculé son coup, il s'était
trompé sur le lieu de naufrage et en voulant s'échapper
en nageant, il se sentit agrippé par les pieds

- à Guernesey, Lethierry se lamente sur la perte
de sa Durande dont la machine à vapeur était resté intacte,
il promet alors la main de sa fille à celui qui sauve
sa machine et Gilliatt se met sur les rangs
fin du tome 1

tome II
première partie: Gilliatt le malin
(le sauvetage de la machine en pleine mer)

a) l'écueil
>> p. 70/71 description d'une caverne sous-marine
= exemple parfait du style de Victor Hugo


b) le labeur
- les forces de Gilliatt faiblissent
- dissertation sur la persévérance,
la destinée et l'infini

c) la lutte
- Gilliatt façe aux périls de la mer
>> p. 127 description de la tempête et des vents
>> p. 139 averse, ouragan, fulgurations, fulminations,
vagues jusqu'aux nuages, écume, détonations,
torsions frénétiques, cris, rauquements, sifflements
tout à la fois, déchaînements de monstres

d) les doubles fonds de l'obstacle
- Gilliatt atteint l'endroit où sieur Clubin s'était perdu
et doit lui-même maintenant affronter une pieuvre géante
>> p. 166/167 description de la pieuvre, appelée aussi
poulpe, céphalopode et kraken dans la légende,
ce monstre dispose généralement de huit tentacules
formées de 400 pustules qui toutes font fonction
de ventouse, la seule partie vulnérable est la tête
et grâce à son couteau, Gilliatt réussira à vaincre la bête
note de Hugo: quand dieu veut, il peut
exceller dans l'éxécrable
>> p. 184 le garde-manger de la pieuvre qui contient
le squelette de sieur Cublin

nota bene
cet animal se caractérise, au sein des céphalopodes,
par sa grande intelligence et sa capacité à changer de couleur
au millième de seconde, à leur guise,
par mimétisme avec son environnement ou en fonction
de ses émotions, son corps est entièrement souple,
hormis un bec qui ressemble à certains égards à celui
des perroquets, ses huit bras sont pourvus de ventouses
et son sang est transparent-bleuâtre

deuxième partie: Déruchette

a) nuit et lune
- Gilliatt pensait que Déruchette serait à lui, mais
un autre amoureux le concurrençait auprès de la belle:
le révérend Ebenezer Caudray dont auparavant
Gilliatt avait sauvé la vie de la noyade

b) la reconnaissance en plein despotisme
- la reconnaissance de Mess Lethierry envers Gilliatt
qui comme promis recevrait la main de Déruchette
qui toutefois en aimait un autre

c) le départ du "Cashmere"
- et ce sera Gilliatt de façon imprévu equi conseille
aux deux amoureux de se marier avant de partir
pour Londres avec le sloop de poste "Cashmere",
ce sera même qui lui qui ordonna le mariage à Guernesey
>> p. 274 la fin de Gilliatt auprès de la roche
surnommée Chaise Gild-Holm-Ur en se laissant
noyer par la marée alors qu'il contemple disparaître
à l'horizon son amour qu'il avait sacrifié pour un autre
>> p. 283 ce regard inexprimable contenait toute la quantité
d'apaisement que laisse le rêve non réalisé,
c'était l'acceptation lugubre d'un autre accomplissement


>> un roman assez intéressant, surtout le tome II
mais avec les dissertations et descriptifs d'usage
utilisés par Hugo


nomenclature
- la métonymie est une figure de style par laquelle
on remplace un mot, par exemple l’épée par un autre mot
avec lequel il a un lien logique, comme le fer
- ormer = de or et mer (pur)
- diatomée = algue unicellulaire microscopique

annexes
- page de garde
- les travailleurs de la mer
- les travailleurs de la mer par Manet
- le dieu des auxcriniers, démon de la mer
- deux illustrations de la Durande
- la pieuvre
- le combat de Gilliatt contre la pieuvre


Information
- les travailleurs de la mer est un roman d’amour,
mais aussi un roman maritime voire industriel
consacrant l’éloge des machines inventées par l’homme,
ode à l’océan et hommage aux marins, ce roman est écrit
par l’écrivain exilé sur l’île anglo-normande de Guernesey,
la Durande, premier bateau à vapeur dans le canal de la
Manche et véritable protagoniste de l’intrigue fait naufrage
- ce roman est aussi la description
de deux grands combats contre la nature
a) la tempête et b) la pieuvre
- l'auteur a créé ce drame en s'appuyant sur la vie
quotidienne et les moeurs des insulaires de Guernesey,
mais l'auteur ajoute à son récit une touche
de fantastique en évoquant le mythe du kraken

- ce n'est toutefois pas le roman le plus populaire,
venant dans la liste des oeuvres de Victor Hugo,
bien vers la fin de la liste après les misérables,
le dernier jour d'un condamné et Notre-Dame de Paris

- iron-clad = navire cuirassé de guerre propulsé à vapeur
protégé par des plaques de blindage en fer ou en acier,
principalement construit dès 1859

- le sanctuaire de La Salette sur la montagne
de la Salette (Isère) est l’un des plus hauts lieux chrétiens
de France, il en existe aussi une chapelle à Marseille
- une apparition de la vierge eut lieu en 1846
à deux enfants gardant un troupeau de vaches

- le mot pieuvre emprunté aux pêcheurs guernesiais
par Victor Hugo lors de son séjour sur cette île
alors qu'il introduit ce mot en français
dans son roman les travailleurs de la mer,
le succès de cette œuvre est tel que pieuvre
supplante rapidement le mot poulpe dans l'usage courant
et passe même en italien sous la forme piovra
- la pieuvre et le calmar géant deviennent des épouvantails
grâce à Victor Hugo dans les travailleurs de la mer en 1866
et à Jules Verne dans vingt mille lieues sous les mers en 1870
au point que la pieuvre devient le symbole métaphorique
(notamment dans les théories du complot) des réseaux mafieux
ou de toute organisation tentaculaire accaparant secrètement
des ressources ou le pouvoir par des moyens occultes
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