série: | Romans modernes |
éditeur: | Rencontre |
auteur: | Zola Emile |
classement: | biblio1 |
année: | 1960 |
format: | cartonné, reliure simili-cuir |
état: | TBE |
valeur: | 150 € |
critère: | ** |
remarques: | les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire, roman en 20 volumes 1/ la fortune des Rougon 2/ la curée 3/ le ventre de Paris 4/ la conquête de Plassans 5/ la faute de l'abbé Mouret 6/ son excellence Eugène Rougon 7/ l'assommoir 8/ une page d'amour 9/ Nana 10/ Pot-Bouille 11/ au bonheur des dames 12/ la joie de vivre 13/ Germinal 14/ l'oeuvre 15/ la terre 16/ le rêve 17/ la bête humaine 18/ l'argent 19/ la débâcle 20/ le docteur Pascal annexes - page de garde les Rougon-Macquart - couvertures livres sur Germinal, la curée, le ventre de Paris - couvertures sur la débâcle - carte satirique de l'Europe en 1870 - l'entretien Napoléon III et Bismarck 13/ Germinal (**) - l'action se passe en 1866 sous l'Empire de Napoleon III dans les mines (fosses) du Nord de la France - elle met aux prises deux classes sociales: les ouvriers de la mine (la famille Maheu, le Maheu, la Maheude et leurs sept enfants âgés de 7 mois à 21 ans et les propriétaires (le capital), les familles Rouge et Grégoire qui dirigent les mines - la compagnie des mines de Matsou qui font travailler 10'000 ouvriers dans des puits allant jusqu'à 550 m de profondeur - le lieu de travail ds Maheu: la veine Guillaume >> p. 73 la propriété des Grégoire, les maîtres du charbon >> p. 264 la partie de cholette (genre de jeu de quilles) >> un roman très bien conçu de Zola où sont confrontés les problèmes sociaux et économiques, la lutte des classes vocabulaire - coron = quartier ouvrier - scrofule = infection de la peau - haveur = mineur qui entaille le charbon (haver) - galibot = jeune manoeuvre dans les mines de charbon - porion = contremaître dans les mines de charbon - herscheur = mineur qui herche, qui pousse les wagonnets chargés de minerai, au fond d'une mine - moulineur = ouvrier employé dans une mine, mais qui travaillait en surface et dont la fonction consistait à remonter et vider les bennes de charbon - les pichoux = importantes infiltrations d'eau Information Germinal - le roman inclut un bref historique du capitalisme charbonnier à Lille et relate l'envolée des actions minières, pour décrire de la façon la plus réaliste possible le monde de la mine, Émile Zola se documente dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, du 23 février au 2 mars 1884, alors que commence la grande grève des mineurs d'Anzin, pendant huit jours, il parcourt les corons d'Anzin et de Bruay, il descend dans la fosse Renard de la Compagnie des mines d'Anzin à Denain, - Zola interroge les mineurs, porions et ingénieurs sur leur vie quotidienne et rencontre en particulier Émile Basly, meneur de la grève - rentré à Paris, il continue de suivre les évènements par la presse et compile cette documentation dans mes notes sur Anzin - il est aussi en contact avec Michel Rondet, mineur syndicaliste dans le bassin houiller de la Loire, élu secrétaire général du syndicat des mineurs de la Loire en décembre 1881, il milite pour l'amélioration des conditions de travail dans les mines (il est le créateur de la Fraterelle des mineurs) la fusillade passe pour avoir été inspirée de la fusillade d'Aubin et de celle de La Ricamarie dont les bilans sont quasiment identiques: 14 morts dont deux enfants et une femme et 22 blessés (dont 3 succomberont à leurs blessures) à Aubin; 14 morts et de nombreux blessés à La Ricamarie dont deux enfants (Lydie et Bébert) et trois femmes (dont la Brulé et la Mouquette) - Zola fusionne les mineurs avec les végétaux, qui sortent de terre et bourgeonnent, la germination printanière se fait ainsi métaphore de la révolte ouvrière, cette dernière phrase entre en résonance avec le titre du roman par ailleurs, Germinal est un mois du calendrier républicain; il correspond au début du printemps et à la renaissance de la nature, Zola établit un parallèle entre l'éveil de la conscience ouvrière à son époque et la Révolution française - en 1902, à l'enterrement d'Émile Zola, une délégation de mineurs de Denain accompagna le cortège, scandan: germinal, germinal - Zola s'est inspiré pour ce roman de la catastrophe des mines de Lalle à Bessèges le 11 octobre 1861, la même catastrophe a aussi inspiré Hector Malot pour son roman sans famille 19/ la débâcle (*) - la Débâcle est un roman d’Émile Zola publié en 1892, avant-dernier volume de la série les Rougon-Macquart dont il constitue la conclusion historique - le premier roman (la fortune des Rougon) évoquait le coup d’État du 2 décembre 1851 qui mit en place le second Empire; celui-ci a pour cadre la déroute de l’armée française devant les prussiens à Sedan pendant la guerre franco-allemande de 1870, et donc la chute de l’Empire, remplacé le 4 septembre 1870 par la troisième république - ce roman est une dénonciation implacable de la guerre et de ses horreurs, qui court du début à la fin du roman, ce qui vaudra à son auteur des critiques acerbes par ses détracteurs qui ne lui pardonneront ses prises de positions, notamment par ces mots: "d’abord, dire la vérité sur l’effroyable catastrophe dont la France a failli mourir"[ - les Rougon-Macquart ont depuis le début comme cadre le second empire, on touche ici à la fin du cycle et aussi à la fin du règne de Napoleon III - livre découpé en trois parties, la première nous décrit les prémisses de la bataille de Sedan; la seconde nous la fait vivre et la troisième est centrée sur ses conséquences dont le siège de Paris et la création de la Commune >> la deuxime partie est probablment la plus intéressante - c'est le bordel dans l'armée française, personne n'est motivé, les chefs sont stupides et indécis, l'organisation et la logistique sont complètement défaillantes (ordres et contre-ordres se succèdent) - la description de Napoléon III est quelque peu maladroite et grossière - le retour sur Paris et l’insurrection de la Commune donnent lieu à une nouvelle page d'histoire un peu racontée à la va-vite extraits du récit - début avec les soldats Jean Macquart et Maurice son cadet qui sont pris dans les batailles - la stratégie de Napoléon III pour battre les prussiens était plus ou moins acceptable, mais l'armée française n'a plus les moyens de l'appliquer d'où ordres et contre-ordres - août 1870, les défaites de Forbach et de Froeschwiller ouvrent la route des prussiens en Lorraine et en Alsace - retraite du maréchal de Bazaine vers Metz où son armée est encerclée et capitule en octobre 1870 - Napoleon III et Mac Macmahon tentent de lever le siège de Metz avec l'armée de Châlons, mais sont battus à leur tour à la bataille de Beaumont et sont également encerclés dans la forteresse de Sedan où Napoleon III capitule sans condition le 2.9.1870 >> le surnom de badinguet donné à l'empereur du nom de l'ouvrier qui l'a aidé à s'évader du fort de Ham (mars 1846) - chasse-pot = fusil de guerre français muni d'un sabre baïonnette, utilisé de 1866 à 1874 >> p. 88/89 petite description des batailles de Napoleon Ier, autrement plus efficaces que celles de Napoleon III - les défaites s'abattaient sur les vainqueurs du passé >> p. 300 la défaite sanglante de Bazeilles, prélude à l'encerclemenet de Sedan qui fut la bouillie humaine au fond du trou scélérat >> p. 411 l'ambulancier, l'endroit à Sedan où les blessés et mourants étaient déposés dans des conditions effroyables >> p. 418 la plainte des chevaux mourants >> p. 436 le camp de la misère où 80'000 prisonniers sont conduits sur la presqu'île d'Iges et parqués sans abris et sans vivres, endroit bordé par une boucle du fleuve Meuse et un canal qui devient une véritable prison à ciel ouvert pouvant être facilement gardé par les armées prussiennes >> p. 513 le chantage effectué par le traître Goliath sur Silvine et son petit garçon Charlot, Goliath fut exécuté par des francs-tireurs qui l'égorgèrent et le saignèrent comme un cochon - la défaite de Sedan a donc pour conséquence la fin d'un empire et la naissance d'une nation qui va dominer durablement l'Europe, le traité de paix, signé à Francfort le 10 mai 1871, ampute la France de l'Alsace sauf Belfort, d'une partie de la Lorraine et des Vosges - avec la capitulation de Sedan, les armées prussiennes déferlent sur le nord de la France et vont mettre le siège devant Paris (octobre à mai 1870/1871) qui devenait complètement séparé du monde, - échec des tentatives de dégagement par les armées de la Loire dirigées par le général Ducrot - coupée du reste du pays, la capitale subit rapidement la rigueur exceptionnelle d’un hiver (pointes à −12 ° en décembre), la famine y règne tandis que les bombardements allemands aggravent la situation à partir de janvier 1871 (la supériorité des canons Krupp sur les canons français) - un cessez-le-feu obtenu par Thiers intervient le 26 janvier 1871 avec préliminaires de paix - enfin ce sera l'insurrection de la Commune qui refuse de reconnaître le gouvernement issu de l'Assemblée nationale constituante, qui venait d'être élue au suffrage universel masculin dans les portions non occupées du territoire >> p. 587 d'importants incendies sont déclanchés par les communards qui exécutent aussi de nombreux otages, finalement l'insurrection sera cruellement réprimée par l'armée versaillaise (semaine sanglante du 21 au 28 mai) - le roman se termine par la rencontre des deux principaux personnages Jean et Maurice (communard) qui sera accidentellement tué par Jean engagé dans l'armée versaillaise |
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