série: | 2nd WW hommes de guerre |
éditeur: | Perrin |
auteur: | Kersaudy François |
classement: | biblio713A |
année: | 2003 |
format: | poche |
état: | TBE/N |
valeur: | 8 € |
critère: | *** |
remarques: | avant-propos - Churchill, né en 1874 devient premier Lord de l'Amirauté en 1911, c'est un bon acteur et un bon écrivain, il est surtout énergique, il créera l'aviation navale et s'engage aussi pour former des corps blindés, mais en 1915 il échoue à l'offensive des Dardanelles et doit démissionner, il devient alors commandant des Grenadier Guards sur le front de France, Churchill est fasciné par la guerre et par la suite sous Lloyd Georges, il devient ministre de l'armement, de la guerre et de l'air, puis ministre des colonies et chancelier de l'Echiquier, il démissionne à nouveau et critique le gouvernement pacifiste de Chamberlain, il dénonce la faiblesse et les incuries (négligences) du gouvernement en place, malgré tout, ses adversaires l'estiment et le gardent en réserve, - en 1939 Churchill est âgé de 65 ans, il deviendra premier ministre; peu après, semblable à Churchill, - de Gaulle, né en 1890, fait son entrée sur la scène politique en 1913, il sert alors sous Pétain durant la première guerre mondiale il se couvre de gloire mais est fait prisonnier jusqu'à la fin de la guerre; en 1924, il entre au conseil supérieur de l'armée, en 1934 il écrit son livre "vers l'armée de métier" dans lequel il prône déjà une stratégie offensive avec des divisions blindées, il bénéficie du soutien de Paul Raynaud, mais ses rapports avec Pétain (78 ans) se sont détériorés nomenclature - rétivité = caractère d'une personne rétive = qui s'arrête, qui refuse d'avancer - résipiscence = reconnaissance d'une faute et volonté de correction. 1/ francophilie et anglophobie - Churchill admire la France et Napoléon ainsi que le général Foch et le président Clémenceau dit le tigre, Churchill veut une alliance durable avec la France, il croit à la supériorité de l'armée française, son utilisation de la langue française reste toutefois rudimentaire De Gaulle lui n'est pas spécialement anglophile (la perfide Albion), il connait peu l'Angleterre et parle peu l'anglais, il croit surtout à la grandeur de la France; il a le même sentiment envers les USA qu'envers l'Angleterre et la plupart des officiers français ne sont pas anglophiles, contrairement à Churchill, De Gaulle ne se fait aucune illusion quant à l'armée anglaise 2/ tempête - en 1939, Churchill devient à nouveau premier Lord de l'Amirauté et en mai 1940, Chamberlain démissionne, il est remplacé par Churchill >> p. 43 selon le général Gamelin, il n'y a plus de masse de manoeuvre (réserves) 3/ naufrage - l'opération Dunkerque a réussi mais c'est le début de la fin, Reynaud nomme De Gaulle secrétaire à la Défense et l'envoie à Londres, De Gaulle n'y obtient pas grand chose mais il fait la connaissance de Churchill et reste impressionné par le caractère lutteur de Churchill >> p. 66 selon Kersaudy, l'homme du destin et selon Benoist-Méchin le connétable - durant la campagne de France, Churchill depuis le 10 mai se rendra 5x en France (dont Paris, Briare et Tours), Churchill compatit à la situation en France mais demande à Reynaud de continuer la lutte et de contacter Roosevelt pour obtenir le soutien de l'Amérique qui est devenu maintenant la pièce maîtresse du conflit >> p. 67 la question de l'armistice séparé et le double-sens de "I understand" prononcé par Churchill >> p. 69 le projet d'union franco-anglais et la menaxe que la flotte française tombe aux mains des allemands - deuxième visite de De Gaulle à Churchill qui bien que préoccupé était en pleine forme et goûtait presque l'aspect dramatique de la situation, mais lors du retour de De Gaulle à Bordeaux, Reynaud a déjà démissionné et Pétain forme le nouveau gouvernement - le 17.6. au matin De Gaulle quitte la France, il était devenu un naufragé de la désolation sur les rivages de l'Angleterre 4/ la croix de Lorraine - 18.6.1940 Pétain a capitulé et De Gaulle à 49 ans lance son premier appel sur la BBC, il se heurtera toutefois à de nombreuses difficultées avec les anglais (dont surtout le War Office) et avec les français indignés par l'attaque sur Mers-el-Kébir le 3.7.40 - De Gaulle a été condamné à mort par Vichy, mais néanmoins à fin août, la France Libre comptera déjà 7000 combattants avec de nombreux officiers tel le capitaine Koenig et Passy, celui-ci organisera le service de renseignement pour De Gaulle, Churchill soutient la constitution du Comité National français en exil dirigé par De Gaulle depuis l'empire, mais De Gaulle n'a pas pu encore réunir une personnalité importante à ses côtés >> p. 84 l'affaire du navire "Massilia" - la flotte française reste le problème no 1 pour Churchill, Vichy romp avec l'Angleterre, mais comme celle-ci considère De Gaulle comme la vraie France, l'alliance demeure et De Gaulle reçoit l'admiration du peuple anglais, à ce moment la liaison Churchill-De Gaulle connait sa lune de miel, Churchill soutient De Gaulle de toutes ses forces malgré la réticence de ses généraux >> p. 91 l'accord De Gaulle-Churchill est signé le 7.8.1940 >> p. 93 l'opération "Scipion" = ralliement du Tchad, du Congo et du Cameroun avec raid sur Dakar >> p. 94 opération Menace contre Dakar, mais échec à Dakar en septembre 1940 (l'opération avait été toutefois proposée par Churchill), les préparations de l'offensive ont été effectuées à la légère, un peu à l'improviste et l'arrivée inopinée de 7 croiseurs français de Vichy à Dakar avant le début de l'opération (qui avaient échappé à la surveillance de la flotte anglaise de Gibraltar) décide Churchill d'abandonner le raid mais De Gaulle insiste, l'opération continue et échoue, De Gaulle en sera très affecté, les médias critiquent fortement l'évènement et surtout Roosevelt aura une piètre opinion de De Gaulle, mais Churchill continue de soutenir De Gaulle 5/ alliance - bien que fidèle à De Gaulle, Churchill cherche une personnalité française plus importante pour représenter la France Libre et via Madrid, les anglais continuent d'entretenir des relations officieuses avec Vichy >> p. 110 le discours de Churchill à la BBC adressé au peuple français le 21.10.1940 >> p. 113 le jeu compliqué de Pétain entre l'Angleterre et l'Allemagne, l'initiative de Rougier, De Gaulle n'en sera pas informé de suite et en prend quelque peu ombrage >> p. 117 le manifeste de Brazzaville qui s'adresse directement à Roosevelt sans en informer auparavant les anglais; Anthony Eden est nommé ministre des affaires étrangères à la place de Lord Halifax (par la suite Eden soutiendra souvent De Gaulle) >> p. 126 l'incident du Levant, Darlan un antibritannique notoire l'Amérique devient l'arsenal des démocraties avec la loi "lease-lend bill" >> p. 135 révolte en Irak mai 1941 - le 8.6. la campagne de Syrie commence et personne ne pouvait alors prévoir que cela envenimerait les relations franco-britanniques au plus haut point (politique pro-arabe des britanniques que De Gaulle n'approuve pas) >> p. 136 De Gaulle répond à Churchill par télégramme, ce sera la première et dernière fois qu'il écrit en anglais 6/ premier affrontement - l'armistice est déclaré en Syrie le 10.7.1941 mais ce seront les britanniques qui s'imposent et gardent la haute-main sur le Levant en prenant le commandement en Syrie et au Liban, De Gaulle n'accepte pas l'accord de St-Jean-d'Acre entre Vichy et les britanniques et suite à cette affaire, le général Spears, jusqu'alors compagnon de De Gaulle, commence à se détacher du général >> p. 147 les bévues de l'administration britannique au Levant >> p. 150 le problème de l'indépendance de la Syrie et du Liban promis par les britanniques mais pas accepté par De Gaulle (les arabes étaient plus importants que la France Libre pour les britanniques) et Vichy est toujours utilisé comme échiquier en même temps par l'Allemagne et par l'Angleterre - Churchill se demande si De Gaulle est un homme militaire ou un homme politique (les deux dirait le général), >> p. 152 les méthodes gaulliennes de guerre psychologique contre les anglais sera à l'origine de nombreuses grandes querelles entre Churchill et De Gaulle et suite aux critiques de De Gaulle (notamment dans son interview de Brazzaville), son estime aurpès de Churchill se dégrade sensiblement - en août 41, Churchill gèle ses relations avec la France Libre de De Gaulle lors du retour de celui-ci à Londres; selon Churchill "De Gaulle devra cuire dans son jus durant au moins une semaine" 12.9.1941 entrevue Churchill/De Gaulle à Downing Street >> p. 160-164 résumé de l'entrevue, la discussion se termina avec amabilité et avec une compréhension mutuelle mais l'orage restait malgré tout menaçant 7/ les "soi-disant français libres" - Churchill conseille à De Gaulle de former un conseil national qui assurerait la position de la France Libre, mais pour Churchill ce conseil servirait surtout à diluer l'autorité du général et un concurrent à De Gaulle apparait en la personne de l'amiral Muselier - il y a toutefois maintenant menace de sécession au sein de la France Libre ce que Churchill ne veut pas non plus; De Gaulle forme alors à sa façon son conseil et en exclut Muselier, mais sous la pression de Churchill, il accepte d'y réintégrer Muselier, toutefois la majorité du conseil est constitué d'hommes fidèles à De Gaulle, De Gaulle en garde donc le contrôle et l'autorité ce qui ne change pas grand chose avec la position d'avant et on pourra dire que Churchill a été floué! >> p. 172 l'affaire St-Pierre-et-Miquelon - décembre 41, Churchill est d'abord d'accord avec l'action de De Gaulle contrairement à Roosevelt, mais ce sera surtout le secrétaire d'état Cordell Hull (affaires étrangères) qui ne l'accepte pas; De Gaulle et ses "soi-disant français libres" passent outre et le ralliement est effectué avec l'assentiment de 90% des habitants des îles, en outre l'opinion publique américaine et anglaise sont en faveur de l'action de De Gaulle ainsi que Churchill, toutefois Cordell Hull insiste sur le retrait des forces françaises, refus de De Gaulle et contre-proposition de sa part, on trouvera finalement un compromis, mais Churchill influençé par Roosevelt aura l'occasion à l'avenir d'échanger de nombreuses passes d'armes avec De Gaulle >> p. 185 la troisième et dernière affaire Muselier qui ne contente pas vraiment De Gaulle 8/ perfide Albion - en France, la résistance commence à s'organiser avec la croix de Lorraine comme symbole, Jean Moulin est chargé par De Gaulle de structurer les différents mouvements et de son côté De Gaulle fait rallier l'une après l'autre les colonies à la France Libre - toutefois, De Gaulle a maintenant deux guerres sur les bras a) contre Vichy et l'Allemagne b) contre les dirigeants britanniques et américains (amirauté, war office, colonial office, intelligence service, etc) et les heurts deviennent de plus en plus fréquents entre De Gaulle et Churchill, prochain objet de controverse: l'occupation de Madagascar en mai 1942 (opération Ironclad) qui exclue les forces de la France Libre, De Gaulle proteste surtout à cause du compromis entre Vichy et les anglais et à présent Churchill ne veut plus que De Gaulle quitte l'Angleterre de peur qu'il sème le désordre outre-mer, De Gaulle menace de s'exiler en URSS - le 17.6.1942 nouvelle entrevue De Gaulle/Churchill qui félicite De Gaulle pour l'action des forces françaises libres à Bir Hakeim, mais De Gaulle critique à nouveau avec raison cette fois l'attitude de la Grande-Bretagne envers la France Libre et prétend que Churchill est à la traine de Roosevelt >> p. 197 le général Catroux ira même jusqu'à traiter De Gaulle de vaniteux, toutefois l'entretien se termine à la satisfaction mutuelle - Eden soutient maintenant De Gaulle qui est autorisé à se rendre en Afrique et pour De Gaulle l'indépendance de la Syrie et du Liban doit être reportée pour la fin de la guerre >> p. 199 les races et religions du Levant - Spears est nommé ministre au Levant pour les affaires britanniques mais il est devenu maintenant un adversaire de De Gaulle et le chaudron du Levant continuera à disturber longtemps les relations franco-britanniques - août 1942 rencontre De Gaulle/Churchill au Caire, en octobre 1942 préparation de l'opération Torch, Churchill veut que De Gaulle soit à Londres pour l'empêcher de provoquer des troubles en Afrique du Nord lors de l'opération; nouvelle entrevue Churchill/De Gaulle à Londres, cette fois plutôt orageuse, aucun accord ne peut être conclu sur le Levant >> p. 213 la différence entre "France" et "France combattante" selon Churchill; Churchill ordonne dès lors de censurer les communications depuis Londres de la France Libre alors que le comité national confirme son soutien à De Gaulle qui menace de démissionner, une rupture entre Londres et la France Libre pourrait être envisagée >> p. 217 Churchill explose "De Gaulle est arrogant, égoïste et se considère comme le centre de l'univers mais c'est effectivement un grand homme" 9/ l'expédient provisoire - le caractère soupconneux de De Gaulle et le caractère combattif de Churchill = confrontation au plus haut niveau - les entrevues se succèdent en partie amicales, en partie orageuses, deux épines douteuses: les relations de la Grande-Bretagne avec Vichy et l'affaire du Levant mais surtout l'opération Torch sur laquelle De Gaulle n'a pas été officiellement informé, déclanche un nouveau problème d'entente et à Washington De Gaulle est mal représenté auprès de Roosevelt qui dirige l'opération Torch n.b. Churchill aurait voulu informer De Gaulle à l'avance mais Roosevelt avait refusé - conseillé par Murphy, Roosevelt pour cette opération compte surtout sur le général Giraud (nom de code King Pin) Eisenhower est le chef militaire pour Torch qui >> p. 224 se déroule plutôt bien malgré une forte opposition et des problèmes avec Darlan (qui se trouve en Algérie) et avec Giraud (qui aurait aimé être le chef militaire de l'opération) - le 8.11.1942 entrevue De Gaulle/Churchill, De Gaulle reste calme mais anticipe une réaction allemande et refuse d'accepter un accord avec Darlan, le même jour De Gaulle s'adresse aux français à la BBC >> p. 227 le message de De Gaulle - l'accord entre Darlan et Eisenhower change la donne, Churchill est plutôt ennuyé par cet accord et De Gaulle reproche de nouveau à Churchill d'être à la remorque des américains, Roosevelt pour apaiser le jeu avise que cet accord n'est fait que provisoirement >> p. 233 les réflexions de Roosevelt sur le diable: "on peut marcher avec le diable jusqu'au pont mais après il faut le laisser derrière" et l'expédient provisoire menace de s'éterniser, Eden prend dès lors position en faveur de De Gaulle >> p. 235 la déclaration de Churchill sur Vichy et sur De Gaulle - l'opinion publique accorde néanmoins de plus en plus son soutien pour le brave soldat De Gaulle, coup de théâtre: le 24.12.42 Darlan est assassiné 10/ mariage forcé - Roosevelt prend alors parti pour Giraud, Churchill le suit, De Gaulle demande à rencontrer Giraud, mais celui-ci ne répond pas à l'invitation de De Gaulle, De Gaulle proteste et à nouveau l'opinion publique l'approuve, il est qualifé de "gallant fighting French", Roosevelt doit lâcher du lest et autorise une entrevue directe entre Giraud et De Gaulle, - conférence de Casablanca janvier 1943, un mariage forcé (shotgun wedding) est arrangé par Roosevelt entre le marié (Giraud) et la mariée (De Gaulle), De Gaulle menace toutefois de ne pas se rendre à la conférence car pour lui, qui a le soutien de la France Combattante, Giraud doit lui être subordonné, Churchill est mortifié par l'attitude de De Gaulle, il veut le mettre complètement à l'écart si il ne vient pas au Maroc, le Comité National conseille à De Gaulle de se rendre à Anfa, De Gaulle cède et accepte de partir mais au Maroc De Gaulle a l'impression d'être l'otage des américains, entretien glacial avec Churchill >> p. 257 "si vous m'obstaclerez, je vous liquiderai" dixit Churchill, dans la soirée, rencontre amicale de De Gaulle pour la première fois avec Roosevelt, mais sa dernière entrevue avec Churchill sera la plus âpre de la guerre, néanmoins lors de sa dernière entrevue avec Roosevelt, De Gaulle acceptera la proposition du président et donnera une poignée de main à Giraud devant les actualités toutefois pour Churchill, c'est un affront que vient de lui faire De Gaulle, il l'admire toujours et le déteste en même temps >> p. 265 l'allusion à Jeanne d'Arc et à Clémenceau 11/ les chemins de l'unité - début 1943, les alliés ont pris l'initiative dans la guerre, mais pour De Gaulle la victoire est encore lointaine, il ne veut plus de Giraud et il a l'opinion publique et la résistance derrière lui; depuis Anfa, il n'a plus rencontré Churchill et un froid entre eux subsiste, Churchill se comporte comme un père déraisonnable envers un fils dévoyé >> p. 274 les vues de Roosevelt sur l'Europe de l'après-guerre dont le projet d'un état de Wallonie (une partie de la France, Belgique et Luxembourg!), De Gaulle attend maintenant une invitation de Washington, entretemps il discute ferme avec Giraud pour que l'unité puisse se faire, entrevue avec Churchill en mars 1943 >> p. 279 l'affaire du faux message qui aurait été envoyé par Eisenhower demandant à De Gaulle de ne pas se rendre actuellement en Algérie jusqu'à la fin des hostilités en Tunisie - d'autre part, la position de Giraud décline de jour en jour, finalement fin avril De Gaulle peut se rendre à Alger et Churchill se rend à Washington où la question De Gaulle a pris un tour plus grave >> p. 286 le télégramme de Churchill depuis Washington adressé au cabinet britannique qui dénigre De Gaulle pour le mettre hors course, De Gaulle est sérieusement menacé mais à la surprise de Churchill, le cabinet britannique refuse de désavouer De Gaulle qui a entretemps arrangé un accord avec Giraud et le nom de De Gaulle est maintenant déjà considéré comme le symbole de la République Française 12/ reconnaissance - 30.5.1943 De Gaulle arrive à Alger, l'accueil est chaleureux, mais les discussions avec Giraud difficiles, finalement l'unité est réalisée; Churchill décide dès lors de n'entretenir des relations qu'avec le Comité National et non plus directement avec De Gaulle, reste à reconnaître officiellement le Comité dont les membres passent à 14 personnes, en majorité des gaullistes >> p. 298 le document non signé envoyé à la presse (probablement par Churchill) - Roosevelt n'est pas content et le fait savoir à Churchill, Roosevelt veut rompre avec De Gaulle et ce sera un nouvel échec pour lui, car le cabinet britannique prend la défense de De Gaulle entretemps ni Roosevelt ni Churchill ne veulent reconnaître officiellement le Comité (CN) contrairement à Eden soutenu par le cabinet britannique et par Eisenhower; en outre le Canada, l'Afrique du Sud et l'Australie sont pour la reconnaissance du Comité qui prend maintenant le titre de CFLN = Comité Français de la Libération Nationale - cette question est débattue à Québec lors de la conférence Quadrant et la reconnaissance se fera par la Grande-Bretagne sans l'acceptation par les USA et finalement Roosevelt finira par accepter cette reconnaissance, toutefois sous condition (= provisoire) alors que l'URSS l'accepte sans condition - quant à Giraud, sa position devient de plus en plus précaire, Roosevelt ne trouve personne d'autre pour le remplacer et suite à l'affaire de Corse, Giraud est écarté du CFLN; crise avec Churchill suite à des élections soit-disantes trafiquées par les gaullistes au Levant 13/ AMGOT ou GPRF? - fin décembre 43, la position de De Gaulle s'est encore renforcée, mais à la conférence de Téhéran, une rupture avec De Gaulle est à nouveau envisagée, nouveau problème avec les arrestations de Boisson, de Peyrouton et de Flandin par le CFLN, ce qui déclanche la colère de Churchill et de Roosevelt qui doivent tous deux à nouveau céder à De Gaulle; toutefois nouvel affront pour De Gaulle qui n'a pas été invité ni à la conférence de Téhéran ni à la signature de l'armistice avec l'Italie et De Gaulle décline l'invitation de Churchill pour le dîner de Noël 1943/44 - finalement De Gaulle, installé maintenant en Algérie acceptera une entrevue avec Churchill au Maroc on y mentionne le problème de l'administration dans les territoires de la France libérée, AMGOT ou GPRF? AMGOT = allied military government in occupied territories GPRF = gouvernement provisoire de la République Française >> p. 334 l'affaire des sixty days marvels - Churchill conseille à Roosevelt de rencontrer De Gaulle aux USA mais cette visite n'aboutira pas avant le débarquement dont la date exacte ne sera pas communiquée à De Gaulle en mai 44, De Gaulle est invité à Londres pour discuter les arrangements lors de la libération de la France et aussi pour retenir le général en Grande-Bretagne jusqu'au jour J, De Gaulle accepte de venir sous la condition que les USA participent aussi à cette réunion et à cette occasion le CFLN prend le titre de GPRF l'opinion publique demande maintenant la reconnaissance et un accord définitif avec le GPRF mais De Gaulle ne s'occupe plus dès lors de l'avis de la Grande-Bretagne et des USA sur cette question en plus de Overlord, une autre bataille allait se livrer à Londres 14/ la nuit la plus longue - De Gaulle arrive à Londres le 4.6.44 et est conduit immédiatement au QG d'Eisenhower >> p. 354 l'entrevue dans le train spécial de Churchill, De Gaulle accepte de faire une déclaration à la BBC, Churchill propose aussi à De Gaulle de se rendre aux USA, la réponse du général "après la bataille, on verra" discussions avec Eisenhower très courtoises, mais De Gaulle n'apprécie pas que Eisenhower s'adresse directement au peuple français avant lui et lui reproche de vouloir prendre en charge le pays français, de plus Eisenhower ne mentionne pas De Gaulle dans sa déclaration De Gaulle veut alors modifier l'allocution d'Eisenhower mais on lui répond qu'il est trop tard pour changer quoique ce soit, alors De Gaulle prétend que la France ne sera pas libérée mais occupée par les alliés, pour lui et son gouvernement, c'est un nouvel affront, il refuse de parler à la BBC mais finalement sous l'intuition d'Eden, il y fera une allocution remarquable malgré quelque petite censure effectuée par Churchill et De Gaulle acceptera aussi de se rendre à Washington sans plus attendre >> p. 366 les efforts d'Eden pour concilier les deux adversaires >> p. 367 l'affaire des faux-billets alliés - visite de Churchill au front le 12.6, De Gaulle n'est autorisé que de visiter brièvement Bayeux, première commune française libérée, Churchill veut tenir De Gaulle en laisse! mais l'accueil pour De Gaulle en France est très chaleureux, l'opinion publique prend à nouveau position pour De Gaulle et même le cabinet britannique veut maintenant régulariser officiellement sa position >> p. 371 la visite de De Gaulle à Bayeux est un immense succès et prend les alliés complètement par surprise >> p. 374 la lettre de remerciement de De Gaulle à l'Angleterre et à Churchill 15/ Libération >> p. 376 la curieuse forme d'invitation à De Gaulle par Roosevelt - le 26.6.44 De Gaulle part pour l'Amérique, c'est le triomphe surtout au Canada et les USA reconnaissent le CFLN comme gouvernement provisoire français, Churchill de son côté veut que la France reprenne sa place parmi les alliés comme 4ème puissance, toutefois De Gaulle refuse de rencontrer à Alger Churchill après la conférence de Téhéran où De Gaulle n'avait pas été invité (idem pour Roosevelt qui surnomme alors De Gaulle de "donna bella") - le 25.8. entrée de De Gaulle à Paris, De Gaulle demande à pouvoir équiper 10 divisions françaises afin de participer à la campagne d'Allemagne; - visite de Churchill à Paris en novembre 44, Churchill est très impressionné par l'accueil qui lui est réservé; les zones d'occupation en Allemagne ainsi que l'avenir de la Pologne et des colonies dont l'Indochine françaises sont discutées >> p. 403 le discours de Churchill aux parisiens "prenez garde, je vais essayer de parler français" 16/ un ennemi mortel de l'Angleterre - Churchill a encore d'autres problèmes: la Grèce menacée par le communisme et il doit soutenir la position française vis-à-vis de Roosevelt et de Staline qui n'a pas vraiment une grande considération pour De Gaulle autre problème: Strasbourg que Eisenhower aimerait évacuer suite à l'offensive allemande dans les Ardennes, il y renoncera suite à une intervention énergique de De Gaulle, De Gaulle ne reçoit toujours pas l'équipement nécessaire pour ses divisions et il y a pire: il n'est pas invité à Yalta et ce sera à Churchill de défendre les intérêts de la France Roosevelt et Staline ne veulent pas la France dans la commission de contrôle ni comme 4ème puissance mondiale mais finalement ils cèderont aux arguments de Churchill qui n'a plus la même attitude qu'auparavant envers De Gaulle - Roosevelt décédé, c'est Truman qui lui succède et qui continue la même politique de Roosevelt envers la France; - nouveaux troubles au Levant contre l'armée d'occupation française soi-disant fomentés par les britanniques, De Gaulle est furieux et traite à nouveau Churchill de perfide (n.b. mais l'auteur lui-même avoue que les évènements au Levant n'étaient pas très clairs) et l'antagonisme entre les deux hommes persistera même après la guerre (surtout à cause du Levant et concernant les zones d'occupation françaises en Italie près de Nice) - à nouveau De Gaulle n'est pas invité à Potsdam, nouvel affront, mais le 25.7.1945 Churchill n'est pas réélu ce qui n'étonne guère De Gaulle, toutefois en novembre 45, De Gaulle reçoit à nouveau Churchill majestueusement à Paris 17/ entente cordiale - en janvier 46, c'est De Gaulle qui démissionne, il attendra sa nouvelle heure durant 12 ans et aura formé entretemps le RPF (rassemblement du peuple français) Churchill redevient premier ministre de 1951 à 1955 et De Gaulle de 1958 à 1968, il sera reçu à Londres en 1960 - Churchill, un grand artiste dira De Gaulle; De Gaulle, un grand homme dira Churchill, en tout cas deux géants de l'histoire >> p. 458 pour les britanniques, De Gaulle sera l'homme d'état qui savait dire non et ne s'en privait pas >> à nouveau un très bon récit de Kersaudy qui recoupe toutefois le récit du même genre De Gaulle et Roosevelt: "le duel au sommet" (2006) annexes - couverture du livre - portraits de De Gaulle, Churchill, Pétain et Roosevelt - portraits des généraux Gamelin, Weygand et Giraud - le pacte à quatre - Paul Reynaud et le général Georges Information 1/ Vansittart committee previously unpublished documents held at the Churchill Archives Centre in Cambridge shed new light on the birth of Free France, - the file contains reports and eye-witness accounts of a nonofficial committee of advisers close to Churchill that met between June 21 and July 3, 1940: among them were Desmond Morton, the Prime Minister’s personal assistant for Intelligence, Robert Vansittart of the Foreign Office and Edward Louis Spears, Jean Monnet was the only Frenchman to have participated, the document highlights efforts to prevent the formation of a French government in exile and to maintain contact with those French nationals who had stayed at their posts, premising a dual policy that could almost be termed “Vichy Gaullist” 2/ Charles-Victor-André, dit André Laffargue, (1892-1994) est un général français, journaliste et écrivain - au procès de Pétain, le général Laffargue, en uniforme de l'armée "Rhin et Danube", témoigne en sa faveur, ce qui lui vaut d'être mis dès le lendemain en disponibilité, puis il est réintégré et il termine sa carrière militaire en 1951 3/ Alphonse-Joseph Georges (1875-1951) est est un général français du XXème siècle ayant combattu lors des deux guerres mondiales. - à la mobilisation 39/40, il devient adjoint du général Gamelin pour le front du Nord-Est puis en décembre, commandant en chef du front du Nord-Est - en 1943, Churchill, qui tient Alphonse Georges en haute estime, organise son évasion de France afin qu’il puisse travailler de concert avec les généraux de Gaulle et Giraud en Algérie, à partir du 7 juin 1943, Georges participe activement au Comité français de la Libération nationale jusqu'en novembre, mais ne parvient pas à imposer son point de vue face aux gaullistes, Georges se retire alors définitivement de toute activité politique ou militaire, de retour à Paris il apporte son témoignage, notamment au procès du maréchal Pétain et à l’instruction qui vise le général Weygand 4/ Cordell Hull (1871-1955) est un homme politique et diplomate américain, membre du Parti démocrate, secrétaire d'État des États-Unis entre 1933 et 1944 dans l'administration du président Franklin Delano Roosevelt - le 30 novembre 1944, il démissionne de son poste de secrétaire d'État en raison de problèmes de santé - selon l'historien François Kersaudy, Cordell Hull est l'un des membres de l'administration Roosevelt ayant le plus poussé le président à troubler le jeu politique de la France libre, de manière à nuire au leadership du général de Gaulle, qu'il détestait, comme l'illustre l'épisode du ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre |
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