série: | Alexandre le Grand |
éditeur: | Payot |
auteur: | Wilcken Ulrich |
classement: | biblio506 |
année: | 1933 |
format: | broché |
état: | TBE |
valeur: | 15 € |
critère: | ** |
remarques: | - biographie de Alexandre le Grand par le Grand Wilcken, professeur à l'université de Berlin, historien spécialiste d'histoire ancienne livre premier tirage 1933 avec quelques illustrations et la carte de l'empire d'Alexandre introduction - des informations sur Alexandre parvinrent à d'autres historiens (tel Wilcken) grâce à la papyrologie dont les archives des Ptolémées d'Egypte - premier ouvrage sur Alexandre avec l'histoire d'Alexandre en 1833 par Gustave Droysen préface par Wilcken - à part Callisthène et Clitarque, ce ne sera qu'à l'époque romaine, 300 ans après Alexandre, que paraissent des écrits suivis sur Alexandre par Diodore, Arrien, Plutarque et Quinte-Curce - l'aspect irrationnel et mystérieux d'Alexandre à côté de sa nature politique et militaire et sans le leg parternel de Philippe, le génie d'Alexandre n'aurait pas pu se développer aussi grandement 1/ le monde grec au IVème siècle jusqu'à Philippe II (petit résumé) - alliance temporaire de Sparte avec la Perse de Darius II dont le traité avait été l'abandon des cités grecs d'Asie à la Perse, puis Athènes et ses alliés reprennent l'avantage dans une lutte fratricide - guerre entre la Perse à cause des grecs d'Asie que les grecs d'Europe ne voulaient plus laisser à la domination perse - 386 paix du roi avec la Perse qui garde toutefois un certain contrôle sur la politique grecque - 379 Thèbes avec Epaminondas met fin lors de la bataille de Leuctres à la suprématie de Sparte sur la Grèce >> p. 21 la tactique de l'ordre de bataille appelé le front oblique - à son tour, Epaminondas est vaincu (il meurt en 262 à la bataille de Mantinée), mais sa tactique reste invaincue - en 355 Athènes perd sa prédominance, mais l'empire perse est menacé de dislocation par l'autonomie importante de certaines satrapes et ne conservera son autorité qu'en employant des mercenaires grecs - suite à la désunion et à la décadence des cités (polis) grecques, Philippe de Macédoine devient le régulateur de la politique grecque, puis le souverain de la Grèce, son rôle sera suivi par son fils Alexandre >> p. 25 Platon décrit sa Politeia (République), tableau idéal de la cité de la justice - le Cynique = sage accompli, - éveil de l'idée monarchique avec Philippe II >> p. 26 Carus le Grand présenté par Xenophon dans sa Cyropédie comme l'idéal du maître du monde - ce IVème siècle, si troublé au point de vue politique, est l'époque où la civilisation grecque a atteint son apogée et a produit, dans les arts comme dans les lettres, des oeuvres merveilleuses avec Athènes, centre de la culture et de l'économie grecque >> p. 27 selon Isocrate, le nom d'hellène ne désigne plus une origine, mais une manière de pensée et les hellènes seront ceux qui ont pris part à la culture attique >> p. 29 les émigrés grecs (artistes et militaires) sont attirés par la richesse de la Perse - Mausole de Carie fut un grand admirateur de la culture hellénique >> p. 30 naissance par Gorgias de l'idée panhellénique d'une guerre nationale des grecs unis contre la Perse 2/ Philippe II de Macédoine - les macédoniens étaient des hellènes et en particulier des héraclides (= descendants d'Heraclès), bordés à l'est par les Illyriens (ancêtres des albanais) et à l'ouest par les Thraces - le roi de la famille des Argéades était élu par l'assemblée des hommes d'armes, donc non par succession - les compagnons du roi étaient les hetairoi (cavaliers) et les pezhetairoi (hetairoi à pied = infanterie) - en tant que général, homme d'état et diplomate, Philipp rendit la Macédoine forte et respectée avec entre autres la création de la phalange, notamment l'introduction de la tactique d'Epaminondas: >> p. 41 le front oblique, par opposition aux combats en lignes parallèles, tels pratiqués par les grecs jusqu'alors, Epaminondas avait inventé le combat par les ailes, partageant le front en une aile offensive et une aile défensive - l'aile offensive, plus profonde que d'ordinaire, et formée des meilleures troupes, avait pour tâche de s'avancer en ordre serré, d'enfoncer l'ennemi et d'amener ainsi la décision pendant que l'aile faible avançait lentement et entretenait le combat en restant sur la défensive, de sorte qu'au moment de la rencontre, le front de bataille devenait oblique - la réorganisation par Philippe de l'armée macédonienne est une oeuvre géniale qui profitera plus tard à Alexandre >>p. 43 description de l'armée macédonienne - Philippe s'assura la conquête de la Thessalie et poursuivait le but de devenir maître de toute la péninsule des balkans et à plus longue échéance de partir à la conquête de la Perse - après sa victoire à Chéronée en 338, Philippe créa la Ligue corinthienne avec une paix perpétuelle qui réunissait tous les états grecs sauf Sparte et qui le rendit hégémon = général en chef de la Ligue 3/ la jeunesse d'Alexandre - Alexandre de son père Philippe (Illyrien) et de sa mère Olympias (Molosse) avait du sang barbare dans ses veines >> p. 61 les grands-parents, comme on le sait, influencent souvent beaucoup leurs petits-enfants - la nature d'Alexandre est une raison froide et calme avoisinant avec la passion la pllus véhémente - l'éducation d'Alexandre par Aristote à Miezia durant trois ans avec son ami Hephestion eut une influence considérable et l'Iliade était pour Alexandre le livre des livres, en outre l'enseignement d'Aristote éveilla chez Alexandre un vif intérêt pour les sciences naturelles - Wilcken refuse de croire qu'Alexandre ait pu être mêlé à l'assassinat de son père 4/ le règne d'Alexandre jusqu'à la guerre persique - à 20 ans, Alexandre devient roi de Macédoine, après avoir supprimé la plupart de ses prétendants - campagne contre les Thraces, les Illyriens, les Triballes, les Gètes et les Taulantins - soulèvement de la Grèce, soumission d'Athènes, mais destruction de Thèbes - éphébie = temps d'instruction civique et militaire d'une durée de deux ans destiné aux jeunes gens de dix-huit à vingt ans, à Athènes 5/ la campagne de Perse jusqu'à Ecbatane (330) - campagne terrestre sur les perses qui dominaient encore la mer de la Méditerranée - le récit de l'expédition d'Asie fut confié à Callisthène d'Olynthe, neveu d'Aristote et les Ephémérides royales (notes officielles sur les actes quotidiens d'Alexandre) furent écrites par Eumène de Cadie (celles-ci source d'information pour les mémoires de Ptolémée, mémoires reprises plus tard par Arrien (campagnes d'Alexandre) - les signes interprétés par les devins de la cour principalement par Aristandre de Telmessos - son expédition fut en même temps une entreprise de recherches et de découvertes >> p. 87 description de la Perse >> p. 93/94 bataille du Granique (mai 334) >> p. 99 stéphanéphore = titre donné au plus haut magistrat de certaines cités parce qu'il portait une couronne dans les solennités religieuses - éponyme = qui donne son nom à nom à (qqn, qqch.), - Archonte éponyme qui donnait son nom à l'année - le plan stratégique d'Alexandre était de paralyser la flotte perse en occupant le littoral - la mort de Memnon qui avait prévu de débarquer des troupes en Macédoine, fut un coup de chance - toute l'Asie Mineure sauf l'Arménie avait été conquise, mais maladie d'Alexandre à la fin de la campagne en arrivant à Tarse - bataille d'Issus en novembre 333 dans la plaine du Pinaros entre la mer et la montagne >> p. 113 la lettre d'Alexandre à Darius III qui lui proposait un traité de paix - pour assurer ses arrières et démanteler la flotte perse en Méditerranée, Alexandre se donna comme but d'occuper le littoral syrien et l'Egypte, Tyr lui livra toutefois une résistance acharnée durant 8 mois de janvier 332 à août 332 >> p. 116 dans cet art d'assiéger et de défendre une place, les peuples de l'ancien Orient étaient bien plus avancés que les grecs qui ne furent que leurs élèves >> p. 120 Alexandre était un véritable hellène, il faisait preuve de la plus entière tolérance envers les dieux étrangers aux dieux grecs, Alexandre devient dieu et roi d'Egypte >> p. 123 description des grecs en Egypte et fondation d'Alexandrie, première ville créée et excellent port de mer, cité dessiné par Dinocrate de Rhodes >> p. 127 la mystérieuse randonnée vers l'oasis de Siwah et les raisons pour consulter l'oracle, aucun pharaon n'avait fait jusqu'alors ce pélérinage, Alexandre garda cette prophétie secrète pour lui - puis Alexandre se dirigea vers l'Euphrate en sachant que Sparte intriguait toujours encore contre lui, mais Agis roi de Sparte battu par Antipater et sans l'apport de la flotte perse, l'action de Sparte restait sans grand danger >> p. 139 description de la nouvelle armée levée par Darius III pour combattre Alexandre - bataille de Gaugamèle ou Arbèles en septembre 331, développement par Alexandre de deux lignes de bataille, l'une à l'avant et l'autre à l'arrière, toutes deux pouvaient si encerclées se former en carré >> p. 145 les Crotoniates = grecs des colonies d'Italie méridionale (de Crotone) >> p. 146 histoire et description de Babylone - dans les provinces perses, Alexandre laissait l'administration à un satrape, mais l'armée et les finances étaient laissés chacune à un administrateur macédonien - à Suze et à Persépolis, Alexandre trouva des trésors colossaux et il en profita pour réformer l'organisation de son armée >> p. 150 les ruines imposantes de Persépolis, cité édifiée par Darius Ier pour la grâce du dieu Ahura-Mazda >> p. 151 explications de Wilcken sur l'incendie de Persépolis ordonnée par Alexandre - printemps 330, occupation d'Ecbatana, à partir de là, Alexandre continua son expédition non plus par représailles, mais pour son initiative personnelle nomenclature - théore = 'envoyé officiel d'une cité dans la Grèce antique pour accomplir une mission à caractère religieux, comme recueillir un oracle ou offrir un sacrifice - anabase = désigne une longue expédition militaire en référence à l'Anabase de Xénophon 6/ la conquête de l'Iran - Alexandre commence à devenir un sultan asiatique et premiers différends avec son armée qui pensait terminer la campagne après la mort de Darius - ce seront dans ces régions que les arpenteurs (bématistes) exerceront leur art le plus complet >> p. 160 les combats qu'Alexandre allait livrer en Iran oriental seront les plus durs qu'il ait jamais affrontés et il dut utiliser de nouvelles tactiques et transformer graduellement son armée - après la défaite de Bessus, la résistance fut menée par Spitamène, chef militaire de Sogdiane, un adversaire redoutable qui causa de grandes difficultées, après ces batailles, Alexandre devra construire de nouvelles cités faisant fonction de forteresses pour protéger ses frontières - en épousant Roxane, fille d'Oxyarte, prince d'Ariamaze (le roc sogdien), Alexandre prit une deuxième épouse avec déjà Statira, fille de Darius III - automne 330, premier complot contre Alexandre probablement mené par Philotas, fils de Parmenion, ce qui causa l'exécution de du général Parmenion, puis en 328 dans un accès de fureur meurtre de Cleitos qui lui avait sauvé la vie à la bataille du Granique (début des différentes conceptions entre le monde grec/macédonien et le monde barbare), mais cela ne changea pas l'attitude d'Alexandre envers ses sujets perses qu'il continua à enrôler dans son armée, il chercha en outre à imposer la prosternation (proskynèse = se jeter à terre), mais suite à l'opposition des macédoniens (dont Callisthène), Alexandre dut renoncer à cette coutume envers les macédoniens - plus tard, Alexandre conçut de la haine envers Callisthène, il le fit arrêter puis exécuter, ce qui fut considérer par les grecs comme l'acte d'un tyran grisé de puissance et aveuglé par ses succès, toutefois l'armée garda encore confiance à Alexandre 7/ la campagne de l'Inde - en 328 après avoir négocié avec le prince Taxila du Pendjab, Alexandre continue sa campagne, son intention était de parvenir à l'extrémité orientale de la terre tout en voulant devenir le maître du monde, mais ce voyage devenait aussi beaucoup de découvertes - c'était maintenant deux mondes différents qui allaient se rencontrer - Alexandre dut d'abord affronter de nombreuses communautés avec des guerriers redoutables dont ceux de la forteresse Aornes - en 326, il arrive dans la vallée de l'Indus et atteignait l'Hydaspe en faisant connaissance avec les moines gymnosophistes (= philosophes d'une ancienne secte hindoue, dont les membres ne portaient pas de vêtements et menaient une vie d'ascètes contemplatifs) - dernière bataille rangée contre Porus, roi des Paurava et ses 200 éléphants, une bataille gagnée grâce à la ruse d'Alexandre qui planifie un combat de diversion en amont de l'Hydaspe - puis Alexandre atteint l'Hyphase, dernière frontière avant le désert et la plaine du Gange, car son armée refuse de continuer, durant 8 ans et demi, l'armée avait parcouru 18'000 km en comptant tous les détours - Alexandre décide alors de descendre l'Indus et fait construire une flotte de 800 bâtiments dont il confie le commandement à l'amiral Néarque, un ami intime (326) - durs combats contre les Malliens, juillet 325 on arrive à Pattala dans le delta de l'Indus, les macédoniens font connaissance pour la première fois avec l'océan et ses marées - Alexandre charge Néarque de se rendre avec sa flotte en direction de l'ouest tandis que Alexandre allait traverser le désert de Gédrosie en voulant surpasser les exploits de la reine Semiramis et du grand Cyrus n.b. mention de Scytax de Caryanda qui selon Hérodote fut chargé par Darius Ier d'une exploration qui devait le conduire du delta de l'Indus jusqu'aux côtes de l'Arabie, c’est-à-dire la Libye actuelle, parti de Caspatyre, dans la Pactyice (lieux non identifiés), il aurait lors de son voyage exploré les côtes de la mer Rouge vers 508, son voyage aurait duré trente mois 8/ le retour et la fin - à Poura, après avoir franchi le désert de Gedrosie avec de lourdes pertes, Alexandre fait sa jonction avec la colonne de Cratère qui arrivait du nord via Kandahar, puis à Hormouz il trouve la flotte de Néarque qui reprit sa route dans le golfe persique >> p. 207 le tête à tête entre Néarque et Alexandre - en 324, Hephestion devient le premier personnage après Alexandre et fuite d'Harpale, revenu à Suze, Alexandre organise des mariages en masse et l'édit sur le retour des bannis (autorisation de retourner dans leur pays d'origine), par la même occasion, Alexandre exprime son désir d'être reconnu comme dieu par les grecs (mais pas par les macédoniens) >> p. 214 l'idée d'apothéose n.b. dans la mythologie grecque, l'apothéose signifie l'admission du héros parmi les dieux de l'Olympe, on a pour exemples celles d'Héraclès ou d'Énée - toutefois l'apothéose d'Alexandre n'avait pas de caractère politique mais uniquement religieux et psychologique, c'est à partir de là que Alexandre et Aristote n'allait plus s'entendre entre eux >> p. 220 le procès d'Harpale réfugié à Athènes - par la suite, Alexandre dut encore affronter la mutinerie d'Apis (son plus grand échec) causée pour avoir voulut renvoyer ses vétérans en les remplacant par de nouvelles troupes recrutées parmi ses sujets perses qu'on appelait les épigones, finalement Alexandre se réconcilia avec ses macédoniens - l'instinct de conquérant pour Alexandre qui persévérait dans ses conquêtes en voulant maintenant explorer les côtes inconnues de l'Arabie ce qui devait être le prélude d'autres opérations telles que celle dirigées contre Carthage , l'Espagne et même contre Rome, il voulait devenir le maître du monde, toutefois un tel empire n'aurait pas survécu à Alexandre qui gouvernait sans successeur notifié et les macédoniens n'auraient pas suivi ses idées contrairement au peuple romain >> p. 227 ces indications des Hypomnemata (= notes officielles d'Alexandre) ne signifiaient rien de moins que l'intention d'Alexandre devenu maître de l'Asie de s'emparer effectivement de l'Oikouménè tout entière n.b. oikouménè = qui désigne le monde dans son entier >> p. 237 description du monument colossal élevé pour Hephestion, mort en 324, ce monument fut embrasé en même temps que le cadavre d'Hephestion - peu après dans la nuit du 17 daisos (2.6.323, Alexandre tombe malade, probablement de malaria (Wilcken refute la thèse de l'empoisonnement) et meurt le 13.6. à 33 ans, il avait règné 13 ans >> p. 239 description détaillée de la mort d'Alexandre 9/ coup d'oeil rétrospectif sur l'oeuvre d'Alexandre - d'abord éloge d'Alexandre, général et homme d'état >> p. 243 il eut le bonheur d'hériter de son père la meilleure armée du monde ce qui toutefois n'enlève rien à sa qualité de génie en tant que stratège (ne jamais avancer son armée sans protéger ses arrières) et que tacticien (front oblique et guerre anti-guérilla) à noter que l'on eut affaire qu'à ses commencements, seuls César et Napoleon parviendront plus ou moins à égaler les exploits d'Alexandre - tripartition de l'empire d'Alexandre en tant que: roi de Macédoine, hégémon de la ligue corinthienne pour la Grèce et souverain absolu de l'Asie, toutefois cela resterait un empire macédonien tout en n'exerçant l'absolutisme qu'envers les asiates, les macédoniens gardant le commandement de l'armée - le système d'administration bivalent (double) établi dans les satrapies, l'un pour les pouvoirs civils (perses), l'autre pour les pouvoirs militaires (macédoniens) >> p. 257 la position d'Harpale, trésorier de l'empire d'Asie - Alexandre ne pratiqua pas la thésaurisation des rois de Perse, mais mit les trésors conquis en circulation causant ainsi un essor économique (mais peut'être aussi de l'inflation), en tout cas à la mort d'Alexandre, les caisses étaient pratiquement vides - la création de nouvelles cités favorisaient aussi les marchés et le commerce mondial, quant à la culture, Alexandre développa les lettres et les arts ce qui renforça considérablement la politique d'hellénisation >> p. 264 la grande question de l'avenir: qui l'emporterait la culture grecque ou orientale? nomenclature: - synédrion = organe politique du monde hellénique, semblable à la boulè = assemblée restreinte de citoyens chargés des lois de la cité - aphorisme = bref énoncé résumant une théorie ou un savoir - agonistique = a) qui concerne la lutte, les conflits, confrontations de rivalité entre individus b) se dit d'un comportement agressif - apothéose = a) déification des empereurs romains, des héros après leur mort b) honneurs extraordinaires rendus à qqn. 10/ l'héritage d'Alexandre - la conduite des affaires fut menée d'abord par Perdiccas avec deux prétendants au trône: a) Arrhidée, fils de Philippe, demi-frère d'Alexandre, mort en 317 exécuté par Olympias b) le fils à naître de Roxane donc deux mineurs incapables de règner, ce qui éveilla l'ambition des généraux - toutefois pas de révolte générale dans l'empire à la mort d'Alexandre, sauf les Athéniens qui ne voulurent pas reconnaître les héritiers, mais furent soumis par Antipater - formation des diadoques (= successeurs d'Alexandre) qui se battront entre eux pour la conquête du pouvoir: Antigone en Asie, Ptolémée en Egypte, Seleucos à Babylone, Lysimaque en Thrace et Cassandre, fils d'Antipater, en Macédoine, celui-ci fit d'ailleurs exécuter Olympias et Alexandre, fils de Roxane, ainsi le principe de l'unité de l'empire était abandonné - en 281, l'empire d'Alexandre donna naissance à trois grandes monarchies: 1/ l'Egypte sous les Ptolémées (323 BC à 30 AC), 2/ l'Asie sous les Séleucides (305 BC à 64 AC) 3/ la Macédoine sous les Antigonides (277 à 168 BC) - Ptolémée s'adjurera la gloire d'Alexandre en transférant son corps embaumé dans un splendide monument funéraire à Memphis, puis à Alexandrie, tombeau qui disparut à la fin de l'empire romain >> p. 272 le despotisme éclairé qui donne pour devoir au roi de faire le bonheur du peuple >> p. 274 les honneurs divins accordés aux hommes ayant accompli quelque chose d'extraordinaire (le roi/dieu Sôter = sauveur d'Egypte, phidadelphe = qui aime son frère, epiphane celui qui apparait) - honneurs établis en Grèce, Egypte et Asie, mais pas en Macédoine - si César avait survécu, il aurait pu aussi devenir un maître du monde en conquérant l'Asie des parthes poussant ainsi les limites de l'empire romain jusqu'aux frontières avec l'Inde >> p. 283 Trajan, l'un des meilleurs empereurs de l'empire romain de part ses conquêtes qu'il voulut suivre selon le modèle d'Alexandre, mais trop âgé pour continuer ses campagnes, il dut se résigner >> p. 284 Alexandre developpa le commerce mondial de l'Espagne jusqu'aux Indes et même avec la Chine en créant de nouvelles cités et communications dont les centres principaux furent Alexandrie et Antioche n.b. Hippalus est un navigateur grec qui a vécu au Ier siècle de notre ère, on lui attribue généralement la première navigation directe entre la mer Rouge et l'Inde à la suite de la découverte de la mousson >> p. 289 le pays de Punt = les Somalis où se trouvaient la myrrhe et l'encens >> p. 296 Rhodes devient une puissance économique semblable aux villes hanséatiques - la culture subit aussi un développement plus moderne tout en gardant souvent le caractére hellénistique - création à Alexandrie du mouseion et de la philologie n.b. un mouseion était un sanctuaire consacré aux Muses, divinités des arts, le terme est à l'origine du mot musée - philologie = étude d'une langue par l'analyse critique des textes - démotique = se dit de la langue parlée et de l'écriture cursive vulgaire des anciens égyptiens (simplification de l'écriture hiératique) - en Grèce, la philosophie remplace lentement la religion, alors que celle-ci subsiste plus fermement en Orient la science de l'astrologie se répand depuis Babylone ainsi que les dieux Isis et Mithra qui connurent du succès en Occident, tous furent remplacés par la religion chrétienne qui à l'origine était une religion orientale qui utilisa le grec pour se diffuser - finalement l'orientalisme effaçera petit à petit l'hellénisme surtout envers la religion de l'islamisme à noter p. 327 le Pseudo-Callisthène = histoire mi-véritable et mi-fabuleuse d'Alexandre en y insérant nombre de traits de la légende d'Alexandre qui s'était formé en Orient; dans le Coran, Alexandre est quelque fois mentionné sous le titre d'Iskender - c'est ainsi que chacun à sa manière a cherché à s'approprier le grand conquérant >> moins un récit de conquêtes qu'un récit de découvertes avec des passages complémentaires concernant l'économie, les arts, le langage et la religion durant et après le règne d'Alexandre annexes - couverture du livre - deux bustes d'Alexandre - mosaïque d'Alexandre (maison du Faune à Pompei) - tapisserie de Lice sur la bataille d'Arbelles, style Louis XIV, fabriqué par la manufacture des Gobelins sur le modèle de Charles Le Brun - reconstitution de l'acropole d'Aghourmi sur laquelle sont installés le temple et l'oracle de l'oasis de Siwah - l'oasis de Siwah aujourd'hui - reconstitution du tombeau d'Alexandre transporté par convoi spécial en Egypte Information - Ulrich Wilcken (1862 à 1944) est un historien et papyrologue prussien, après des études en histoire antique et orientale à l'université de Leipzig, l'université de Tübingen et l'université de Berlin, Wilcken rédige en 1885 une thèse sur l'Égypte romaine et obtient un doctorat de papyrologie à Berlin son principal professeur universitaire était Theodor Mommsen qui l'a soutenu dans ses recherches - en 1889, il est nommé professeur d'histoire à Breslau, en 1900, il est appelé à Wurtzbourg, en 1903 à Halle, en 1906 à Leipzig, en 1912 à Bonn et en 1915 à Munich, en 1917, il succède à Otto Hirschfeld à l'université de Berlin à sa demande, il est membre de la Société des Sciences de Saxe (dès 1906) et de l'Académie prussienne des sciences (dès 1921) - Wilcken est le pionnier de la papyrologie gréco- romaine en Allemagne, avec le soutien de Mommsen, en 1899, il réunit un vaste répertoire de pièces datant de l'époque ptolémaïque d'ostraca et d'actes écrits sur des papyri n.b. la papyrologie est la branche des études classiques qui déchiffre les documents grecs et latins provenant de divers sites de l’Égypte et surtout en exploite les données |
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