série: | Petit Journal (le) |
éditeur: | Divers |
classement: | carton35 |
année: | 1892 |
format: | broché, grand format |
état: | BE |
valeur: | 5 € |
critère: | * |
remarques: | Le Petit Journal, supplément littéraire 8 pages pour 5 centimes dont 2 pleines pages illustrées dès 1884, le 15 juin, paraît le supplément illustré hebdomadaire – d'abord sous-titré supplément du dimanche puis supplément littéraire – du journal le Petit Journal est un quotidien parisien fondé en 1863, bon marché, populaire, distrayant, il se lance en 1869, mais non exclusivement, dans le fait divers, un supplément du dimanche commence à paraître en 1884, les tirages vers 1900 sont alors les plus forts au monde, autour de deux millions d'exemplaires quotidiens, il aurait paru durant durant 82 années totalisant 29'518 numéros quotidien, supplément du dimanche à compter de février 1884, devenant supplément littéraire en avril 1887, puis, à compter du 29 novembre 1890, supplément illustré de huit pages, avec des illustrations couleurs en première et dernière pages, complétées d'un titre et d'un court commentaire, ce supplément deviendra plus tard le Petit Journal illustré ici collectionné, le numéro du 19 novembre 1892, 3ème année - la dynamite à Paris, explosion au commissarait de police de la rue des Bons-Enfants + au verso la prise de Kana au Dahomey + no 5 de 1890 l'attente (tableau de Haag) Carl Haag, peintre germano-anglais Information le Petit Journal est un quotidien parisien républicain et conservateur, fondé par Moïse Polydore Millaud1, qui a paru de 1863 à 1944, c'est, à la cheville entre les XIXe et XXe siècles et jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'un des quatre plus grands quotidiens français, avec le Petit Parisien, le Matin, et le Journal, il tire à un million d'exemplaires en 1890, en pleine crise boulangiste. collaborèrent au Petit Journal Albert Londres, René Hachette, Raymond Patenôtre, Saint-Paulien, Paul-Émile Victor, Daniel-Rops, Roger Vercel, Stephen Pichon ou encore Maxence Van der Meersch. le fondateur du titre est Moïse Millaud, issu d'une famille juive de Bordeaux, il a débuté dans les affaires et les affaires de presse dès la monarchie de Juillet avec des publications financières ou judiciaires en 1856, il rachète la Presse de Girardin, mais son échec lui fait comprendre que cette formule, nouvelle vingt ans plus tôt, est maintenant dépassée il en confie la direction gérance à son neveu Alphonse (né le 11 juin 1829), fils de son frère Joseph. le premier numéro sort le 1er février 1863 et, dès octobre, dépasse, avec 83 000 exemplaires, le plus fort tirage des journaux "sérieux" comme le Siècle, qui tire à 50 000 exemplaires, Deux ans plus tard, à lui seul, le tirage du Petit Journal, avec 259 000 exemplaires, est supérieur à celui de l'ensemble de la presse parisienne, en 1870, il atteint 340 000 exemplaires, soit le double du tirage de la presse parisienne, ses progrès avaient aussi été rendus possibles grâce aux presses rotatives qu'Hippolyte Marinoni (1823-1904) met au point pour lui dès 1867 en février 1864, la famille Millaud lance le Journal illustré, publication dominicale, vendue 10 centimes, qui, en 1890, se trouve concurrencé par le supplément illustré du Petit Journal, les Millaud se retrouvent ensuite face à des difficultés financières et revendent leur groupe en 1873 à Émile de Girardin, lequel est associé à Marinoni, Gibiat et Jenty en 1882, Marinoni prend le contrôle du journal, succédant à Girardin, dès 1884, le 15 juin, paraît le supplément illustré hebdomadaire – d'abord sous-titré supplément du dimanche puis supplément littéraire – du journal, pour lequel une innovation est apportée: l'illustration couleur, ce supplément est finalement nommé le Petit Journal supplément illustré, pressentant l'importance de la couleur, Marinoni fabrique en 1889 une presse rotative à impression polychrome, débitant 20 000 exemplaires à l'heure, ce qui permet, à partir du numéro du 29 novembre 1890 et les portraits du couple présidentiel Sadi-Carnot, d'imprimer en six couleurs la une et la dernière page du supplément illustré, le tirage du aupplément atteint un million d'exemplaires en 1895 malgré quelques crises, l'audience du journal ne cesse d'augmenter, et aucun de ses concurrents ne peut mettre sa suprématie en cause; son tirage atteint 500 000 exemplaires en 1878, 1 million en 18902 et certainement autour de deux millions en 1895, date à laquelle il devient le journal avec le plus haut tirage au monde le Petit Journal est alors l'un des trois principaux journaux français, ce journal de presse populaire expédie 80 % de son tirage en province après 1900, les tirages commencent à stagner puis à décroître, le Petit Parisien, mieux géré et qui évite de prendre parti dans l'affaire Dreyfus, devient le plus grand journal français, Ernest Judet (1851-1943) place le Petit Journal dans le parti antidreyfusard et le rallie à la cause nationaliste, en 1914, le Petit Journal ne tire plus qu'à 850 000 exemplaires, et son tirage baisse jusqu'à 400 000 en 1919, après la guerre, une bonne partie de ses lecteurs, déconcertés ou choqués par l'engagement du journal dans le parti antidreyfusard sont alors passés à la lecture d'un concurrent qui franchit la barre des deux millions d'exemplaires et devient le roi de la petite presse: le Petit Parisien, le Petit Journal devient en 1937 l'organe du parti social français (P.S.F.) dont la devise, "travail, famille, patrie" empruntée aux Croix-de-Feu et reprise par la suite, en 1940, par l'État français, figure sous le titre du quotidien |
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