no 8 histoire de trois enfants russes

série: Cinématique
dessinateur / scénariste: Colomban Max
éditeur: Bonne Presse
genre: Aventure
classement: carton8
date: 1926
format: cartonné
état: BE+
valeur: 10 €
critère: *
remarques: les romans cinématiques sont le nom d'une collection de livres
à destination des jeunes lancée par la Maison de la bonne presse en 1920,
les illustrations y occupent la moitié des pages,
le premier volume est Le roi de l'or par Alice Pujo,
une cinquantaine de récits seront publiés jusqu'en 1956,
les auteurs les plus fréquents, outre ce dernier,
sont René Duverne, Max Colomban, Henriette Robitaillie et autres
les illustrateurs comprennent notamment Eugène Damblans,
Grand'Aigle, Gaston Jacquement, Pierredec et autres

édition 1926, genre hybride entre le roman illustré et l'histoire en images,
prépublié dans "l'écho du Noël", l'étoile Noëliste et Bernadette"
de la Maison de la Bonne Presse à Bayard Presse,
de L’Echo du Noël (1906) à j’aime la B.D. (2004),
un siècle de presse juvénile catholique
>>> article détaillé sur les éditions Bonne Presse, romans cinématiques
>> voir cahier no 1
n.b. les éditions cartonnées côtent 50% plus cher que les brochées
tout comme les 10 premiers numéros
n.b. il n'y a aucune information sur la biographie de Max Colomban

l'histoire de trois enfants russes qui pourrait plutôt s'intituler
l'odyssée de trois enfants russes à travers l'Europe,
cahier no 8, 1926, éditon cartonnée, 52 pages doubles

l'histoire du comte Yegor Pallovitch Orgonoff, officier et fidèle du tsar
et attaché au schisme orthodoxe, marié à la comtesse Irena
qui, elle, aimerait devenir catholique,
entretemps elle élevait, selon la tradition chrétienne catholique,
ses trois enfants russes (Natacha, Sacha et Micha)
que le bon Dieu avait bien voulu lui donner
en 1914, le comte part à la guerre
et sa famille le suit sur le domaine de Pologne
>> p. 3 mais la comtesse se méfiait du portier juif
qui était de tendance révolutionnaire bolchévik

à la chute du tsar, le comte continue de se battre dans la clandestinité,
la famille se rend à Petrograd mais leur maison a été pillée,
en plus le comte est dénoncé par le mauvais portier juif,
arrêté, envoyé en Sibérie et probablement fusillé
les soviets veulent maintenant donner
une éducation bolchévique aux trois enfants russes,
la comtesse décide alors de prendre la fuite vers la Pologne
(qui alors n'était pas encore en guerre contre la Russie?),
fuite à travers la steppe hivernale, l'équipe est attaquée par des loups
et la comtesse est laissée pour morte après que trois voyageurs
(français, italien et roumain) prennent les enfants en charge

mais la comtesse n'était pas morte, elle fut trouvée par Laforce,
un docteur français de retour vers son pays,
arrivé à Paris, Laforce confia la comtesse à une clinique spécialisée
dirigée par soeur Sainte-Prudence mais la comtesse restait en état de catalepsie
et fut surnommée la dormeuse russe

quant aux trois enfants, ils se retrouvent séparés l'un de l'autre
- Natacha est confiée au français Vinotier
qui se dirige vers la belle ville de Lyon
où sa femme accueille chaleureusement Natacha et lui fait dire
des prières de remerciement à Notre-Dame de Fourvière
- Sacha, parti avec l'italien Tebaldo, originaire du Piémont,
habitant dans un pauvre petit village de montagne
mais très catholique qui remercièrent Notre-Dame de Lorette
- Micha accompagna le roumain Olenko qui était établi
dans la grande plaine de la Dobroudja sur le Danube
et c'est la vieille tante Martha qui s'occupa de Micha
mais cette fois les bonnes paroles s'effectuèrent sans Notre-Dame

à Paris, la dormeuse russe a repris connaissance,
elle commence à s'occuper des quatre orphelins du docteur Laforce
et demande à devenir catholique
quant au comte Orgonoff, il avait lui aussi survécu
et était prisonnier dans un camp de travail près d'Irkoutsk
où le froid était intense, il était prévu de le fusiller
avec d'autres infortunés compagnons mais il échappa à la mort
et ne fut même pas blessé, seule une balle avait roussi sa moustache!
il était libre, il s'enfuit et trouva refuge chez des indigènes Kalmouks
dont la religion était un mélange de lamamisme et de fétichisme le plus grossier
mais grâce à ses connaissance médicales, il gagna la confiance de ces gens
et 5 ans après, il partait à travers la Mandchourie pour Vladivostok
où il changea de nom et s'embarqua pour l'île nippone
à Tokyo il rencontre un camarade de collègue
qui le fait entrer dans le cercle russe au service de l'armée chinoise
dans laquelle Orgonoff devient colonel,
plus tard sur les conseils d'un prêtre jésuite,
il embarque pour la France où il espère avoir des nouvelles de sa famille

quant à Natacha, son bienfaiteur Vinotier meurt après avoir reçu l'extrême-onction,
Natacha se retrouve seule et dépossédée par les héritiers,
elle rencontre Dupâquier, un jeune homme de bonne famille
et dévot pélerin de Notre-Dame de Fourvière qui la prend chez lui
>> p. 35 la soirée fut charmante et l'on prit le thé
mais la mère de Dupâquier avait d'autres ambitions pour son fils
et demanda à Natacha de le quitter et de ne plus revenir

au Piémont, le petit russe Sacha qu'on avait maintenant surnommé Sandro
travaillait dur pour survivre et après une avalanche,
la famille partit via Gênes pour Marseille
afin de travailler dans une fabrique de savon
dirigée par un patron très catholique
Sacha est remarqué par l'abbé Clément
qui lui fait connaître Notre-Dame de la Garde
et veut le faire entrer dans un séminaire pour devenir prêtre
>> p. 40 Sandro baisa les pieds des missionnaires
qui allaient conquérir des âmes à Jésus-Christ

Micha fut confié à l'oncle Cyril Olenko, un tzigane
qui voulut faire de Micha un bon musicien dans ses représentations publiques
>> p. 42 Micha apprend à jouer le violon à coup de cravache
en tournée en Italie, Micha s'enfuit et embarque sur un bateau vers Marseille
et par le plus grand des hasards, il rencontre aussi le bon abbé Clément
qui s'occuppe de lui mais récupéré par l'oncle Cyril,
Micha devient artiste de cirque

le comte Orgonoff, de retour à Paris, devient malade et est envoyé au sanatorium
où il se remet lentement mais pour une guérison complète,
rien de mieux qu'un pélérinage à Notre-Dame de Lourdes

finalement grâce à un heureux concours de circonstance,
tout ce petit monde se retrouvera au Maroc!
et le comte, la comtesse et les docteurs Dupâquier et Laforce
assisteront au bonheur de leurs enfants:
Natacha marie Albert Dupâquier, Micha marie Francette,
fille adoptive du dr Laforcee et Sacha deviendra prêtre

>> que de Notre-Dames dans cette histoire à rebondissement multiple
mais dont les chemins se croisent continuellement
mêlant révolution russe, juiverie, culture orientale et tzigane
mais surtout question propagation de la foi catholique,
on ne pouvait guère faire mieux
le texte est comme d'habitude très édulcoré et plutôt naif
avec malgré tout une certain originalité
mais ce sont surtout les illustrations (probablement de Domblans)
qui donnent au cahier un certain intérêt
n.b. curieusement ce cahier est le plus côté (+25%)
de toute la série cinématique de Bonne Presse (mais sans grande raison?)
couvertures:
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